"Etre malade"-"Etre Guéri"
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"Etre malade"-"Etre Guéri"
Salut les enfiniennes et les enfiniens.
Je relance ma demande de cet été. Enfine sera représenté au salon de Courbevoie et j'ai la tache (avec LaSingesse ) d'y lire des témoignages. Ce n'est pas chose facile alors si le coeur vous en dit n'hésitez pas à témoigner ici si vous êtes malades ou si vous êtes guéris. Donnez vos ressentis, vos peurs, votre parcours...
Je compte vraiment sur vous pour ne pas me laisser tomber sur ce coups là sinon je suis grave mal d'y aller sans rien.
Merci les filles, et les gars
Bizz, so
Je relance ma demande de cet été. Enfine sera représenté au salon de Courbevoie et j'ai la tache (avec LaSingesse ) d'y lire des témoignages. Ce n'est pas chose facile alors si le coeur vous en dit n'hésitez pas à témoigner ici si vous êtes malades ou si vous êtes guéris. Donnez vos ressentis, vos peurs, votre parcours...
Je compte vraiment sur vous pour ne pas me laisser tomber sur ce coups là sinon je suis grave mal d'y aller sans rien.
Merci les filles, et les gars
Bizz, so
J'ai repris des vieux textes qui sont encore d'actualité et qui peuvent servir de témoignage sur ce que je vis avec l'anorexie:
Sa maladie, c’était la peur. Elle gouvernait sa vie depuis toujours et l’empêchait de parler parce que le son des mots lui faisait mal. La douleur lui semblait plus douce lorsque sa torture s’inscrivait dans un lourd silence. Elle se sentait plus à l’aise avec l’encre qu’avec les mots, c’est tout.
Chaque jour qui passait cette peur laissait un mauvais sentiment de gâchis et de désespoir qui cohabitait avec une terrible colère. Elle en voulait à la terre entière et brûlait son énergie à chercher le coupable de son mal être.
Elle était convaincue que les parents représentaient les fondations de l’existence physique et de la construction psychique. Ils étaient et ne pouvaient être que les coupables de son malaise existentiel. Dés lors, les choses se compliquaient. So avait l’impression de vivre dans une société qui tendait à tout excuser.
Le décalage est le mot maître de sa vie. Elle s’est toujours sentie différente des autres mais pourquoi lorsque l’on a à peine 6 ans. Elle connaît le mot amour mais ressent de la souffrance. Elle ne contrôle pas son environnement ni sa vie, elle dirige son propre monde. Un monde qui la protège de la souffrance de la réalité qu’on lui impose, une souffrance qui est elle, elles sont indissociables. Elles se confondent et avancent dans la vie ensemble. So en avait peut être fait une force jusqu’à ce qu’elle découvre qu’elle ne pouvait plus la supporter. Mais comment dire à la souffrance d’arrêter de lui faire mal ? Impossible !
Encore la peur…
Son monde est devenu son seul refuge mais une chose l’empêche d’entrer totalement dans ce monde : le corps. L’unique rappel à la réalité. Les formes de son corps ne sont que des kilos superflus qui ne servent qu’à persécuter son esprit. Le temps devient peu à peu synonyme d’autodestruction. Elle reste seule avec elle. A ce moment, elle doit sûrement aimer la vie pour ne pas en finir radicalement avec elle : « Je prends ce qu’elle me donne et souffre de ce qu’elle m’a pris. Elle m’a tellement pris que je la déteste mais aussi tant donnée que je ne peux que l’aimer. J’aimerais juste qu’elle soit moins égoïste. »
Anorexie la vicieuse.Elle arrive par une petite porte, une minuscule porte que l’on a oublié de refermer dans notre cœur et pour moi dés la naissance.
A ce moment elle en profite pour entrer dans le corps mais va très vite jusqu’au cerveau et jusqu’au plus profond de notre être intérieur. Elle s’installe comme chez elle, on a l’impression qu’elle est partout chez elle mais elle joue à cache-cache. On ne sait pas tout de suite qui elle est ni ce qu’elle veut. Mais le temps passe et lorsque l’on a compris, il est trop tard. Elle laissera forcément des traces en nous pour toujours.
Elle se croit forte et nous vole le corps et les pensées. Elle est très narcissique et veut que l’on ne vive que pour elle. Elle est intelligente car elle réussit mais nous aussi car nous savons qu’elle est là et il peut arriver que l’on se serve d’elle pour une raison ou une autre. On se supporte pendant une période plus ou moins longue et puis elle commence à prendre un peu trop de place mais comment faire ?
Elle nous pique notre joie, nos envies, notre vie avec les autres mais ne veut pas que l’on meure. Elle a peur de la mort et obtient une plus grande jouissance en nous faisant souffrir et mourir lentement ! Elle me fatigue !
