J'aimerais commencer ce journal par quelques mots simples et lourds de sens pour moi. Il y a deux jours, j'ai cherché à me définir:
"Un esprit torturé, pris au piège d'un corps que je torture.
On n'a pas toujours le courage de se laisser le choix."
A cet instant précis, la seule pensée cohérente que je peux formuler est:
"Je veux vivre."
MON JOURNAL par Methelya
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alors tu vivras
Hier soir, je suis tombée sur l'émission "Jour après jour", sur la 2. J'étais assise devant la télé, mon assiette devant moi, l'observant comme une punition.
Et là, il y a eu le témoignage d'une anorexique, avec la diffusion d'images tournées il y a quelques temps, puis sa réaction sur le plateau. Mes larmes sont montées toutes seules. Sa douleur, je la connais tellement. Et apparement, elle peine à remonter la pente.
Alors j'ai pris ma fourchette, j'ai regardé la jeune fille sur l'écran en face de moi, et à voix haute, je lui ai dit:
"Cette bouchée, je la prends pour toi. Je la prends pour nous toutes."
Et j'ai arrêté de me plaindre intérieurement jusqu'à la fin du repas. C'était comme un signe, ce n'est pas par hasard que j'ai regardé la télé à ce moment là. On parvient à se redonner espoir les unes aux autres, on déteste tant la maladie qu'on ne la souhaite à personne, on a envie que les autres guérissent aussi, on veut venir poser sa brique sur le mur de la guérison, celui qui laissera la maladie derrière nous. Ca m'a motivée hier soir!
En me levant ce matin, je n'ai pas résister, je me suis pesée. L'été dernier, il y a des jours où je pouvais me peser toutes les heures. Maintenant, c'est seulement 2 fois par semaine en général, pour m'assurer que je ne perds pas de poids, et que je n'en prends pas plein tout d'un coup (raisonnement logique, où te caches-tu...?).
Et là, je me suis dit: "Ca ne s'appelle pas une balance, ça s'appelle un pèse-personne, ce qui est complètement différent". Eh oui, je ne suis pas une marchandise qui va se voir attibuer un prix de vente au kilo (on n'en tirerait pas cher remarquez!!), je suis une personne. Avant ce matin, cette réflexion ne m'était jamais passée par la tête.
Ca me fait penser au battement d'ailes du papillon: c'est fou comme un détail minuscule peut changer les choses. Ici, c'est simplement un autre mot pour désigner le même objet. Mais c'est un mot plus juste.
Mais il y a sûrement plein de détails si petits que nous ne les remarquons même pas et qui, pourtant, influent de manière positive sur nous.
Nous y arriverons, courage. Après tout ce que nous avons enduré, on ne peut pas LA laisser gagner. Je me sens l'âme d'une guerrière ce matin (pourvu que ça dure quelques heures encore)...
Et là, il y a eu le témoignage d'une anorexique, avec la diffusion d'images tournées il y a quelques temps, puis sa réaction sur le plateau. Mes larmes sont montées toutes seules. Sa douleur, je la connais tellement. Et apparement, elle peine à remonter la pente.
Alors j'ai pris ma fourchette, j'ai regardé la jeune fille sur l'écran en face de moi, et à voix haute, je lui ai dit:
"Cette bouchée, je la prends pour toi. Je la prends pour nous toutes."
Et j'ai arrêté de me plaindre intérieurement jusqu'à la fin du repas. C'était comme un signe, ce n'est pas par hasard que j'ai regardé la télé à ce moment là. On parvient à se redonner espoir les unes aux autres, on déteste tant la maladie qu'on ne la souhaite à personne, on a envie que les autres guérissent aussi, on veut venir poser sa brique sur le mur de la guérison, celui qui laissera la maladie derrière nous. Ca m'a motivée hier soir!
En me levant ce matin, je n'ai pas résister, je me suis pesée. L'été dernier, il y a des jours où je pouvais me peser toutes les heures. Maintenant, c'est seulement 2 fois par semaine en général, pour m'assurer que je ne perds pas de poids, et que je n'en prends pas plein tout d'un coup (raisonnement logique, où te caches-tu...?).
Et là, je me suis dit: "Ca ne s'appelle pas une balance, ça s'appelle un pèse-personne, ce qui est complètement différent". Eh oui, je ne suis pas une marchandise qui va se voir attibuer un prix de vente au kilo (on n'en tirerait pas cher remarquez!!), je suis une personne. Avant ce matin, cette réflexion ne m'était jamais passée par la tête.
Ca me fait penser au battement d'ailes du papillon: c'est fou comme un détail minuscule peut changer les choses. Ici, c'est simplement un autre mot pour désigner le même objet. Mais c'est un mot plus juste.
Mais il y a sûrement plein de détails si petits que nous ne les remarquons même pas et qui, pourtant, influent de manière positive sur nous.
Nous y arriverons, courage. Après tout ce que nous avons enduré, on ne peut pas LA laisser gagner. Je me sens l'âme d'une guerrière ce matin (pourvu que ça dure quelques heures encore)...
J'ai passé l'après-midi avec ma mère, et elle aussi a vu l'émission, on a pu en parler ensemble. Je lui ai parlé de ma récente inscription à Enfine, et elle trouve ça génial qu'on se soutienne. Elle m'a dit que lorsqu'elle pense aux TCA, elle ne pense plus seulement à sa fille, mais à tous ceux qui en souffrent, et au courage qu'il faut pour en guérir. Elle accepte mon anorexie depuis peu, mais maintenant elle m'apporte un soutien énorme, ça m'a fait beaucoup de bien de discuter avec elle, de rire, pour de vrai, de faire les folles dans les boutiques,où évidemment je ne peux rien acheter car il n'y pas ma taille.
Et puis là, dans un magasin plein de monde, j'ai commencé à m'énerver et à dénoncer une discrimination évidente envers les gens maigres. On trouve des rayons "grandes tailles" quasiment partout, même dans les catalogues de vpc, ce que je trouve vraiment bien. Mais où trouve-t-on des rayons "très petites tailles"??! J'ai peut-être mal cherché, mais bon, j'en doute...
On a commencé à en rire comme des zozottes avec ma mère, les gens nous avaient entendues et se sentaient mal à l'aise. Eh oui, la différence dérange, ce n'est pas nouveau!
Mais pendant quelques instants, je me suis sentie forte de ma différence. Je me suis dit que j'allais vaincre la maladie, mais que je resterais différente, et c'est tant mieux.
Ce par quoi nous passons en ce moment nous aura apporté quelque chose de beau: une énorme tolérance. Je pense que j'étais déjà tolérante, mais j'ai une sensibilité "toute neuve", je porte un regard nouveau sur tout, sans idées pré-conçues, sans jugement de "valeur".
J'espère que bientôt, je porterai un nouveau regard sur moi, également...
Et puis là, dans un magasin plein de monde, j'ai commencé à m'énerver et à dénoncer une discrimination évidente envers les gens maigres. On trouve des rayons "grandes tailles" quasiment partout, même dans les catalogues de vpc, ce que je trouve vraiment bien. Mais où trouve-t-on des rayons "très petites tailles"??! J'ai peut-être mal cherché, mais bon, j'en doute...
On a commencé à en rire comme des zozottes avec ma mère, les gens nous avaient entendues et se sentaient mal à l'aise. Eh oui, la différence dérange, ce n'est pas nouveau!
