ce soir....
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- adeline
- Vénérable enfinien
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- Localisation : Les pieds dans mon appart de Paris, la tête au théâtre
perseverance a écrit :C'est vrai. On se sent vide sans ton petit clin d'oeil.
J'aimais me précipiter sur ce post, dès que je le voyais remonter. Les messages écrits vite fait, depuis l'ordinateur de l'hopital.
Kilou, tu nous manques. Mais c'est sans doute plus sain pour toi de ne pas venir. Si c'est le cas, alors tu ne me manques pas tant que ça, parce que quelque part, je te sais heureuse.
Elle n'a pas acces à internet en ce moment.
biz
adeline
- Sab
- Sab'liées et Tite Grande Sab... ;-)
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- Enregistré le : 14 mars 2003, 01:00
- Localisation : planète lol
et toi petite Toulousaine comment vas tu dans tout cela...profites tu de ce grand air de la montagne, je vois encore ton mouton avec son sac à dos vert...
ça fait longtemps.
je t'embrasse.
je me souviens de ton petit neveu qui apprenait à marcher tout seul.Tu croyais qu'il n'allait plus avoir besoin de toi. C'était il y a longtemps; il doit courir...et tu vas pouvoir lui apprendre à randonner.
bisous
ça fait longtemps.
je t'embrasse.
je me souviens de ton petit neveu qui apprenait à marcher tout seul.Tu croyais qu'il n'allait plus avoir besoin de toi. C'était il y a longtemps; il doit courir...et tu vas pouvoir lui apprendre à randonner.
bisous
- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Enregistré le : 08 mai 2003, 00:00
- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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je suis très touchée par tous ces petits mots de chacunes d'entre vous, je ne sais que vous dire, émue, émue jusqu'aux larmes...
je n'avais pas accès au net, je risque de ne plus l'avoir dans une dizaine de jours, je pars de chez mon pèren, c'est préférable. Je suis juste descendue faire mes cartons (je m'y habitue à force) après avoir passé mes deux derniers concours et en attendant les résultats et le début de mon contrat pour cet été.
J'ai pu passer voir mon neveu (;) Sab), fêter ses 3 ans en retard, voir ma blouse blanche et partager nos points de vue quels que peu différents ces jours ci.
Je remercie les personnes qui m'ont envoyé un mot, un texto ou laissé un message sur mon répondeur, je suis dsl de ne pas avoir tjs répondu, ce n'est pas contre vous mais je n'ai pas tjs eu les mots, ni le cran de répondre.
De plus depuis 4jours j'ai attrapé le virus de la grippe (et si ça traine encore!) qui m'a cloué au lit pendant 3jours et j'espère que ça va aller mieux ces jours ci.
Je pense bien à vous, je suis un peu fatiguée donc je ne vais pas m'éterniser pour le moment.
merci encore
tendrement
je n'avais pas accès au net, je risque de ne plus l'avoir dans une dizaine de jours, je pars de chez mon pèren, c'est préférable. Je suis juste descendue faire mes cartons (je m'y habitue à force) après avoir passé mes deux derniers concours et en attendant les résultats et le début de mon contrat pour cet été.
J'ai pu passer voir mon neveu (;) Sab), fêter ses 3 ans en retard, voir ma blouse blanche et partager nos points de vue quels que peu différents ces jours ci.
Je remercie les personnes qui m'ont envoyé un mot, un texto ou laissé un message sur mon répondeur, je suis dsl de ne pas avoir tjs répondu, ce n'est pas contre vous mais je n'ai pas tjs eu les mots, ni le cran de répondre.
De plus depuis 4jours j'ai attrapé le virus de la grippe (et si ça traine encore!) qui m'a cloué au lit pendant 3jours et j'espère que ça va aller mieux ces jours ci.
Je pense bien à vous, je suis un peu fatiguée donc je ne vais pas m'éterniser pour le moment.
merci encore
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- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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oh si ma puce j'ai reçu ta lettre la semaine passée avec la neige mais je n'ai pas eu les mots pour répondre, je vais m'y atteler ici, j'ai du temps à occuper.
