MON JOURNAL par Methelya

methelya · Message par **methelya** » 17 juil. 2006, 19:29

Je ne devrais pas venir écrire. D'habitude, quand je suis dans cet état, j'attends d'avoir retrouvé un peu mes esprits, d'avoir analysé les choses (du moins j'essaie) mais là, il faut que ça sorte.

Je n'y crois pas. Je n'y crois plus. Je me demande s'il y a vraiment eu un moment où j'y ai cru. J'ai le sentiment que je ne vais pas m'en sortir.
Je suis de pire en pire moralement, et pourtant, je refuse de me faire hospitaliser. Impossible de m'y résoudre, pourtant, j'y pense quasiment tous les jours.

Je ne fais que pleurer, il y a une souffrance épouvantable qui m'envahit depuis plusieurs jours, j'ai beau tenter n'importe quoi, c'est physique, c'est mental, c'est viscéral.
La tristesse est insupportable, j'ai l'impression que je suis en train de mourir. Que mes dernières forces me quittent, alors que je continue de lutter, je le jure, je n'ai pas baissé les bras!!

Mais pas un moment de répit depuis...? Jeudi je crois. Je fais semblant, pour moi-même, puisque je n'ai envie de voir personne, et que le téléphone est ma bête noire.

Je ne me montre jamais sous ce jour-là, je me dis que ça passera, parce que ça passe toujours, ça s'atténue, des petits hauts, et des chutes libres, et puis je regrimpe avec mon rocher, comme Sisyphe.
C'est un besoin, là, tout de suite, d'admettre tout ça.
Je suis très déçue de moi, et je suis certainement très décevante. Indigne de vos encouragements, de vos félicitations, de toutes les fois où vous trouvez que je parviens à donner de l'espoir.
Parce que je me sens faible, plus vulnérable que jamais.
Et je m'en veux, je ne me laissais pas le droit de me montrer aussi nulle, aussi pathétique, alors que j'essaie toujours de vous dire qu'il faut continuer d'y croire, et qu'on y arrivera toutes.

Ces quelques lignes, c'est comme si je manquais à ma parole, à mon engagement. J'ai l'impression de n'être qu'une masquarade, c'est comme une trahison ce que je dis là. Envers vous, envers les gens que j'aime et qui m'aiment. Sans Mon Homme, le seul à connaitre toutes les facettes des restes de moi, je laisserais peut-être tomber dans l'instant. Mais je n'ai pas le droit de gâcher leur vie après ce qu'ils supportent au quotidien, à cause de cette maladie à la con. Ma mère, elle ne pourra pas continuer, elle ne le voudra pas. Et puis merde, je voulais vivre, j'ai souri, j'ai ri, alors pourquoi? Pourquoi je me suis fait ça?
Pourquoi tout ça?

Pardon. J'ai honte de ce message, mais je souhaite l'assumer malgré tout, et ne pas l'effacer.

Severine · Message par **Severine** » 17 juil. 2006, 20:55

Methelya tu n'as pas à avoir honte de ce message. Si il y a bien un endroit où tu n'es pas obligée de faire semblant c'est bien sur ce forum.

Alors non tu n'e ni nulle ni pathétique ni décevante et surtout non tu n'es pas indigne. Tu es humaine, vivante et à ce moment tu es épuisée et tu souffres. C'est donc bien normal de douter.

Tu fais preuve jusqu'à présent de beaucoup de courage et d'énergie pour avancer et lutter au quotidien contre l'anorexie. Garde espoir!! Tu vas y arriver.

Tu dis penser à l'hospitalisation chaque jour mais ne pas t'y résoudre. Quels sont les arguments pour et ceux contre? Ce n'est pas une décision facile à prendre mais parfois accepter l'aide de pros peut être un autre moyen d'avancer, de trouver d'autres pistes pour continuer le combat.

Quoiqu'il en soit ne regrettes pas ce message. Tiens bon!!

mother · Message par **mother** » 18 juil. 2006, 13:50

vous avez été si gentille avec moi que je me suis permise de venir vous connaitre un peu,aujourd'hui je crois que la fatigue prend le dessus.l

ma fille nous expliquait qu'elle a demandé à rerentrer à l'hôpital parce qu'elle était trop fatiguée pour continuer à se battre contre elle même,là bas elle a tout laché, mais elle était en sécurité,nous avons eu beaucoup de mal quand elle était assomée de médicaments,mais en fait aujourd'hui elle est mieux grace à ces médicaments (qu'elle réduit peu à peu à nouveau)

il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas,mais dans toutes les situations difficiles il est parfois interressant de pouvoir faire une pause,trouver un lieu où d'autres peuvent aider à mener le combat,et même quand c'est vraiment trop dur ils se battent un peu à notre place

il ne faut jamais avoir honte,c'est parceque la lutte continue,et ça il faut en être fière,c'est pour ça que c'est dur,parceque tu luttes encore

il faut savoir accepter qu'on est tous faible par moment ,l'intelligence c'est accepter l'aide dont on a besoin,c'est une preuve de force et de sagesse

parfois il faut savoir dire" j'ai trop de mal aidez moi "à des personnes compétentes,il est difficile de les trouver,mais si on leur fait confiance ça se passe beaucoup mieux

courage

dire sa souffrance ce n'est jamais honteux,jamais!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

reconnaitre ses faiblesses c'est ça le vrai courage

Angee · Message par **Angee** » 18 juil. 2006, 16:17

Methelya,
ne nous demande pas pardon. Tu es ici chez toi et tu as le droit de flancher. Mais je reste convaincue que tu y parviendras, que tu l'auras ta victoire.
En tous, sache que je suis là, dans les mauvais moments et tout autant dans les bons moments qui j'espère reviendront vite afin de dessiner un joli sourire sur ton visage. Courage.

angelfire · Message par **angelfire** » 19 juil. 2006, 11:37

:soleil:
garde espoir
tu va y arriver

on est tous avec toi
et jamais tu ne nous devevra

methelya · Message par **methelya** » 22 juil. 2006, 19:49

Plus j'ai laissé le silence s'installer en moi, et plus j'ai du mal à prendre la parole.

