Semences d'espérance

Cet espace est destiné à partager votre expérience personnelle dans le but de se rétablir des TCA ! Ainsi, vous pouvez apporter votre contribution au thème de discussion sur les Troubles du Comportement Alimentaire.

Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs

Règles du forum
Merci de prendre connaissance de la Netiquette d'Enfine avant toute consultation ou utilisation.
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Néanmoins tu me donnes ta force...

Bénis l'esprit brisé des souffrants,
La lourde solitude des hommes,
L'être qui ne connait nul repos,
La souffrance qu'on ne confie jamais,
A personne...

Bénis la misère des hommes,
Qui meurent en cette heure.
Donne leur, mon Dieu, une bonne fin.
Bénis les coeurs, Seigneur,
Les coeurs amers.

Avant tout donne aux malades le soulagement.
Enseigne l'oubli à ceux que tu as privés
de leur bien le plus cher.
Ne laisse personne sur la terre entière
Dans la détresse.

Bénis ceux qui sont dans la joie,
Seigneur, protège-les.
Moi, tu ne m'as jamais, à ce jour,
Délivrée de la tristesse.
Elle me pèse parfois beaucoup.
Néanmoins tu me donnes ta force.
Et je peux ainsi la porter.

Edith Stein
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Les commandements paradoxaux

Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques
Aimez-les tout de même !

Si vous faites le bien, les gens vous prêtent
des motifs égoïstes ou calculateurs
Faites le bien tout de même !

Si vous réussissez, vous gagnerez de faux amis
et de vrais ennemis
Réussissez tout de même !

Le bien que vous faites sera oublié demain
Faites le bien tout de même !

L'honnêteté et la franchise vous rendent vulnérable
Soyez honnête et franc tout de même !

Ce que vous avez mis des années à construire
peut être détruit du jour au lendemain
Construisez tout de même !

Les pauvres ont vraiment besoin de votre secours
mais certains peuvent vous attaquer si vous les aidez
Aidez-les tout de même !

Si vous donnez au monde le meilleur de vous-même
vous risquez d'y laisser des plumes
Donnez ce que vous avez de mieux tout de même.

écrit par Kent M. Keith en 1968

Ces 10 maximes ont été écrites par Kent M. Keith mais attribuées par erreur à Mère Teresa. Ces maximes sont placardées sur le mur de Shishu Bhavan, le foyer des enfants de Mère Teresa à Calcutta
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Poème de Mère Teresa.





La vie est une chance, saisis-la.

La vie est beauté, admire-la.

La vie est béatitude, savoure-la.

La vie est un rêve, fais-en une réalité.

La vie est un défi, fais-lui face.

La vie est un devoir, accomplis-le.

La vie est un jeu, joue-le.

La vie est précieuse, prends-en soin.

La vie est une richesse, conserve-la.

La vie est amour, jouis-en.

La vie est un mystère, perce-le.

La vie est promesse, remplis-la.

La vie est tristesse, surmonte-la.

La vie est un hymne, chante-le.

La vie est un combat, accepte-le.

La vie est une tragédie, prends-là à bras le corps.

La vie est une aventure, ose-la.

La vie est bonheur, mérite-le.

La vie est la vie, défends-la.



Mère Teresa
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

J'ai oublié


J'ai oublié un jour ...

J'ai oublié ce que c'était...

   De vivre, respirer

J'ai oublié l'amour...

J'ai oublié comment c'était...

   De rêver, d'espérer

J'ai oublié ; un bien grand mot,

   Mais surtout un bien grand mal !

J'ai oublié ; enfin pas les maux,

   Pour ce qui est vraiment mal.

J'ai oublié qui je suis,

J'ai oublié ce que je suis,

J'ai oublié ce qui me met en émoi,

J'ai oublié ce qui est moi.

J'ai oublié... et pourtant j'essaye

   De définir ce que j'y ai oublié.

J'ai oublié... je m'y essaye

   Chaque jour, voir que je n'ai pas oublié.

J'ai oublié... quoi ? mais quand ? et comment ?

   La vie ! l'envie !

J'ai oublié... toi, moi, avant, devant

   A vif, et vif...

Oui, je me suis oublié, et, j'ai vraiment oublié...



EsteBan HACHE
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

Être soi


"Sois-toi" un jour ce bon pote m'a dit

"Redeviens-toi" me dis-je aujourd'hui

Pas facile, pas simple d'être soi

Mais c'est être agile, être bien qu'être soi

La nature n'a d'envie que pour la simplicité

Être soi, c'est être nature sans aucune ambiguïté

C'est veiller au bien des autres sans duplicité

Et se fournir une paix interne en toute égalité

II y a des jours qui certes agressent

II y a alors ce que tu apportes sans cesse

Montrer enfin cette joie ineffable qui y découle

Réchauffe ce cœur et celui de l'autre qui déboule

Fortifies-toi, sois grand et "t'es toi"

Alors de nos émois tires la puissance de la foi

Qui accepte, des autres, cette flamme du moi

Dans l'éclat n'écrase point pour être soi

II y a des mots qui font que je suis moi

II y a des maux qui amplifient ; là est le roi

"Redeviens-toi" alors je me réchauffe et te bénis

"Sois-toi", sans illusion de l'esprit, que la pureté de mon habit

Merci, mon ami toi aussi, sois toi, fais le plein de tes sept vies et réponds à celui qui dit "aide-moi"

Être grand, c'est savoir relever le petit Rendre sa puissance d'être dans l'envie

Tendre ta main sans attendre son merci

Et jouir de son effort dans ta petite vie.

