le temps passe et... ça ne s'améliore pas!

[lilipuce]

ça faisait longtemps que je n'étais pas venue sur ce site... un an et demi à peu près.
Pourquoi je viens aujourd'hui?
je n'en sais rien.
je n'ai jamais pu me cataloguer comme anorexique ou boulimique ou encore atteinte de tca, ces mots sont tellement moches!!! c'est réducteur et pas très flatteur...et puis je ne me sens pas malade!
_trop honte de l'admettre en réalité_
et pourtant ça fait 12ans maintenant que je me pourris la vie , 12ans que je torture mon corps, mais malgré tout je vis, j'essaies au maximum du moins, avec des phases plus sereines que d'autres.
Et c'est sans doute parce qu'aujourd'hui je ne suis plus très sereine que je viens écrire.
Il ne se passe pas un jour depuis à peu près un mois sans que je ne repeigne "la cuvette des chiottes", c'est horrible je crois que je commence à y prendre goût!.... il m'arrive de me sentir super mal après mais le pire c'est quand je me sens contente de l'avoir fait, et que j'arrive à faire comme si rien ne s'était passé. comment je peux!!!
je m'énerve à attacher autant d'importance à cette putain de silhouette, d'avoir cette boule à l'estomac dès que je suis invitée à manger quelque part, de perdre tout ce temps à me torturer l'esprit sur ma petite personne, quelle narcissisme,c 'est horrible c'est tout ce que je déteste!
mais cette putain de pensée qui me revient à chaque fois que je me vois dans une glace et plus terrible encore
je ne suis qu'un tas de paradoxes, de contradictions, comment rétablir l'équilibre? je ne suis pas du genre fataliste mais après avoir passé presque la moitié de ma vie à prendre la nourriture en horreur, comment me réconcilier, j'ai essaié souvent mais après ce sont mes rondeurs que je n'arrive pas à assumer, alors je n'y pense plus, je ne mange plus et me concentre sur autre chose de plus intéressant, oui mais on ne peut pas vivre comme ça dans le dénie éternellement, je n'ai pas envie d'attendre qu'il soit trop pour faire qqc, j'aime trop la vie!

[Ellaile]

... la dernière expression est celle qui fait avancer, malgré le reste qui ne sera plus que des restes je l'espère même si le temps passe.
Il arrive un moment où on passe outre l'apparence même si les pensées persistent, on parvient à accepter l'équilibre, je crois que ça n'a rien d'utopique... qu'on le veuille ou non, je suis persuadée que la motivation y prend une place primordiale, même sans appui elle peut apparaître comme insuffisante. Es-tu suivie ? je peux comprendre que tu ne le souhaites pas même si ça aide de nombreuses personnes, as-tu déjà songé à un séjour te permettant te rompre le cercle vicieux ?
Quoiqu'il en soit, bon courage Lilipuce, il en faut, ça en vaut la peine, je n'en suis pas un modèle, je tente de m'évertuer à m'en armer malgré des bras encore trop souvent baissés, enfin bref.
Rien n'est fatalité,
des projets, des choses ou personnes auxquelles te rattacher ?
Bon week-end Lilipuce.

[lilipuce]

