Bonjour !
Voici quelques temps déjà (2ans environ) que ma soeur de 18 ans a perdu 7kg en quelques mois pour en être à 49kg pour 1m73 aujourd'hui et rester à un état stationnaire. Rien de terrifiant pour l'instant mais l'avenir m'inquiète. En effet, aucune relation sociale, attention particulière pour ce qu'elle mange, intelligente, perfectionniste, humeur changeante et se dégradant de plus en plus etc... tout me laisse à penser que la maladie gagne du terrain.
J'ai réussi à la pousser l'an dernier chez un psychiatre, mais cela n'a duré que 5 ou 6 séances auxquelles elle a souhaité mettre fin, n'y voyant pas d'intérêt.
L'aide d'un spécialiste est apparemment un passage important dans la guérison s'y je me fie aux nombres de témoignages et aux informations que j'ai pu lire.
C'est la raison pour laquelle j'écris, comment faire prendre conscience à ma soeur de son besoin d'aller consulter un psy? Elle y est aller l'an dernier "pour faire plaisir" mais sans réel investissement personnel, ce qui ne sert à rien. Je voudrais l'aider à ce qu'elle prenne cette décision par elle même.
Je pense que vous comprenez.
Je voudrais que ma soeur puisse un jour écrire de telles lignes, celles de ces témoignages qui me confortent dans mon optimiste.
Merci et à bientôt j'espère.
Sylvain, 23 ans
Comment aider ma soeur??
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Merci de prendre connaissance de la Netiquette d'Enfine avant toute consultation ou utilisation.
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Salut Aurore,
Merci déjà de ta réponse.
Pour répondre à ta question, je parle assez régulièrement de ces (et de ses) problèmes d'anorexie avec elle. Elle est consciente de cette maladie, mais j'ai l'impression que l'inconscient l'emporte...
Je t'explique un peu.
L'an dernier, elle était descendue à 48kg. Arrivée à ce stade, elle faisait de légers malaises avant certains repas quand on mangeait en retard. Forcément, mangeant juste ce qu'il faut pour tenir, elle manquait de force pour tenir jusqu'au prochain repas. Suite à cela, et et à mes "mises en garde", elle a rétablit le tir. Et c'est suite à ces premiers signaux alarmants qu'elle a accepté d'aller chez un psy. Pas très longtemps, elle ne voit pas en effet à quoi ça sert d'aller raconter sa vie à un psy, elle a donc stoppé.
Moi je pense qu'elle a stoppé avant de parler d'ELLE MEME au psy. En effet, ma soeur a apparement beaucoup parlé de mon père, de ma mére, de moi même, d'une copine ou deux qu'elle avait l'an dernier, mais je ne crois pas qu'elle ait réellement parlé d'elle même, et qu'elle a préférée stopper avant d'aborder le problème réel et les siens.
Depuis lors, elle mange juste ce qu'il faut et un petit plus pour eviter les malaise. Elle ne s'est pas énormément renseigné sur le sujet. Moi, je lui dis qu'elle est sur une pente dangereuse, et que si elle ne fait rien pour la remonter, le pire peut arrivé (la mort).
Mais
1 ses malaises l'an dernier lui ont fait peur (ce qui est positif)
2 elle pense que le pire n'arrive qu'aux autres, qu'elle est assez forte (je trouve ça négatif)
Alors en ce moment, je lui prépare un petit dossier sur la maladie, le plus complet possible, pour lui montrer qu'elle risque autant qu'une autre malade, et qu'elle n'est pas si forte (en tout cas pour l'instant et seule).
Ma mère est désarmée, mon père ne vit plus à la maison depuis 3 mois, et moi je suis à la maison seulement pour les vacances (mon absence qui se rajoute aux pbs de ma soeur qui me voue un amour démentiel).
Voilà le tableau...
Ma soeur entre aussi dans un nouveau monde en septembre, elle rentre à la fac. Et la ca va être quite ou double à mon avis.
Je reste optimiste, lui donne tout les conseils que je peux, mais si la fac advient être un echec social de plus, alors le pire est à craindre a mon avis...
A bientôt!
Sylvain
Merci déjà de ta réponse.
Pour répondre à ta question, je parle assez régulièrement de ces (et de ses) problèmes d'anorexie avec elle. Elle est consciente de cette maladie, mais j'ai l'impression que l'inconscient l'emporte...
Je t'explique un peu.