Merci l'ami...

Merci.

Esteban Hache


Image
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

"Notre langue a judicieusement cerné les deux visages de la solitude. Elle a créé le mot "esseulé" pour exprimer la douleur qu'elle génère et le mot "solitaire" pour en faire l'éloge"
Auteur inconnu
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

Image

Faire éclater cette bulle !!!!!!!!!!!!!!!!!!
lolagag
Enfinien confirmé
Enfinien confirmé
Messages : 55
Enregistré le : 21 mai 2006, 00:00

savoir savourer le champs des possibles

Message par lolagag »

Si j'ai choisi un point d'interrogation comme illustration de mon texte c'est parce que j'aimerais me réconcilier avec ce piment que la vie nous offre en permanence:l'inconnu,aussi vertigineux que ce soit ;J'aimerais  ne plus craindre de m'abandonner dans le champs des possibles, de sortir de mes certitudes si confortables mais si petrifiantes(dans le sens qui empeche d'avancer,de vivre intensément et pas dans une prison dont les barreaux seraient faits de peurs et de frilosité).
 Il est extemement difficile quand on en a pas fait l'experience depuis longtemps de se laisser aller à des rencontres spontannées sans vouloir tout controler et finalement étouffer la magie de ces moments sans régles.
J'ai beaucoup apprécié le texte de Tallulah sur le vide car l'auteur transforme ce qui me fait si peur(et qui j'en reste convaincu est le sel de la vie) en presence bénefique et stimulante.
   J'ai personnellement un gros travail à faire sur moi pour faire de cette part d'inconnu une alliée mais c'est ce vers quoi je tend et j'espere en faire de plus en plus l'experience...
Etre maitresse de sa vie tout en aprenant à ne plus tout controler , quel pied non ?
                                 Bonne journée à tous
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Enfant de Dieu

Notre plus grande peur n'est pas de ne pas être à la hauteur, notre plus  grande peur est que nous sommes puissants au-delà de tout.
C'est notre lumière pas notre obscurité, qui nous effraie le plus.
Nous nous demandons : "Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux ?"
Mais en fait, qui êtes vous pour ne pas l'être ?
Vous êtes un enfant de Dieu.
Votre petit rôle ne sert pas le monde, il n'y a rien de lumineux  dans le fait de rapetisser pour que les autres ne se sentent pas en danger près de vous.
Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu qui est en nous et lorsque nous laissons briller notre propre lumière, nous autorisons inconsciemment les autres à faire de même.
En nous libérant de notre peur, notre présence libère automatiquement l'autre.
Nelson Mandela

Si on ne croit pas en Dieu, on peut le remplacer par ce que l'on Est, ce qui fait notre Identité réelle et unique, notre spécificité en tant qu'être humain...
Oui Lolalag, ce vide est la faille dans laquelle s'immisce ce que tu es et ce que tu pourrais être : Toi, telle que tu es.
Avatar du membre
Severine
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 351
Enregistré le : 23 sept. 2005, 00:00
Localisation : région parisienne

Message par Severine »

[img][img]http://img398.imageshack.us/img398/5131 ... gz9.th.jpg[/img][/img]

Ce joli papillon est venu se poser sur la lavande cet après midi. C'est la première fois que j'en voyais un comme celui-ci!! Magnifique!
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Merci séverine de l'avoir pris en vol, très joli et rare papillon dont je ne retrouve pas le nom.
Ces instants éphémères sont magnifiques et embelissent le quotidien :-D
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

DESIRS

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez vous de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité ; et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les indivivdus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit.
Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours interessés à votre carrière, si modeste soit elle ; c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies.
Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme.

Soyez vous même.
Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stéritilité et de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous même.
Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici.
Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rèves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme.
Avec toutes ces perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rèves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d'être heureux.


Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1962. Auteur inconnu.
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Image

La métamorphose

"La semence de toute chose contient l'infime germe de vie. Il se transforme en plantain aquatique s'il tombe dans l'eau ; devient mousse s'il se mélange à la terre. Il gagne le coteau et, au milieu du fumier, le plantain se transforme en pied-de-corbeau dont la racine se change en larve et les feuilles en papillon. Le papillon se métamorphose bientôt en insecte qui vit sous les fourneaux et paraît nu comme s'il venait de perdre sa mue. Au bout de mille jours, cet insecte se transforme en oiseau.
Le vieux bambou sans pousses engendre l'insecte de la paix verte ; celui-ci se transforme en léopard qui à son tour se change en cheval. Le cheval engendre l'homme. L'homme, ultime phase des métamorphoses, retourne enfin au germe de vie. Les dix mille êtres naissent tous du germe de vie et y retournent."

Extrait du livre Du vide parfait de Lie Zi (Rivages)
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

Épictète
(50-125 après J.-C.)    
Ce qui dépend de nous, ce qui n'en dépend pas  
   
1. De toutes les choses du monde, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions; en un mot, toutes nos actions.

