Ma fille est hospitalisée depuis une semaine pour anorexie-boulimie.
Je me sens terriblement impuissante et coupable.
Croyez-vous que le fait de consulter un psy pour avoir des conseils pourrait l'aider ?
Merci pour vos réponses.
ma fille
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Cinnamon
- Enfinien éprouvé
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- Localisation : dans mes pensées
Impliquez vous dans le processus de guérison de votre fille...
Mon père l'a fait et c'est allé mieux entre nous pendant un temps.
Restez là pour elle, ne la jugez pas, ayez les bras ouverts quand elle en a besoin, et laissez la quand elle veut être seule...
Elle est à l'hopital, pas de quoi dramatiser, au contraire, elle va comprendre qu'elle est malade, et qu'il faut qu'elle fasse quelque chose pour s'en sortir.
Je vous souhaite plein de courage pour affronter le présent, et plein de bonheur pour le futur.
Bisous
Mon père l'a fait et c'est allé mieux entre nous pendant un temps.
Restez là pour elle, ne la jugez pas, ayez les bras ouverts quand elle en a besoin, et laissez la quand elle veut être seule...
Elle est à l'hopital, pas de quoi dramatiser, au contraire, elle va comprendre qu'elle est malade, et qu'il faut qu'elle fasse quelque chose pour s'en sortir.
Je vous souhaite plein de courage pour affronter le présent, et plein de bonheur pour le futur.
Bisous
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perseverance
- Enfinien éprouvé
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Bonjour Madame,
J'ai souffert plusieurs fois d'anorexie, de boulimie et autres problèmes du même genre. J'en souffre encore, c'est donc une personne malade qui vous écris là. Prenez mes paroles pour les paroles d'une malade, et non pas celles d'un bien-portant. Ne croyez pas tout sans esprit critique.
Je crois que ces maladies sont liées à un manque affectif que l'on a du mal à gérer. Mais aussi, que notre entourage a du mal à gérer.
Par exemple, si les parents sont en manque affectif, ils vont "puiser" l'affection de leur fille et creuser son manque affectif à elle.
Dans les familles, au travail, dans la vie sociale, nous puisons tous notre affectif dans les autres, un peu comme la chaise musicale : on a un vide que l'on essaie de combler en "pompant" le voisin, quî à son tour va "pomper" son voisin etc...
Ainsi, la personne en bout de chaine (votre fille) va finir par tomber malade, car elle, elle n'aura personne vers qui "puiser" une affection saine.
Alors elle va puiser en elle-même, dans ses ressources vitales (son corps, tout simplement).
C'est comme si l'amour qu'elle donne autour d'elle, elle le puisait dans sa propre chair.
C'est très allégorique, comme manière de parler. Ca vaut ce que ça vaut.
Mais c'est pour dire que ce qui peut l'aider, c'est qu'au lieu de puiser l'affection chez elle (vous l'aimez, elle est au centre de votre vie, votre raison de vivre etc...écrasante responsabilité pour elle !) il faudrait puiser de l'affection ailleurs (vos collègues, votre famille colatérale, les cousins-cousines, les médecins, élargir votre cercle d'amis, faire des activités...) et lui apporter cette affection que vous aurez trouvé au-dehors.
Un psychiatre peut, peut-être, vous donner des forces. Mais attention : beaucoup de psychiatres sèment le trouble et la confusion dans les familles, parce qu'ils ont des théories débiles, et qu'ils sont trop éloignés de la réalité.
La règle d'or, avec les psys (je les connais, j'en ai déjà vu 19) c'est :
- si vous vous sentez remontée, revitalisée, pleine de tonus, alors c'est un psy qui vous convient.
- si vous êtes dubitative, mal à l'aise, incertaine, si vous vous remettez en question, alors n'y retournez pas !
C'est bien joli, de se remettre en question, mais ce n'est valable que quand tout va bien. En ce moment, il ne faut pas vous remettre en question, vous êtes déjà assez déstabilisée. Il faut au contraire vous accrocher à vos repères familiers.
Pardonnez-moi d'être impérative, mais je connais trop bien les pièges des thérapies. D'ici à ce que votre fille vous accuse de tous les maux de la terre, il n'y a pas loin. Les psys font des dégats dans les familles. Méfiez-vous.
(la mode est de rechercher un "secret caché", ou bien un "viol quand j'étais petite")...
