Le Viol

Cette tribune permet à l'association Partage et Ecoute, partenaire d'Enfine, de donner des informations sur ses activités et ses thèmes de réflexion.

Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs

Répondre
Avatar du membre
Antoine
Administrateur
Administrateur
Messages : 361
Enregistré le : 03 avr. 2003, 00:00
Localisation : Compiègne
Contact :

Le Viol

Message par Antoine »

Le prochain thème sur lequel nous vous proposons de réfléchir en partenariat avec l'association Partage et Ecoute  s'avère être du "viol". Particulièrement grave, ce sujet sera abordé le mercredi 16 novembre 2005 lors du groupe de parole de Courbevoie (92) et le vendredi 18 novembre 2005 lors de celui sur Marseille.
Vers la fin de la réunion du 16 novembre, Arlette Triolaire viendra vous expliquer en quoi la psychophanie, technique utilisée pour communiquer avec les autistes, peut se révéler une aide pour les malades souffrant de TCA.
Antoine
Avatar du membre
perseverance
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 349
Enregistré le : 14 mai 2004, 00:00
Contact :

Message par perseverance »

Il n'était pas utile de mettre une majuscule à ce mot  :-?

Il y a pire que les souillures du corps : ce sont les souillures de l'âme.

Quand la violence va jusqu'à faire consentir la victime au mal qu'on lui fait.
On manipule la victime jusqu'à la rendre coupable de ce qu'elle a subi.

C'est comme ça qu'on en arrive au suicide.

La pensée actuelle consiste à se donner bonne conscience en étant indulgent avec les coupables (les pauvres, malheureux...) et en accablant la victime (vilaine tentatrice).


Pourquoi le coupable se priverait-il ? Il sait, inconsciemment, qu'une grande partie de l'entourage de la victime va la délaisser. Que la victime va se retrouver isolée, physiquement, psychiquement. Il est simple de lui faire nier les faits.

La victime de ce genre d'aggression est souvent quelqu'un de fiable, généreux, honnête, scrupuleux, droit... mais après, elle se sent porteuse de tous les défauts de l'autre - l'innommable. Comme si il y avait confusion des personnalités. Le coupable, lui, se sent parfaitement bien. Aucune mauvaise conscience. Tout au plus, de la crainte, si on commence à le menacer avec la justice. Il peut simuler le remord, pour adoucir et manipuler encore la victime, mais il est rare qu'il en ait réellement. En principe, il est bien content de ce qu'il a fait...


Pour la victime, on l'incite à "tourner la page", à "nier les faits"... bref, à ne pas faire de vagues... On lui interdit de se libérer par la parole, par la compassion. On nie. On ne veut pas en entendre parler, ça dérange.


On s'en remet, mais c'est long. Et on ne vit plus jamais comme avant, parce qu'on est beaucoup plus faible. On vit comme un malade, on a besoin d'un univers protégé, de gens très fiables. Ce qui est difficile à trouver.
Avatar du membre
perseverance
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 349
Enregistré le : 14 mai 2004, 00:00
Contact :

Message par perseverance »

La force du violeur, c'est la bonne conscience de sa victime.

Elle a peur de faire du mal, de faire de la peine.

J'ai peur d'en écrire plus et qu'un violeur passant sur ce forum prenne des conseils pour commettre ses méfaits.

L'homme qui a commis un viol ne mérite plus le nom d'homme. Ca devient un chien.
MC
Petit enfinien
Petit enfinien
Messages : 18
Enregistré le : 26 mai 2005, 00:00
Localisation : Marseille

réponse à persévérance

Message par MC »

et même un chien n'est certainement pas capable de faire autant de mal à un de ses congénères!