Je ne sais pas si je dois m'en vouloir d'avoir vidé mon sac comme ça, si on contraire je dois en être fière, car j'ai toujours pensé que montrer ses faiblesses ne signifiait en aucun cas être faible. Mais lorsque ça s'applique à moi... Tout marche toujours à l'envers...

Ce matin, j'ai pensé qu'il fallait arrêter d'être lâche comme je l'ai fait toute la semaine, et je me suis connectée. J'avais honte, tellement honte, que je ne suis pas venue sur mon post avant, je ne suis pas venue vous lire, je culpabilisais mais... quand ça coince...

Je ne sais pas comment vous remercier de votre soutien, de vos encouragements. J'étais persuadée d'avoir été décevante, d'avoir joué le rôle de celle qui se soigne mais qui au fond, se réfugie dans sa bulle plus souvent qu'il ne le faudrait.
Enfine et les Enfiniennes ont pris de l'importance pour moi depuis le mois d'octobre, c'est un maillon de la chaîne, une aide formidable. Et toute la semaine, eh bien... ça m'a manqué...
Et je n'ai pas failli à ma "mission": pas plus d'efforts, mais pas moins non plus...

Les idées étant plutôt embrouillées, je ne vais pas m'aventurer plus loin dans ce monologue hésitant. J'ai vraiment les larmes aux yeux, tant je suis touchées par vos messages.
Si la maladie m'a volé beaucoup (et me vole encore, pour le moment...) il y a une leçon de vie à tirer de tout ça. Les valeurs humaines, vous les représentez si bien.

Merci, pour la tolérance, l'acceptation, la compréhension, merci pour chacun des mots si sincères que vous m'avez écrits, c'est... comme des petites étoiles qu'aujourd'hui, je suis venue chercher.

Pleins de pensées pour vous toutes, d'espoir et de douceur

mother · Message par **mother** » 23 juil. 2006, 19:22

les merci ne sont pas nécessaires,ici c'est "une chaine d'entraide"et en apportant un soutien aux autres on en apprend sur soi

vider son sac c'est courageux et indispensable pour pouvoir continuer,tout le monde à le droit de craquer,nous ne sommes que des êtres humains après tout!
mais il faut jamais avoir honte de soi,en regardant un peu aux alentours on voit qu'il y a des gens bien plus blâmables et qui sont en plus certains d'avoir raison,qui ne se remettent jamais en question parce que pour le faire il faut beaucoup de courage,

alors moi je dis au contraire

essayer d'avancer c'est pas évident

methelya · Message par **methelya** » 24 juil. 2006, 10:07

Je ne vais pas renoncer à une habitude qui me fait plaisir...:
BON LUNDI LES FILLES!!

Même si je suis moins sautillante que le petit gugusse ci-dessus. La chaleur, l'insomnnie, les tourments de l'esprits, etc, etc, ETC, je serais plutôt du genre...

Mais je viens quand même déposer mes espoirs de la semaine qui commence, pour vous veniez y puisez un peu de "quelque chose", je ne sais toujours pas précisément ce que je peux offrir, mais...

Beaucoup de phrases inachevées, bien pratiques les points de suspension!

Première impression de la journée, je me sens coupée en deux. Une partie de moi qui se dit que la pente est bien trop raide, le sommet bien trop haut, bien trop lointain, pas encore visible, seulement une supposition, assez radicale pour exterminer mes toutes petites forces.Et puis l'autre partie, celle qui me plait, celle qui voit la vie de demain, qui se rappelle hier, et qui sait me persuader que des moments bien meilleurs encore sont à ma portée, il faut seulement que je prenne quelques centimètres et je pourrais monter dans le manège des grands, au lieu de me contenter de cette petite chenille répétitive, qui tourne en rond...

Rêveuse, le lundi matin... (un peu trop fantasque en fait...)

Courage, je vais y aller sur le manège, je choperai le pompom, et on partagera tous mes tours gratuits!!
:)

Mon Binome, je suis près de toi pour la Renaissance.

Ellaile · Message par **Ellaile** » 24 juil. 2006, 10:12

Bon Lundi Methelya !

Prends soin de toi...

Lau, grande utilisatrice aussi des points de suspension.

mother · Message par **mother** » 24 juil. 2006, 10:26

bon lundi

tout le monde à le droit de monter dans le manège des grands
parfois il faut se battre contre soi-même pour y arriver mais chacun y a sa place

surtout ne garder que les bonnes résolutions,prendre soi de soi,même si on ne s'aime pas entièrement on mérite de se respecter,et de respecter ce pauvre corps fatigué

courage

methelya · Message par **methelya** » 25 juil. 2006, 18:52

Cette chaleur, ça fait fondre le peu de moral qu'il me reste...
Je me sens "lourde", ça me fait rire moi-même tellement le mot est mal choisi! Toute engourdie, le cerveau ramollo... C'est dûr d'ingurgiter quelque chose, même les boissons fraîches ne me font pas envie. Non seulement je me force à manger mais en plus je me force à boire! Oh, c'est à se demander ce qui fait envie, à part dormir, d'un vrai sommeil, et plusieurs heures à la suite dans le créneau prévu à cet effet: la nuit.