2. Celles qui ne dépendent point de nous sont le corps, les biens, la réputation, les dignités; en un mot, toutes les choses qui ne sont pas du nombre de nos actions.

3. Les choses qui dépendent de nous sont libres par leur nature, rien ne peut ni les arrêter, ni leur faire obstacle; celles qui n'en dépendent pas sont faibles, esclaves, dépendantes, sujettes à mille obstacles et à mille inconvénients, et entièrement étrangères.

4. Souviens-toi donc que, si tu crois libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et propres à toi celles qui dépendent d'autrui, tu rencontreras à chaque pas des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. Au lieu que si tu crois tien ce qui t'appartient en propre, et étranger ce qui est à autrui, jamais personne ne te forcera à faire ce que tu ne veux point, ni ne t'empêchera de faire ce que tu veux; tu ne te plaindras de personne; tu n'accuseras personne; tu ne feras rien, pas même la plus petite chose, malgré toi; personne ne te fera aucun mal, et tu n'auras point d'ennemi, car il ne t'arrivera rien de nuisible.

5. Aspirant donc à de si grands biens, souviens-toi que tu ne dois pas travailler médiocrement pour les acquérir, et que, en ce qui concerne les choses extérieures, tu dois entièrement renoncer aux unes, et remettre les autres à un autre temps. Car si tu cherches à les accorder ensemble, et que tu poursuives et ces véritables biens et les richesses et les dignités, peut-être n'obtiendras-tu même pas ces dernières, pour avoir désiré les autres; mais certainement tu manqueras d'acquérir les biens qui peuvent seuls faire ta liberté et ton bonheur.

6. Ainsi, devant toute imagination pénible, sois prêt à dire : «Tu n'es qu'une imagination, et nullement ce que tu parais.» Ensuite, examine-la bien, approfondis-la, et, pour la sonder, sers-toi des règles que tu as apprises, surtout de la première, qui est de savoir si la chose qui te fait de la peine est du nombre de celles qui dépendent de nous, ou de celles qui n'en dépendent pas; et si elle est du nombre de celles qui ne sont pas en notre pouvoir, dis-toi sans balancer : «Cela ne me regarde pas.»

Manuel (publié par Arrien au IIe siècle), Maxime I,
traduction André Dacier (1715).
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

Sartre
(1905-1980)    
Quand l'homme s'enferme dans son personnage  
   

Si l'homme est ce qu'il est, la mauvaise foi est à tout jamais impossible et la franchise cesse d'être son idéal pour devenir son être; mais l'homme est-il ce qu'il est et, d'une manière générale, comment peut-on être ce qu'on est, lorsqu'on est comme conscience d'être ? Si la franchise ou sincérité est une valeur universelle, il va de soi que sa maxime «il faut être ce qu'on est» ne sert pas uniquement de principe régulateur pour les jugements et les concepts par lesquels j'exprime ce que je suis. Elle pose non pas simplement un idéal du connaître mais un idéal d'être, elle nous propose une adéquation absolue de l'être avec lui-même comme prototype d'être. En ce sens il faut nous faire être ce que nous sommes. Mais que sommes-nous donc si nous avons l'obligation constante de nous faire être ce que nous sommes, si nous sommes sur le mode d'être du devoir être ce que nous sommes ? Considérons ce garçon de café. Il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les consommateurs d'un pas un peu trop vif, il s'incline avec un peu trop d'empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voilà qui revient, en essayant d'imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d'on ne sait quel automate, tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule, en le mettant dans un équilibre perpétuellement instable et perpétuellement rompu, qu'il rétablit perpétuellement d'un mouvement léger du bras et de la main. Toute sa conduite nous semble un jeu. Il s'applique à enchaîner ses mouvements comme s'ils étaient des mécanismes se commandant les uns les autres, sa mimique et sa voix même semblent des mécanismes; il se donne la prestesse et la rapidité impitoyable des choses. Il joue, il s'amuse. Mais à quoi donc joue-t-il ? Il ne faut pas l'observer longtemps pour s'en rendre compte : il joue à être garçon de café.

L'Être et le Néant (1943),
1ère partie, chap. II.
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

“ Il faut, en outre, préciser contre le sens commun que la formule "être libre" ne signifie pas "obtenir ce qu'on a voulu", mais "se déterminer à vouloir (au sens large de choisir) par soi-même". Autrement dit, le succès n'importe aucunement à la liberté. La discussion qui oppose le sens commun aux philosophes vient ici d'un malentendu: le concept empirique et populaire de "liberté" produit de circonstances historiques, politiques et morales, équivaut à "faculté d'obtenir les fins choisies". Le concept technique et philosophique de liberté, le seul que nous considérions ici, signifie seulement: autonomie du choix. Il faut cependant noter que le choix étant identique au faire suppose, pour se distinguer du rêve et du souhait, un commencement de réalisation. Aussi, ne dirons-nous pas qu'un captif est toujours libre de sortir de prison, ce qui serait absurde, ni non plus qu'il est toujours libre de souhaiter l'élargissement, ce qui serait une lapalissade sans portée, mais qu'il est toujours libre de chercher à s'évader (ou à se faire libérer) - c'est-à-dire que, quelle que soit sa condition, il peut pro-jeter son évasion et s'apprendre à lui-même la valeur de son projet par un début d'action. ”



Jean Paul SARTRE, L'être et le néant
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

J'ai eu un joli mail d'Alice-Stella ce matin, je dois l'avoir visitée cette nuit à l'heure où je me reveillée , un vrai et beau message d'espoir, merci Karin  :

3h48 cette nuit, insomnies, je finis par allumer pour lire un peu un bruit
étrange venu de la pièce d'à côté, petit animal... peur idiote, je me dis "une
souris?" (il y en a beaucoup là où je suis en ce moment). Et soudain je vois
arriver dans la pièce quelque chose qui vole et me fait encore plus peur, du
coup, surprise "ahhh une chauve-souris? !!"

