[center]Compte rendu réunion Quelles thérapies pour les TCA groupe d’Amiens[/center]
Nous remercions Isabelle, psychologue d’enfine, qui est venue apporter aide et éclairage au groupe.
Une mauvaise image des soins hospitaliers à Amiens
C. Hôpital = zéro
E. (sans visite, isolée pendant 5 mois) A l’hôpital, c’est démoralisant. Ils sont incohérents ; ils ne pèsent pas toujours au même moment/repas. Ce qui fait que pour 100 g j’ai été bloquée en isolement une semaine de plus. Ca nous apprend à tricher, mentir.
C. on s’occupe du poids et le fonds n’est pas traité
E. voyait un psy, 20 mn, une seule fois par semaine
A. mauvaise image du secteur hospitalier. Pas d’humanisme. Les hôpitaux psychiatriques ne sont pas faits pour les TCA
Des médecins qui manquent d’écoute voire pire
N. Quels soins ? Il faut être à l’article de la mort pour être accepté comme malade. Sinon il faut toujours se justifier
J. Les médecins font pareil. On ne commence à s’occuper des anoboul qu’aux urgences. Et là ils nous disent pourquoi n’avez-vous rien fait avant ? Mauvais parents, on va vous retirer votre enfant
J. leur but c’est qu’elle tombe au plus profond de la dépression. Pour supprimer tous les plaisirs et les nourrir de force. Faut leur faire confiance. Ils sont allés jusqu’à nous dire que c’est parce que nous ne croyions pas en eux que notre fille reste dans la maladie
A. (10 ans de maladie) a expérimenté beaucoup de choses. Elle nous dit que le nutritionniste lui a donné des règles : raté ; le psychiatre : parfait pour les pilules. Ces échecs l’ont fragilisée encore plus (tentatives de suicide…). Tout ça rend le problème plus compact et après pour démêler ce qui est devenu une pierre…bonjour !
C’est une trahison de la société : on se confie à eux et ils nous rendent plus malades
E. Ils sont trop dogmatiques : 14 ans je ne veux pas grandir – 16 ans capricieuse….
Mais attention, nuançons
F. attention à ne pas trop critiquer. Nos malades ont tendance à chercher de mauvais thérapeutes ou à décrier les bons par « peur de guérir »
L’argent omniprésent
La fille de F. a été bien soignée à la clinique Montsouris mais à quel prix !
J.ne parlons pas du coût des visites au psychologue, au psychiatre, au généraliste…
C. sans compter le prix de la nourriture qui passe dans les crises. Je fais un supermarché le samedi je peux recommencer le lundi. Ca plombe nos finances
Des rapports conflictuels entre le milieu médical et les parents
C. On a menacé ses parents de faire appel à la police, alors qu’ils avaient cherché de l’aide partout
J. n’était pas d’accord avec les médecins. On l’a menacé de lui retirer la garde de sa fille.
C. Ils nous rendent l’enfant après 6 mois d’isolement, sans accompagnement. La famille n’a pas changé. Il y a ré hospitalisation et là c’est encore de notre faute : mauvais parents – bons médecins.
S’y prendre autrement- la place des parents
A. Si on tombe là dedans c’est qu’on n’a pas trouvé d’autre solution dit-elle
On peut traduire que les parents ne sont pas les plus aptes à aider, malgré leur amour
F. Il ne faut pas être trop prêt de nos enfants ni tout lâcher
A. Un médecin qui avait arrêté de fumer l’a beaucoup aidée en montant un cocktail de soins : homéopathie, musico thérapie…..
B. a accepté de laisser sa carapace et de redevenir vulnérable. Du coup elle a retrouvé la saveur des émotions
B. A été aidée par la lecture (Lise Bourbon – écoute ton corps), a appris l’auto hypnose, le shiatsu…
Isabelle nous explique son expérience du traitement de ce symptôme.
Elle nous explique que les crises de boulimie sont faites pour court-circuiter une émotion insurmontable.
Elle nous parle de l’obsession du regard de l’autre, donc du manque d’identité.
Elle nous dit que les mamans des TCA sont souvent actives avec un fonds dépressif et que ce n’est pas leur faute : elles sont comme ça.
Elle ne demande jamais de raconter son histoire.
Il faut avoir une approche pluridimensionnelle : psychanalytique + émotionnelle +corporelle + comportementale.
Le cadre psychanalytique pur est angoissant, ce qui convient peu aux TCA
Merci Isabelle ; on est partis plus tranquilles, sachant qu’il y avait des formes de soin moins violentes et moins dogmatiques.
Viens vite t’installer à Amiens.