Et on va dire que physiquement y'a eu mieux donc le reste a du mal à suivre, CQFD...
j'espère que tu vas au mieux, je ne t'oublue pas, loin de là...
tendrement
Et on va dire que physiquement y'a eu mieux donc le reste a du mal à suivre, CQFD...
j'espère que tu vas au mieux, je ne t'oublue pas, loin de là...
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- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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je me suis faite des amis à la poste cet hiver quand je travaillais à la boulangeries (à coup de pains aux chocolats...) donc j'espère bien que mon courier ne sera pas égaré en cours de route!
quant à la réponse, tt comme rose tu l'auras parce que ça me fait plaisir mais j'attends juste d'être un peu plus vaillante et claire ds mes idées.
tendrement
quant à la réponse, tt comme rose tu l'auras parce que ça me fait plaisir mais j'attends juste d'être un peu plus vaillante et claire ds mes idées.
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- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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Adeline,
je n'ai pas pu venir sur msn hier soir, la grippe me prend pas mal de temps ces jours ci, j fatigue vite, je dois manquer d'entrainement en terme de certaines maladie, à revoir!
pour le week end j'ai un pb récurent et tu le connais auquel s'ajoute un second soucis que j'ai bien cherché, depuis le temps alors je n'irais pas trop m'en plaindre au fond!
enfin si on se croise on en reparle mais ne t'en fais pas pr tes coups de fil je n'y ai pas vu de l'harcellement, g juste eu honte par moment de ne pas répondre vis à vis de toi. ça n'a jamais été contre toi, je te l'assure, pr cts moments j'étais au volant dc impossible, à d'autres ds une situation pas agréable, à certains au fd de mon lit à faire baisser la fièvre...
je t'embrasse tendrement en espérant vite te croiser
tendrement
je n'ai pas pu venir sur msn hier soir, la grippe me prend pas mal de temps ces jours ci, j fatigue vite, je dois manquer d'entrainement en terme de certaines maladie, à revoir!
pour le week end j'ai un pb récurent et tu le connais auquel s'ajoute un second soucis que j'ai bien cherché, depuis le temps alors je n'irais pas trop m'en plaindre au fond!
enfin si on se croise on en reparle mais ne t'en fais pas pr tes coups de fil je n'y ai pas vu de l'harcellement, g juste eu honte par moment de ne pas répondre vis à vis de toi. ça n'a jamais été contre toi, je te l'assure, pr cts moments j'étais au volant dc impossible, à d'autres ds une situation pas agréable, à certains au fd de mon lit à faire baisser la fièvre...
je t'embrasse tendrement en espérant vite te croiser
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- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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merci douce lau, je l'espère pr toi aussi, es-tu en vacances la semaine prochaine?laurence a écrit :J'espère que la journée sera calme et bienfaitrice.
je pense fort à toi, ne lâches pas mais trouve ces brindilles qui paraissent si légères et qui pourtants sont vitales pour te raccrocher, il y en a plein autour de nous, mais parfois elles sont cachés par de gros troncs d'arbre que l'on croit plus forts mais qui nous désorientent par leur masse imposante.
tendrement
- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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je tourne et retourne mes pensées dans tous les ens, je ne sais comment les organiser, ce qui va en sortir. je sens cette odeur que je hais, saleté d'odeur de la maladie qui ne me quitte pas, tout simplement parce que je ne sais pas arrêter, arrêter de vomir....
et j'ai l'impression de sentir à des mètres autour de moi, je me cache, me terre, c'est devenu vicieux, silencieux, pervers, juste pour éviter un nouveau clasch durant ces quelques jours de "cohabitation"... passage obligé pour remballer mes affaires.
partie le 1er, redescendue le 23, trois semaines courtes et dures, trois semaines où j'ai fait mon possible pour camoufler cette horreur, croyant que j'avais réussi, prenant le large le plus de fois possibles et m'apercevant un jour que je n'y arrivais plus.... comment suis-je allée aux concours, comment me suis-je levée à 5h du matin, ai-je fait ces 2h de route je ne sais plus, comment me suis je rendue une semaine après au troisième et dernier concour, après une heure trente de route, un peu plus fatiguée, préoccupée... j'ai oublié. Qu'elle est belle cette faculté d'oublier, oublier soudainement comment, pourquoi, de quelle manière ou avec qui... Belle maladie qui nous offre un voile si épais qu'on en oublie même comment on respire, ou pourquoi... si bêtement!