Je sens poindre la mauvaise humeur en plus du reste là...

J'ai une question qui va peut-être paraître un peu bête, mais... celles d'entres vous qui sont anos, pour qui la maladie est très visible, est-ce que vous osez sortir avec des débardeurs, des tee-shirts sans manches, des jupes au dessus du genou? L'hiver me posait moins de problèmes, j'avais souvent froid, mais en comparaison, la situation est bien pire en ce moment.
Je suis absolument incapable de montrer mes bras et mes genoux, j'attire déjà des regards qui me dérangent, des gens vont même jusqu'à s'écarter sur le trottoir, alors là, ça va être l'attroupement, une vraie attraction. Je n'ose même pas descendre la poubelle sans mettre un gilet.

Ca me fait souffrir, autant physiquement qu'émotionnellement. C'est sûr que ce corps décharné n'est pas agréable à voir, et je ne me sens pas le courage de l'exhiber comme ça. C'est idiot dans un sens, parce que ça revient à penser qu'il y une corpulence "normale" à avoir pour être à l'aise dans ses fringues, mais l'image qu'on me renvoie de moi me rend trop triste. Et hargneuse, je l'avoue

Plus d'une fois, je fusille du regard ceux qui sont vraiment insistants, j'ai envie de les engueuler, de leur demander s'ils n'ont jamais vu quelqu'un de malade, et si je suis obligée d'avoir trop chaud pour les "déranger" le moins possible.

"Heureusement", je sors peu, mais parfois, ça me retient de sortir, j'aurais envie d'aller faire un tour, mais inspecter tout le placard pour trouver comment superposer pantalons, robes, tuniques, pour ne pas choquer, j'explose en larmes, et ça finit avec un anxio prostrée sur le canapé.

Je me trouve futile et superficielle avec ce faux problème, de me plaindre et de faire dans l'auto-complaisance, comme s'il n'y avait rien de plus grave. J'ai honte, une fois de plus, mais où, à part auprès de vous, je pourrais avoir des avis, des conseils?

En tous cas, malgré la chaleur qui coupe l'appétit que je n'avais déjà pas, je suis contente de moi je n'ai pas maigri du tout et j'attends mon premier kilo comme un cadeau! un cadeau mérité d'ailleurs!

mother · Message par **mother** » 26 juil. 2006, 00:26

je ne sais quoi répondre si ce n'est que le regard des autres on s'en fou,et que ne pas avoir perdu de poids et espérer en prendre c'est génial

courage,demain aller faire un tour en teeshirt ce serait agréable,aller s'assoir à l'ombre dans un parc et essayer de se concentrer sur l'éventuel chant d'un oiseau,ou sur un enfant qui joue

surtout ne pas baisser les bras ,gagner c'est possible,parfois il faut juste un peu d'aide parce que quand on est trés fatiguée il est dur de se battre contre soi

Ellaile · Message par **Ellaile** » 26 juil. 2006, 09:14

methelya a écrit :Non seulement je me force à manger mais en plus je me force à boire!

C'est ce qu'il faut faire. Persévère. Bravo.

J'm'rappelle aussi... je m'interdisais de porter manches courtes et pantacourts, même pendant la canicule de 2003, pour justement éviter ces regards, parfois de pitié, parfois de mépris... qui sont déjà là même avec les habits. Enfin c'est plus le cas du tout aujourd'hui.

Je comprends ce sentiment de futilité... que l'extérieur croit à tort percevoir aussi parfois... à part ici Methelya, ce sont des spécialistes qu'il est bon de consulter.

angelfire · Message par **angelfire** » 26 juil. 2006, 09:30

prend soin de toi
je pense a toi

courage

nat · Message par **nat** » 26 juil. 2006, 09:55

Je me trouve futile et superficielle avec ce faux problème, de me plaindre et de faire dans l'auto-complaisance, comme s'il n'y avait rien de plus grave.

Je ne trouve pas que tu sois superficielle et je ne considère pas ça comme un faux problème;bien sûr il y a toujours des choses plus graves;tu en trouveras toujours pour n'importe quel problème.
Ce qu'il faut prendre en compte aujourd'hui c'est ta souffrance et ne pas te dire que ce n'est rien;faire abstraction du regard des autres c'est une étape difficile (mais moins difficile que d'accepter leur regard...).
Ne te laisse pas enfermer!
Courage.

suis désolée,je n'arrive pas à m'exprimer...

Angee · Message par **Angee** » 28 juil. 2006, 15:34

pas de mots... Mais le coeur y est.

methelya · Message par **methelya** » 29 juil. 2006, 10:28

"J'AI DECIDE D'ETRE HEUREUSE CAR C'EST BON POUR LA SANTE"

ma coach se reconnaîtra...

Angee · Message par **Angee** » 29 juil. 2006, 16:08

:lilangel:

methelya · Message par **methelya** » 01 août 2006, 09:45

Euh... bon mardi les filles!
Suis en décalage complet depuis la semaine dernière... et puis l'essentiel, c'est que la semaine apporte son lot d'espoirs et de petits pas vers l'harmonie.