Attendez-vous à vivre des choses déstabilisantes, alors ancrez-vous le plus possibles à vos repères, restez bien solidement attachée à tout ce qui vous est familier. Matériellement et moralement.
Cécile
(http://www.enfine.com/phpnuke/modules.p ... pic&t=1840)
J'ai souffert plusieurs fois d'anorexie, de boulimie et autres problèmes du même genre. J'en souffre encore, c'est donc une personne malade qui vous écris là. Prenez mes paroles pour les paroles d'une malade, et non pas celles d'un bien-portant. Ne croyez pas tout sans esprit critique.
Je crois que ces maladies sont liées à un manque affectif que l'on a du mal à gérer. Mais aussi, que notre entourage a du mal à gérer.
Par exemple, si les parents sont en manque affectif, ils vont "puiser" l'affection de leur fille et creuser son manque affectif à elle.
Dans les familles, au travail, dans la vie sociale, nous puisons tous notre affectif dans les autres, un peu comme la chaise musicale : on a un vide que l'on essaie de combler en "pompant" le voisin, quî à son tour va "pomper" son voisin etc...
Ainsi, la personne en bout de chaine (votre fille) va finir par tomber malade, car elle, elle n'aura personne vers qui "puiser" une affection saine.
Alors elle va puiser en elle-même, dans ses ressources vitales (son corps, tout simplement).
C'est comme si l'amour qu'elle donne autour d'elle, elle le puisait dans sa propre chair.
C'est très allégorique, comme manière de parler. Ca vaut ce que ça vaut.
Mais c'est pour dire que ce qui peut l'aider, c'est qu'au lieu de puiser l'affection chez elle (vous l'aimez, elle est au centre de votre vie, votre raison de vivre etc...écrasante responsabilité pour elle !) il faudrait puiser de l'affection ailleurs (vos collègues, votre famille colatérale, les cousins-cousines, les médecins, élargir votre cercle d'amis, faire des activités...) et lui apporter cette affection que vous aurez trouvé au-dehors.
Un psychiatre peut, peut-être, vous donner des forces. Mais attention : beaucoup de psychiatres sèment le trouble et la confusion dans les familles, parce qu'ils ont des théories débiles, et qu'ils sont trop éloignés de la réalité.
La règle d'or, avec les psys (je les connais, j'en ai déjà vu 19) c'est :
- si vous vous sentez remontée, revitalisée, pleine de tonus, alors c'est un psy qui vous convient.
- si vous êtes dubitative, mal à l'aise, incertaine, si vous vous remettez en question, alors n'y retournez pas !
C'est bien joli, de se remettre en question, mais ce n'est valable que quand tout va bien. En ce moment, il ne faut pas vous remettre en question, vous êtes déjà assez déstabilisée. Il faut au contraire vous accrocher à vos repères familiers.
Pardonnez-moi d'être impérative, mais je connais trop bien les pièges des thérapies. D'ici à ce que votre fille vous accuse de tous les maux de la terre, il n'y a pas loin. Les psys font des dégats dans les familles. Méfiez-vous.
(la mode est de rechercher un "secret caché", ou bien un "viol quand j'étais petite")...
Attendez-vous à vivre des choses déstabilisantes, alors ancrez-vous le plus possibles à vos repères, restez bien solidement attachée à tout ce qui vous est familier. Matériellement et moralement.
Cécile
(http://www.enfine.com/phpnuke/modules.p ... pic&t=1840)
C'est également le point de vue d'une malade que je propose, étant anorexique restrictive (mais décidée à m'en sortir!).
Il est normal que vous vous sentiez impuissante, ma mère a mis beaucoup de temps avant de pouvoir trouver sa place entre la maladie et moi. Je la sentais culpabiliser, comme vous, et ça me faisait encore plus de mal, parce que je devais gérer ses peines en même temps que les miennes. Je me doute bien que c'est très dur à supporter pour vous.
Ce que j'ai reproché à mon entourage, c'est de faire comme s'ils comprenaient, comme s'ils savaient quel était mon mal. Or, on ne peut pas savoir ce que sont les troubles du comportement alimentaires si on n'en est pas atteint. J'insiste sur le fait que c'est vraiment un avis personnel. Essayez de lui demander quel comportement elle attend de vous, pour que vous puissiez trouver le moyen d'affronter la maladie ensemble, sans créer de conflits entre vous.
Je commence un suivi psychiatrique dans 10 jours. Je n'ai encore jamais consulté. Effectivement, il n'y a rien à perdre en essayant.