Je me rappèles des sourires échangés, je me rappèle de ce premier dimanche où j'avais promis à une personne de lui rendre visite à la clinique;.. mes premiers pas en tant que visiteur, une personne à l'éccueil qui m'avait tant apporté par ses sourires chaque jour où je la croisais qui me reconnait, je suis émue, surprise... Un des seuls jours de beau, je m'en souviens, j'avais enfin chaud, je souris, j'ai les yeux qui sourient, c'est sincère, tout autant que l'angoisse qui m'étreint tout au fond, je ne sais pas comment je vais réagir une fois dans l'unité, une fois face à ces corps meurtris et j'ai peur.
je lui renvois ce soleil que je ressens au fond de moi, me propose d'avertir l'unité, je ne préfère pas, au cas où il y aurait des infirmières que je connais, je préfère éviter, c'est encore dur.
J'avance, chaque pas me rapproche de mes 7mois d'épanouissement, de douleur, de travail, de révolte, de larmes et de sourires... je ne m'arrête pas dans ces couloirs, je souris aux gens que je croise, je ne veux pas m'arrêter... traverser le parc, avancer encore jusqu'au bâtiment sur le côté, ces marches.... et là c'est plus fort que moi, j'ai été surprise à mon propre jeu, en haut des marches, là où j'étais la dernière fois que je les ai vu ici ma blouse blanche et l'aide soignante, assises en train de parler... L'aide soignante me dévisageant, ma démarche lui rappelant quelqu'un... Quand je me suis arrêtée, que je les ai reconnue, toutes les deux elle a compris, s'est levée... la blouse blanche a son tour a compris, et je crois que ça fait quelques mois que je n'ai pas souri si franchement, que je n'ai pas eu cette envie de courir me jeter dans leurs bras mais que dans le même temps je n'ai pas eu cette envie de pleurer, de repartir en sens inverse et me terrer tout au fond. mais c'est cette joie de les revoir, cette émotion qui m'appartenait si profondément qui l'a emporté, et c'est calmement, pas après pas que j'ai avancé jusqu'à ces marches où tants de mots, maux et larmes ont été déversés, de fumées de cigarettes inspirées, d'adieux faits, de marches franchies, que je les ai franchi une à une pour finir la tete dans les bras de l'aide soignante, les yeux brouillées, cherchant à le cacher, le sourire ancré dans ma tête, et cette envie de fermer les yeux pour marquer cet instant... elle me fixe, je me "cache" dans les bras de l'infirmière, je ne l'avais jamais revue dans la clinique, elle rit... mais je vois le regard de l'aide soignante, elle voit... alors je souris et préfère aller voir la personne à qui je l'avais promis.
Ce qui m'a touché ce sont les retours que j'ai eu de cette visite, bcp ont gardé en tête ce regard que j'avais, cette impression de liberté, de sérénité que je renvoyais. J'ai ainsi pu être soulagée, soulagée d'avoir renvoyé cette image, sans la maladie ou presque...
10jours plus tard j'ai revu le psychiatre qui m'avait suivi, accueilli et épaulé durant ces 7mois, juste avant il me propose d'assister au groupe de parole, j'accepte, je cherche à montrer le meilleur de moi même mais certains ne sont pas dupés, le psychiatre propose à un moment mon témoignage, m'observe, je ne suis pas à l'aise, essaie de lui faire signe que non, il comprend et revient sur ses mots...
Un moment plus tard il me reçoit, observe, ne dit trop rien, parce que simplement je n'ose plus soudain avouer la fréquence de mes crises, avouer mes douleurs, mon envie de tout lâcher... il me proposera de le revoir ds quelques semaines, "je verrais"...
les jours ont passé, j'ai pioché ce que je pouvais où je pouvais, juste pour tenir encore.... j'ai essayé d'échapper de fuir, seul moyen que je connaisse actuellement pour éviter de trop voir, trop entendre, trop porter... et puis un jour ma fuite m'a ouvert les yeux, l'arroseur arrosé, il neigeait, j'ai voulu sortir, après m'être attelée au ménage, voulu m'aérer... 5minutes après mon départ je me suis arrêtée, essouflée, perdue... en larmes.... impression de marcher sur un nuage, que mes jambes s'enfonçaient, que mes pieds pesaient deux tonnes.... le temps de rentrer et de m'asseoir par terre durant un quart d'heure...