Et Jean nous dit qu’en occident on oublie trop le corps. Il nous offre un cours de danse thérapie le 22.09.06 de 19h30 à 22h30. Merci beaucoup Jean
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comptes rendus réunions Quelles thérapies pour les TCA ?
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compte rendu quelle thérapie pour les TCA Allauch (Marseille
Compte rendu de la réunion du groupe d'Allauch du 12 Juillet 2006
[center]Thème de ce soir : Quelles thérapies pour les TCA[/center]
Nous décidons d’entamer le dialogue par une réflexion sur « l’écoute » qui est pour nous primordiale dans la compréhension de la maladie et donc dans sa thérapie.
Ecouter et entendre
SY. Il m’est très difficile d’écouter. J’ai souvent l’impression de contrer ce qui est dit. Je ne peux pas m’en empêcher car les jeunes filles de notre groupe de parole disent des choses à côté de ce que l’on peut comprendre (trop dur à entendre souvent).
CH. Vous appréhendez le discours comme un duel car vous pensez n’être pas assez écouté.
MC. C’est parce qu’on veut apporter quelque chose de bon à notre enfant que parfois on ne l’écoute pas assez. On pense avoir des réponses qui vont l’aider.
SO. J’écoute et j’entends car je pense que chaque personne a ses propres raisons. Je ne suis pas dans le jugement.
SY. Il faut avancer en acceptant les idées des autres.
JU. Je n’arrive pas à dialoguer avec les personnes que j’aime. A la première remarque, je me bloque.
MC. C’est exact, ma fille lorsqu’elle se sent incomprise, se braque et peut devenir agressive.
PA. Je sais que ces jeunes filles souffrent, mais il faut qu’elles comprennent que l’entourage souffre aussi et l’écoute doit être dans les 2 sens.
RO. Ce n’est pas facile car lorsqu’elles ont un gros problème, il leur pompe toute leur énergie et elles n’y peuvent rien. Il faudrait qu’elles s’en libèrent avant de pouvoir écouter les autres.
JU. Justement, en voyant la souffrance occasionnée autour de moi, et comme je ne peux rien y faire, j’ai tendance à me détacher des autres. C’est le danger. Par contre d’autres vont au contraire être plus fusionnels avec leurs parents. Chacun réagit différemment.
SY. Ce qui est dur, c’est que quelquefois les jeunes filles agissent différemment de ce qu’elles disent. Et même si on pense les avoir écoutées on peut se tromper.
Thérapie, ou plutôt quelques conseils de vécu pour essayer de faire « quelque chose »
Nous essayons de donner quelques marches à suivre au couple qui ce soir est si mal psychologiquement par rapport à l’hospitalisation en urgence de leur fille.
M-A. Notre fille est très mal mais elle ne parle pas de grossir, tout ce qui l’angoisse c’est d’être hospitalisée comme en prison. Elle n’a qu’une idée en tête c’est qu’on la laisse partir. Elle ne se rend pas compte de son état.
MC. Les jeunes filles qui sont hospitalisées et en danger par rapport à leur poids, n’ont rien à faire en service psychiatrique. Il faut d’abord qu’elles soient accueillies en endocrinologie pour prendre quelques kilos.
SY C’est exact, ma fille aussi était trop affaiblie pour être prise en charge psychologiquement. Les médecins ont dit « il lui faut d’abord un peu de « re nutrition » ».
MA. Je faisais des « crises » à la maison pour calmer mes angoisses, en fait pour remplir un vide. A la clinique, ils ont réussi à calmer ces angoisses avec un traitement. Ca a marché sur moi. Peut-être parce que c’est moi qui avait fait la démarche de guérir. Par contre si votre fille dans sa tête n’est pas prête à guérir, les docteurs auront beau la faire regrossir pour lui sauver la vie, ça n’ira toujours pas.
SY. Maintenant vous devez laisser les médecins s’occuper d’elle, leur faire confiance car vous ne pourrez pas y arriver seuls. Il vous faut juste discuter avec ses médecins afin de lui trouver le « bon » psy.
RO. Ce qui aide le mieux ce sont des personnes en dehors de la famille (petit ami par exemple, ou amis) car ils n’ont pas eu le vécu de l’enfance et ont un regard plus neutre sur la personne.
MA. C’est vrai que ce qui m’a fait du bien à la clinique, c’est d’être coupée de ma famille, de mon milieu habituel (pourtant j’adore mon mari). Ca m’a permis de faire le point, de me recentrer et de trouver une nouvelle énergie.
M-A. Ses amis viennent la voir à l’hôpital, et c’est vrai que la famille ne lui parle que de manger.
JU. Elle a besoin d’entendre de belles choses.
CH. Il faut rechercher les choses constructives, pas de reproches et de discussions qui culpabilisent. Ca ne marche pas.