merci pour ton message Ellaile, je vais te répondre
désolé mais j'ai besoin d'écrire alors tant pis si c'est très nombriliste libre à vous de lire ou pas, vive l'expression libre! (je n'ai pourtant pas toujours pensé ça à propos de ce forum...)
non je ne suis pas suivie, je l'ai été il y a 12 ans au tout début de la crise car c'était devenu vital (j'avais perdu bcp trop de poids en bien peu trop de temps et bien plus encore...non chiffrable en kg);, l'hospitalisation n'a duré que trois semaines, j'avais rempli mon contrat, repri le nombre de kilos demandé, je pouvais sortir, je continuais à être suivie par un médecin et un psychologue une fois par mois environ, mais au bout de six mois j'ai tout arrêté, je n'en voyais plus l'intérêt....
et puis j'ai voulu consulter de nouveau, il y a deux ans, en fait entre les deux je n'ai jamais retrouvé un comportement alimentaire "normal", je me suis toujours restreint au maximum, en ayant en tête  un poids minimum (très mini...);et un poids maxi (pas très maxi...); à ne pas dépasser, j'arrivais à ne pas alarmer mon entourage et à ne pas trop me prendre la tête sur le sujet, bref à cacher le malaise aux autres et à moi-même ;
mais j'ai fini par me faire vomir. je ne sais plus comment ça m'est venu, ni pourquoi?, toujours est-il que j'ai fini par le faire, pendant au moins six mois presque tous les jours, j'habitais chez mes parents à l'époque, bien sûr ils s'en étaient aperçus (je ne l'ai su qu'après);mais ils n'ont jamais pu m'en parler directement (il vient de là le problème à la base...);, c'est mon frère qui a abordé le sujet avec moi, l'après midi même je prenais contact avec mon médecin traitant,
tu parles de projet, c'était aussi parce que j'avais ce projet de partir au québec pendant cinq mois que j'ai pris la décision de consulter, je ne voulais pas trainer tout ça avec moi dans mes bagages, mais il ne restait que trois mois mois avant mon départ alors il y a juste eu deux rendez-vous chez une nutritionniste (sympa, mais bon son exercice de devoir noter tous les jours ce que je mangeais ne me parraissait pas très utile...); et trois rendez-vous chez un psy. (il y aurait pu y en avoir d'autres mais je ne me sentais vraiment pas à l'aise avec ce type, il me paraissait tellement déprimé, tellement abattu...);.
J'avais arrêté les vomissements c'était déjà énorme, mais pas retrouvé l'appétit pour autant, alors j'ai emmené ça dans mes bagages... mais partir m'a fait énormément de bien, effectivement je changeais d'environnement, je rompais avec des habitudes, mais pas avec celle de sauter les repas...
et puis je suis rentrée, et puis repartie, j'ai passé l'année 2006 en Espagne, très bonne expèrience, je vivais en permanence avec d'autres pers., et même si ça m'a pesé par moment je sais que ça m'a été bénéfique. Aujourd'hui je suis en période de transition... mais oui des projets qui devraient commencer dans pas très longtemps et je mettrais tout en oeuvre pour les réaliser!
Il n'y a pas de fatalité ce n'est que trop vrai, il y a juste des fatalistes,
je vais lire tes posts pour savoir à qui je réponds quand même!
merci encore

[Ellaile]

Je ne crois pas que parler de soi soit nombriliste,
s'évoquer en échangeant, c'est loin de ramener tout à soi...
donc je t'ai lu avec intérêt.
Et je crois qu'il en faut du courage pour voyager comme tu l'as fait (c'est un système du style Erasmus?), je n'en serai pas capable ou plutôt je ne me vois pas le faire...
J'avoue avoir préféré souvent arrêté les suivis, je crois qu'ils demeurent intéressants à partir du moment où on a la volonté de s'y impliquer avec confiance et qu'on est face à une personne qui nous convient.
J'écrivais avant sous mon prénom, Laurence, rien de passionnant à lire, ancienne anorexique actuellement boulimique très en formes mais qui tente de s'équilibrer... lol... et qui vient de louper son capes de maths.
Tu évoques de nouveaux projets, je te souhaite de tout coeur de les réaliser!
Lau non fataliste ;) en théorie, la pratique nous fait mentir parfois, l'important est que ces moments ne prennent pas toute la place).

[lilipuce]

rien à voir avec le sujet du poste, juste besoin de parler, enfin plutôt d'écrire...
grosse baisse de moral ce soir, les larmes m'empêchent de voir les touches du clavier, je me sens ridicule et pourtant ça vient de loin, impossible de les arrêter, ça devient des sanglots, si je m'écoutais je m'en prendrais aux objets, je cacherais tout sur mon passage,
QU'EST CE QUE JE FOUS LA!!!
retour au bercail terrible bien plus que ce que je pensais , arff! il va falloir que je reparte au plus vite
je comprends d'autant mieux cette envie de partir qui revient à chaque fois que je mets les pieds chez moi à chaque fois que je revois ma famille,
pff,

[lilipuce]

4 mois sont passés depuis le dernier post... je me rappelle très bien ce soir du 21juin où je pleurais sur mon clavier, je venais de tourner une page, je quittais un travail, mais pas seulement, pendant deux ans j'avais travaillé pour une association et vécu des moments forts, ce n'était pas seulement des collégues que je quittais mais des amis, c'était un choix mûrement réfléchi, je ne pensais pas qu'il me mettrait dans cet état, ... et puis l'accueil à mon retour ne fut pas des plus chaleureux, il faisait un temps de chien, la soirée prévue était annulée pour cette raison... Rien ne venait me remettre du baume au coeur, je me sentais mal, seule, mais je me rappelle aussi que juste après avoir écrit ce post un ami m'a appelé et finalement je suis sortie et la soirée fut bonne.