la suite n'a été que dégringolade physique mais moralement je n'ai pas voulu lâcher, tenir encore.... vendredi la blouse blanche est montée me voir, elle m'avait eu au tel le matin, envahie par une grippe depuis 2jrs, mal... Je n'ai pas pu cacher gd chose, même rien, on en a reparlé hier soir, j'ai vu un chiffre ce matin, je sais, je sais où je vais, comment mais je ne veux pas me stopper, paradoxe d'une maladie sans vergogne, d'un mal sans fin...
alors soudain j'ai compris que je n'avais pas pu duper ma famille trois semaines, une semaine oui, mais ensuite si mes crises étaient bien cachées, camouflées et invisibles mon corps s'est mis à parler, sous mes yeux sans que je ne le vois!
et moi, naïve sans aucun soupçon je pensais duper tout le monde, sans jamais me dire que dans leur regard ce n'était pas de la lassitude de me voir mais de l'appréhension face à uen maladie bel et bien présente.
ce matin j'ai croisé un regard étranger, un corps sans âme, ce matin j'ai voulu l'éviter mais ce fantôme m'a suivi, ce matin je me suis croisée, c'était moi, dans la glace, j'ai pas compris...
la peur ça ravage.... comme l'incertitude et le désarrois...
pourtant j'avais pris tout ce que je pouvais, pourtant je croyais oublier...oh ça oui j'ai oublier, oublier qu'on ne vivait pas que de regard et qu'un jour on le paie, oublier que vomir n'est pas un mode de vie, oublier que ...... je ne sais plus!
et j'ai l'impression de sentir à des mètres autour de moi, je me cache, me terre, c'est devenu vicieux, silencieux, pervers, juste pour éviter un nouveau clasch durant ces quelques jours de "cohabitation"... passage obligé pour remballer mes affaires.
partie le 1er, redescendue le 23, trois semaines courtes et dures, trois semaines où j'ai fait mon possible pour camoufler cette horreur, croyant que j'avais réussi, prenant le large le plus de fois possibles et m'apercevant un jour que je n'y arrivais plus.... comment suis-je allée aux concours, comment me suis-je levée à 5h du matin, ai-je fait ces 2h de route je ne sais plus, comment me suis je rendue une semaine après au troisième et dernier concour, après une heure trente de route, un peu plus fatiguée, préoccupée... j'ai oublié. Qu'elle est belle cette faculté d'oublier, oublier soudainement comment, pourquoi, de quelle manière ou avec qui... Belle maladie qui nous offre un voile si épais qu'on en oublie même comment on respire, ou pourquoi... si bêtement!
Je me rappèles des sourires échangés, je me rappèle de ce premier dimanche où j'avais promis à une personne de lui rendre visite à la clinique;.. mes premiers pas en tant que visiteur, une personne à l'éccueil qui m'avait tant apporté par ses sourires chaque jour où je la croisais qui me reconnait, je suis émue, surprise... Un des seuls jours de beau, je m'en souviens, j'avais enfin chaud, je souris, j'ai les yeux qui sourient, c'est sincère, tout autant que l'angoisse qui m'étreint tout au fond, je ne sais pas comment je vais réagir une fois dans l'unité, une fois face à ces corps meurtris et j'ai peur.
je lui renvois ce soleil que je ressens au fond de moi, me propose d'avertir l'unité, je ne préfère pas, au cas où il y aurait des infirmières que je connais, je préfère éviter, c'est encore dur.