Harmonie, bien-être, victoire, guérison, douceur, équilibre. Tous ces mots commencent à se faire plus présents dans mon vocabulaire, on dirait qu'il y en a toujours de nouveaux qui viennent. Quant à leurs contraires, il m'est de plus en plus difficile de les nommer, je sens bien que ça ne va pas, mais je ne sais pas comment le dire, je n'ai pas très envie de le dire, cherchant plutôt le terme adéquat pour penser à l'étape suivante, celle où ça va!

Néanmoins, je me sens perdue... (et j'hésite un peu moins à dire "je", mais le petit grincement de dents persiste)

J'ai compris des choses essentielles, qui auraient sûrement nécessité 12 séances de thérapie, mais moi (oh, le gros grincement de dents) ça m'est tombé dessus, comme les coups de massue de Laura dans "Nicky Larson"! :)
Longtemps, la source de mes maux était au mauvais endroit, je n'avais pas identifié les vrais éléments déclencheurs, ce qui les rend plus difficiles à combattre, du moins à remettre en ordre.

C'est un peu le cyclone dévastateur à l'intérieur, les questions sans réponses depuis plus de 15 ans, j'avais pourtant tout sous les yeux en permanence. Mais on n'est pas toujours prêt à les ouvrir, les yeux. C'est comme d'aller passer le bac à 12 ans, on fait ce qu'on peut, mais ce n'est pas le moment. Simpliste comme exemple mais peut-être assez parlant quand même?

Il faut absolument que je prenne mon petit derrière à poignée et que je prenne contact avec un nouveau psychiatre (pardon Vulcane, j'ai honte de moi là), je trouve toujours des excuses pour repousser, comme le rendez-vous annulé chez le cardiologue, que je n'ai jamais rappelé...

Aujourd'hui, visite de la Maman. Je suis très très contente de sa venue, mais il y a toujours un peu d'appréhension. Elle me trouve amaigrie à chaque fois alors que mon poids est stable, et même mon Papa, la semaine dernière, n'a pu contenir ses larmes en arrivant chez moi un matin où j'étais en pyjama, le squelette à l'air. Ca me fait tellement de mal de leur causer toute cette peine. Je culpabilise, évidemment je ne vais pas m'en priver, et je me dis que c'est ma faute si je suis anorexique. Ce qui est stupide, je le sais pourtant!!!

Au sommaire du prochain numéro, comment Methelya n'arrive pas à trouver sa place dans la vie qui est trop grande, trop tout, et trop pleine de rôles différents à endosser et à concilier... (ça promet...)

Toutes mes plus belles pensées vont vers vous, je sais qu'on peut y arriver, courage. Ce ne sont que quelques paroles, mais c'est le seul moyen dont je dispose pour vous le crier de toutes mes forces:

COURAGE.

et merci pour votre soutien, vous êtes géniales.

methelya · Message par **methelya** » 02 août 2006, 17:34

Aujourd'hui, ce serait surtout comment je n'ai de place nulle part, et à quel point je n'en veux pas.
Accès de dépression violent hier, après avoir vu ma mère. Elle mériterait de voir autre chose que ce sac de peau vide. Elle a placé tant d'espoirs en moi, et voilà ce que j'en fais.

Je me sens seule. Mais je n'arrive pas à garder contact avec les autres. Je n'ai pas envie de parler, et je l'avoue, ni d'écouter des broutilles qui ne m'intéressent pas. Eux n'ont sûrement pas envie de voir le regard navrant que je pose sur tout ce qui m'entoure 99% du temps, même si je me force à... à tout. A me lever le matin, à bosser mon mémoire, à donner la vie à mon corps par le seul moyen dont je dispose et qui me fait tant de mal.

Je n'arrête pas de dire que je vais appeler un autre psy, et je ne le fais pas. Pourtant, j'ai envie et j'ai besoin qu'on m'aide.
Mais je me lasse de lutter tous les jours comme ça. J'ai pesé le pour et le contre concernant l'hospitalisation, et le médecin lui-même pense que ce n'est pas une très bonne idée.

Je recommence à en vouloir aux gens qui m'aiment, parce qu'ils ne respectent pas mes choix. J'avais le droit de choisir de ne pas continuer, mais on en revient toujours à ce même chantage affectif, moi aussi je les aime, alors je ne veux pas leur faire cette peine.

Ma vie n'a pas de goût. Elle est amère, dans le meilleure des cas, quand je ressens quelque chose. Je me sens vide, vidée. Je n'ai pas envie de poursuivre ma relation de couple, je sens que je ne lui apporte rien, même s'il dit le contraire. Je me sens comme un boulet, en permanence.
A part lui et mes parents, je n'ai plus de rapports avec personne. Je ne réponds même plus aux sms, je devais voir des gens, je ne les verrai pas. Pourquoi? Pas envie. Envie de rien.

Et aujourd'hui, même pas envie d'avoir envie.
Je ne supporte plus cette vie, et je trouve que je ne progresse pas. Oui, c'est entièrement de ma faute, je ne me fais pas suivre comme je le devrais. Je ne me plains pas, enfin j'espère, parce que je suis de plus en plus geignarde, cloisonnée dans mon monde, où je ne me sens même plus bien non plus.

Je vous souhaite quand même plein de courage, je n'en ai pas une goutte à partager, mais c'est l'intention qui compte parait-il...

vulcane · Message par **vulcane** » 02 août 2006, 17:47

Ben oui Vulcane va sortir ses griffes.