Mais pendant quelques instants, je me suis sentie forte de ma différence. Je me suis dit que j'allais vaincre la maladie, mais que je resterais différente, et c'est tant mieux.
Ce par quoi nous passons en ce moment nous aura apporté quelque chose de beau: une énorme tolérance. Je pense que j'étais déjà tolérante, mais j'ai une sensibilité "toute neuve", je porte un regard nouveau sur tout, sans idées pré-conçues, sans jugement de "valeur".
J'espère que bientôt, je porterai un nouveau regard sur moi, également...
merci beaucoup angee!
si j'arrive à faire (re)naître ne serait-ce qu'un tout petit d'espoir chez l'une d'entre nous, je me sentirai fière, et sur la bonne voie.
cet après-midi, quand j'étais en ville avec ma mère, un mec est venu me voir, et m'a juste dit que j'étais jolie. je lui ai dit merci... j'avais encore les cils bordés de larmes à cause de toutes ces fringues trop grandes que je ne peux pas porter. il ne sait pas à quel point sa brève intervention,si simple, m'a redonné confiance.
quand je l'ai dit à mon copain au téléphone, il était content! il faut dire qu'on n'est pas du genre jaloux, et il était tout fier! j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi!
si j'arrive à faire (re)naître ne serait-ce qu'un tout petit d'espoir chez l'une d'entre nous, je me sentirai fière, et sur la bonne voie.
cet après-midi, quand j'étais en ville avec ma mère, un mec est venu me voir, et m'a juste dit que j'étais jolie. je lui ai dit merci... j'avais encore les cils bordés de larmes à cause de toutes ces fringues trop grandes que je ne peux pas porter. il ne sait pas à quel point sa brève intervention,si simple, m'a redonné confiance.
quand je l'ai dit à mon copain au téléphone, il était content! il faut dire qu'on n'est pas du genre jaloux, et il était tout fier! j'ai tellement envie qu'il soit fier de moi!
metelya merci de ton temoignage sa aide ,sa donne espoir je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton copain sa a l ' aire de quelqu'un de bien alors garde toujours courage ne baisse jamais pas les bras c'est le plus beau cadeau que tu puisse lui faire . et je trouve cela genial tes rapports avec ta mere qui enfin te comprend . prend soin de toi a très bientot cleha
aujourd'hui j'ai rendez-vous avec la directrice de l'école où je fais mes études, elle m'a proposé de diriger mon mémoire, et c'est le 1er rendez-vous, même si nous en avons déjà parlé toutes les deux.
je dois beaucoup à cette école. le jour où j'ai su que ma candidature était retenue, je suis sortie de l'alcoolisme dans lequel je m'enfonçais. en quelques heures, la vie avait changé dans ma tête, et c'en était fini de faire les épiceries ouvertes de nuit pour y laisser des fortunes en bouteilles... ah, j'avais une "belle bande de potes" qui étaient bien contents de trinquer à mes frais. ils ne m'ont même pas félicitée pour mon admission, et soudain, j'envisageais réellement l'avenir, alors je n'étais plus intéressante pour eux. je n'étais plus celle qu'ils avaient connue. mais je ne l'avais jamais été!
méfiez-vous des parasites! je les ai rayés de ma vie du jour au lendemain, en même temps que l'alcool. et je suis désormais capable de prendre un apéro comme tout le monde, je n'ai plus la tentation d'ivresse, l'alcool est simplement devenu festif, occasionnel, il n'a rien d'effrayant pour moi.
si je suis sortie de ça toute seule, sans en parler à personne, sans que mes proches le soupçonnent, ce n'est pas l'anorexie qui va m'avoir!!
je me suis surprise à parler toute seule hier soir, à ma meilleure ennemie:
"ah tu voulais m'avoir sale garce??! c'est moi qui vais t'avoir!"
je suis convaincue que la force est en chacune de nous, il faut juste qu'elle arrive à s'exprimer, qu'on soit prêtes à la laisser agir.
mon copain me dit tous les jours qu'on n'est pas pressés. il a raison. peu importe le temps que ça prendra, nous allons gagner.
je me bats pour lui, pour ceux qui m'aiment, pour vous , pour nous, je vous promets que je ne baisserai pas les bras!
merci à vous de me lire, merci pour le soutien que vous m'apportez.
je dois beaucoup à cette école. le jour où j'ai su que ma candidature était retenue, je suis sortie de l'alcoolisme dans lequel je m'enfonçais. en quelques heures, la vie avait changé dans ma tête, et c'en était fini de faire les épiceries ouvertes de nuit pour y laisser des fortunes en bouteilles... ah, j'avais une "belle bande de potes" qui étaient bien contents de trinquer à mes frais. ils ne m'ont même pas félicitée pour mon admission, et soudain, j'envisageais réellement l'avenir, alors je n'étais plus intéressante pour eux. je n'étais plus celle qu'ils avaient connue. mais je ne l'avais jamais été!
méfiez-vous des parasites! je les ai rayés de ma vie du jour au lendemain, en même temps que l'alcool. et je suis désormais capable de prendre un apéro comme tout le monde, je n'ai plus la tentation d'ivresse, l'alcool est simplement devenu festif, occasionnel, il n'a rien d'effrayant pour moi.
si je suis sortie de ça toute seule, sans en parler à personne, sans que mes proches le soupçonnent, ce n'est pas l'anorexie qui va m'avoir!!
je me suis surprise à parler toute seule hier soir, à ma meilleure ennemie:
"ah tu voulais m'avoir sale garce??! c'est moi qui vais t'avoir!"
je suis convaincue que la force est en chacune de nous, il faut juste qu'elle arrive à s'exprimer, qu'on soit prêtes à la laisser agir.
mon copain me dit tous les jours qu'on n'est pas pressés. il a raison. peu importe le temps que ça prendra, nous allons gagner.
je me bats pour lui, pour ceux qui m'aiment, pour vous , pour nous, je vous promets que je ne baisserai pas les bras!
merci à vous de me lire, merci pour le soutien que vous m'apportez.
Après un début de semaine difficile, j'ai comme un regain d'énergie. J'ai découvert le soutien de certaines personnes qui m'ont vraiment surprises. Quelques mots justes, au bon moment, ça redonne espoir.
Je viens de lire le livre écrit par le psy Alain Meunier et Vanessa, anorexique décedée en 2002. Est-ce qu'il y en a qui l'ont lu aussi? Je me suis reconnue dans pas mal de choses que dit Vanessa, et la théorie du psy sur la double personnalité, sur notre duel intérieur est bien décrit, enfin pour moi, car je sais bien qu'on souffre tous à notre façon.
J'ai demandé à mes parents et à mon copain de le lire, ils sont d'accord. Il y a de bons conseils pour les proches, une explication assez claire de ces deux "moi" qui nous habitent et que nous ne contrôlons pas.
En revanche, je trouve que l'anorexie est trop associée à l'adolescence dans ce livre. A 22 ans, lorsque je suis partie pour la "planète anor", comme dit le psy, je ne pense pas qu'on soit une ado. Ou bien l'adolescence aurait besoin d'être redéfinie, car le reste de son analyse se tient je trouve.