J'avance, chaque pas me rapproche de mes 7mois d'épanouissement, de douleur, de travail, de révolte, de larmes et de sourires... je ne m'arrête pas dans ces couloirs, je souris aux gens que je croise, je ne veux pas m'arrêter... traverser le parc, avancer encore jusqu'au bâtiment sur le côté, ces marches.... et là c'est plus fort que moi, j'ai été surprise à mon propre jeu, en haut des marches, là où j'étais la dernière fois que je les ai vu ici ma blouse blanche et l'aide soignante, assises en train de parler... L'aide soignante me dévisageant, ma démarche lui rappelant quelqu'un... Quand je me suis arrêtée, que je les ai reconnue, toutes les deux elle a compris, s'est levée... la blouse blanche a son tour a compris, et je crois que ça fait quelques mois que je n'ai pas souri si franchement, que je n'ai pas eu cette envie de courir me jeter dans leurs bras mais que dans le même temps je n'ai pas eu cette envie de pleurer, de repartir en sens inverse et me terrer tout au fond. mais c'est cette joie de les revoir, cette émotion qui m'appartenait si profondément qui l'a emporté, et c'est calmement, pas après pas que j'ai avancé jusqu'à ces marches où tants de mots, maux et larmes ont été déversés, de fumées de cigarettes inspirées, d'adieux faits, de marches franchies, que je les ai franchi une à une pour finir la tete dans les bras de l'aide soignante, les yeux brouillées, cherchant à le cacher, le sourire ancré dans ma tête, et cette envie de fermer les yeux pour marquer cet instant... elle me fixe, je me "cache" dans les bras de l'infirmière, je ne l'avais jamais revue dans la clinique, elle rit... mais je vois le regard de l'aide soignante, elle voit... alors je souris et préfère aller voir la personne à qui je l'avais promis.
Ce qui m'a touché ce sont les retours que j'ai eu de cette visite, bcp ont gardé en tête ce regard que j'avais, cette impression de liberté, de sérénité que je renvoyais. J'ai ainsi pu être soulagée, soulagée d'avoir renvoyé cette image, sans la maladie ou presque...
10jours plus tard j'ai revu le psychiatre qui m'avait suivi, accueilli et épaulé durant ces 7mois, juste avant il me propose d'assister au groupe de parole, j'accepte, je cherche à montrer le meilleur de moi même mais certains ne sont pas dupés, le psychiatre propose à un moment mon témoignage, m'observe, je ne suis pas à l'aise, essaie de lui faire signe que non, il comprend et revient sur ses mots...
Un moment plus tard il me reçoit, observe, ne dit trop rien, parce que simplement je n'ose plus soudain avouer la fréquence de mes crises, avouer mes douleurs, mon envie de tout lâcher... il me proposera de le revoir ds quelques semaines, "je verrais"...
les jours ont passé, j'ai pioché ce que je pouvais où je pouvais, juste pour tenir encore.... j'ai essayé d'échapper de fuir, seul moyen que je connaisse actuellement pour éviter de trop voir, trop entendre, trop porter... et puis un jour ma fuite m'a ouvert les yeux, l'arroseur arrosé, il neigeait, j'ai voulu sortir, après m'être attelée au ménage, voulu m'aérer... 5minutes après mon départ je me suis arrêtée, essouflée, perdue... en larmes.... impression de marcher sur un nuage, que mes jambes s'enfonçaient, que mes pieds pesaient deux tonnes.... le temps de rentrer et de m'asseoir par terre durant un quart d'heure...
la suite n'a été que dégringolade physique mais moralement je n'ai pas voulu lâcher, tenir encore.... vendredi la blouse blanche est montée me voir, elle m'avait eu au tel le matin, envahie par une grippe depuis 2jrs, mal... Je n'ai pas pu cacher gd chose, même rien, on en a reparlé hier soir, j'ai vu un chiffre ce matin, je sais, je sais où je vais, comment mais je ne veux pas me stopper, paradoxe d'une maladie sans vergogne, d'un mal sans fin...
alors soudain j'ai compris que je n'avais pas pu duper ma famille trois semaines, une semaine oui, mais ensuite si mes crises étaient bien cachées, camouflées et invisibles mon corps s'est mis à parler, sous mes yeux sans que je ne le vois!
et moi, naïve sans aucun soupçon je pensais duper tout le monde, sans jamais me dire que dans leur regard ce n'était pas de la lassitude de me voir mais de l'appréhension face à uen maladie bel et bien présente.
ce matin j'ai croisé un regard étranger, un corps sans âme, ce matin j'ai voulu l'éviter mais ce fantôme m'a suivi, ce matin je me suis croisée, c'était moi, dans la glace, j'ai pas compris...
la peur ça ravage.... comme l'incertitude et le désarrois...
pourtant j'avais pris tout ce que je pouvais, pourtant je croyais oublier...oh ça oui j'ai oublier, oublier qu'on ne vivait pas que de regard et qu'un jour on le paie, oublier que vomir n'est pas un mode de vie, oublier que ...... je ne sais plus!