Elle voit que l’on entreprend des choses contre elle mais elle est toute puissante et il est difficile de s’en séparer.
Tout ça pour expliquer que l’on ne choisit pas d’être anorexique, c’est elle qui nous choisit car nous lui offrons notre fragilité. Notre force peut augmenter mais la sienne croît en parallèle. Que faire ?
Elle rend fort et peut donner l’illusion de pouvoir déplacer des montagnes sans se faire de mal. Elle nous dupe encore une fois et on se fatigue sans même s’en apercevoir.
Les gens ne voient pas la maladie qu’est l’anorexie, ils voient l’anorexique qui fond sans raison apparente. Normale elle joue à cache-cache l’ano et elle arrive à nous faire croire que l’on peut la maîtriser, futée l’ano !!
De toute façon elle est là et il faut lui faire comprendre qu’elle arrête de jouer avec nous. Soit elle accepte de cohabiter et de se laisser apprivoiser soit c’est elle ou nous mais il n’y a pas de vainqueur !
Dans les deux cas les fins sont difficiles à supporter. On vit ensemble ou on meurt ensemble. Ca c’est l’anorexie, ça c’est Sophie !!
So, monstre qui ne trouve pas sa place dans ce monde qui préfère être aveugle face à la souffrance des autres, surtout quand ça le met face à son incompréhension.
Anorexie la vicieuse, doit-on être plus vicieuse que toi pour te tuer, pour guérir, pour vivre sans toi ?
J’ai grandi avec la mort, je suis la morbide, morte mais cette étincelle de mort m’a sauvé la vie. J’ai juste une vie violette.
so
C'est un peu long mais tout semble important, on verra.
Bizz
Sa maladie, c’était la peur. Elle gouvernait sa vie depuis toujours et l’empêchait de parler parce que le son des mots lui faisait mal. La douleur lui semblait plus douce lorsque sa torture s’inscrivait dans un lourd silence. Elle se sentait plus à l’aise avec l’encre qu’avec les mots, c’est tout.
Chaque jour qui passait cette peur laissait un mauvais sentiment de gâchis et de désespoir qui cohabitait avec une terrible colère. Elle en voulait à la terre entière et brûlait son énergie à chercher le coupable de son mal être.
Elle était convaincue que les parents représentaient les fondations de l’existence physique et de la construction psychique. Ils étaient et ne pouvaient être que les coupables de son malaise existentiel. Dés lors, les choses se compliquaient. So avait l’impression de vivre dans une société qui tendait à tout excuser.
Le décalage est le mot maître de sa vie. Elle s’est toujours sentie différente des autres mais pourquoi lorsque l’on a à peine 6 ans. Elle connaît le mot amour mais ressent de la souffrance. Elle ne contrôle pas son environnement ni sa vie, elle dirige son propre monde. Un monde qui la protège de la souffrance de la réalité qu’on lui impose, une souffrance qui est elle, elles sont indissociables. Elles se confondent et avancent dans la vie ensemble. So en avait peut être fait une force jusqu’à ce qu’elle découvre qu’elle ne pouvait plus la supporter. Mais comment dire à la souffrance d’arrêter de lui faire mal ? Impossible !
Encore la peur…
Son monde est devenu son seul refuge mais une chose l’empêche d’entrer totalement dans ce monde : le corps. L’unique rappel à la réalité. Les formes de son corps ne sont que des kilos superflus qui ne servent qu’à persécuter son esprit. Le temps devient peu à peu synonyme d’autodestruction. Elle reste seule avec elle. A ce moment, elle doit sûrement aimer la vie pour ne pas en finir radicalement avec elle : « Je prends ce qu’elle me donne et souffre de ce qu’elle m’a pris. Elle m’a tellement pris que je la déteste mais aussi tant donnée que je ne peux que l’aimer. J’aimerais juste qu’elle soit moins égoïste. »
Anorexie la vicieuse.Elle arrive par une petite porte, une minuscule porte que l’on a oublié de refermer dans notre cœur et pour moi dés la naissance.
A ce moment elle en profite pour entrer dans le corps mais va très vite jusqu’au cerveau et jusqu’au plus profond de notre être intérieur. Elle s’installe comme chez elle, on a l’impression qu’elle est partout chez elle mais elle joue à cache-cache. On ne sait pas tout de suite qui elle est ni ce qu’elle veut. Mais le temps passe et lorsque l’on a compris, il est trop tard. Elle laissera forcément des traces en nous pour toujours.
Elle se croit forte et nous vole le corps et les pensées. Elle est très narcissique et veut que l’on ne vive que pour elle. Elle est intelligente car elle réussit mais nous aussi car nous savons qu’elle est là et il peut arriver que l’on se serve d’elle pour une raison ou une autre. On se supporte pendant une période plus ou moins longue et puis elle commence à prendre un peu trop de place mais comment faire ?