Malgré tous tes efforts car oui c'est évident tu en fais, ton corps ne change pas d'un pouce.
Je trouve çà dommage que tu n'es pas voulu passer l'été à l'hôpital, je suppose que cela ne sera pas évident de reprendre les cours, de gérer le quotidien avec ton poids plume et le manque de forces.

Quand l'ambulatoire ne suffit plus, il faut aller chercher ailleurs.

Reculer pour mieux sauter, c'est comme çà que l'on dit.

Mes propos sont à "copier coller" sur d'autres posts.

methelya · Message par **methelya** » 03 août 2006, 09:38

Ma bienveillante Vulcane,
tes propos sont à copier, coller, scotcher, dupliquer, imprimer, pyrograver dans ma fichue caboche!
](*,)
De peur de déchaîner tes foudres, je viens de sortir ma liste de coordonnées. Le premier médecin est en vacances jusqu'au 17 août et pas joignable d'ici là, le second est absent le jeudi...
Je n'ai pas envie de m'adresser à l'hôpital, trop la trouille qu'ils insistent pour me garder quelques temps, et je ne calerai pas, c'est non.
Je rappelle dès demain matin...

Malgré le ras le bol général, j'ai fait mon repas d'hier soir, je l'ai gardé, et depuis quelques jours, je réussis à m'endormir sans cachets.
(je pète le feu à 7 heures du mat, les journées sont un peu trop loooooongues......

)
Exit les somnifères, et un demi anxio en moins.

J'essaie de m'encourager comme je peux, et je me sens coupable de l'addiction aux médicaments.

Je me sens coupable de tout! Pour un peu, la guerre en Irak, ce serait ma faute! J'avais décidé de m'offrir un petit quelque chose, pour me dire que non, je ne suis pas ce gnome abjecte pour lequel je me prends mais... le seul cadeau qui me fait envie c'est une brosse à dents éléctrique avec une toute petite tête ronde qui n'oublie aucun recoin... Du coup, je me demande si cette idée de cadeau est une bonne chose...

Allez, je me l'autorise: c'est dûr de s'en sortir!

Chut... c'est dûr mais c'est possible.

vulcane · Message par **vulcane** » 03 août 2006, 19:04

Pense à la pauvre Laurence qui va supporter la pression de Vulcane plusieurs jours et à Emilie qui va en prendre aussi pour son grade.

Non je plaisante, je peux être sympa aussi.

Ellaile · Message par **Ellaile** » 03 août 2006, 21:21

Sylvie.

Tiens bon Methelya.

methelya · Message par **methelya** » 05 août 2006, 10:16

Après la journée pathétique d'hier, je vais tenter de faire mieux. Non, je ne vais pas tenter: je vais faire mieux.
Fatigue, déprime, à peine un demi-neurone survivant, une espèce d'intox alimentaire (du lait ouvert depuis trop longtemps je crois...pas bien malin), la rage d'un kilo qui a disparu tout seul, déception que j'ai voulu compenser, mais trop vite, trop d'un coup, et surtout trop, tout court. Ajouts complusifs et hargneux de ceci cela, qui m'ont conduite tout droit la tête au fond de la porcelaine blanche...

Ce n'est pas comme ça qu'il va revenir ce malheureux kilo, abandonné tout seul, je ne sais où! C'est effrayant de savoir que l'aiguille de la balance doit IMPERATIVEMENT se mettre à remonter, et pas dans 3 ans n'est-ce pas, mais je ne veux surtout pas la voir se diriger vers le chiffre au-dessous!

J'ai un peu honte de ne pas savoir identifier mes besoins, de ne me rendre compte des limites de mon estomac qu'une fois qu'elles sont dépassées, mais je pense que ça va venir...
Je suis peut-être trop pressée en ce moment, j'en ai marre de cette moitié de vie.

Ce qui est bizarre, c'est que je n'ai jamais fait de fixette sur mon physique et mon poids. Au contraire, j'aimais mes formes. L'anorexie ne vient donc pas du tout d'un complexe physique, c'est peut-être pour ça que j'ai tant de mal à me battre contre elle, la garce.
Les mots me font plus peur que leurs résultats. Voir mon corps s'adoucir, reprendre vie, j'en ai très envie, ce sont plutôt les mots "remanger normalement", "grossir", "calories", "nourrissants", "riches" qui me mettent en panique. J'ai du mal à comprendre pourquoi je (dé)raisonne comme ça. C'est comme si mon corps n'existait pas. Est-ce parce qu'il ne me plait pas, et qu'il ne donne pas du tout l'image de ce qu'il reste de moi à l'intérieur? Car je sais qu'il en reste, d'où l'impatience qui se manifeste parfois. De plus en plus de souvenirs de la vie "normale", celle où manger n'était pas une torture mais un acte anodin comme dormir et respirer, me reviennent, et je les revois avec une certaine affection. Une envie de vivre tout ça, mais encore plus fort, de tout rendre encore plus beau, après ce massacre qui dure depuis des années.

Des élans très positifs, mais... compensés par des pulsions suicidaires, tant le mal, viscéral, est parfois insupportable. Cette vie là je n'en veux pas. Je veux une vie entière, complète, accomplie, où je m'épanouie.
Pourquoi diable m'en suis-je privée d'un jour à l'autre????!!!