-
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Si! les tentacules sont écrasables,
tu dois vouloir stopper, tu connais tout ça, le décharnement n'apporte rien, accepte-toi telle que la nature t'a faite, aucun honte à ça, surtout pas à ça, maintenant tu sais, tu sais qu'il faut vouloir, que tu peux vouloir, que les gens rêvent que tu veuilles, que tu veux au fond mais tu as peur, que ça te bloques, la quiétude n'est pas à craindre, sourire non plus, tout ça c'est pour demain, saisis les mains qui se tendent, accepte certaines concessions qui plus tard t'apparaitront comme bien logiques... accepte de vivre... la vie veut de toi...
une multitude de pensées tendres, mais chagrinées par une brebis qui préfère bêler sur l'asphalte alors qu'elle pourrait goûter à la douceur de frais pâturages.
tu dois vouloir stopper, tu connais tout ça, le décharnement n'apporte rien, accepte-toi telle que la nature t'a faite, aucun honte à ça, surtout pas à ça, maintenant tu sais, tu sais qu'il faut vouloir, que tu peux vouloir, que les gens rêvent que tu veuilles, que tu veux au fond mais tu as peur, que ça te bloques, la quiétude n'est pas à craindre, sourire non plus, tout ça c'est pour demain, saisis les mains qui se tendent, accepte certaines concessions qui plus tard t'apparaitront comme bien logiques... accepte de vivre... la vie veut de toi...
une multitude de pensées tendres, mais chagrinées par une brebis qui préfère bêler sur l'asphalte alors qu'elle pourrait goûter à la douceur de frais pâturages.
- perseverance
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cécile,
je n'ai jamais dit lire ton post par obligation, je ne lis pas des posts sous la contrainte, si je le fais c'est que ça m'intéresse, peut m'apporter ou peut être qu'un mot peut me faire réagir et apporter à mon tour qui sait...
mais si ça te gêne tu peux me le dire et je comprendrais.
tendrement
je n'ai jamais dit lire ton post par obligation, je ne lis pas des posts sous la contrainte, si je le fais c'est que ça m'intéresse, peut m'apporter ou peut être qu'un mot peut me faire réagir et apporter à mon tour qui sait...
mais si ça te gêne tu peux me le dire et je comprendrais.
tendrement
- kilou
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angee,
je mégare un peu, c'est le propre d'une brebis par moment, surtt avec un sens de l'orientation défectueux...
alors je glisse, trébuche mais je sais qu'à un moment il y aura le fond et que je ne tomberais pas plus loin... je ne sais pas où est ce fond, mais j'attends car j'ai plus trop la force réelle de regarder, lever la tête, affronter...
je fuis bcp ces derniers temps, c tellement plus facile...
pds soin de toi!
Rose,
c'est ce que je me disais en observant la neige tomber la semaine passée; chaque flocon peut servir, chaque flocon est utile, chaque flocon ne se pose pas complètement au hasard sur des montagnes et non sur une plage (enfin je dis ça ms cette année....)...
tes pétales sont précieux, protèges les....
tendrement
je mégare un peu, c'est le propre d'une brebis par moment, surtt avec un sens de l'orientation défectueux...
alors je glisse, trébuche mais je sais qu'à un moment il y aura le fond et que je ne tomberais pas plus loin... je ne sais pas où est ce fond, mais j'attends car j'ai plus trop la force réelle de regarder, lever la tête, affronter...
je fuis bcp ces derniers temps, c tellement plus facile...
pds soin de toi!
Rose,
c'est ce que je me disais en observant la neige tomber la semaine passée; chaque flocon peut servir, chaque flocon est utile, chaque flocon ne se pose pas complètement au hasard sur des montagnes et non sur une plage (enfin je dis ça ms cette année....)...
tes pétales sont précieux, protèges les....
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- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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la vie ça ne se donne pas comme ça, ça s'apprivoise, c'est à chacun de savoir ce qui peut nous pousser, nous faire sourire, nous faire faire un pas de plus.