MC. Avant toute chose, il faut vous faire soigner vous (la maman). J’ai fait hospitaliser 9 fois ma fille, elle est allée mieux quand on l’a lâchée. En fait elle étouffait avec l’entourage et de plus, voir notre souffrance la rendait de plus en plus mal. Quand on a enfin compris ça, la situation a pu s’améliorer.
MC. Commencez à aller mieux pour que votre fille aille mieux.
PA. En fin de compte, la chose essentielle dans la compréhension et l’aide à la guérison, c’est « le lâcher prise ».
[center]Thème de ce soir : Quelles thérapies pour les TCA[/center]
Nous décidons d’entamer le dialogue par une réflexion sur « l’écoute » qui est pour nous primordiale dans la compréhension de la maladie et donc dans sa thérapie.
Ecouter et entendre
SY. Il m’est très difficile d’écouter. J’ai souvent l’impression de contrer ce qui est dit. Je ne peux pas m’en empêcher car les jeunes filles de notre groupe de parole disent des choses à côté de ce que l’on peut comprendre (trop dur à entendre souvent).
CH. Vous appréhendez le discours comme un duel car vous pensez n’être pas assez écouté.
MC. C’est parce qu’on veut apporter quelque chose de bon à notre enfant que parfois on ne l’écoute pas assez. On pense avoir des réponses qui vont l’aider.
SO. J’écoute et j’entends car je pense que chaque personne a ses propres raisons. Je ne suis pas dans le jugement.
SY. Il faut avancer en acceptant les idées des autres.
JU. Je n’arrive pas à dialoguer avec les personnes que j’aime. A la première remarque, je me bloque.
MC. C’est exact, ma fille lorsqu’elle se sent incomprise, se braque et peut devenir agressive.
PA. Je sais que ces jeunes filles souffrent, mais il faut qu’elles comprennent que l’entourage souffre aussi et l’écoute doit être dans les 2 sens.
RO. Ce n’est pas facile car lorsqu’elles ont un gros problème, il leur pompe toute leur énergie et elles n’y peuvent rien. Il faudrait qu’elles s’en libèrent avant de pouvoir écouter les autres.
JU. Justement, en voyant la souffrance occasionnée autour de moi, et comme je ne peux rien y faire, j’ai tendance à me détacher des autres. C’est le danger. Par contre d’autres vont au contraire être plus fusionnels avec leurs parents. Chacun réagit différemment.
SY. Ce qui est dur, c’est que quelquefois les jeunes filles agissent différemment de ce qu’elles disent. Et même si on pense les avoir écoutées on peut se tromper.
Thérapie, ou plutôt quelques conseils de vécu pour essayer de faire « quelque chose »
Nous essayons de donner quelques marches à suivre au couple qui ce soir est si mal psychologiquement par rapport à l’hospitalisation en urgence de leur fille.
M-A. Notre fille est très mal mais elle ne parle pas de grossir, tout ce qui l’angoisse c’est d’être hospitalisée comme en prison. Elle n’a qu’une idée en tête c’est qu’on la laisse partir. Elle ne se rend pas compte de son état.
MC. Les jeunes filles qui sont hospitalisées et en danger par rapport à leur poids, n’ont rien à faire en service psychiatrique. Il faut d’abord qu’elles soient accueillies en endocrinologie pour prendre quelques kilos.
SY C’est exact, ma fille aussi était trop affaiblie pour être prise en charge psychologiquement. Les médecins ont dit « il lui faut d’abord un peu de « re nutrition » ».
MA. Je faisais des « crises » à la maison pour calmer mes angoisses, en fait pour remplir un vide. A la clinique, ils ont réussi à calmer ces angoisses avec un traitement. Ca a marché sur moi. Peut-être parce que c’est moi qui avait fait la démarche de guérir. Par contre si votre fille dans sa tête n’est pas prête à guérir, les docteurs auront beau la faire regrossir pour lui sauver la vie, ça n’ira toujours pas.
SY. Maintenant vous devez laisser les médecins s’occuper d’elle, leur faire confiance car vous ne pourrez pas y arriver seuls. Il vous faut juste discuter avec ses médecins afin de lui trouver le « bon » psy.
RO. Ce qui aide le mieux ce sont des personnes en dehors de la famille (petit ami par exemple, ou amis) car ils n’ont pas eu le vécu de l’enfance et ont un regard plus neutre sur la personne.
MA. C’est vrai que ce qui m’a fait du bien à la clinique, c’est d’être coupée de ma famille, de mon milieu habituel (pourtant j’adore mon mari). Ca m’a permis de faire le point, de me recentrer et de trouver une nouvelle énergie.
M-A. Ses amis viennent la voir à l’hôpital, et c’est vrai que la famille ne lui parle que de manger.
