« L’âme en éveil, le corps en sursis »

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Par : Charlotte Planchette

« Du début à la fin, on a cherché à me modeler, me faire devenir une autre : une jolie jeune fille, féminine, souriante, bête et disciplinée, prête à jouer les moutons afin de ne plus sortir du rang. Ne plus déranger, avec une révolte qu’on ne comprend pas. Pourquoi se révolter quand on a tout ? »

Les témoignages sur les troubles du comportement alimentaire, de plus en plus nombreux, décrivent parfois des émotions similaires, et des parcours qui, tragiquement, se ressemblent dans toute leur dimension extrême et destructrice.

Le témoignage de Sabrina Palumbo nous propose une approche différente, inhabituelle, dans la mesure où l’un des piliers de la guérison de Sabrina a été le développement d’une spiritualité qui lui est propre.

Au fil des pages, Sabrina Palumbo nous raconte son enfance de petite fille précoce, et l’avènement d’un sentiment de solitude qui ne la quittera plus. Elle relate les moqueries de ses camarades de classe à propos de son physique androgyne, et l’accroissement progressif de son désir de perfection sur tous les plans (sportif, intellectuel, physique), jusqu’à ce que ce désir l’emporte sur ses besoin les plus primaires. Tout au long de son ouvrage, Sabrina aborde les raisons multiples qui l’ont poussée vers l’anorexie, n’hésitant pas à mettre des mots sur ses rancoeurs passées. Elle évoque notamment le traumatisme de son séjour en hôpital psychiatrique et promeut l’expérimentation de nouvelles façons de soigner les TCA telles que la sophrologie, l’hypnose ou encore la méditation. Se faisant, elle rend hommage à tous les personnes victimes de TCA qui l’ont inspirée au cours de la rédaction de ce livre : Michaela Marzano, Vittoria Pazalle, Isabelle Caro et bien d’autres. Plus encore, elle s’adresse directement aux personnes victimes de TCA et leur prodigue des conseils pour renaître à la vie.

En résumé, l’ouvrage de Sabrina est un pêle-même introspectif : la quête spirituelle se mêle à la médecine, l’« appétit de vivre » au « désir de légèreté » si destructeur, le « lâcher-prise » à l’hyper-contrôle. Ce qui lie cet ensemble foisonnant, c’est une profonde volonté de se définir par autre chose que par l’anorexie et de combler le vide laissé par la maladie lorsqu’elle finit par perdre de son ampleur.

Par Charlotte P., bénévole Enfine

Article écrit par Charlotte Planchette


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