L'an dernier, elle était descendue à 48kg. Arrivée à ce stade, elle faisait de légers malaises avant certains repas quand on mangeait en retard. Forcément, mangeant juste ce qu'il faut pour tenir, elle manquait de force pour tenir jusqu'au prochain repas. Suite à cela, et et à mes "mises en garde", elle a rétablit le tir. Et c'est suite à ces premiers signaux alarmants qu'elle a accepté d'aller chez un psy. Pas très longtemps, elle ne voit pas en effet à quoi ça sert d'aller raconter sa vie à un psy, elle a donc stoppé.
Moi je pense qu'elle a stoppé avant de parler d'ELLE MEME au psy. En effet, ma soeur a apparement beaucoup parlé de mon père, de ma mére, de moi même, d'une copine ou deux qu'elle avait l'an dernier, mais je ne crois pas qu'elle ait réellement parlé d'elle même, et qu'elle a préférée stopper avant d'aborder le problème réel et les siens.
Depuis lors, elle mange juste ce qu'il faut et un petit plus pour eviter les malaise. Elle ne s'est pas énormément renseigné sur le sujet. Moi, je lui dis qu'elle est sur une pente dangereuse, et que si elle ne fait rien pour la remonter, le pire peut arrivé (la mort).
Mais
1 ses malaises l'an dernier lui ont fait peur (ce qui est positif)
2 elle pense que le pire n'arrive qu'aux autres, qu'elle est assez forte (je trouve ça négatif)
Alors en ce moment, je lui prépare un petit dossier sur la maladie, le plus complet possible, pour lui montrer qu'elle risque autant qu'une autre malade, et qu'elle n'est pas si forte (en tout cas pour l'instant et seule).
Ma mère est désarmée, mon père ne vit plus à la maison depuis 3 mois, et moi je suis à la maison seulement pour les vacances (mon absence qui se rajoute aux pbs de ma soeur qui me voue un amour démentiel).
Voilà le tableau...
Ma soeur entre aussi dans un nouveau monde en septembre, elle rentre à la fac. Et la ca va être quite ou double à mon avis.
Je reste optimiste, lui donne tout les conseils que je peux, mais si la fac advient être un echec social de plus, alors le pire est à craindre a mon avis...
A bientôt!
Sylvain
-
perseverance
- Enfinien éprouvé
- Messages : 349
- Enregistré le : 14 mai 2004, 00:00
- Contact :
Bonjour Sylvain,
ne cherche pas à analyser toi même ta soeur : tu risques de faire des dégats.
Ne t'implique pas comme ça. Je sais que c'est très dur de se retenir quand c'est un proche, quelqu'un de son sang, mais tu risques de faire de gros dégats comparables à un viol de conscience : une maladresse de ta part peut enterriner la maladie pour des années.
Bon courage.
ne cherche pas à analyser toi même ta soeur : tu risques de faire des dégats.
Ne t'implique pas comme ça. Je sais que c'est très dur de se retenir quand c'est un proche, quelqu'un de son sang, mais tu risques de faire de gros dégats comparables à un viol de conscience : une maladresse de ta part peut enterriner la maladie pour des années.
Bon courage.
Bonjour,
Cela fait 2 ans que je vis à l'étranger et que je suis en contact téléphonique avec ma soeur 1fois par semaine pour parler de tout et et de rien et parfois de sa maladie. Je l'écoute dès qu'elle vient me parler et j'aborde le sujet assez rarement. Je ne pense donc pas avoir la prétention de prendre la place d'un spécialiste et de m'impliquer à ce point.
Je le répète, le cas de ma soeur n'est pas terrifiant à ce stade. Elle ne compte pas ses calories, et met de la sauce vinaigrette sur ses salades!(c'est un exemple pour montrer que ce n'est pas critique).
Par ailleurs, je suis loin d'essayer de la pousser chez un psy, je ne lui en parle plus. C'est pourquoi je la, sur ce site, car j'essaye de savoir comment, sans lui dire clairement, qu'elle en a besoin et qu'elle y aille par elle même. (je suis donc loin de ce site de l'AFCAP...)
Mon comportement avec ma soeur n'a jamais trop évolué, je ne m'implique que dans mon coin pour mieux comprendre la maladie, et ainsi essayer d'avoir le compotement adequat envers elle pour l'aider au mieux.
Je reste optimiste!