A ce moment là, je croyais encore que je ne resterai que jusque fin septembre, depuis mon premier départ il y a 5ans, je n'arrive pas à envisager de m'installer dans ma région d'origine, je fuis en quelque sorte et je ne me sens bien que dans la découverte de l'inconnu, j'avais pour projet de repartir avec une association, mais les choses ne coulent pas de source et les aléas sont nombreux, finalement l'aventure est tombée à l'eau,
Mais c'était un mal pour un bien, au lieu de partir,j'ai rencontré quelqu'un, alors les projets ont changé, je suis amoureuse et ça ne m'était pas arrivée depuis une éternité... Et ça me suffit à oublier le reste, VIVE L'AMOUR, VIVE LA VIE!!!
mais plus moyen de fuir, ça me fait peur parfois, ça me démange aussi, je ne sais pas pourquoi j'ai cette tendance à toujours tout remettre en question même lorsque ça va bien, je doute en permanence, j'ai appris à trouver des subterfuges, je m'autocensure, je relativise, mais ces doutes je ne les partage pas alors rien ne vient totalement me rassurer, rien si ce n'est lorsque je suis dans ses bras. Alors je le redis haut et fort VIVE L'AMOUR!!!

[kilou]

c'est vrai "vive l'amour" ;)
tendrement

[Ellaile]

exactement ;)

[lilipuce]

rrgh!!! oui VIVE L'AMOUR!!!
mais force est de constater que, bien qu'il y est une réelle amélioration de mon comportement alimentaire grâce à lui, les troubles n'ont pas totalement disparu loin de là.
Les crises de boulimie sont beaucoup moins nombreuses, je suis bien mieux dans les bras de mon chéri que la tête dans la cuvette, mais il m'arrive encore parfois de me réveiller avec cette envie irrépressible de me retrouver enfin seule pour pouvoir satisfaire mon désir de me rassasier.
Et ce soir en est l'exemple, depuis ce matin j'y pense, j'avais déjà l'excuse de vouloir passer la soirée seule pour me préparer à des sélections que je passe demain, sauf que mon copain m'a envoyé un texto pour me dire qu'il passait chez moi dans la soirée pour m'accompagner demain. C'est plutôt sympa comme attention mais malgré tout l'amour que je lui porte (...) ça m'a fait ch...; alors je lui ai renvoyé un texto, trop attendu ce moment, je lui ai demandé de ne pas passer ce soir.
Mais la culpabilité est grande, je m'en veux, je lui en veux aussi alors qu'il n'y est pour rien, terrible sentiments incontrôlés.
La route est longue ...

[lilipuce]

Rien ne va plus!!!
enfin si, côté troubles alimentaires, je sens un grand changement:
même si je fais toujours très attention à mon poids et que je continue à sauter des repas, et à faire des crises de b-v (2par semaine maxi), je ne m'affole plus lorsque je prends un peu de poids et j'apprécie de plus en plus de prendre un bon repas ... de temps en temps; enfin bref, ce n'est pas encore gagné mais y a du mieux.
Là où ça ne va pas c'est que j'ai appris hier que j'étais enceinte, ça faisait deux-trois semaines que je sentais les symptômes (poitrine gonflée, douleurs au bas ventre), alors la semaine derrière après un retard de régles de qqs jours je suis allée faire un test, résultat négatif. Mais je n'arrivais pas à être rassurée pour autant, j'y suis retournée hier et là le test était positif...
depuis toutes ces années passées entre aménohrées, régles irrégulières, cette torture que je fais subir à mon corps, je m'imaginais être stérile, ... je n'envisage pas de le garder, l'attente de l'IVG va me paraître interminable, apparemment pas d'hospitalisation possible avant deux-trois semaines... j'ai peur de l'échographie, peur de découvrir les désastres causés par les vomissements, j'ai peur de la réaction de mon compagnon aussi, j'ai peur mais il faut que j'affronte cette peur, j'ai déjà trop fait l'autruche. Besoin de mots d'encouragement, merci d'avance.