Mais non, c'était un papillon, un papillon de nuit, noir aux couleurs
fascinantes, qui m'a fait tellement de peine après m'avoir fait peur.
Il m'embêtait un peu, j'aurais pu "l'achever" parce qu'il arrêtait pas de venir
vers moi/la lumière et ça m'effrayait toujours, de façon irrationnelle je
l'avoue. Mais jaurais été incapable de tuer un animal comme ça (déjà même les
"méchants" je ne sais pas trop faire).
Si fragile, pathétique presque.
Fallait le voir, se débattre, il était en fin de course, arrivait à peine à
voler.
J'ai immédiatement pensé à un autre "butterfy"...
Sa beauté on se disait "s'il pouvait vivre un peu plus encore", est-ce que c'est
vrai que cela ne vit qu'une nuit ?

Finalement j'ai allumé à côté et il a fini par parvenir, très difficilement, à
retrouver le chemin de la lumière, a franchir une marche en pierre trop haute
pour lui.
Mais il y est arrivé.
Et peut-être aura-t-il... une seconde vie ?
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Mincir

« Je veux mincir ».
Tout part-il de là ?
Non, pas si sûr.
Pourquoi ?
« Je suis gros »
Selon quels critères ? Les miens ou ceux qu’on m’a imposé.
A partir de quel « poids » dois-je me considérer « gros ».
Mais alors qui me les a imposés : mes parents, la société, les médias ?
« Je me sens gros »
Oui, mais qu’est-ce que la « sensation d’être gros » ? N’est-ce pas simplement une étiquette que je colle sur la sensation que j’ai de mon corps, une image qui se colle sur une sensation.
Je me sens, une « image » se superpose, l’image de la « rondeur », et donc « je me sens gros ».
A qui veux-je plaire : moi ou les autres ?
Pourquoi ai-je besoin de me plaire ? Pour me marier avec moi-même.
« Je ne veux plus me sentir gros ! »
Cette sensation d’être gros disparaît-elle quand je mincis ? Ou existe t-elle indépendamment de l’évolution de mon poids ?
Est-ce une sensation qui vient des circonstances (« je suis gros ») ou vient-elle de l’intérieur (« je me sens gros » )?
« Ca dépend des gens ! »
Oui, mais pour moi ! L’important, ce n’est pas « les autres », c’est MOI. C’est moi qui me sent gros, pas « les autres ». Les autres, je n’en sais rien ! Donc ?
« Hé bien par expérience, je me suis toujours senti gros, que j’ai été mince, maigre ou rond ! »
Ha ! Voilà ce qui est important ! « Je me suis toujours senti gros, que j’ai été mince, maigre ou rond », et crois-tu donc TOUJOURS que tu te sentiras mieux, que tu te sentiras « minces », « quand tu auras minci » ?
« Ben, non, puisque même mince, je me sentais gros ».
Alors pourquoi t’accrocher à cette croyance que quand tu SERAS mince, tu TE SENTIRAS mince ?
« Je ne sais pas »
Si le passé te montres l’inverse, crois-tu que le futur seras différent ?
« Non »
« Crois-tu VRAIMENT que quand tu seras minces, tu te sentiras mince ?
« Pas vraiment. Mais peut-être »
Tu t’accroches donc toujours à cette croyance, qu’un jour, tu seras mince, et tu te sentiras mince, donc mieux !
« Oui »
Et crois-tu que si cela arrive, tu seras mince pour TOUJOURS ?
« Comment ça ? »
Si un jour tu deviens mince, et que par miracle cela fait que tu te sens mince, crois-tu que tu seras à l’abri de redevenir gros, de reprendre du poids, voire tout ton poids ?
« Je l’espère »
Par le passé, tu dis déjà avoir été mince, n’est-ce pas ?
« Oui »
Et aujourd’hui, tu t’estimes gros, n’est-ce pas ?
« Oui »
Donc tu as été mince, et pourtant tu as perdu « ta » minceur ?
« Oui »
Crois-tu qu’il en sera différent « la prochaine fois »
« Peut-être »
Mais peut-être pas
« Pourquoi »
Et bien si cela se pouvait, ne crois-tu pas que tu auras déjà maintenu « ta » minceur ?
« Peut-être »
Si tu n’as pas réussi autrefois, peux-tu être sûr que tu réussiras la prochaine fois, ou les suivantes ?
« Peut-être pas ».
Alors que cherches-tu ? Etre mince définitivement ? Ou te sentir mince définitivement, indépendamment de ton poids ?
« Plutôt me sentir mince. Oui c’est cela, me sentir mince ! »
Pourquoi aimerais-tu te sentir mince ?
« Parce que je refuse de me sentir gros ! »
Pourquoi refuses-tu de te sentir gros ?
« Parce que je me sens mal quand je me sens gros !! »
Ah, on y vient !
« Où ça ? »
Tu aimerais , plus que te sentir mince te SENTIR BIEN ?
« Oui, c’est ça, tout à fait, me sentir bien ! »
Pourquoi vouloir te sentir bien
« Parce que je n’aime pas me sentir mal ! »
Donc tu penses que tu as besoin de te sentir mince pour te sentir bien ?
« Pour sûr ! »
Admettons. Tu es donc sûr que quand tu te sentiras mince, tu te sentiras bien ?
« Ah ça oui ! »
T’es-tu déjà senti mince ?
« Je l’ai déjà été »
Oui, mais t’es-tu déjà SENTI mince ?
« Non, jamais. Enfant peut-être »
En es-tu sûr ?
« Non, je pense, mais je ne me souviens pas vraiment. On ne se pose pas ces questions quand on est enfant ! »
Donc, te souviens-tu t’être déjà senti mince ?
« Non, jamais »
Alors qu’est-ce qui te fait dire que quand tu te sentiras mince, tu te sentiras mieux ?
« Je n’en sais rien, mais j’en suis sûr ! »
Pourquoi
« Parce que je me sens mal justement parce que je me sens gros ! »