JU. Elle a besoin d’entendre de belles choses.
CH. Il faut rechercher les choses constructives, pas de reproches et de discussions qui culpabilisent. Ca ne marche pas.
MC. Avant toute chose, il faut vous faire soigner vous (la maman). J’ai fait hospitaliser 9 fois ma fille, elle est allée mieux quand on l’a lâchée. En fait elle étouffait avec l’entourage et de plus, voir notre souffrance la rendait de plus en plus mal. Quand on a enfin compris ça, la situation a pu s’améliorer.
MC. Commencez à aller mieux pour que votre fille aille mieux.
PA. En fin de compte, la chose essentielle dans la compréhension et l’aide à la guérison, c’est « le lâcher prise ».
Modifié en dernier par PE le 06 sept. 2006, 08:26, modifié 1 fois.
le soutien apporté par les groupes de parole
C’est la reprise à Allauch !!! Tout le monde est content de se retrouver. Et nous sommes nombreux, 15 pour être exacte : aux « habitués » se rajoutent deux charmantes jeunes femmes, apparemment heureuses de trouver, enfin ?, un lieu de Partage et d’Ecoute !!
Thème de ce soir : LIBRE !!!!!!!!!!!!!
Notre chère présidente fait un bref historique concernant la création de l’antenne de l’association. Puis, nous commençons la séance par un tour de table, histoire de se présenter pour les nouvelles venues. Et de là, de cet échange entre personnes qui se comprennent, découleront des nouvelles pistes de réflexion…
Alors, comment vont tous ces gens contents d’être à nouveau réunis ?
Mi. Grâce au groupe, j’ai pu m’exprimer, parler de mes crises. Et du coup, aujourd’hui, je vais mieux… Même si j’ai l’angoisse de l’après…
So. Je trouve ici des gens avec qui échanger des points de vue, qui permettent une remise en question qui me fait avancer... Je me penche aujourd’hui sur les questions de l’hérédité, de la généalogie, de la psychogénéalogie…
Mart1. Je constate que lorsque je ne vais pas bien, cela se déplace sur la nourriture… Mon comportement social s’en trouve perturbé…
Ma. Je suis sortie de l’hôpital depuis 2 mois. C’est encore une bataille de tous les jours. Il y a des moments de déprime. J’essaie de remonter la pente. CH. me cadre.
Ch. J’essaie de comprendre, pour l’aider.
M.-A. Notre fille va un peu mieux. Elle est passée du service psychiatrie au service endocrinologie…
Mo. Notre fille vit avec nous. Nous la laissons tranquille. Sa T.S. était un appel au secours...
Ja. Moi j’ai été en colère quand elle m’a dit qu’elle avait « fait semblant » de se suicider pour aller à l’hôpital...
Ro. Notre fille ne vit plus avec nous. Elle va mieux et aujourd’hui elle vit avec son compagnon…
Mart2. Pour moi, venir ici c’est retrouver un groupe d’amis. J’ai l’impression de pouvoir donner… C’est un lieu d’écoute, de tolérance, où l’on peut s’exprimer sans être jugé… On y trouve de l’amour…
Mc. Nous avons vécu une semaine de crise avec notre fille. Parce qu’elle vit mal le fait de ne plus être en permanence avec son compagnon… elle a vraiment besoin de vivre en osmose avec la personne aimée.
Et qui sont les nouvelles venues ?
Ca. J’ai eu mes premières crises vers 3-4 ans. Vers 13 ans, je suis allée voir un psychiatre, qui m’a dit : « mangez devant votre mère ce qui est interdit ». Et ma mère a écouté cette injonction du docteur : « votre fille DOIT manger ». En effet, c’était apparemment la solution pour arrêter de me sentir coupable de manger. Mais, malgré des périodes d’accalmie, on ne guérit pas. C’est une épée de Damoclès…
Sa. J’essaie de comprendre le message que veut faire passer ma boulimie. J’ai du mal à gérer mes émotions. Je fais un travail sur moi pour accepter, arrêter de culpabiliser d’être en vie alors que ma mère n’est plus de ce monde…
Le contrôle
MC essaie d’amener les personnes qui prennent la parole à mettre le doigt sur ce qui les pousse ou qui les ont poussées à la boulimie, l’anorexie…
Mart1. Le contrôle de l’alimentation a toujours été pour moi une façon de réagir face aux événements particulièrement éprouvants de ma vie… Après la perte de mon fils, j’ai perdu l’envie de manger, je ne méritais pas de vivre après lui, j’ai fini par m’en persuader…
Ca. J’ai compris que derrière les histoires de poids, il y a des problèmes d’ordre affectif, des états dépressifs. Et puis la question de l’amour, la peur du rejet et de l’abandon…
Sa. C’est un combat contre soi. On a envie de sucré pour pouvoir se replonger dans l’enfance. On redevient un enfant. C’est la petite fille qui crie au secours...