comme je te comprends et comme j'ai envie de te cajoler pour te faire oublier!
cleha
Enfinien avancé
Enfinien avancé
Messages : 119
Enregistré le : 14 mai 2005, 00:00
Localisation : paris11

le viol

Message par cleha »

la force du violeur  c'est qu'il crois que ce qu'il fais a ses victimes  est normal que ce n'est pas un crime.  LE VIOL C 'EST UN CRIME CAR IL DETRUIT LA VICTIME QUI A  SUBIT  LA TORTURE   SANS POUVOIR DIRE MOT .   J'ai réussi a denoncer ce que j'ai eu mais la justice est trop longue et elle demande trop d 'effort a la personne vraiment  traumatiser .LES VIOLEURS C'EST DES SADIQUES ET  MEME PAS DES ANIMAUX  .  C'EST DES MONSTRE !  ILS  DETRUISENT DES VIE   .  Je sui desolée de ce message cleha
cleha
Enfinien avancé
Enfinien avancé
Messages : 119
Enregistré le : 14 mai 2005, 00:00
Localisation : paris11

viol

Message par cleha »

le violeur lui peut ce justifier mais nous on doit prouver et ce battre pour qu'on nous crois alors que deja on a subit le mal . Meme devant la famille qui doute de notre sincérité et sa fais très trés  MALLLLLLLLLLLLLLLLL ! CLEHA
Avatar du membre
Anorchidea
Enfinien émérite
Enfinien émérite
Messages : 985
Enregistré le : 29 févr. 2004, 01:00
Localisation : nord

Message par Anorchidea »

le viol est un fait, ok.

Pour moi ce sont les conséquences qui sont lourdes, oui on peut vivre avec, seulement on voudrait oublier à tout prix et ça marche pas.
C'est imprimé, les images sont la, meme si on peut désespérement essayer de passer "à autre chose". 'Oui, bon ça fait 4ans maintenant..."
Ouaip.
On s'en rend pas toujours compte (tout de suite en tout cas)  mais meme le comportement en a pris un sacré coup, la perception du corps n'est plus la meme, les rapports aux hommes sont faussés. Tout est faussé.
Sans parler de l'âme, comme disait perséverance, qui en a pris un coup.
Celui qui te viole, il dépasse la pénétration au corps, c'est comme s'il te salissait au dela de ça, comme s'il te déposait la gangréne tout au fond de toi.
Et ça l'amuse, enfin j'en sais rien, mais les regards ça trompent pas généralement. Et celui ci est bien ancré.
Tu te rends pas tout de suite compte que ta vie va être conditionnée par ce p****** d'acte barbare et mesquin. Toi, tu te rhabilles vite fait et te dit que c'est de ta faute, t'avais cas te défendre. Ou hurler. Mais seulement, rien ne se passe, parceque tu arrives à croire que c'est toi qui l'as allummé. C'est quand meme dingue, parceque quand bien meme je me serai "amusée" à l'allummer, quel est l'espéce de c****** qui aurait violé?
Mais on est tellement persuadée...
On s'en remet, mais c'est long. Et on ne vit plus jamais comme avant, parce qu'on est beaucoup plus faible. On vit comme un malade, on a besoin d'un univers protégé, de gens très fiables. Ce qui est difficile à trouver.
oui, c'est long, surtout lorsque tu recrées sans cesse la scéne, sans le savoir.C'est en analysant que tu découvres que tu ne te considéres lpus que comme un morceau de viande offerte à qui veut. Enfin c'est mon cas, d'autres le retranscrivent differemment.
Ou est l'acte qui doit symboliser la fusion d'amour entre 2 corps?
Je ne le connais pas. Arrive-t-on à s'y "risquer" un jour, oser? J'espere...

Pardon pour les mots bruts (et si "light" à la fois....) Difficile de faire autrement.
Avatar du membre
perseverance
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 349
Enregistré le : 14 mai 2004, 00:00
Contact :

Re: réponse à persévérance

Message par perseverance »

MC a écrit :comme j'ai envie de te cajoler pour te faire oublier!
Les cajoleries, ça me répugne.

Cleha, tu n'as pas à être désolée. C'est très bien d'avoir écrit ça. Ca m'aide, moi. Et ça en aide peut-être d'autres.