Enfin, j'ai trouvé que c'était un bon livre, je l'ai lu d'un trait, et si quelqu'un l'a lu aussi et veut en parler, je suis là!
Je pense fort à vous, ça me motive énormément de me dire que je ne bats plus seule, mais pour Nous Tous. Si je m'en sors (ou plutot quand j'en serai sortie) je voudrais que ça vous apporte de l'espoir, de la perséverance.
Je vous envoie du courage et ma force d'aujourd'hui, il faut y croire, on mérite de gagner notre combat.
Je viens de lire le livre écrit par le psy Alain Meunier et Vanessa, anorexique décedée en 2002. Est-ce qu'il y en a qui l'ont lu aussi? Je me suis reconnue dans pas mal de choses que dit Vanessa, et la théorie du psy sur la double personnalité, sur notre duel intérieur est bien décrit, enfin pour moi, car je sais bien qu'on souffre tous à notre façon.
J'ai demandé à mes parents et à mon copain de le lire, ils sont d'accord. Il y a de bons conseils pour les proches, une explication assez claire de ces deux "moi" qui nous habitent et que nous ne contrôlons pas.
En revanche, je trouve que l'anorexie est trop associée à l'adolescence dans ce livre. A 22 ans, lorsque je suis partie pour la "planète anor", comme dit le psy, je ne pense pas qu'on soit une ado. Ou bien l'adolescence aurait besoin d'être redéfinie, car le reste de son analyse se tient je trouve.
Enfin, j'ai trouvé que c'était un bon livre, je l'ai lu d'un trait, et si quelqu'un l'a lu aussi et veut en parler, je suis là!
Je pense fort à vous, ça me motive énormément de me dire que je ne bats plus seule, mais pour Nous Tous. Si je m'en sors (ou plutot quand j'en serai sortie) je voudrais que ça vous apporte de l'espoir, de la perséverance.
Je vous envoie du courage et ma force d'aujourd'hui, il faut y croire, on mérite de gagner notre combat.
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Ellaile
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
La guerrière repart au front, courage, songe aussi à ta santé.
Par contre, je tiens à revenir sur ce que tu a dit lorsque tu évoquais les vêtements. Tu parle de différence et je ne suis pas d'accord, ce n'est pas comme le fait d'être grand ou petit, cette maigreur est pathologique! Et heureusement qu'il n'y pas de vêtements spécial-anorexiques, heureusement! Déjà que certains magasins, les tailles sont vraiment riquiquis. Si c'était le cas, ce serait accepter l'anorexie comme un choix de vie, et là faut arrêter le délire, il faut se battre pour justement pouvoir mettre des tailles normales!
Par contre, je tiens à revenir sur ce que tu a dit lorsque tu évoquais les vêtements. Tu parle de différence et je ne suis pas d'accord, ce n'est pas comme le fait d'être grand ou petit, cette maigreur est pathologique! Et heureusement qu'il n'y pas de vêtements spécial-anorexiques, heureusement! Déjà que certains magasins, les tailles sont vraiment riquiquis. Si c'était le cas, ce serait accepter l'anorexie comme un choix de vie, et là faut arrêter le délire, il faut se battre pour justement pouvoir mettre des tailles normales!
"Nous sommes tous condamnés à une réclusion solitaire
à l'intérieur de notre peau." Jean GENET
Plusieurs fois, dans la journée, je me suis dis que j'allais me réveiller, que c'était un cauchemar, que tout ça ne m'arrivait pas vraiment. Ou bien qu'on m'avait raconté une histoire, et que c'était tellement intense que je m'étais identifiée au personnage principal.
Erreur. Je suis bien le personnage principal, mais ça n'a rien d'une fiction. En revanche, ça tient quand même du cauchemar...dont je ne me réveille pas.
Savoir que je vais prochainement consulter un psychiatre me redonne un peu d'espoir. Mais je vois ça comme une dernière tentative de guérison, ma seule chance. Que se passera-t-il si je ne guéris pas? Si tout est trop dérangé dans ma tête pour y remettre de l'ordre? Si les morceaux sont trop cassés, depuis trop longtemps, pour être recollés?
Hier m'a fait mal, demain me fait peur. Tiraillée entre ce mal et cette peur, je n'ai jamais été capable de profiter d'aujourd'hui.
à l'intérieur de notre peau." Jean GENET
Plusieurs fois, dans la journée, je me suis dis que j'allais me réveiller, que c'était un cauchemar, que tout ça ne m'arrivait pas vraiment. Ou bien qu'on m'avait raconté une histoire, et que c'était tellement intense que je m'étais identifiée au personnage principal.
Erreur. Je suis bien le personnage principal, mais ça n'a rien d'une fiction. En revanche, ça tient quand même du cauchemar...dont je ne me réveille pas.
Savoir que je vais prochainement consulter un psychiatre me redonne un peu d'espoir. Mais je vois ça comme une dernière tentative de guérison, ma seule chance. Que se passera-t-il si je ne guéris pas? Si tout est trop dérangé dans ma tête pour y remettre de l'ordre? Si les morceaux sont trop cassés, depuis trop longtemps, pour être recollés?
Hier m'a fait mal, demain me fait peur. Tiraillée entre ce mal et cette peur, je n'ai jamais été capable de profiter d'aujourd'hui.
BONJOUR A TOUTES!!
je ne suis pas beaucoup venue ce week end, et je n'ai pas encore répondu à mes messages privés, mille excuses à Cleha et Esperance, je vous écris ce soir sans faute. entre mon chéri et mes cours à potasser... le temps est passé plus vite que je ne le pensais!
le mot du jour: REBELLION!!
j'en ai marre. marre du calvaire de l'anorexie. mais marre dans le bon sens. hier soir, je n'ai pas voulu me forcer à manger ce que je considèrais comme une punition. si je ne suis pas prête à me faire plaisir pendant un repas, et bien celui d'hier soir, je refusais de le voir tomber comme une sentence. j'ai mangé ce qui me "faisait envie", disons ce qui me rebuttait le moins, sans me soucier du total de calories inférieur à la "normale". résultat? ce repas,je l'ai moins subi que d'habitude.
marre de devoir m'imposer des choses, de cette obsession maladive de la nourriture, de ce rejet auquel je pense en permanence dans la journée. marre de l'autre moi contre à qui je dois tenir tête à chaque instant pour lui rappeler que oui, manger c'est vital.
me voila bien décidée à guérir. pouvoir profiter des choses simples de la vie, pouvoir passer une soirée à l'extérieur sans la contrainte de ce repas qui me prend entre 2 et 3 heures chaque soir, à tourner et retourner les aliments dans mon bol fétiche, jusqu'à ce qu'ils soient froids,à fumer une clope toutes les deux bouchées pour retarder l'échéance.
marre, marre, marre!
ah, la vie nous a imposé de nous battre? bah croyez moi les filles, elle n'est pas au bout de ses surprises! je vous envoie tout mon "positif-ras-le-bol-colérique" du jour, y en a marre!!
bon début de semaine, que la force soit avec vous!
je ne suis pas beaucoup venue ce week end, et je n'ai pas encore répondu à mes messages privés, mille excuses à Cleha et Esperance, je vous écris ce soir sans faute. entre mon chéri et mes cours à potasser... le temps est passé plus vite que je ne le pensais!
le mot du jour: REBELLION!!