Mart1. Je crois que ce comportement avec la nourriture est lié à la relation avec la mère… C’est le besoin de se sentir protégé, de rester enfant…
Sa. Ma mère est partie lorsque j’avais 14 ans. Je ne me donnais pas le droit de vivre, de lui survivre. J’ai eu du mal avec ma féminité. J’ai toujours du mal à m’aimer, à m’accepter. Toujours cette exigence, cette recherche de la perfection…
MC. J’ai compris une chose par rapport à la sécrétion d’endorphines. En fait, tout le monde sécrète cette hormone du plaisir lorsqu’il mange... Pas seulement les boulimiques…
Ma. On en sécrète aussi lorsque le corps est en souffrance… Par rapport au contrôle de mon poids, je suis arrivée à ne plus me peser qu’une fois par semaine. Mais la prise de poids m’embête quand même… Même si le fait de remanger des rations dites « normales » ne m’a pas fait grossir autant que ce que je croyais…
Ro. Mais est-ce qu’on est obligé de se peser ? C’est quand on commence à se peser que ça devient une obsession. Alors ? Une solution : On balance la balance !
Thème de ce soir : LIBRE !!!!!!!!!!!!!
Notre chère présidente fait un bref historique concernant la création de l’antenne de l’association. Puis, nous commençons la séance par un tour de table, histoire de se présenter pour les nouvelles venues. Et de là, de cet échange entre personnes qui se comprennent, découleront des nouvelles pistes de réflexion…
Alors, comment vont tous ces gens contents d’être à nouveau réunis ?
Mi. Grâce au groupe, j’ai pu m’exprimer, parler de mes crises. Et du coup, aujourd’hui, je vais mieux… Même si j’ai l’angoisse de l’après…
So. Je trouve ici des gens avec qui échanger des points de vue, qui permettent une remise en question qui me fait avancer... Je me penche aujourd’hui sur les questions de l’hérédité, de la généalogie, de la psychogénéalogie…
Mart1. Je constate que lorsque je ne vais pas bien, cela se déplace sur la nourriture… Mon comportement social s’en trouve perturbé…
Ma. Je suis sortie de l’hôpital depuis 2 mois. C’est encore une bataille de tous les jours. Il y a des moments de déprime. J’essaie de remonter la pente. CH. me cadre.
Ch. J’essaie de comprendre, pour l’aider.
M.-A. Notre fille va un peu mieux. Elle est passée du service psychiatrie au service endocrinologie…
Mo. Notre fille vit avec nous. Nous la laissons tranquille. Sa T.S. était un appel au secours...
Ja. Moi j’ai été en colère quand elle m’a dit qu’elle avait « fait semblant » de se suicider pour aller à l’hôpital...
Ro. Notre fille ne vit plus avec nous. Elle va mieux et aujourd’hui elle vit avec son compagnon…
Mart2. Pour moi, venir ici c’est retrouver un groupe d’amis. J’ai l’impression de pouvoir donner… C’est un lieu d’écoute, de tolérance, où l’on peut s’exprimer sans être jugé… On y trouve de l’amour…
Mc. Nous avons vécu une semaine de crise avec notre fille. Parce qu’elle vit mal le fait de ne plus être en permanence avec son compagnon… elle a vraiment besoin de vivre en osmose avec la personne aimée.
Et qui sont les nouvelles venues ?
Ca. J’ai eu mes premières crises vers 3-4 ans. Vers 13 ans, je suis allée voir un psychiatre, qui m’a dit : « mangez devant votre mère ce qui est interdit ». Et ma mère a écouté cette injonction du docteur : « votre fille DOIT manger ». En effet, c’était apparemment la solution pour arrêter de me sentir coupable de manger. Mais, malgré des périodes d’accalmie, on ne guérit pas. C’est une épée de Damoclès…
Sa. J’essaie de comprendre le message que veut faire passer ma boulimie. J’ai du mal à gérer mes émotions. Je fais un travail sur moi pour accepter, arrêter de culpabiliser d’être en vie alors que ma mère n’est plus de ce monde…
Le contrôle
MC essaie d’amener les personnes qui prennent la parole à mettre le doigt sur ce qui les pousse ou qui les ont poussées à la boulimie, l’anorexie…
Mart1. Le contrôle de l’alimentation a toujours été pour moi une façon de réagir face aux événements particulièrement éprouvants de ma vie… Après la perte de mon fils, j’ai perdu l’envie de manger, je ne méritais pas de vivre après lui, j’ai fini par m’en persuader…
Ca. J’ai compris que derrière les histoires de poids, il y a des problèmes d’ordre affectif, des états dépressifs. Et puis la question de l’amour, la peur du rejet et de l’abandon…
Sa. C’est un combat contre soi. On a envie de sucré pour pouvoir se replonger dans l’enfance. On redevient un enfant. C’est la petite fille qui crie au secours...