Il m'a fallu plusieurs jours pour oser venir lire les réponses, tellement j'avais peur de me faire engueuler pour ce que j'ai écrit. Peur qu'on vienne rigoler de moi. Peur qu'on m'accuse.

Allez comprendre.

Ynoulia, oui, des regards qui tuent, qui vous hantent toute une vie. Le regard, l'odeur, le souffle de la bête.

Une haleine fétide.

- - -

Et l'entourage d'abord aveugle, puis impuissant, impassible. Agacé même par ma douleur. L'entourage ne veut pas entendre, me demande de me taire avant même que j'aie pu sortir un mot.

Condamnée au silence, pour ne pas déranger leur tranquilité.

Ou bien traitée de menteuse.

Jusqu'aux parents accusés à la place du coupable... La petite enfance, qui n'a rien à voir, mais qu'on met en vitrine. Toujours pour innocenter le coupable. On cherche ailleurs, on accuse tout et n'importe quoi, on invente des théories mensongères pour fuir la réalité.

Oui, les monstres existent.

Laissez-nous la colère, avant de nous forcer à pardonner.
MC
Petit enfinien
Petit enfinien
Messages : 18
Enregistré le : 26 mai 2005, 00:00
Localisation : Marseille

réponse à persévérence

Message par MC »

il y a les cajoleries physiques et les cajoleries morales , je voulais dire que je voulais t'aider à partager un peu de cette souffrance que je connais. Je sais ce que signifie souffrir dans sa chair et au plus profond de son âme.
Je trouve diabolique que ce soit la victime qui souffre et non pas son bourreau.
On peut accepter une main tendue et même un baiser aimant d'une personne qui nous aime même quand on a connu une telle souffrance, ça aide à dépasser l'horreur.

excuse moi de t'avoir heurtée , j'ai été maladroite, je voulais compenser l'horreur que tu as vécue par un peu d'amour pur sans intérêt .
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Un extrait d'un de mes écrits que je n'ai pas le courage de commenter, 18 ans après ou 3 ans après pour ma part, je ne sortirai jamais indemne d'avoir été salie et je ne pense pas être capable d'avoir des rapports normaux après celà...

Moi, je me suis endormie comme une masse dans un état bizarre et me suis réveillée va-seuse le lendemain matin. J'ai sauté du lit et me suis précipitée sous la douche, me suis ra-clée la peau au gant de crin pour me purifier tellement je me sentais sale et honteuse.
Sale, parce que j´avais l´impression de puer encore de son odeur et de son haleine. Honteuse, parce que je n'avais rien fait pour arrêter ses gestes qui me meurtrissaient encore. Je ne parvenais plus à croiser mon propre regard dans le miroir car mon visage, cette peau sociale en contact avec le monde, avait été atteint et je voulais le cacher. J'ai fouillé frénétiquement dans les tiroirs de la salle de bain et pour la première fois de ma vie, je me suis maquillée exagérément, surtout les yeux soulignés de noir profond, et la bouche en carmin. Redessiner le contour de mes lèvres fut un moment de paix presque méditatif tellement ma concentration me soulageait de ma douleur.

Ce jour-là, quand je suis sortie dans la rue pour me rendre au lycée, je sentais lourdement les regards des passants sur moi,  j´avais l´impression qu'ils lisaient l´horreur de cette soirée sur mon visage maculé et que j´avais une gueule de vicieuse.
Le sexe a toujours été pour moi un mystère : comment peut-on appeler « faire l´amour » ce qui relève d´un comportement ridicule qui relève plutôt de la boucherie mécanique ? Quel est le rapport de cette chose avec la tendresse d´un regard ou d´un sourire ? Trifouiller dans ce corps revient à un acte plus chirurgical qu´amoureux. Enfin, je n’ai jamais eu d`expérience en ce domaine et cela ne m´intéresse pas d´être considérée comme un morceau de viande.
Répondre