j'en ai marre. marre du calvaire de l'anorexie. mais marre dans le bon sens. hier soir, je n'ai pas voulu me forcer à manger ce que je considèrais comme une punition. si je ne suis pas prête à me faire plaisir pendant un repas, et bien celui d'hier soir, je refusais de le voir tomber comme une sentence. j'ai mangé ce qui me "faisait envie", disons ce qui me rebuttait le moins, sans me soucier du total de calories inférieur à la "normale". résultat? ce repas,je l'ai moins subi que d'habitude.
marre de devoir m'imposer des choses, de cette obsession maladive de la nourriture, de ce rejet auquel je pense en permanence dans la journée. marre de l'autre moi contre à qui je dois tenir tête à chaque instant pour lui rappeler que oui, manger c'est vital.
me voila bien décidée à guérir. pouvoir profiter des choses simples de la vie, pouvoir passer une soirée à l'extérieur sans la contrainte de ce repas qui me prend entre 2 et 3 heures chaque soir, à tourner et retourner les aliments dans mon bol fétiche, jusqu'à ce qu'ils soient froids,à fumer une clope toutes les deux bouchées pour retarder l'échéance.
marre, marre, marre!
ah, la vie nous a imposé de nous battre? bah croyez moi les filles, elle n'est pas au bout de ses surprises! je vous envoie tout mon "positif-ras-le-bol-colérique" du jour, y en a marre!!
bon début de semaine, que la force soit avec vous!
Je fais moins la maline que ce matin.
Ah c'est bien joli de me dire je m'en fous, je mange ce que je veux, j'en ai marre. Mais le corps ne suit pas toujours l'esprit...
Je suis partie faire quelques courses en ville, et là, malaise. Tout devient flou, mes jambes tremblent puis ça se propage partout, les bruits de la rue viennent de très loin, j'ai l'impression que je vais m'effondrer à chaque pas que je fais. Je dois être livide car les gens me regardent bizarrement. Pourtant, je ne peux pas me laisser tomber là, au beau milieu de la rue, toute seule. J'ai le coeur qui s'emballe, je suis limite d'appeler mon copain, je ne sais plus quoi faire. Et puis je me souviens qu'il a une tonne de trucs à faire cet après-midi et je n'ai pas envie de lui compliquer les choses. C'est bien fait pour moi. J'ai eu du mal mais j'ai tenu le coup, et j'ai doucement repris le chemin de chez moi.
Je m'en veux, doublement. D'une part, parce que j'ai été incapable de faire faire ce que je voulais à mon corps, d'une autre part, d'être stupide au point de me mettre en danger. Et je m'en veux même triplement, de cette dualité contre laquelle je ne sais pas quoi faire.
Ah c'est bien joli de me dire je m'en fous, je mange ce que je veux, j'en ai marre. Mais le corps ne suit pas toujours l'esprit...
Je suis partie faire quelques courses en ville, et là, malaise. Tout devient flou, mes jambes tremblent puis ça se propage partout, les bruits de la rue viennent de très loin, j'ai l'impression que je vais m'effondrer à chaque pas que je fais. Je dois être livide car les gens me regardent bizarrement. Pourtant, je ne peux pas me laisser tomber là, au beau milieu de la rue, toute seule. J'ai le coeur qui s'emballe, je suis limite d'appeler mon copain, je ne sais plus quoi faire. Et puis je me souviens qu'il a une tonne de trucs à faire cet après-midi et je n'ai pas envie de lui compliquer les choses. C'est bien fait pour moi. J'ai eu du mal mais j'ai tenu le coup, et j'ai doucement repris le chemin de chez moi.
Je m'en veux, doublement. D'une part, parce que j'ai été incapable de faire faire ce que je voulais à mon corps, d'une autre part, d'être stupide au point de me mettre en danger. Et je m'en veux même triplement, de cette dualité contre laquelle je ne sais pas quoi faire.
quelques mots...
Bonjour à toutes!
Avec la reprise des cours, je n'ai que peu de temps pour squatter mon bien-aimé ordinateur, mais je voulais vous dire que si je n'y réponds que rarement, je lis tout de même vos post, et je continue de vous apporter mon soutien depuis ma Lorraine natale, plutôt frisquette ce matin! Je réponds biensûr aux messages privés, vous êtes les bienvenues!
La vie est faite de hauts, de bas... et de hauts! Je suis vraiment remotivée ces jours-ci. J'ai eu besoin de lâcher toute la pression pendant 2 jours, picorer comme un moineau au lieu du repas que je m'impose habituellement, ne pas me forcer à garder la nourriture si vraiment la "sensation ventre plein", me rend malheureuse.
Ces 2 jours de "rébellion perso" m'ont ouvert les yeux sur une chose à laquelle je ne m'attendais pas: ce plaisir que j'éprouvais à ne rien manger, à ne rien garder, et bien il n'est plus le même. La force, malsaine, que m'apportait l'anorexie a changé. Je n'ai pas eu cette horrible satisfaction de tout contrôler comme avant, d'être au-dessus de tout parce que j'étais capable de refuser un besoin vital. Je crois que ma force, à présent, c'est de vouloir guérir de l'anorexie.
Comme quoi, ce qui m'a semblé être une regression s'avère être un beau pas en avant.
Entendre mon chéri me dire "Tu es la femme de ma vie", ça rend la vie plus douce, et je me dis qu'elle doit valoir la peine d'être vécue, finalement.
Alors à toutes, je vous jure qu'il ne faut pas lâcher prise, nous sommes plus fortes que la maladie. Oh, pas tous les jours biensur, il y a des fois où on en a ras le bol, où c'est si fatigant de se battre qu'on ferait bien marche arrière. Mais ça ne dure pas, ce sont des passades, des nuages qui se dissipent. Courage à toutes, nous sommes sur la bonne voie.
Vous devez croire en vous! Je crois en moi, peu à peu, et je crois en vous aussi. Nous savons à quel point c'est dur pour nous toutes, mais nous avons commencé ce combat parce que nous avons envie de vivre.
Le bonheur n'est pas réservé aux autres. Alors si on a oublié de vous distribuer votre part, allez vous servir les filles, ne vous gênez pas.
Je vous embrasse toutes, merci pour vos encouragements. J'espère que ces quelques mots vous donneront de l'espoir. De tout coeur avec vous!
Avec la reprise des cours, je n'ai que peu de temps pour squatter mon bien-aimé ordinateur, mais je voulais vous dire que si je n'y réponds que rarement, je lis tout de même vos post, et je continue de vous apporter mon soutien depuis ma Lorraine natale, plutôt frisquette ce matin! Je réponds biensûr aux messages privés, vous êtes les bienvenues!
La vie est faite de hauts, de bas... et de hauts! Je suis vraiment remotivée ces jours-ci. J'ai eu besoin de lâcher toute la pression pendant 2 jours, picorer comme un moineau au lieu du repas que je m'impose habituellement, ne pas me forcer à garder la nourriture si vraiment la "sensation ventre plein", me rend malheureuse.
Ces 2 jours de "rébellion perso" m'ont ouvert les yeux sur une chose à laquelle je ne m'attendais pas: ce plaisir que j'éprouvais à ne rien manger, à ne rien garder, et bien il n'est plus le même. La force, malsaine, que m'apportait l'anorexie a changé. Je n'ai pas eu cette horrible satisfaction de tout contrôler comme avant, d'être au-dessus de tout parce que j'étais capable de refuser un besoin vital. Je crois que ma force, à présent, c'est de vouloir guérir de l'anorexie.