C'est pourquoi... (tu vas rentrer un peu les griffes Sylvie) j'ai pris rendez-vous, ça y est. Un à la fin du mois, et un autre, avec un autre spécialiste des TCA, le mois prochain. Les délais sont tellement longs que deux rendez-vous de plannifiés m'ont semblés une bonne idée, la perle rare en blouse blanche semble bien cachée, alors autant la chercher de manière intensive...

Accrochez-vous, il y a un toujours un miniscule bout d'espoir qui subsiste au fond de nous, et aussi mince soit-il, il travaille en notre faveur...
Courage et amitiés à toutes. Que le week end vous apporte son lot de détente et de petits plaisirs.

De tout coeur avec vous.

Ellaile · Message par **Ellaile** » 05 août 2006, 13:53

Seulement encore bon courage Methelya.

methelya · Message par **methelya** » 07 août 2006, 10:28

BON LUNDI MATIN LES FILLES!
:lodie:

Je sens plein de choses bouger à l'intérieur de mon corps, est-ce que je serais en train de revenir, grapillant peu à peu le terrain qui est le mien et qu'elle n'aurait jamais du envahir?

Tendres pensées, mais... féroces de joie et d'espoir, à toutes...

nat · Message par **nat** » 07 août 2006, 12:39

Je suis trés heureuse de sentir ton enthousiasme (trés communicatif!!!).

Je te souhaite une semaine pleine de force...

methelya · Message par **methelya** » 10 août 2006, 10:56

C'est dur.

Quand tout le corps semble se révolter, que le mental fait des siennes, la fatigue, le stress, l'impatience, la lassitude...

Je me rends compte, de plus en plus, qu'il y a une vie à l'extérieur, à laquelle je ne participe pas, ou si peu. Je me sens seule, avec l'anorexie comme foutue compagne, comme d'habitude. Et sa fidèle copine dépression. Les grosses crises de "j'ai mal à la vie", je tente de leur faire face. Le rasoir, les anxios à outrance, les rideaux tirés, non. Je ne veux pas de cette vie. Alors même si c'est effrayant, ces derniers jours, je m'habille comme je peux, et je vais faire un tour. Je peux aussi être malheureuse comme les pierres en prenant l'air après tout! Surtout qu'un bol d'air (à défaut d'un bol d'autre chose, rrrrrrrr!) remplit parfois la tête de douceur. Ca fait mal, aussi, lorsque les gens me font des remarques dégueulasses, comme si je devais rester enfermée pour ne pas les déranger. Et bien non. J'ai eu droit à des insultes et des propos que je ne veux même pas rapporter ici. S'ils pouvaient imaginer un instant. Même aux plus cons et aux plus obtus, je ne leur souhaite pas de vivre une journée de ma vie. Mais je ne veux pas non plus de la leur.

Mon Homme me répéte, le pauvre, que ça va venir, je vais m'en sortir, l'été est difficile car je n'ai pas mes repères habituels. Comme quoi, je ne croyais pas en l'amour, le vrai, et pourtant, il existe.
Alors l'issue, la happy end, et le retour de la vie en moi, ça existe forcément aussi.

Si je dois relire cette phrase en boucle, je le ferai, mais je ne lâcherai pas.
J'ai simplement "choisi" une voie un peu douloureuse pour devenir adulte, mais j'arriverai à me construire. Je sais bien qu'il y a à la fois de l'espoir, de la détresse, de la peur, et tant d'autres sentiments, dans ces mêmes mots, mais les voir écrits là, les sortir de moi, ça me prouve qu'il y a des instants où j'y crois, et c'est ceux-là qui doivent être plus forts que les autres, revenir à la charge, au lieu des souvenirs malheureux dans lesquels je m'enferme.

C'est dûr de vivre au présent.

dawn · Message par **dawn** » 10 août 2006, 11:34

C'est bien que tu es décidé de sortir un peu, ça te ratache au monde extérieur, à la vie. Essaye de ne pas faire attention même si c'est dur aux remarques car l'avis deceux qui sont capables de te faire ça n'a aucune importance. Tu vas voir tu vas t'en sortir, tu vas réussir a faire de ta vie ce que tu souhaite. Vivre au présent c'est sur que c'est difficile quand ont a tout un passer omniprésent mais pourtant c'est bien la solution, vivre au présent, ne plus se tourmenter avec le passer et penser au futur en se fixant des objectifs... Je te souhaite tout mon courage pour continuer a avencer... Bisous

mother · Message par **mother** » 10 août 2006, 15:29

ces mots sont des mots d'espoir et de lutte qui viennent de toi,c'est formidable,

avoir à ses côtés un compagnon présent même dans la tempète c'est merveilleux

il ne faut pas perdre espoir,c'est dur de se battre quand on est affaibli,n'importe quel malade trop amaigri perd le moral

peut-être serait-il bien d'envisager une aide médicalisée

bien sur que tu as le droit de sortir,dans quel monde vivons nous pour qu'il y ait tant de cons

à bientôt

courage il y a aussi des gens bien regarde ton compagnon,regarde toi

courage et bravo

Message par **Elodie** » 11 août 2006, 00:24

Y croire, encore et toujours, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde.

Et apprendre à s'aimer parce que merde, après tout, on le vaut bien :-P

Des bises et du courage !