Donc tu es persuadé que ton mal-être résulte de ton sentiment d’être gros ?
« Tout à fait ! »
Et que si tu pouvais faire disparaître ce sentiment d’être gros, tu pourrais enfin te sentir bien ?
« Absolument »
T’es-il déjà arrivé, dans ta vie, de te sentir bien ?
« Oh oui ! »
Dans quelles circonstances ?
« Quand j’étais amoureux, quand j’ai rencontré mon épouse, eu mon enfant, me suis marié…. »
C’est tout ?
« Oh non, tellement d’autres fois, et parfois sans raison particulière ! »
Te sentais-tu gros dans ces moments ?
« Je n’en sais rein, je n’y faisais pas attention, mais probablement »
Donc dans ces moments, tu te sentais toujours gros, mais pourtant, tu te sentais bien ?
« Oh oui »
Parfois certaines situations fortes te faisaient OUBLIER ce sentiment d’être gros et tu te sentais bien, et parfois, tu te sentais bien sans aucune raison ?
« Oui, c’est ça ! »
Donc tu es sur que ton mal-être provient de ton sentiment d’être gros, et pourtant tu as pu expérimenter un bien-être TOUT EN AYANT TOUJOURS ce sentiment d’être gros ?
« Ben, oui »
N’y a t-il pas quelque chose qui cloche ?
« Ben c’est vrai que vu sous cet angle, je me pose certaines questions »
Lesquelles
« C’est vrai que je pensais que je me sentirai bien quand je serai mince, et maintenant je me rend compte que ce que je recherche, c’est de me sentir mince, pas forcément d’être mince ! Et en fait, c’est vrai que je me suis pourtant déjà senti très heureux tout en me sentant gros ! Je commence à douter que mon bonheur viendra quand je me sentirai enfin mince »
Tu disais que le fait d’être mince ne t’apportais pas du tout le sentiment d’être mince, n’est-ce pas ?
« Oui »
« Et en admettant que le sentiment d’être mince puisse t’apporter le bonheur, et qu’être mince ne t’apporte pas ce sentiment, comment diable pourras-tu créer ce sentiment ?
« Je n’en sais absolument rien »
Donc pour résumer, tu ne sais pas du tout comment faire pour te sentir mince, et tu n’es même plus sûr que ce sentiment d’être mince t’apporteras le bonheur que tu cherches tant ?
« Oui, c’est ça ! je suis un peu perdu ! »
Non, au contraire, tu avances !
« Comment ça ? »
Tu pensais qu’être mince t’apporterais le sentiment d’être mince, et par conséquent le fait d’être bien. Or tu t’aperçois que d’une part, le fait de mincir ne t’apportera pas ce sentiment, et d’autre part que le fait d’être bien n’est pas forcément lié au fait de te sentir mince comme tu as pu l’expérimenter
« Oui »
Donc tu avances !
« En effet, je perd certaines illusions. »
Dans ce cas là, que cherches-tu vraiment : être mince, te sentir mince, ou être bien ?
« Etre bien, être heureux tout simplement ! »
Nous y voilà. Ce que tu veux, c’est le bonheur.
« Oui »
Et jusqu’à maintenant, tu croyais que mincir t’apporterais ce bonheur.
« Oui »
Puis tu as cru que te sentir mince serait ce qui te permettrait vraiment d’être heureux
« Oui »
Mais tu t’es souvenu avoir déjà été heureux indépendamment du fait de te sentir mince
« Oui »
Et maintenant, crois-tu toujours que ton bonheur viendra de l’un ou l’autre de ces facteurs ?
« Non »
Alors où pourras-tu trouver ce bonheur ?
« Je ne sais plus »
Crois-tu pouvoir être heureux ?
« J’espère »
Reprenons en arrière. Il t’est déjà arrivé d’être heureux.
« Oui »
Dans différentes circonstances, voire même sans aucune circonstances.
« Oui »
Que peux-tu en déduire ?
« Comment ça »
Que peux-tu déduire du fait que le bonheur que tu as éprouvé est apparu dans des circonstances extrêmement diverses, et même souvent en l’absence de circonstances ? Peux-tu relier ce bonheur à une circonstances particulière ?
« Non »
Alors comment peux-tu créer ce bonheur ?
« Je ne peux pas »
Quel était le point commun à tous ces moments ?
« Comment ça »
Ces moments où tu as éprouvé le bonheur ont UN point commun. Lequel ?
« A part le bonheur, je ne vois rien d’ »
« JUSTEMENT ! »
« Le bonheur ? »
Et bien oui ! N’était-ce pas le point commun de tous ces moments ?
« Oui »
Etait-il lié aux circonstances extérieures ?
« Pas toujours »
N’est-il pas lui même une circonstance ?
« Oui, mais une circonstance intérieure ».
Absolument. Pourquoi cherches-tu le bonheur ?
« Parce que dans ces moments, j’étais heureux »
Et dans ces moments, qu’est-ce qui te rendait heureux ?
« Je n’en sais rien, c’était juste un état intérieur ».
Pourquoi se manifestait-il ?
« Je ne sais pas »
Par exemple, quand tu étais amoureux, pourquoi étais-tu heureux ?
« Parce que tout allais bien ! »
Et aujourd’hui, tout va t-il mal ?
« Non »
Tout ne va t-il pas bien ?
« Si »
Es-tu heureux pour autant ?
« Je devrais l’être »
Oui, mais te sens-tu heureux , sens-tu ce bonheur ?
« Non »
Quand tu étais amoureux, « tu allais bien parce que tout allait bien », et pourtant aujourd’hui tout va aussi bien et tu n‘es pas heureux..
« Oui »
Donc le fait d’être heureux était-il lié aux circonstances qui allaient bien ?.
« Non »
Alors à quoi ?
« Et bien plutôt parce que j’étais amoureux »
Et ?
« Et j’aimais bien le fait d’être amoureux ! »