Je vous adresse tout mon soutien, j'ai tellement de peine quand je vois ma mère qui se demande ce qu'elle a mal fait, comment elle pourrait me soulager de tout ça. Soyez à son écoute, je pense que ça l'aidera.
Courage à toutes les deux!
Il est normal que vous vous sentiez impuissante, ma mère a mis beaucoup de temps avant de pouvoir trouver sa place entre la maladie et moi. Je la sentais culpabiliser, comme vous, et ça me faisait encore plus de mal, parce que je devais gérer ses peines en même temps que les miennes. Je me doute bien que c'est très dur à supporter pour vous.
Ce que j'ai reproché à mon entourage, c'est de faire comme s'ils comprenaient, comme s'ils savaient quel était mon mal. Or, on ne peut pas savoir ce que sont les troubles du comportement alimentaires si on n'en est pas atteint. J'insiste sur le fait que c'est vraiment un avis personnel. Essayez de lui demander quel comportement elle attend de vous, pour que vous puissiez trouver le moyen d'affronter la maladie ensemble, sans créer de conflits entre vous.
Je commence un suivi psychiatrique dans 10 jours. Je n'ai encore jamais consulté. Effectivement, il n'y a rien à perdre en essayant.
Je vous adresse tout mon soutien, j'ai tellement de peine quand je vois ma mère qui se demande ce qu'elle a mal fait, comment elle pourrait me soulager de tout ça. Soyez à son écoute, je pense que ça l'aidera.
Courage à toutes les deux!
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Lottie
- Lottie mimi
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- Enregistré le : 24 mai 2003, 00:00
- Localisation : lost in a middle of nowere
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bon alors moi je donne mon avis de "guéris" depuis bientot 2 ans pas a l'abris d'une rechute bien sur). Aller voir un psy ne pourra que etre positif. Cela pourra vous soulager vous aussi. Vous pourrez poser toutes les questions que vous vous poser au psy, et cela vous rassuera d'avoir une ecoute et une aide.
Les causes de l'anorexie sont tres diversifié, on ne peux pas dire d'ou ca viens vraiment a moins de bien connaitre l'histoire des gens. Ce qui est sur c'esr que cele viens d'un maletre profond moral et/ou mental.
Consultez un psy a été pour moi indispensable, mais ma maman a aussi consulter et ca a lui a fait beaucoup de bien. De plus le psy vous aidera a desculpabilisez, parce que vous n'etes en rien coupable dans l'anorexie de votre fille. N'hesitez pas aller le voir c'est aussi important pour vous.
Joyeux courage;) et bisous
Les causes de l'anorexie sont tres diversifié, on ne peux pas dire d'ou ca viens vraiment a moins de bien connaitre l'histoire des gens. Ce qui est sur c'esr que cele viens d'un maletre profond moral et/ou mental.
Consultez un psy a été pour moi indispensable, mais ma maman a aussi consulter et ca a lui a fait beaucoup de bien. De plus le psy vous aidera a desculpabilisez, parce que vous n'etes en rien coupable dans l'anorexie de votre fille. N'hesitez pas aller le voir c'est aussi important pour vous.
Joyeux courage;) et bisous
merci
Un grand merci à tous ceux qui ont pris le temps de lire mon message et d'y répondre.
Cela m'aide beaucoup car la maladie de ma fille m'ébranle terriblement et que je ne sais plus quoi faire pour l'aider.
Effectivement, je crois que vous m'avez toutes apporté une parole réconfortante ; je commence à comprendre que comme le dit mon entourage, je ne dois pas culpabiliser. Comme le dit Cécile, je crois aussi qu'il faut se méfier des interprétations de certains psys et prendre les bons conseils de certains autres ; tout cela est si compliqué.
Je souhaite en tout cas vous dire encore merci.
Cela m'aide beaucoup car la maladie de ma fille m'ébranle terriblement et que je ne sais plus quoi faire pour l'aider.
Effectivement, je crois que vous m'avez toutes apporté une parole réconfortante ; je commence à comprendre que comme le dit mon entourage, je ne dois pas culpabiliser. Comme le dit Cécile, je crois aussi qu'il faut se méfier des interprétations de certains psys et prendre les bons conseils de certains autres ; tout cela est si compliqué.
Je souhaite en tout cas vous dire encore merci.
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perseverance
- Enfinien éprouvé
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