Elle nous pique notre joie, nos envies, notre vie avec les autres mais ne veut pas que l’on meure. Elle a peur de la mort et obtient une plus grande jouissance en nous faisant souffrir et mourir lentement ! Elle me fatigue !
Elle voit que l’on entreprend des choses contre elle mais elle est toute puissante et il est difficile de s’en séparer.
Tout ça pour expliquer que l’on ne choisit pas d’être anorexique, c’est elle qui nous choisit car nous lui offrons notre fragilité. Notre force peut augmenter mais la sienne croît en parallèle. Que faire ?
Elle rend fort et peut donner l’illusion de pouvoir déplacer des montagnes sans se faire de mal. Elle nous dupe encore une fois et on se fatigue sans même s’en apercevoir.
Les gens ne voient pas la maladie qu’est l’anorexie, ils voient l’anorexique qui fond sans raison apparente. Normale elle joue à cache-cache l’ano et elle arrive à nous faire croire que l’on peut la maîtriser, futée l’ano !!
De toute façon elle est là et il faut lui faire comprendre qu’elle arrête de jouer avec nous. Soit elle accepte de cohabiter et de se laisser apprivoiser soit c’est elle ou nous mais il n’y a pas de vainqueur !
Dans les deux cas les fins sont difficiles à supporter. On vit ensemble ou on meurt ensemble. Ca c’est l’anorexie, ça c’est Sophie !!
So, monstre qui ne trouve pas sa place dans ce monde qui préfère être aveugle face à la souffrance des autres, surtout quand ça le met face à son incompréhension.
Anorexie la vicieuse, doit-on être plus vicieuse que toi pour te tuer, pour guérir, pour vivre sans toi ?
J’ai grandi avec la mort, je suis la morbide, morte mais cette étincelle de mort m’a sauvé la vie. J’ai juste une vie violette.
so
C'est un peu long mais tout semble important, on verra.
Bizz
C'est tout blanc ou tout noir, depuis toujours elle n'a jamais réussi à jongler habilement avec ses émotions... Elle ne peut contrôler le monde qui l'entoure et pourtant elle veut y tenir une place bien qu'elle ne sache pas exactement où se trouve la sienne. Elle se donne toujours coeur et âme, mais ça lui fait peur... La petite fille a grandit mais garde ses blessures, celles dont elle ne pourra jamais se débarasser, parce qu'elles sont indélébiles... Il ne faut pas que ça se voit, c'est comme si tout le monde le savait... doucement elle s'efface. Le corps s'en va. Pour la première fois de sa vie, elle a la sensation de maîtriser quelque chose, c'est la nourriture, puis son corps...celui qu'elle déteste tant ! Elle se sent plus forte avec elle. Plus tard, elle comprendra que c'est une maladie qui va lui gâcher la vie longtemps... mais pour l'instant elle jubile. Le charme est bien vite rompu quand le corps ne suit plus, quand il n'a plus la force de suivre... Elle a perdu, en même temps que ses kilos, sa joie et son envie de vivre. Maintenant, elle se laisser aller, elle se laisse diriger par l'anorexie...
Elle se sent partir, mais heureusement elle va trouver la force de rebondir, parce qu'elle se sent entourée, aimée... C'est la première fois qu'elle a envie qu'on l'aime. Avec le peu de force qui lui reste, elle se bat pour se sortir du trou où elle s'était enfoncée. Elle ne pensait pas que ce serait aussi dur. Elle ne pensait pas qu'elle pourrait rechuter aussi facilement après ce qu'elle pensait une victoire. Aujourd'hui elle désespère de pouvoir un jour laisser derrière elle l'anorexie; mais elle sait que le chemin qu'elle a parcourut n'est pas perdu...
Il faut y croire encore...
J'ai fait ce que j'ai pu... avec le peu de mots qui me sont venus...
Elle se sent partir, mais heureusement elle va trouver la force de rebondir, parce qu'elle se sent entourée, aimée... C'est la première fois qu'elle a envie qu'on l'aime. Avec le peu de force qui lui reste, elle se bat pour se sortir du trou où elle s'était enfoncée. Elle ne pensait pas que ce serait aussi dur. Elle ne pensait pas qu'elle pourrait rechuter aussi facilement après ce qu'elle pensait une victoire. Aujourd'hui elle désespère de pouvoir un jour laisser derrière elle l'anorexie; mais elle sait que le chemin qu'elle a parcourut n'est pas perdu...
Il faut y croire encore...
J'ai fait ce que j'ai pu... avec le peu de mots qui me sont venus...