Donc tu étais amoureux, et comme tu aimais bien être amoureux, tu te sentais heureux ?
« Oui »
Maintenant, prenons le jour de ton mariage.
« Oui, ce fût l’un des plus beau jour de ma vie ! »
Pourquoi ?
« Parce que j’étais très heureux »
Ce jour là, hormis le fait que tu te mariais, y a t-il autre chose qui aurait pu créer ce bonheur ?
« Non »
Donc pourquoi étais-tu heureux ?
« Et bien parce que je me mariais ! »
Et en quoi cela te rendait-il heureux ?
« Quelle question ! Et bien parce que j’aimais ma femme, que j’ai toujours rêvé de me marier, et qu’en plus c’était avec elle que je voulais me marier ! »
Donc, le bonheur venait-il du mariage en lui-même, ou du fait qu’il correspondait à tout ce que tu désirais ?
« Et bien……je suppose en effet que c’est parce qu’il correspondait à ce tout ce que je désirais ! »
Donc tu est heureux d’être amoureux parce que tu AIMES être amoureux, et que le fait d’être amoureux répond à ce que tu souhaites
« Oui »
Et tu es heureux de te marier parce que cela répond au fait que tu as toujours rêvé de te marier, et de plus tu épouses la femme que tu désirais par-dessus tout épouser ?
« Oui, c’est cela »
Donc, ne vois-tu aucun point commun entre ces moments là ?
« Si, je comprend ! J’étais heureux parce que mes désirs chers étaient réalisé ! »
Donc qu’est-ce qui pourrait créer le bonheur ?
« Tout simplement le fait de réaliser mes désirs ! »
Crois-tu pouvoir réaliser tous tes désirs, et crois-tu pouvoir à chaque instant réaliser un désir ?
« Non »
Pourtant tu vois bien que ce que tu appelles « bonheur » n’est que la satisfaction de ce que tu désires.
« Oui ! C’est vrai, tout comme quand j’ai eu une fille ! j’ai toujours rêvé avoir un enfant, et j’étais le plus heureux des hommes car la vie me donnait ce que je désirais »
Maintenant, examinons les moments où tu as éprouvé ce bonheur en dehors de toute circonstances.
« Oui, je m’en souviens comme si c’était hier ! »
Pourquoi ?
« C’était tellement intense ! »
Pourtant ces jours là, il n’y avait aucune circonstances particulières qui t’auraient permis d’être heureux en exauçant un de tes désirs ?
« Non, c’était un jour tout à fait normal, banal ! »
Et pourtant, au cœur même d’un de ces jours tout à fait banal, tout à fait comme aujourd’hui, tu as éprouvé le bonheur, tu étais heureux !
« Oh oui ! »
Le bonheur est donc possible en dehors de circonstances « différentes ».
« Oui, on cherche toujours le bonheur dans des choses différentes, espérant le trouver dans une nouvelle voiture, ou dans un corps mince, alors que ces jours là, j’ai vraiment ressenti le bonheur sans toutes ces circonstances ! »
C’est vrai. Donc tu admets que le bonheur n’est pas dépendant des circonstances extérieures.
« Oui »
Tu reconnais donc qu’on imagine souvent que telle ou telle chose va enfin nous rendre heureux.
« Oui »
Et quand cela arrive, que se passe t-il ?
« Et bien, il peut ne rien se passer, mais on peut effectivement être heureux ! »
Comme un enfant à qui on a acheté le tout nouveau jouet qu’il désirait ?
« Ca ressemble à ça. »
Et est-ce que ça dure. Le bonheur que tu as éprouvé le jour de ton mariage et de la naissance de ta fille a t-il duré ?
« Non »
Pourtant tu as dit toi-même que c’était ce que tu désirais le pus au monde ?
« Oui, c’est vrai »
Donc, même ce que tu désires le plus au monde n’a pas la force de te rendre définitivement heureux ?
« Non »
Maintenant essaies de te rappeler. Les jours où tu as éprouvé le bonheur sans aucune circonstances, comment te sentais-tu ?
« Très bien »
Que désirais-tu dans ces moments là ?
« Je ne me souviens pas avoir désiré quoi que ce soit d’autres que ce que j’avais sur le moment ! »
Pourtant tu n’avais rien de spécial « sur le moment »
« Rien du tout. Des jours absolument comme les autres ! »
La vie répondait-elle à ce moment à tes désirs ?
« Indirectement oui, puisque je ne désirais rien ! »
Vois-tu encore le lien entre bonheur et désir ?
« Je commence à comprendre ! Je suis heureux si la vie répond à mes désirs ! Si je veux être mince, et que le suis, je suis heureux ! Sinon, je suis malheureux ! Si je rêve de me marier, le jour où « ça » arrive, je suis très heureux. Si ça n’arrive jamais, je risque d’être malheureux ! Si je n’ai pas de désirs, je suis donc heureux, comme ces jours où n’éprouvant aucun désir, J’ETAIS HEUREUX ! »
Oui, on approche. Crois-tu que la vie puisse répondre à tous tes désirs ?
« Bien sûr que non, j’en ai tellement, et des nouveaux tous les jours, comment le pourrais t-elle ?! »
Es-tu condamné à être malheureux, sauf certains jours de Grâce où la vie t’accorde une partie de ce que tu souhaites ??
« Je crois comprendre. En fait, je ne pourrais jamais être heureux ! »
En es-tu sûr ?
« Sauf si j’arrive à éliminer tous mes désirs ! Comme ces jours où je n’avais aucun désir. Comme j’étais heureux ! Si je n’ai plus de désirs, je peux être heureux définitivement ! »
Pourquoi veux-tu éliminer tous tes désirs.
« Et bien pour être heureux ! »
Pourquoi veux-tu être heureux ?
« ……. »
Alors ?
« Et bien, parce que je…… parce que je désires le bonheur ! »