Comme quoi, ce qui m'a semblé être une regression s'avère être un beau pas en avant.
Entendre mon chéri me dire "Tu es la femme de ma vie", ça rend la vie plus douce, et je me dis qu'elle doit valoir la peine d'être vécue, finalement.
Alors à toutes, je vous jure qu'il ne faut pas lâcher prise, nous sommes plus fortes que la maladie. Oh, pas tous les jours biensur, il y a des fois où on en a ras le bol, où c'est si fatigant de se battre qu'on ferait bien marche arrière. Mais ça ne dure pas, ce sont des passades, des nuages qui se dissipent. Courage à toutes, nous sommes sur la bonne voie.
Vous devez croire en vous! Je crois en moi, peu à peu, et je crois en vous aussi. Nous savons à quel point c'est dur pour nous toutes, mais nous avons commencé ce combat parce que nous avons envie de vivre.
Le bonheur n'est pas réservé aux autres. Alors si on a oublié de vous distribuer votre part, allez vous servir les filles, ne vous gênez pas.
Je vous embrasse toutes, merci pour vos encouragements. J'espère que ces quelques mots vous donneront de l'espoir. De tout coeur avec vous!
A la santé de toutes les buveuses de coca light, je viens de m'ouvrir une canette
:)
Je suis venue faire un peu le point...
Mes études me prennent la majeure partie de mon temps, j'en viens même à trouver certaines journées trop courtes! Il en reste, biensur, qui ne passent pas assez vite... Celles où l'angoisse se fait sentir, où la maladie vient se rappeler à moi. Mais l'avais-je vraiment oubliée?
Ma mère me dit tout le temps que mon futur métier est ma passion, que ma passion est mon futur métier, et que tout le monde n'a pas la chance de connaitre ça. Alors je me suis oui, j'ai de la chance, et je ne peux pas me permettre de gacher tout ça, je ne me laisserai pas le droit de baisser les bras. Je veux en profiter, tu m'entends la vie??! Je ne veux plus me laisser faire!!
Me nourrir l'esprit me libère un peu de l'obsession, de la souffrance, de la peur, du dégoût de devoir nourrir mon corps. Naturellement, sans que je m'en aperçoive, que je sois obligée de faire des efforts. J'arrive alors à connaitre des petits moments de bien-être. Ils sont brefs, avouons le, mais ils sont là.
Dans ces petits moments où je me sens vivre, j'ai une pensée pour vous toutes, qui partagez mes maux, qui m'encouragez par la force qui ressort de paroles toutes simples, vous qui vous battez aussi.
La vraie victoire, ça sera qu'on s'en sorte toutes. Je n'ai pas envie de guérir et de savoir que vous avez toujours mal. Ce n'est pas juste. Personne n'a demandé à subir ça.
J'espère que vous gardez espoir, accrochez-vous, on va y arriver.
:)
Je suis venue faire un peu le point...
Mes études me prennent la majeure partie de mon temps, j'en viens même à trouver certaines journées trop courtes! Il en reste, biensur, qui ne passent pas assez vite... Celles où l'angoisse se fait sentir, où la maladie vient se rappeler à moi. Mais l'avais-je vraiment oubliée?
Ma mère me dit tout le temps que mon futur métier est ma passion, que ma passion est mon futur métier, et que tout le monde n'a pas la chance de connaitre ça. Alors je me suis oui, j'ai de la chance, et je ne peux pas me permettre de gacher tout ça, je ne me laisserai pas le droit de baisser les bras. Je veux en profiter, tu m'entends la vie??! Je ne veux plus me laisser faire!!
Me nourrir l'esprit me libère un peu de l'obsession, de la souffrance, de la peur, du dégoût de devoir nourrir mon corps. Naturellement, sans que je m'en aperçoive, que je sois obligée de faire des efforts. J'arrive alors à connaitre des petits moments de bien-être. Ils sont brefs, avouons le, mais ils sont là.
Dans ces petits moments où je me sens vivre, j'ai une pensée pour vous toutes, qui partagez mes maux, qui m'encouragez par la force qui ressort de paroles toutes simples, vous qui vous battez aussi.
La vraie victoire, ça sera qu'on s'en sorte toutes. Je n'ai pas envie de guérir et de savoir que vous avez toujours mal. Ce n'est pas juste. Personne n'a demandé à subir ça.
J'espère que vous gardez espoir, accrochez-vous, on va y arriver.
coucou
salut methelya comment tu vas ? c'est claire quand on une passion pour notre metier tout de suite sa aide . Je suis étudiante pour etre maquilleuse artistique j'adore ce que je fais et toi tu fais quoi comme job? gros bisous ma belle cleha
Merci les filles, Cleha, Angee, ça fait du bien de savoir que vous êtes là. Je me sens comprise ici, pas comme une bête curieuse, une petite chose fragile qu'on n'ose à peine approcher.
Cleha, je suis étudiante en 4ème dans un institut de cinéma-audiovisuel, je ne sais pas encore si je vais faire ma 5ème année en master 2-professionnel pour devenir chargée de production, ou en master 2-recherche, qui comme son nom l'indique, me dirigera vers la recherche dans de nombreux domaines qui touchent au ciné, à la télé, etc...
Ce qui ne m'empêche d'adorer le maquillage! C'est bien le seul plaisir dont je ne me prive pas d'ailleurs... je craque sans arrêt! un truc nouveau, je suis tout de suite tentée. pourtant, avant 19 ans, c'est tout juste si j'avais déjà mis du mascara. Ca m'a pris d'un coup!
Ma mère a passé un diplôme d'esthétique, j'aime bien quand elle me parle de ses études, qu'elles me racontent ce qu'elle apprenait. C'est bien que tu aies trouvé ta voie, ça doit te motiver. En tout cas, je te souhaite bonne chance pour tes projets d'avenir.
Je me sens vraiment triste à cette heure-ci. Chaque fois que j'ai l'impression d'avoir gravi une marche, c'est la chute libre. Hier soir, le repas s'est mal passé. J'ai un peu honte. La sensation que mon estomac allait exploser, j'avais tellement mal, je me suis vite avouée vaincue. Je n'ai rien gardé du tout. Ce soir, évidemment, tout me dégoûte. Mais je suis crevée, j'ai une grosse journée demain, et je ne peux pas me permettre de sauter mon seul repas de la journée. J'aimerais tellement pouvoir manger. Ne pas avoir peur tout le temps.
Peur de quoi? Je ne sais pas vraiment... Les assiettes me font peur. Quand je mange dans une assiette, ça se passe encore moins bien. C'est bizarre. J'ai l'impression d'être complètement cinglée quand je dis ça! Comme si cette malheureuse assiette allait se transformer en vaisselle-tueuse. N'importe quoi.Est-ce que quelqu'un a déjà ressenti ça, ou quelque chose de similaire?
