Nouvelle semaine...vous connaissez la suite!
Il s'en est passé dans ma tête, j'ai beaucoup réfléchi, j'ai réalisé certaines choses, et si je commence mes phrases par "je", je vais essayer de ne pas en avoir honte du tout (c'est l'objectif du post d'aujourd'hui.........)
Vulcane, merci de l'attention que tu portes à mon journal, et des conseils que tu me donnes.
J'ai toujours soif, tout au long de la journée, eau, café, chicorée, tisanes à tous les parfums, coca light, je bois sans arrêt. Depuis quelques mois, je bois encore plus, même la nuit quand je me réveille. Parfois, je me dis que je "remplis" mon estomac et que c'est forcé que la faim ne vienne pas, mais j'ai vraiment soif, ça c'est un besoin que je sais identifier au moins!
Pour le psy, ça fait plusieurs fois que j'insiste auprès de mon généraliste pour savoir à qui m'adresser pour une thérapie comportementale, mais je crois qu'il a attendu que la démarche vienne vraiment de moi, et qu'il est satisfait de voir que j'insiste maintenant, alors que je l'engueulais et et que je lui disais d'arrêter avec ça il y a peu encore.
Dans l'immédiat, il veut que je m'occupe des problèmes cardiaques qui traînent depuis une dix ans. J'ai vite pris rendez-vous pour un ECG, pour pouvoir enfin reparler du suivi psychiatrique.
Ca peut paraitre idiot, mais depuis l'incident de parcours de samedi soir, je me sens plus "humaine", plus vivante. Il y a 6 mois, je pesais une carotte, je ne serais pas sortie avant d'avoir lavé ma tasse, et être dans "l'imparfait", ça a eu un côté rassurant. Non, je suis pas obligée de me comporter en tyran, la terre continue de tourner si je fais une connerie!
Tous les petites manies compulsives, j'essaie de m'en défaire, même si ça passe par des exemples dérisoires: je ne vide pas le cendrier avant de me coucher, il y a 3 paires de chaussures qui squattent le couloir, eh bah tant pis!! La restrictive torturée capable de compter une portion de pâtes (14 et pas 15 coquillettes, non mais on aura tout entendu!) ça commence à bien faire! Ca devient de la "robotisation", pas étonnant que je me sente vide, que je n'éprouve rien ou que la moindre émotion me perturbe.
En m'autorisant des "impairs" (et encore, tout est relatif), je me rapproche de la vie, et je m'éloigne de ce carcan dans lequel l'anorexie m'a enfermée, j'aperçois les brêches, et je ne vais pas me gêner pour m'y glisser, lorsque le courage est de la partie.
Ca a été un choc de réaliser que ça va faire un an que je suis sous traitement, et que physiquement, on dirait que rien ne s'est passé.
C'est bien jolie de répéter à mes parents que si les résultats ne se voient pas sur la corpulence, pour le moment, le mental se forge et se fortifie, que les progrés sont internes et qu'ils seront visibles le moment venu, alors il faudrait que je me le dise à moi aussi, hein...
Chaque pas en avant se fait dans les excès, dans la souffrance. C'est peut-être mon tempérament, du moins tant que je suis aussi fragile, mais je crois que l'essentiel est d'avancer.
Je souhaite vraiment que mon expérience, mes monologues, mes colères, mes espoirs, mes faiblesses, tout ce qui fait ce combat, puisse apporter quelque chose, du soutien, du courage, je ne sais pas, mais je pense à vous toutes qui souffrez aussi, et je voudrais tellement vous inviter à prendre le chemin en sens inverse. (petit retour de honte, je passe de "oui je dis je parce que je c'est moi" à "je me prends pour un coach ou quoi ?!" :oops: )
Pensées positives à toutes, battez-vous!
![Victoire !!! :winner:](./images/smilies/winner.gif)