Mart1. Je crois que ce comportement avec la nourriture est lié à la relation avec la mère… C’est le besoin de se sentir protégé, de rester enfant…
Sa. Ma mère est partie lorsque j’avais 14 ans. Je ne me donnais pas le droit de vivre, de lui survivre. J’ai eu du mal avec ma féminité. J’ai toujours du mal à m’aimer, à m’accepter. Toujours cette exigence, cette recherche de la perfection…
MC. J’ai compris une chose par rapport à la sécrétion d’endorphines. En fait, tout le monde sécrète cette hormone du plaisir lorsqu’il mange... Pas seulement les boulimiques…
Ma. On en sécrète aussi lorsque le corps est en souffrance… Par rapport au contrôle de mon poids, je suis arrivée à ne plus me peser qu’une fois par semaine. Mais la prise de poids m’embête quand même… Même si le fait de remanger des rations dites « normales » ne m’a pas fait grossir autant que ce que je croyais…
Ro. Mais est-ce qu’on est obligé de se peser ? C’est quand on commence à se peser que ça devient une obsession. Alors ? Une solution : On balance la balance !
une aide pour les TCA l : la psychogénéalogie
[center]Compte rendu de la réunion du groupe Partage et Ecoute du 20 Octobre 2006 - ALLAUCH[/center]
[center]merci à Anne Gougouilhon de nous avoir fait découvrir ce chemin[/center]
[center]La Psychogénéalogie[/center]
Cela consiste en quoi ?
Il s’agit de monter son arbre généalogique en s’appuyant sur l’histoire de vie de nos ancêtres. Histoires de souffrances transmises. Jeux de liens, correspondances entre des prénoms, des dates…
Pourquoi ?
Pour trouver des indices, des pistes, des enfants cachés dans l‘arbre, des résonances ! Quelque chose qui nous parle !!
Pour proposer une aide, des outils pour trouver de quoi on est porteur.
Comment ça se présente ?
On place sur une grande feuille :
* La personne avec tous ses prénoms (avec numéros d’ordre de naissance),
* Sa fratrie, noms, prénoms, dates de naissance, faits et lieux marquants,
* Ses parents,
*Ses grands-parents…
Selon Anne Gougouilhon
La psychogénéalogie permet d’identifier les lois de droit d’appartenance à une famille, de repérer les numéros d’ordre d’apparition dans cette famille.
Par exemple, en cas d’interruption de grossesse, penser à la vie de ces êtres qui n’ont pas vécu leur vie (l’utérus a une mémoire de ce qui n’a pas été au bout, et du coup, l’enfant à naître ensuite aura une dualité en lui, puisque deux vies à vivre…).
Penser aussi aux constellations e prénom, parfois deux prénoms ont une origine commune, donc il y a lien à faire, pas toujours évident au premier coup d’œil…
Il s’agit de la question de l’empreinte laissée, dans les mémoires… Mémoires génétique, émotionnelle, transgénérationnelle.
Des histoires qui se répètent. Des ancêtres qui nous parlent, qui nous envoient des messages. Des dates qui se recoupent. Répétitions dans le temps donc et répercussions d’évènements dont nous n’avons pas forcément connaissance.
Alors, cette démarche peut aider à identifier l’origine de nos problèmes, ensuite, reste à décider si l’on se sent près à les régler… En sachant toutefois que jamais rien n’est réglé une bonne fois pour toute. On peut par contre réparer les « dégâts » par des actes symboliques censés nous réconcilier avec notre passé.
Le chemin est long, grandes sont les difficultés à contourner, il est conseillé de ne pas « travailler » trop longtemps avec la même personne, pour éviter des liens de dépendance. Le but est de se libérer de soi, des fardeaux de son passé, pas de recréer des situations où l’on sera à nouveau dépendant…
Cheminement ou quête identitaire qui conduit à l’âme personnelle, ce parcours est-il à mettre en lien avec la réincarnation chez les Bouddhistes ?
Quelle place accorder au hasard ? Les événements sont-ils liés entre eux ou bien sans aucun lien de cause à effet ?