Il n'y a que mon habituel litre de café le matin qui ne me déplait pas. Je peux même dire qu'il me fait plaisir. Le reste, au mieux, ça ne me fait ni chaud ni froid, pas le moindre effet. Je trouve ça inutile de manger lorsque je suis devant mon repas. Ca fait un drole d'effet de ne ressentir ni faim ni satieté, mais de manger quand même, en toute indifférence. Par obligation, par réflexe. Par survie. Ne jamais avoir faim, ce n'est quand même pas normal! Enfin bon, je ne suis pas normale, ce n'est pas une découverte.
Bon, ce que j'écris n'est pas franchement intelligent. Autant m'arrêter là.
Courage à toutes, à bientôt, je vous embrasse!
Cleha, je suis étudiante en 4ème dans un institut de cinéma-audiovisuel, je ne sais pas encore si je vais faire ma 5ème année en master 2-professionnel pour devenir chargée de production, ou en master 2-recherche, qui comme son nom l'indique, me dirigera vers la recherche dans de nombreux domaines qui touchent au ciné, à la télé, etc...
Ce qui ne m'empêche d'adorer le maquillage! C'est bien le seul plaisir dont je ne me prive pas d'ailleurs... je craque sans arrêt! un truc nouveau, je suis tout de suite tentée. pourtant, avant 19 ans, c'est tout juste si j'avais déjà mis du mascara. Ca m'a pris d'un coup!
Ma mère a passé un diplôme d'esthétique, j'aime bien quand elle me parle de ses études, qu'elles me racontent ce qu'elle apprenait. C'est bien que tu aies trouvé ta voie, ça doit te motiver. En tout cas, je te souhaite bonne chance pour tes projets d'avenir.
Je me sens vraiment triste à cette heure-ci. Chaque fois que j'ai l'impression d'avoir gravi une marche, c'est la chute libre. Hier soir, le repas s'est mal passé. J'ai un peu honte. La sensation que mon estomac allait exploser, j'avais tellement mal, je me suis vite avouée vaincue. Je n'ai rien gardé du tout. Ce soir, évidemment, tout me dégoûte. Mais je suis crevée, j'ai une grosse journée demain, et je ne peux pas me permettre de sauter mon seul repas de la journée. J'aimerais tellement pouvoir manger. Ne pas avoir peur tout le temps.
Peur de quoi? Je ne sais pas vraiment... Les assiettes me font peur. Quand je mange dans une assiette, ça se passe encore moins bien. C'est bizarre. J'ai l'impression d'être complètement cinglée quand je dis ça! Comme si cette malheureuse assiette allait se transformer en vaisselle-tueuse. N'importe quoi.Est-ce que quelqu'un a déjà ressenti ça, ou quelque chose de similaire?
Il n'y a que mon habituel litre de café le matin qui ne me déplait pas. Je peux même dire qu'il me fait plaisir. Le reste, au mieux, ça ne me fait ni chaud ni froid, pas le moindre effet. Je trouve ça inutile de manger lorsque je suis devant mon repas. Ca fait un drole d'effet de ne ressentir ni faim ni satieté, mais de manger quand même, en toute indifférence. Par obligation, par réflexe. Par survie. Ne jamais avoir faim, ce n'est quand même pas normal! Enfin bon, je ne suis pas normale, ce n'est pas une découverte.
Bon, ce que j'écris n'est pas franchement intelligent. Autant m'arrêter là.
Courage à toutes, à bientôt, je vous embrasse!
besoin de témoignages svp
Merci angee, tu as l'air tellement zen, tellement positive.
Je m'en veux un peu quand j'ai l'impression de me plaidre. Il y a toujours quelqu'un (beaucoup de "quelqu'un" à vrai dire!) qui vit pire que toi. Mais quand tu souffres, ton mal à toi semble être le pire de tous.
J'ai envie de guérir, mais je ne sais pas si je suis prête. Pourtant, je ne conçois pas une seule seconde de revenir sur ma décision: je ne veux plus de l'anorexie. Mais par moment, il y a des prises de conscience qui me font peur. Par exemple, si Anorexie a dit non à un aliment, j'ai beau le manger en étant convaincue que je peux en décider seule, je n'arrive pas à le garder, il remonte tout seul dans le quart d'heure qui suit.
Je suis obligée de me conditionner à l'avance sur le contenu de mon repas, et je ne supporte aucun changement, même une bouchée en plus, ou un quartier de pomme. Si je ne m'en tiens pas à la "promesse" que j'ai faite à... à qui au fait? A mon cerveau, mon estomac, la maladie? Quoiqu'il en soi, si je ne m'en tiens pas à cette "promesse", je peux dire au revoir à ce que j'ai mangé. Est-ce que ça fonctionne comme ça pour vous aussi? J'aurais besoin de témoignages d'autres filles qui souffrent du même mal, peut-être que ça m'aiderait à me comprendre, que je découvrirais des choses, sauf si c'est douloureux pour vous d'en parler. Je ne veux blesser personne, et je ne veux pas entrer dans l'intimité des autres surtout.
J'ai lu sur le forum qu'une fille avait eu des remarques de ses profs. C'est vraiment gênant, j'en sais quelque chose. Il y en a plus d'un qui me regarde d'un air triste, compatissant. Comme on est une petite promotion et qu'il n'y pas beaucoup de profs, ils nous connaissent assez bien, donc forcément, ils m'ont vue "tomber" tout au long de l'année dernière. Leurs remarques ne sont pas méchantes, mais ce n'est pas toujours facile de garder son tact quand quelqu'un vous dit: "il faut manger, tu as besoin de reprendre quelques kilos". Oui, je le sais bien, je ne le sais que trop messieurs dames!! Et j'y travaille! J'ai eu envie de leur répondre: on ne s'imagine pas une maladie, soit on la regarde, soit on la vit, ne parlez pas sans savoir! Mais j'ai préféré sourire, et répondre un truc du genre "ne vous inquiètez pas, je suis sur la bonne voie". Et je ne pense pas que ce soit un mensonge, je suis vraiment sur la bonne voie!!! Ou alors je me fais des idées? Oh, je suis perdue aujourd'hui... Et tellement pas réveillée que j'ai failli mettre mes anti-dépresseurs dans mon café au lieu de mes sucrettes... Ca m'a au moins fait sourire...
Bonne journée à toutes, bon courage, et mon soutien, si maigre soit-il, va sincèrement jusqu'à vous.
Je m'en veux un peu quand j'ai l'impression de me plaidre. Il y a toujours quelqu'un (beaucoup de "quelqu'un" à vrai dire!) qui vit pire que toi. Mais quand tu souffres, ton mal à toi semble être le pire de tous.
J'ai envie de guérir, mais je ne sais pas si je suis prête. Pourtant, je ne conçois pas une seule seconde de revenir sur ma décision: je ne veux plus de l'anorexie. Mais par moment, il y a des prises de conscience qui me font peur. Par exemple, si Anorexie a dit non à un aliment, j'ai beau le manger en étant convaincue que je peux en décider seule, je n'arrive pas à le garder, il remonte tout seul dans le quart d'heure qui suit.
Je suis obligée de me conditionner à l'avance sur le contenu de mon repas, et je ne supporte aucun changement, même une bouchée en plus, ou un quartier de pomme. Si je ne m'en tiens pas à la "promesse" que j'ai faite à... à qui au fait? A mon cerveau, mon estomac, la maladie? Quoiqu'il en soi, si je ne m'en tiens pas à cette "promesse", je peux dire au revoir à ce que j'ai mangé. Est-ce que ça fonctionne comme ça pour vous aussi? J'aurais besoin de témoignages d'autres filles qui souffrent du même mal, peut-être que ça m'aiderait à me comprendre, que je découvrirais des choses, sauf si c'est douloureux pour vous d'en parler. Je ne veux blesser personne, et je ne veux pas entrer dans l'intimité des autres surtout.