Cela fait 2 ans que je vis à l'étranger et que je suis en contact téléphonique avec ma soeur 1fois par semaine pour parler de tout et et de rien et parfois de sa maladie. Je l'écoute dès qu'elle vient me parler et j'aborde le sujet assez rarement. Je ne pense donc pas avoir la prétention de prendre la place d'un spécialiste et de m'impliquer à ce point.
Je le répète, le cas de ma soeur n'est pas terrifiant à ce stade. Elle ne compte pas ses calories, et met de la sauce vinaigrette sur ses salades!(c'est un exemple pour montrer que ce n'est pas critique).
Par ailleurs, je suis loin d'essayer de la pousser chez un psy, je ne lui en parle plus. C'est pourquoi je la, sur ce site, car j'essaye de savoir comment, sans lui dire clairement, qu'elle en a besoin et qu'elle y aille par elle même. (je suis donc loin de ce site de l'AFCAP...)
Mon comportement avec ma soeur n'a jamais trop évolué, je ne m'implique que dans mon coin pour mieux comprendre la maladie, et ainsi essayer d'avoir le compotement adequat envers elle pour l'aider au mieux.
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Aurore
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- Localisation : Val d'Oise
Je pense que tu as raison de te renseigner pour essayer de comprendre ce qu'elle traverse et de l'aider. Je trouve ça positif.
En plus vous avez l'air de bien vous entendre et de beaucoup parler, ce qui est essentiel. Elle te parlera peut-être elle-même de certaines choses avec le temps.
Pour ce qui est du psy, je ne pense pas qu'il y ait de méthode pour faire "comprendre" à quelqu'un qu'il serait bon d'aller consulter (surtout qu'elle y est déjà allée). Et ce n'est peut-être pas une solution pour elle non plus. Le passage chez le psy n'est peut-être pas une obligation, mais cela peut aider. Je ne sais pas trop, et ne préfère donc pas m'avancer ....
Quoi qu'il en soit, tu peux continuer à l'aider du mieux que tu peux, comme tu as l'air de déjà le faire.
Aurore
En plus vous avez l'air de bien vous entendre et de beaucoup parler, ce qui est essentiel. Elle te parlera peut-être elle-même de certaines choses avec le temps.
Pour ce qui est du psy, je ne pense pas qu'il y ait de méthode pour faire "comprendre" à quelqu'un qu'il serait bon d'aller consulter (surtout qu'elle y est déjà allée). Et ce n'est peut-être pas une solution pour elle non plus. Le passage chez le psy n'est peut-être pas une obligation, mais cela peut aider. Je ne sais pas trop, et ne préfère donc pas m'avancer ....
Quoi qu'il en soit, tu peux continuer à l'aider du mieux que tu peux, comme tu as l'air de déjà le faire.
Aurore
Bonjour Sylvain
Ma soeur est anorexique/boulimique depuis au moins 5 ans. Elle s'en sort progressivement, du moins je le crois: elle a vu un psychologue pendant 2 ans sans le dire à sa famille et depuis peu a été réorientée vers un psychanalyste. Elle a la volonté d'en sortir mais ne crois toujours pas en un futur meilleur. J'ai toujours eu l'impression dans le cas de ma soeur (je ne veux surtout pas m'avancer sur le cas de ta soeur) que l'anorexie n'était qu'un symptome d'un mal être, d'une image désastreuse de sa personne, pas seulement d'un point de vue physique. C'est ça qui me fait le plus peur car si aujourd'hui les troubles alimentaires disparaissent, elle n'en a pas moins une tendance dépressive et vit des crises d'angoisse.
Tout ça pour te dire que je vois tout à fait les questions que tu peux te poser sur ton rôle: comment faire pour aider cette personne qui se noit devant toi?
Les conseils que je te donnerais d'après mon expérience, c'est, comme le dit persévérance, de ne pas analyser ta soeur, de ne pas la forcer à aller voir qqn, et SURTOUT de ne pas prendre un rôle qui n'est pas la tien, c'est à dire celui d'un papa. d'ailleurs comment réagissent tes parents, quelle est leur réaction?