Elo.

angelfire · Message par **angelfire** » 13 août 2006, 13:23

methelya · Message par **methelya** » 15 août 2006, 19:37

merci pour vos encouragements et votre soutien, qui me touchent toujours beaucoup :coeuranime:

Peu de temps en ce moment, dernière ligne droite d'une année scolaire qui me parait durer depuis une éternité! Un seul neurone monopolisé par la rédaction de mon mémoire, et lorsqu'il se met en stand by, c'est pour m'accabler et me faire douter de TOUT!
Ai-je bien fait de poursuivre des études? Est-ce que je serai à la hauteur en DEA? Est-ce que mes travaux intéressent quelqu'un d'autre que moi?!
Et puis les doutes, quand ça commence...

Est-ce que je vais me tirer des filets de cette foutue anorexie? Je ne vois pas les progrés, heureusement que Mon Homme me les fait remarquer. Et tout ce chaos, à l'intérieur de ma tête, je vais réussir à ranger tout ça pour être enfin sereine? Est-ce que j'ai tout simplement des aptitudes à mener un vie normale, renouer des contacts durables et sincères?

J'ai décidé de me laisser un peu plus aller, malgré la pression qui durera encore quelques semaines. Envie d'aller au lit de bonne heure? Envie d'un magazine plutôt que d'un livre? Envie de prendre mon temps dans la salle de bains? De regarder un truc idiot à la télé? Bah ma foi, allons-y... ça provoque un sentiment très inhabituel!!

J'aimerais tant avoir un petit moment, oh une semaine ou deux, sans aucune obligation, sans aucun souci en tête, avec pour seul devoir de prendre du temps pour moi, pour me faire plaisir, me soigner, me reposer, m'accorder de la douceur, sans regarder le calendrier comme une bombe prête à exploser.
Ca viendra, tout vient à point...
Bien du mal à écrire quelque chose de positif, au mieux, je fais dans la neutralité, et me trouve, une fois encore, inintéressante...

vulcane · Message par **vulcane** » 15 août 2006, 19:48

Ton "unique" neurone 8-) ne fonctionnera qu'avec du glucose.

Se laisser aller à des petits plaisirs "basiques" cela fait aussi partie de la guérison.

... Et ta lutte continue, oui 24h/24, faut bien çà pour l'achever ton anorexie.

mononoke · Message par **mononoke** » 16 août 2006, 13:09

je fais ma curieuse : un mémoire sur quoi?

mono

methelya · Message par **methelya** » 21 août 2006, 18:40

On dirait que je ne prends pas beaucoup de temps pour moi...

Je n'aime pas "m'absenter" du site, ni interrompre mon journal, car c'est le moment où je pose toutes les vieilles casseroles, et que j'essaie de réflechir (j'essaie j'ai dit hein!) et d'avancer, grâce à vos témoignages, vos encouragements, grâce à mes propres constats aussi, mais ça c'est plus rare (ça ressemblerait à me reconnaitre une qualité, arg!).
Le moment où je suis moi, sans la gêne et la honte de la différence.

Mais là, je suis dépassée par les évenements!!!!
Le mémoire à remettre la semaine prochaine, le stage qui reprend et les kilos qui auraient bien fait de suivre, la rentrée qui va s'enchaîner. Je fais un peu de la figuration dans tout ça, sauf le mémoire, évidemment. Je ne supporterais pas l'échec. Scolaire, professionnelle, je ne me laisse pas le droit à l'erreur, alors le stress va bon train...

Pourtant, dans ma tête, je ne pense qu'à guérir. A tout ce que je vais pouvoir faire, lorsque je le pourrai enfin. Du temps pour moi, pour profiter d'une vie nouvelle. Tant de choses me manquent. Quelques personnes également, et ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Comme si je redevenais "humaine" de l'intérieur! :)

Les progrès alimentaires euh... pas de régressions, c'est déjà ça.

La taille actuelle de mon estomac est un vrai handicap, car parfois je voudrais manger un peu plus, mais je souffre trop. Oh, j'ai du mal à croire que j'ai écris ça, "je voudrais manger un peu plus". Si seulement mon corps pouvait se "reformer" sans que ça passe par le sacro-saint rituel du repas... Je n'aime toujours pas la nourriture, rien ne me fait envie, tout est écoeurant, et ça recommence avec les odeurs dans la rue, ça me donne la nausée. Enfin, la rue... Il faudrait peut-être que je songe à aller y faire un tour...

Bon, pas terrible ce bilan? Il va falloir faire mieux, dit une toute petite voix en moi...

Beaucoup de pensées pour vous toutes, chaque jour.

methelya · Message par **methelya** » 22 août 2006, 18:22

Première rencontre avec une nouvelle psy demain, spécialiste des TCA. Enfin, rencontre... Ca se résumera peut-être à un quatrième échec, car la rencontre, justement, ne se fait pas.

Lorsque je l'ai eue au téléphone, j'étais toute pressée d'y aller, et maintenant que c'est demain, j'ai plutôt envie d'annuler qu'autre chose... Mais je ne le ferai pas, parce que si je ne suis pas capable de respecter un tout petit engagement qui pourrait m'être d'une grande aide, ça manque un peu de cohérence tout ça.

Comment donner du goût à ma vie? En mangeant correctement me hurle ma raison, mais c'est marrant comme on peut cèder à une toute petite voix, et celle qui s'égosille, on en fait abstraction avec une facilité honteuse.