J'ai lu sur le forum qu'une fille avait eu des remarques de ses profs. C'est vraiment gênant, j'en sais quelque chose. Il y en a plus d'un qui me regarde d'un air triste, compatissant. Comme on est une petite promotion et qu'il n'y pas beaucoup de profs, ils nous connaissent assez bien, donc forcément, ils m'ont vue "tomber" tout au long de l'année dernière. Leurs remarques ne sont pas méchantes, mais ce n'est pas toujours facile de garder son tact quand quelqu'un vous dit: "il faut manger, tu as besoin de reprendre quelques kilos". Oui, je le sais bien, je ne le sais que trop messieurs dames!! Et j'y travaille! J'ai eu envie de leur répondre: on ne s'imagine pas une maladie, soit on la regarde, soit on la vit, ne parlez pas sans savoir! Mais j'ai préféré sourire, et répondre un truc du genre "ne vous inquiètez pas, je suis sur la bonne voie". Et je ne pense pas que ce soit un mensonge, je suis vraiment sur la bonne voie!!! Ou alors je me fais des idées? Oh, je suis perdue aujourd'hui... Et tellement pas réveillée que j'ai failli mettre mes anti-dépresseurs dans mon café au lieu de mes sucrettes... Ca m'a au moins fait sourire...
Bonne journée à toutes, bon courage, et mon soutien, si maigre soit-il, va sincèrement jusqu'à vous.
coucou
salut methelya tu sais il n'y a pas de souffrance ou de douleur plus facile que d'autre chacun le vis différement a des degrés différent par exemple une personne c'est fais injurier par ses camarades une fille va reagir en repondant en les injurian alors qu'une autre fille va au contraire ce refermer et pleurer tout le monde vis un situation différement ne t'inquiète pas . je te fais d'enorme bisous cleha 
:coeurmulti: :coeurmulti: :coeurmulti:
:coeurmulti: :coeurmulti: :coeurmulti:-
Ellaile
- la 'tite Toulousaine Matinette
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
... pourtant rien d'écoeurant à se nourrir, je suis même certaine qu'"avant" tu y prenais tout simplement du plaisir...methelya a écrit :du dégoût de devoir nourrir mon corps
Tu sais que c'est à travailler, courage,
mais prends ton courage à deux mains pour te réalimenter convenablement; c'est important, vraiment.
-
Angee
- l'Ange gardien d'Enfine
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- Localisation : Maisons Alfort(94 700)
- Contact :
tu sais, tu ne te plains pas et puis je crois que la souffrance ne se place pas sur une échelle de mesure. Chacune de nous souffre différemment, mais souffre.
Quand je vois une assiette j'ai peur et qd je mange qqch en me disant "allez c pr ton bien, pr vivre, pr ne plus être malade", j'ai du mal, parce que je mâche pdt 10 heures et ça a bcp de mal à passer puis après, ça ne va pas. Il faut que tu commences par manger des aliments qui te font plaisir peut importe quoi.
Courage. :voeux:
Quand je vois une assiette j'ai peur et qd je mange qqch en me disant "allez c pr ton bien, pr vivre, pr ne plus être malade", j'ai du mal, parce que je mâche pdt 10 heures et ça a bcp de mal à passer puis après, ça ne va pas. Il faut que tu commences par manger des aliments qui te font plaisir peut importe quoi.
Courage. :voeux:
Merci pour vos encouragements, je suis heureuse que vous soyez là, vraiment.
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
"Je tiens aujourd'hui à avoir raison contre hier" Jean Renoir
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
"Je tiens aujourd'hui à avoir raison contre hier" Jean Renoir
merci les filles
Merci pour vos encouragements, je suis heureuse que vous soyez là, vraiment.
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
"Je tiens aujourd'hui à avoir raison contre hier" Jean Renoir
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
"Je tiens aujourd'hui à avoir raison contre hier" Jean Renoir
merci les filles
Merci pour vos encouragements, je suis heureuse que vous soyez là, vraiment.
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
"Je tiens aujourd'hui à avoir raison contre hier" Jean Renoir
Le problème, c'est que je n'ai pas un apport calorique suffisant, mais je mange quand même tous les soirs. Strictement rien ne me fait envie, alors je choisis ce qui me "dérange" le moins, et ça tourne autour des mêmes choses: légumes crus ou cuits à l'eau, et rien d'autre.
Vers 17h, je commence à avoir ma crise d'angoisse quotidienne: qu'est-ce que je vais ajouter à mes légumes pour tenir debout demain?? Ca me bouffe la vie, c'est une obsession. Lorsqu'enfin je me décide, je me mets tout de suite à me demander ce que je vais bien pouvoir manger le lendemain, puis le surlendemain. Un cercle infernal.
Je n'ai jamais été "gourmande". Gamine, aux repas de famille, on ne me mettait même plus d'assiette, je ne voulais pas m'asseoir à table, je jouais dans mon coin. Ma mère était obligée de me préparer plein de choses différentes en toutes petites quantités, sinon je ne mangeais pas. En procèdant comme ça, elle arrivait à me faire prendre une bouchée de ceci, une de cela, et j'avais un apport équilibré, je n'étais pas maigre, pas faible. En grandissant, je me suis mise à manger plus normalement, je ne me posais jamais de question à propos de la nourriture en fait, c'était juste un besoin vital comme un autre. Si seulement ça pouvait redevenir comme avant...
Qy'est-ce que vous pensez du calcul de l'IMC (Indice de Masse Corporelle)? Parce que si je me fie au résultat, il me manque minimum 14 kilos. Rien que de l'écrire ça me fait peur. J'espère que je ne manque pas aux règles du forum en donnant le nombre de kilos, sinon, toutes mes excuses, je n'en reparlerai pas. J'ai tellement peur d'avoir une parole déplacée, mal formulée, blessante ou qui inciterait à quelque choe de néfaste. Non seulement je m'impose toute restriction, mais j'ai bien l'impression qu'en plus, je me mets en dessous de tout sans arrêt, à la limite de la paranoia!
Pourtant, je suis entourée de gens formidables, mes proches me soutiennent, ils font tout pour m'aider à soigner tous mes "bobos de l'esprit", car je leur ai expliqué qu'il fallait commencer par là. Et puis voila, je ne suis pas à la hauteur. J'ai encore calé, ce soir ce sera des carottes!
J'ai tellement envie de me sentir utile, de faire quelque chose pour tous ceux qui souffrent comme nous, comme moi, avec moi.
Je pense à vous, vous y arriverez.
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Ellaile
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- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Tes "bobos de l'esprit" , non je ne dirai pas qu'il faille commencer par là mais qu'il est important de traiter les problèmes psy et de médicaux simultanément.
Tu ne pourrais pas essayer de prendre tes repas avec tes parents? Je ne sais pas si tu vis seule ou non mais essais de manger en collectivité, enfin même réduite. Ca te donne les notions, ça t'incite.
L'IMC est une référence tout à fiable.