Donc tu veux éliminer tous tes désirs pour réaliser cette sorte de désir suprême qu’est le bonheur ?
« Oui »
Le bonheur étant pour toi l’« absence de désirs », et comme tu « désires le bonheur », on peut donc dire que tu désires l’ « absence de désirs » ?
« Oui »
Et que fais-tu du « désir de l’absence de désir » ?
« Je ne sais plus »
Pour être heureux, tu veux éliminer tes désirs. N’est-ce pas ?
« Oui »
Mais pourtant, ce qui est à la racine de cela, c’est le désir d’être heureux. Je me trompe ?
« Non, c’est bien ça »
Qu’est-ce qu’être heureux, pour toi ?
« Et bien c’est ressentir cet état que j’ai éprouvé certaines fois dans ma vie ! »
Es-tu sûr que ça se limite à ça ?
« Je pense. En tout cas pour moi, oui ! »
Et pour les autres ?
« Je n’en sais rien. Je ne sais pas ce qu’ils ressentent ! »
Alors comment peux-tu être sûr que ce que tu as ressenti est bien le bonheur ?
« Je n’en sais rien. Je pense que c’est cela, en tout cas j’imagine que c‘est ça ! »
Donc tu cherches à trouver ce que toi tu appelles le bonheur, et tu définis le bonheur par rapport à certaines expériences que tu as pu vivre »
« Oui ».
Est-ce LE BONHEUR ou l’image que tu as du bonheur ?
« Oui, c’est plutôt l’image que j’ai du bonheur ! »
Donc, tu désires « l’image que tu as du bonheur » ?
« En gros, oui ».
Tu cherches à éliminer tes désirs, pour un autre désir qui n’est qu’une image ?
« je ne vous suis plus ! »
Pourquoi éliminer tes désirs ?
« Pour être heureux ! »
Qu’est-ce que « vouloir être heureux » ?
« Un désir »
Qu’est-ce que « le bonheur »
« Une image »
Qui recherche le bonheur ?
« Et bien tout le monde ! »
Oui mais là concrètement, qui ici recherche le bonheur ?
« Et bien moi ! »
C’est donc toi qui recherche le bonheur ?
« Oui, c’est moi ! »
Chercher le bonheur est selon tes termes un « désir », et le bonheur est lui une image. Toi, tu cherches le « bonheur ».Et toi, Qui es-tu ?
« Je suis……….je ne sais pas ! Je suis moi! »
Es-tu celui qui cherche court après une image ?
« Non, bien sûr que non ! Qui pourrait courir après une image ?!! »
Pourtant, tu cours après le bonheur, non ?
« Oui »
« Et le bonheur est une image, non ? »
« Oui »
Donc tu cours après une image, pourtant tu n’es pas celui qui court après une image ? N’es-tu donc pas toi ?
« Ben si ! »
Alors que tu cours après l’image qu’est le bonheur, comment ne peux-tu pas être toi qui court après cette image ??
« ………. »
Alors, si tu n’es pas celui qui court après cette image, qui peux-tu être » ?
« Je suis moi, je te l'ai déjà dit! »
Oui, mais moi aussi je suis moi! Sommes-nous une seule et même personne?
« Bien sûr que non! »
Comment pourrais-tu te définir?
« Je m'appelle x, j'ai 30 ans, je suis marié, j'ai une fille..... »
Donc, si je t'écoute, ce que tu es se résume à ton état-civil?
« Non, on peut dire aussi que je suis gentil, serviable, un peu colérique..... »
Alors ce que tu es se résume à ton caractère?
« Non »
Qu'es-tu d'autre alors?
« Et bien je suis « moi », et moi se résume effectivement à mon état-civil et mon caractère, et d'autres choses encore, mais..... »
Es-tu ton prénom?
« Non »
Es-tu « ton âge »?
« Non »
Es-tu « le fait d'être papa »?
« Non »
Alors qu' es-tu?
« ..... »
Que sont toutes ces caractéristiques, si elles ne sont pas toi?
« Ce sont des statut, des sortes d'étiquettes pour me définir, m'identifier »
Et toi, te limites-tu à ces « étiquettes »? Es-tu une étiquette?
« Non, je ne sus pas ces étiquettes? »
Alors si tu n'es pas « x, qui a 30 ans, est marié, a une petite fille, est gentil et serviable mais un peu colérique etc... », qui es-tu?
« Je ne sais plus. Je dois être celui qui est derrière tout cela! »
Qui est derrière tout cela? Si tun ne peux pas dire je suis telle ou telle image, telle ou telle étiquette, qui es-tu?
« Je suis celui qui reste quand on enlève toutes ces étiquettes, je suppose! »
Comment ça !?
« Je crois que,…..non, je sais que toute ma vie, je cours après des images, des désirs, des projections. Je ne peux pas courir après des images, c’est impossible ! Sauf si moi-même je suis une image !! Je suis une image ! Je ne cours pas après des images tout simplement parce que je suis moi-même une image. Et je ne suis pas « moi-même » parce que « moi-même » est une image ! Une simple image qui court après d’autres images ! Mon dieu, alors qui-suis-je ! Mais c’est tout simple, je n’ai pas besoin d’être ci ou ça, untel ou autre tel, je n’ai pas besoin d’être une image, je n’ai pas besoin d’être, car JE SUIS ! »
« Merci »
Pourquoi me remercies-tu ?
« Car vous m’avez montré le caractère illusoire de mes désirs, et donc de « moi » ! Vous m’avez montré que JE SUIS »
Mais avant, tu n’étais pas ?
« Si, mais je ne le savais pas ! »
Comment pouvais-tu ETRE sans le savoir ?
« Je me prenais pour l’image, et l’image ne peut pas « se savoir », elle ne peut pas ETRE ! Elle ne peut qu’« être une image ! »
Et maintenant ?
« L’image ne se prend plus pour moi, et moi, JE SUIS ! »
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