j'ai l'impression que tu réagis comme moi: je voulais sauver ma soeur à tout pris, jusqu'à ce jour où après avoir appelé une dizaine de psys pour comprendre, l'un m'a dit: pourquoi vous etes là, pour vous ou pour votre soeur? et la j'ai compris que moi je vivais très mal de porter ça sur mes épaules, que finalement à force de vouloir la sauver, de nier sa propre capacité à s'en sortir, je prenais le rôle de mes parents (désemparés par la situation) alors que je n'en avais pas la carrure et de plus je détruisais ma relation avec ma soeur. quand j'ai compris ça, j'ai changé d'attitude: j'ai essayé d'etre dans lécoute, de comprendre son mal etre sans la juger, essayer de la rassurer, mais surtout écouter, écouter, toujours. même les trucs difficiles comme "je n'aime pas mes parents, maman a fait ci, papa a fait ça" et rester une soeur, c'est à dire qqn qui a des failles aussi et qui peut parfois appeler en pleurant pour demander conseil. rétablir un équilibre en fait.
aujourd'hui elle me dit qu'on a de bonnes relations car on a réussi à contruire des relations en dehors du cercle familiale, pesant pour elle.
Ta soeur s'en sortira le jour où elle prendra conscience qu'elle a besoin d'aide. Ensuite tout s'enchainera, pas rapidement non, mais ça avancera enfin. Fais lui confiance. Je pense que le jour où ma famille fera confiance enfin à ma soeur, tout ira mieux.
toi qui es éloigné de ta famille, peut être peut tu parfois la sortir du noyau familial?sinon on m'a parlé récemment des thérapies systémiques ( familiales) qui permettent d'amorcer une guérison.
bon courage en tout cas.
Ma soeur est anorexique/boulimique depuis au moins 5 ans. Elle s'en sort progressivement, du moins je le crois: elle a vu un psychologue pendant 2 ans sans le dire à sa famille et depuis peu a été réorientée vers un psychanalyste. Elle a la volonté d'en sortir mais ne crois toujours pas en un futur meilleur. J'ai toujours eu l'impression dans le cas de ma soeur (je ne veux surtout pas m'avancer sur le cas de ta soeur) que l'anorexie n'était qu'un symptome d'un mal être, d'une image désastreuse de sa personne, pas seulement d'un point de vue physique. C'est ça qui me fait le plus peur car si aujourd'hui les troubles alimentaires disparaissent, elle n'en a pas moins une tendance dépressive et vit des crises d'angoisse.
Tout ça pour te dire que je vois tout à fait les questions que tu peux te poser sur ton rôle: comment faire pour aider cette personne qui se noit devant toi?
Les conseils que je te donnerais d'après mon expérience, c'est, comme le dit persévérance, de ne pas analyser ta soeur, de ne pas la forcer à aller voir qqn, et SURTOUT de ne pas prendre un rôle qui n'est pas la tien, c'est à dire celui d'un papa. d'ailleurs comment réagissent tes parents, quelle est leur réaction?
j'ai l'impression que tu réagis comme moi: je voulais sauver ma soeur à tout pris, jusqu'à ce jour où après avoir appelé une dizaine de psys pour comprendre, l'un m'a dit: pourquoi vous etes là, pour vous ou pour votre soeur? et la j'ai compris que moi je vivais très mal de porter ça sur mes épaules, que finalement à force de vouloir la sauver, de nier sa propre capacité à s'en sortir, je prenais le rôle de mes parents (désemparés par la situation) alors que je n'en avais pas la carrure et de plus je détruisais ma relation avec ma soeur. quand j'ai compris ça, j'ai changé d'attitude: j'ai essayé d'etre dans lécoute, de comprendre son mal etre sans la juger, essayer de la rassurer, mais surtout écouter, écouter, toujours. même les trucs difficiles comme "je n'aime pas mes parents, maman a fait ci, papa a fait ça" et rester une soeur, c'est à dire qqn qui a des failles aussi et qui peut parfois appeler en pleurant pour demander conseil. rétablir un équilibre en fait.
aujourd'hui elle me dit qu'on a de bonnes relations car on a réussi à contruire des relations en dehors du cercle familiale, pesant pour elle.
Ta soeur s'en sortira le jour où elle prendra conscience qu'elle a besoin d'aide. Ensuite tout s'enchainera, pas rapidement non, mais ça avancera enfin. Fais lui confiance. Je pense que le jour où ma famille fera confiance enfin à ma soeur, tout ira mieux.
toi qui es éloigné de ta famille, peut être peut tu parfois la sortir du noyau familial?sinon on m'a parlé récemment des thérapies systémiques ( familiales) qui permettent d'amorcer une guérison.
bon courage en tout cas.