Quant à la question de savoir si l’on doit voir des signes partout, disons que chacun est libre d’apprendre à les lire, et puis ensuite, cela dépend de l‘interprétation que l’on souhaite leur donner…
En Conclusion
Pour arrêter le processus de circularité, de répétition dans lequel nos vies ont tendance à s’inscrire, certains d’entre nous, souvent ceux qui sont en souffrance, ou du moins en trop grande souffrance, peuvent se sentir investis d’une « mission ». Celle qui consiste à :
* Comprendre nos conditionnements
* Mettre des mots sur ces comportements programmés
* Remettre en contexte les évènements passés
* Remettre en ordre, réparer ce passé par des actes symboliques
* Pour finalement l’accepter et donc aller en paix vers son avenir
Pour que cette acceptation soit possible, il faut faire preuve de tolérance, d’indulgence. En un mot ramener l’AMOUR pour éloigner les jugements, les sources de conflits… Parce que apprendre à respecter l’autre, c’est en fin de compte parvenir à se respecter soi-même…
[center]merci à Anne Gougouilhon de nous avoir fait découvrir ce chemin[/center]
[center]La Psychogénéalogie[/center]
Cela consiste en quoi ?
Il s’agit de monter son arbre généalogique en s’appuyant sur l’histoire de vie de nos ancêtres. Histoires de souffrances transmises. Jeux de liens, correspondances entre des prénoms, des dates…
Pourquoi ?
Pour trouver des indices, des pistes, des enfants cachés dans l‘arbre, des résonances ! Quelque chose qui nous parle !!
Pour proposer une aide, des outils pour trouver de quoi on est porteur.
Comment ça se présente ?
On place sur une grande feuille :
* La personne avec tous ses prénoms (avec numéros d’ordre de naissance),
* Sa fratrie, noms, prénoms, dates de naissance, faits et lieux marquants,
* Ses parents,
*Ses grands-parents…
Selon Anne Gougouilhon
La psychogénéalogie permet d’identifier les lois de droit d’appartenance à une famille, de repérer les numéros d’ordre d’apparition dans cette famille.
Par exemple, en cas d’interruption de grossesse, penser à la vie de ces êtres qui n’ont pas vécu leur vie (l’utérus a une mémoire de ce qui n’a pas été au bout, et du coup, l’enfant à naître ensuite aura une dualité en lui, puisque deux vies à vivre…).
Penser aussi aux constellations e prénom, parfois deux prénoms ont une origine commune, donc il y a lien à faire, pas toujours évident au premier coup d’œil…
Il s’agit de la question de l’empreinte laissée, dans les mémoires… Mémoires génétique, émotionnelle, transgénérationnelle.
Des histoires qui se répètent. Des ancêtres qui nous parlent, qui nous envoient des messages. Des dates qui se recoupent. Répétitions dans le temps donc et répercussions d’évènements dont nous n’avons pas forcément connaissance.
Alors, cette démarche peut aider à identifier l’origine de nos problèmes, ensuite, reste à décider si l’on se sent près à les régler… En sachant toutefois que jamais rien n’est réglé une bonne fois pour toute. On peut par contre réparer les « dégâts » par des actes symboliques censés nous réconcilier avec notre passé.
Le chemin est long, grandes sont les difficultés à contourner, il est conseillé de ne pas « travailler » trop longtemps avec la même personne, pour éviter des liens de dépendance. Le but est de se libérer de soi, des fardeaux de son passé, pas de recréer des situations où l’on sera à nouveau dépendant…
Cheminement ou quête identitaire qui conduit à l’âme personnelle, ce parcours est-il à mettre en lien avec la réincarnation chez les Bouddhistes ?
Quelle place accorder au hasard ? Les événements sont-ils liés entre eux ou bien sans aucun lien de cause à effet ?
Quant à la question de savoir si l’on doit voir des signes partout, disons que chacun est libre d’apprendre à les lire, et puis ensuite, cela dépend de l‘interprétation que l’on souhaite leur donner…
En Conclusion
Pour arrêter le processus de circularité, de répétition dans lequel nos vies ont tendance à s’inscrire, certains d’entre nous, souvent ceux qui sont en souffrance, ou du moins en trop grande souffrance, peuvent se sentir investis d’une « mission ». Celle qui consiste à :
* Comprendre nos conditionnements
* Mettre des mots sur ces comportements programmés
* Remettre en contexte les évènements passés
* Remettre en ordre, réparer ce passé par des actes symboliques
* Pour finalement l’accepter et donc aller en paix vers son avenir
Pour que cette acceptation soit possible, il faut faire preuve de tolérance, d’indulgence. En un mot ramener l’AMOUR pour éloigner les jugements, les sources de conflits… Parce que apprendre à respecter l’autre, c’est en fin de compte parvenir à se respecter soi-même…
Et voici pour la mélodie qui faisait suite au texte de la psychogénéalogie.
Merci Cécile pour ce maginique texte que tu nous a écrit...et pour cette belle chanson...
Merci Cécile pour ce maginique texte que tu nous a écrit...et pour cette belle chanson...