Commence dès maintenant à redresser la barre aussi à ce niveau là. Plus on attend et mons c'est évident. Le déclic n'est pas à attendre mais à provoquer. Je sais que c'est bien facile à dire, mais je t'en sais aussi capable.
Courage. Tu n'as rien à craindre au sujet de la guérison.
Tu ne pourrais pas essayer de prendre tes repas avec tes parents? Je ne sais pas si tu vis seule ou non mais essais de manger en collectivité, enfin même réduite. Ca te donne les notions, ça t'incite.
L'IMC est une référence tout à fiable.
Commence dès maintenant à redresser la barre aussi à ce niveau là. Plus on attend et mons c'est évident. Le déclic n'est pas à attendre mais à provoquer. Je sais que c'est bien facile à dire, mais je t'en sais aussi capable.
Courage. Tu n'as rien à craindre au sujet de la guérison.
journée difficile
Merci les filles, merci de croire en moi. J'ai l'impression qu'il n'y a qu'à vous que je peux parler pour être comprise.
J'ai pris une décision qui n'est peut-être pas la bonne, mais j'en ai ras le bol de montrer cette personne faible que je déteste être. Alors, provisoirement, j'ai décidé d'afficher mon plus beau sourire, et de garder ma souffrance pour moi. Sauf ici, bien entendu, sinon je risque d'exploser. Mon copain, le pauvre, ça allait mieux et je recommence à le rejeter. En fait, j'ai surtout envie de m'enfermer chez moi et de dormir pour ne plus penser, ne plus avoir mal.
Aujourd'hui, c'est comme si je vivais par réflexe, mais mon esprit est sur "off". Dès qu'il s'anime un peu, je me mets à pleurer. Malgré mon envie de vivre, j'en viens par moment à me dire que la seule issue c'est d'en finir. Je m'en veux de penser à ça, je me trouve lâche, parce que je ne veux pas m'avouer vaincue. J'ai eu trop mal déjà pour que ça ne serve à rien.
Je ne me sens pas à la hauteur de l'espoir que mes proches placent en moi, je voudrais tant avoir autre chose à offrir à mon copain que ce reste de moi décharné et anguleux. C'est un corps doux qu'il mérite de tenir dans ses bras. Pas cet espèce de sac d'os où la maladie a élu domicile. Je ne m'aime pas. Je n'aime pas ce que je suis.
J'ai pris une décision qui n'est peut-être pas la bonne, mais j'en ai ras le bol de montrer cette personne faible que je déteste être. Alors, provisoirement, j'ai décidé d'afficher mon plus beau sourire, et de garder ma souffrance pour moi. Sauf ici, bien entendu, sinon je risque d'exploser. Mon copain, le pauvre, ça allait mieux et je recommence à le rejeter. En fait, j'ai surtout envie de m'enfermer chez moi et de dormir pour ne plus penser, ne plus avoir mal.
Aujourd'hui, c'est comme si je vivais par réflexe, mais mon esprit est sur "off". Dès qu'il s'anime un peu, je me mets à pleurer. Malgré mon envie de vivre, j'en viens par moment à me dire que la seule issue c'est d'en finir. Je m'en veux de penser à ça, je me trouve lâche, parce que je ne veux pas m'avouer vaincue. J'ai eu trop mal déjà pour que ça ne serve à rien.
Je ne me sens pas à la hauteur de l'espoir que mes proches placent en moi, je voudrais tant avoir autre chose à offrir à mon copain que ce reste de moi décharné et anguleux. C'est un corps doux qu'il mérite de tenir dans ses bras. Pas cet espèce de sac d'os où la maladie a élu domicile. Je ne m'aime pas. Je n'aime pas ce que je suis.
Intolérence avouée, à moitié pardonnée?
Allez, je me confesse...
Hier, me voilà partie à la recherche d'un manteau, genre sac de couchage fourré pour être sûre d'être bien protègée de l'hiver... Très esthétique, c'est sûr... (ironique...)
Et là, dans une boutique, deux filles essaient des pantalons:
- Attends, il est super mal coupé celui là, on dirait que je fais 2 kilos de plus! C'est pas un vrai 36 hein, parce que JE FAIS du 36!
J'avais envie de lui hurler dessus! Si seulement je pouvais au moins mettre ne serait-ce qu'un 34 sans avoir l'air d'avoir piqué les vêtements de mon père!
Grrr.
Et puis je m'en suis voulu, c'est nul comme réaction. Evidemment, je n'ai rien dit, et je suis partie ailleurs. Ce n'est quand même la faute des autres si je vis ça. C'est énervant de voir à quel point ça peut jouer sur nos comportements, comme on ne se reconnait pas dans nos propres pensées.
Je me suis battue avec mon entourage pour qu'on m'accepte telle que je suis pour le moment, en attendant d'être guérie, et là, je me contredis, en faisant ce que je détestais chez les autres. Je ne veux pas recommencer ça. Ca fait quelques fois que ça m'arrive, et je me sens mal après. C'est mauvais de nourrir ce genre de mesquineries, je m'en veux.
Toute façon, dès que je peux trouver un truc pour me détester un peu plus, je saute dessus. Pfff. Je suis un peu... comment dire... GRINCHEUSE!
J'ai essoré 4 kilos de linge à la main, ça fait deux fois que la machine à laver me fait faux bond en 5 mois. "Construit pour durer" disait la pub... Ouais, bon...
Je divague, excusez moi d'écrire n'importe quoi comme ça. Je vais me plonger dans un livre, ça vaudra mieux.
Allez, je me confesse...
Hier, me voilà partie à la recherche d'un manteau, genre sac de couchage fourré pour être sûre d'être bien protègée de l'hiver... Très esthétique, c'est sûr... (ironique...)
Et là, dans une boutique, deux filles essaient des pantalons:
- Attends, il est super mal coupé celui là, on dirait que je fais 2 kilos de plus! C'est pas un vrai 36 hein, parce que JE FAIS du 36!
J'avais envie de lui hurler dessus! Si seulement je pouvais au moins mettre ne serait-ce qu'un 34 sans avoir l'air d'avoir piqué les vêtements de mon père!
Grrr.
Et puis je m'en suis voulu, c'est nul comme réaction. Evidemment, je n'ai rien dit, et je suis partie ailleurs. Ce n'est quand même la faute des autres si je vis ça. C'est énervant de voir à quel point ça peut jouer sur nos comportements, comme on ne se reconnait pas dans nos propres pensées.
Je me suis battue avec mon entourage pour qu'on m'accepte telle que je suis pour le moment, en attendant d'être guérie, et là, je me contredis, en faisant ce que je détestais chez les autres. Je ne veux pas recommencer ça. Ca fait quelques fois que ça m'arrive, et je me sens mal après. C'est mauvais de nourrir ce genre de mesquineries, je m'en veux.
Toute façon, dès que je peux trouver un truc pour me détester un peu plus, je saute dessus. Pfff. Je suis un peu... comment dire... GRINCHEUSE!
J'ai essoré 4 kilos de linge à la main, ça fait deux fois que la machine à laver me fait faux bond en 5 mois. "Construit pour durer" disait la pub... Ouais, bon...
Je divague, excusez moi d'écrire n'importe quoi comme ça. Je vais me plonger dans un livre, ça vaudra mieux.