Sentiment de solitude assez pesant. De latence aussi. Bon, normal, Mon Homme est parti une semaine, je n'ai pas le courage de me déplacer jusque chez ma mère, je vois juste un peu mon père. Les autres... Quels autres? J'ai fait le vide autour de moi.
J'ai pensé recontacter certaines personnes, mais je ne suis plus, et ne serai plus jamais, celles qu'ils ont connue. Mes priorités sont ailleurs, et la maladie m'a bien arrangée. Entre ceux qui me verront toujours comme une tox qui replonge tôt ou tard, qui ne se fixera jamais avec un seul garçon, ceux qui vont me faire la morale (Mange! Oui, je sais, mais j'peux pas... Quand on veut on peut! Vas-y dégage.....), ceux qui vont pleurer sur ma dépouille me croyant perdue, et ceux qui vont me critiquer dès que j'aurai le dos tourné.
Alors au final, un dvd, un bon bouquin, des projets professionnels plein la tête, des élans de tendresse qui n'en seront que meilleurs au retour de Mon Homme, et puis mon petit chat.

Donner du goût à ma vie. Mais si je pouvais lui donner un autre goût que celui de la nourriture, elle aurait le plus délicieux des parfums. Arf, à force de caresser mes rêves, je vais finir par les apprivoiser.

methelya · Message par **methelya** » 25 août 2006, 14:21

Je ne sais pas si je vais continuer à tenir ce journal.

Je n'ai pas l'impression de pouvoir apporter quelque chose à quelqu'un, pas même à moi. Je me sentais "utile", "existante" avant, lorsque j'écrivais. Mais j'ai de plus en plus le sentiment de tourner en rond, d'être en décalage avec tout et tout le monde.
Un passage à vide, sans rien à exprimer peut-être.

Sortir de chez soi, et entendre, comme premiers mots de la journée:
"Avec la gueule qu'elle a celle-là, je lui laisse un an à vivre", ça ne donne peut-être plus envie de ressentir. Ni de sortir.

Je finirai peut-être par me retrouver, ou trouver un autre moi, avec une autre "gueule". Ressembler à ce que j'ai dans la tête, et non pas à une fille délabrée que je ne connais pas. Peut-être pas.

Ellaile · Message par **Ellaile** » 25 août 2006, 18:47

Oui peut-être pas. Mais j'en doute.
Tu es lucide et connais la théorie, c'est loin d'être négligeable, la pratique n'est pas le plus évident, pourtant tu en es plus que capable Methelya.

Tu ne manques pas la plupart du temps de bonne volonté, seulement la mettre en oeuvre te pose davantage de problèmes et tu en es consciente... alors pourquoi ne pas envisager concretement une hospitalisation dans le centre qui te conviendrait afin de te donner les moyens de retrouver de saines habitudes? Tu as tout à gagner à tenter cette expérience.

Pour ce qui est du forum, c'est toi qui le sens.
Si tu ressens le besoin de te confier, ne t'en prive pas. Maintenant s'il t'est nuisible dans un sens, ce qui est tout à fait compréhensible, n'hésite pas à prendre tes distances.

Angee · Message par **Angee** » 01 sept. 2006, 14:31

Methelya,

malgré ce que tu penses, tu m'aides beaucoup. Tes mots toujours remplis de volonté et d'une force incroyable me laissent entrevoir l'espoir, le vrai, celui qui mène à nos rêves et nous fait vivre .
Mais je ne souhaite en aucun cas te forcer à quoi que ce soit.
Sache que je suis là pour toi et que je pense très fort à toi.

Angee · Message par **Angee** » 04 sept. 2006, 17:28

garde de l'espoir Methelya. Je pense à toi très fort.

Angee · Message par **Angee** » 06 sept. 2006, 10:34

Message par **Elodie** » 06 sept. 2006, 21:40

Souvent les cris d'espoir ou le chemin pour la guérison sont plus difficiles à "faire passer". Je me questionne beaucoup là dessus...
Si je dis : "je vais mal", j'aurai 15000 réponses qui seront pas forcément constructives mais qui me rappelleront que j'existe. Par mon mal être, certes, mais ça, on le comprend que plus tard !
Si je dis que je vais bien ou que je fais tout pour, personne ne répond, ou presque, soit parce que les gens ne trouvent pas les mots, soit parce qu'ils estiment que du coup, j'ai pas besoin de soutien.
C'est ingrat mais ce que tu fais, le chemin que tu parcoures, tu le fais pour toi.
Prendre des distances avec le forum, c'est un passage nécessaire. Suis ton coeur et ta raison...
Bises,
Elo.

Angee · Message par **Angee** » 12 sept. 2006, 08:42

Angee · Message par **Angee** » 18 sept. 2006, 14:06

Viens me donner qq nouvelles stp Methelya... je m'inquiète beaucoup...
Courage. Tiens bon.

Angee · Message par **Angee** » 18 sept. 2006, 14:06

Viens me donner qq nouvelles stp Methelya... je m'inquiète beaucoup...
Courage. Tiens bon.

Angee · Message par **Angee** » 27 sept. 2006, 23:15

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Angee · Message par **Angee** » 11 oct. 2006, 16:09

tu me manques... tu es partie sans laisser de traces...

Ellaile · Message par **Ellaile** » 14 oct. 2006, 09:16

Peut-être Méthélya a-t-elle compris Lodie ...
Ele nous a prévenu.
J'espère qu'elle tient bien la barre... si on peut dire ça comme ça.

Angee · Message par **Angee** » 14 oct. 2006, 18:57

qqun a-t-til une adresse, qqch pr la joindre, svp.?