PS : J’aime écrire en musique, et là, les mots de cette chanteuse m’ont semblé bien traduire ce que je ne sais parfois pas exprimer, lorsque l’émotion prend le pas sur la raison !!
♪ ♫ ♪ ♫ Zazie « Ça fait mal et ça fait rien »
(Paroles et Musique: Zazie 1998 "Made in love") ♪ ♫ ♪ ♫
Combien de mots dans la phrase
On se jette a la figure
Combien de fleurs dans le vase
Pour refermer la blessure
Combien de combats de trop
Et d'égo à la démesure
Nous sommes deux beaux idiots
Chaque fois qu'on se laisse
Un jour on se revient
Chaque fois qu'on se lâche
Un jour on se retient
Comme quoi on ferait mieux de prendre
La vie comme elle vient
Ça fait mal et ça fait rien
Combien de mots qui font mal
Et de gestes déplacés
Combien de fautes, de linge sale,
Combien de pièces au dossier
Combien de guerres inutiles
Faut-il encore déclarer
Nous sommes deux imbéciles
Chaque fois qu'on se laisse
Un jour on se revient
Chaque fois qu'on se lâche
Un jour on se retient
Comme quoi on ferait mieux de prendre
La vie comme elle vient
Ça fait mal et ça fait rien
Chaque fois qu'on se laisse
Un jour on se revient
Chaque fois qu'on oublie
Un jour on se souvient
Chaque fois qu'on se lâche
Un jour on se retient
Comme quoi on ferait mieux de prendre
La vie comme elle vient
Ça fait mal et ça fait rien…
la PNL
Ce soir, Mme Véronique TEUMA, Psychothérapeute à Plan de Cuques, est venue nous expliquer la méthode qu’elle utilise en thérapie, la PNL .
[center]PNL = Programmation Neuro Linguistique[/center]
C’est une discipline apparue dans les années 70 aux USA.
Elle associe le domaine Scientifique et celui de la Linguistique.
En fait, chaque individu se programme par rapport aux expériences vécues depuis son enfance. Ces programmes qui lui permettent de penser, d’analyser les situations et de s’adapter à son environnement sont enregistrés et codés dans ses neurones.
C’est là que la linguistique apparaît, car c’est à travers notre langage verbal et non verbal que se manifestent nos programmes mentaux.
La PNL, en déterminant de quelle manière les informations ont été enregistrées (par lequel des 5 sens, ouie, odorat, vue etc…) va pouvoir modifier la manière dont la personne a ressenti les choses, les rendre positives.
C’est un travail sur les émotions qui va permettre de modéliser les expériences qui ont bien marché afin de pouvoir les reproduire.
Ce sont des thérapies dites « courtes ». Chaque séance peut être complétée par un état de relaxation, une séance d’hypnose Ericksonienne.
Mme TEUMA nous propose un exemple concret de séance de PNL.
MA. A la gentillesse (et le cran) de se proposer pour cette petite démonstration.
Nous comprenons mieux qu’à travers les questions sur les sensations propres à la personne, le thérapeute cherche à mettre à jour des expériences positives pouvant par la suite servir de modèle.
Merci à notre jolie et gentille MA et merci à Mme TEUMA de nous avoir accordé un peu de son temps.
[center]PNL = Programmation Neuro Linguistique[/center]
C’est une discipline apparue dans les années 70 aux USA.
Elle associe le domaine Scientifique et celui de la Linguistique.
En fait, chaque individu se programme par rapport aux expériences vécues depuis son enfance. Ces programmes qui lui permettent de penser, d’analyser les situations et de s’adapter à son environnement sont enregistrés et codés dans ses neurones.
C’est là que la linguistique apparaît, car c’est à travers notre langage verbal et non verbal que se manifestent nos programmes mentaux.
La PNL, en déterminant de quelle manière les informations ont été enregistrées (par lequel des 5 sens, ouie, odorat, vue etc…) va pouvoir modifier la manière dont la personne a ressenti les choses, les rendre positives.
C’est un travail sur les émotions qui va permettre de modéliser les expériences qui ont bien marché afin de pouvoir les reproduire.
Ce sont des thérapies dites « courtes ». Chaque séance peut être complétée par un état de relaxation, une séance d’hypnose Ericksonienne.
Mme TEUMA nous propose un exemple concret de séance de PNL.
MA. A la gentillesse (et le cran) de se proposer pour cette petite démonstration.
Nous comprenons mieux qu’à travers les questions sur les sensations propres à la personne, le thérapeute cherche à mettre à jour des expériences positives pouvant par la suite servir de modèle.
Merci à notre jolie et gentille MA et merci à Mme TEUMA de nous avoir accordé un peu de son temps.