Parfois il est plus facile de fermer les yeux, de ne rien vouloir voir, c'est sûrement ce que je fais, illusion de soulager momentanément une douleur trop lourde à porter...
c'est comme ça... peut être qu'un jr ça passera!
tendrement
Parfois il est plus facile de fermer les yeux, de ne rien vouloir voir, c'est sûrement ce que je fais, illusion de soulager momentanément une douleur trop lourde à porter...
c'est comme ça... peut être qu'un jr ça passera!
tendrement
-
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Une plante est belle surtout pour ses pétales en effet alors pourtant tenter d'apercevoir ses racines? pourtant aller voir comme le fond peut faire mal? le soleil, les montagnes, tes montagnes, tout ça pointe vers le haut... c'est beau quand on redresse la tête... tu peux la redresser ma douce, tu peux, petit à petit (l'oiseau fait son nid lol... dans les arbres, en haut, jamais au fond).
- kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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Laurence,
la fleur est bien flétrie, elle a oublié de boire surement ou alors pas assez de terre sur ses racines je ne sais pas....
ms c'est dur, g pris une claque en ville aujourd'hui...
je t'embrasse fort, n'hésite pas si tu changes d'avis, je m'en fous de ton corps, je veux juste t'aérer ton âme.... me mettre entre "elle" et toi...
tendrement
la fleur est bien flétrie, elle a oublié de boire surement ou alors pas assez de terre sur ses racines je ne sais pas....
ms c'est dur, g pris une claque en ville aujourd'hui...
je t'embrasse fort, n'hésite pas si tu changes d'avis, je m'en fous de ton corps, je veux juste t'aérer ton âme.... me mettre entre "elle" et toi...
tendrement
-
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Localisation : la ville, rose ?
re-belle ... à nouveau-belle... la fleur a souffert d'une sécheresse qu'un soleil aux rayons tentaculaires ;) lui a infligé... pourtant le petit prince a bien rencontré une petite fleur, "une fleur de rien du tout", au beau milieu du désert, elle a voulu vivre cette plante , elle croyait en son avenir, elle savait que lutter lui serait bénéfique, elle s'est épanouie tant bien que mal, le bonheur lui a souri en récompense : le petit prince l'a découvert... elle est re-belle... et pour toujours.
Ma kilou, ma perle de racaille :) prends soin de toi.
La fleur, elle s'en fout de l'épaisseur de sa tige... son parfum est bien plus important.
Et ben moi ça m'amuse pas tes c****.... Kilou, tu vois. T'attends de tomber sans personne pour te ramasser. Je ne sais pas ce que j'ai ce soir mais j'ai envie d'ouvrir le moulin à claques, comme je disais à ma fille quand elle était petite. Sauf que cette fois j'ai vraiment envie de l'ouvrir et pour de vrai, vous me faites pas marrer, vous mettez vtre vie en péril pour des c****...., des choses mortes, des choses qui ne reviendront JAMAIS !! Je suis en colère, oui, c'est peut-être de "la faute" des parents si vous êtes "malades", oui, c'est peut-être de la faute des grands-parents si les parents sont malades, on peut remonter comme ça encore longtremps, et alors???
VOTRE VIE EST A VOUS.
Je suis en colère, j'ai pleuré, je ne suis sure de rien, moi aussi c'est de la faute de mes parents ma vie de merde, Y'EN A MAAAARRE. AIDEZ-VOUS.
Vous trouvez ça marrant de vous laisser aller à mourir lentement, comme àa? Personne ne vous répondra comme personne ne m'a jamais répondu. Personne, sauf vous-mêmes et les gens que vous accepterez d'aimer! Tombez de vos hauteurs.
VOTRE VIE EST A VOUS.
Je suis en colère, j'ai pleuré, je ne suis sure de rien, moi aussi c'est de la faute de mes parents ma vie de merde, Y'EN A MAAAARRE. AIDEZ-VOUS.
Vous trouvez ça marrant de vous laisser aller à mourir lentement, comme àa? Personne ne vous répondra comme personne ne m'a jamais répondu. Personne, sauf vous-mêmes et les gens que vous accepterez d'aimer! Tombez de vos hauteurs.