[manonrisoul]

calme toi, rien de dramatique là dedans!
Ton corps fonctionne bien, c'est déjà un point positif, vraiment! après c'est clair que si tu ne t'y attendais pas, c'est une autre affaire. Le garder ou non, je vois que tu ne te poses pas la question, ca ne doit pas être ni le moment, ni à l'ordre du jour, mais ne t'inquiète pas, l'avortement n'est pas un enfer. Je ne sais pas si tu fais un IVG par cachets ou par opération, mais sache que les deux sont quand même difficiles, mais qu'on se sort indemne de toute manière. reste à faire suivre le psychologue ensuite.
Ne t'inquiète pas, plusieurs amies ont subi des avortements, tout s'est bien passé, vraiment.
Ton attente n'est pas très longue objectivement, mais je suppose que d'un point de vue personnelle, chaque jour doit être une attente terrible. Cependant, si c'est ton choix de ne pas le garder, ce qui est tout à fait honorable je trouve, il te faut ne pas flancher. De toute manière, ton ami est là pour t'épauler, te soutenir, et à deux, vous surmonterez ça. Mais je pense qu'il est important surtout que tu regardes le positif dans cette histoire, à savoir que ton corps fonctionne correctement et que, lorsque ce sera le moment, il te sera possible de faire un enfant.
Ne t'inquiète pas par la suite pour les vomissements, etc...ce n'est pas à l'échographie qu'on verra les séquelles, donc pas d'inquiétudes, mais je pense qu'il serait quand même bon de le faire remarquer à l'anesthésiste car parfois si tu as des remontées acides ou quoi que ce soit, ils doivent te rajouter un produit dans l'anesthésie.

Bref, en tous cas, calme toi, il n'y a rien de grave, même si c'est personnellement et moralement difficile à vivre, ce n'est pas en soi une si terrible nouvelle.

Gros bisous?


manon.

[lilipuce]

merci manon pour ton message... effectivement il n'y a rien de dramatique en soi et je ne le prends pas comme tel, et d'un point de vue physiologique c'est même bon signe...
j'écrivais mes inquiétudes à un moment ou je me trouvais dans l'incertitude: datation de la grossesse, date et méthode de l'ivg, en parler ou pas et comment...
j'ai été rassurée assez vite, la grossesse est récente 3-4 semaines, j'ai commencé l'ivg hier par médicament et suite et fin demain matin à l'hôpital, je n'ai pas réussi à en parler à mon compagnon, par lâcheté?,  pour éviter de l'inquiéter?,par peur de sa réaction?, il est un peu tard maintenant pour le faire, je n'en ai parlé qu'à une amie, et encore si elle n'avait pas évoqué le sujet je n'en aurais peut-être pas parlé?... mais ça m'a soulagée,  
c'était un accident de parcours, une étape aussi, je prends pleinement conscience d'être femme, (le jour de mes 27ans), c'est également la première fois que j'aime et que je me sens aimée en retour, finalement je vais clore ce post en reniant son titre parce qu'en vérité " LE TEMPS PASSE ... ET CA S'AMELIORE!!!"

[ninou]

tous dabore bonsoir et joyeux noël

jai lu ton poste je suis ravie de ton changement de titre si je puis dire

je voulais aussi te dire que je te soutien faire une ivg ce n'est pas simple mais par voix orale c'est bien plus facil que si tu devais aller faire un curtage ou autres
pour ton compagnon une amie ma toujours dis il vait mieux avoir une part de secret que lon garde en nous
et puis qui c'est un jour peut etre tu lévoqueras dans un contexte different je te le souhaite

je te souhaite aussi de te sentir aussi heureuse avec ton compagnon

le jour voulu vous aurrez des enfants a un moment bien décider et ce serra bien plus simple pour vous

surtout si des remords des regrets te vienne surtout n'hesite pas je saurrais a l'écoute

bien a toi ninou