La jarre abimée !

Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux deux extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.

L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.

Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.

Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle
parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.

Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.

Au bout de deux ans de ce qu'elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.

"Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser."

"Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?"

"Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau à notre maître, pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuire l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau. Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abîmée.

Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit: "Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu'il y a au bord du chemin".

Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mis du baume au coeur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié de son eau.

Le porteur d'eau dit à la jarre T'es-tu rendu compte qu'il n'y avait de belles fleurs que de ton côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite? C'est parce que j'ai toujours su que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti.

J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.

Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses.

Morale de l'histoire: Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.

Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.

Vous devez prendre les autres tels qu'ils sont, et voir ce qu'il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout.

Il y a beaucoup de bon en vous.

Auteur  inconnu, cité par Kilou en mars 2005
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Changement

       Alors qu'il avait toujours prôné la nécessité de changer si l'on

souhaitait progresser aux niveaux personnel et spirituel, de Mello

se ravise et affirme :

"Avant je vous disais toujours: « Changez ! Changez !, même si c'est pour

le plaisir de changer. Tant que vous n'aurez pas une raison forte et

positive pour ne pas changer, changez ! Changer c'est se développer, changer c'est vivre; alors, si vous voulez continuer de vivre,

continuez de changer.»



Soudain, il change complètement d'avis :" Eh bien, maintenant ,je vous dis

le contraire: ne changez pas. Changer n'est ni possible ni souhaitable.



Laissez tomber. Restez comme vous êtes. Aimez-vous tels que vous êtes.

Et si au bout du compte le changement est possible, il aura lieu par

lui-même, quand il le voudra et s'il le veut. Fichez-vous la paix!"

                                     



Selon de Mello, la raison première qui nous amène à vouloir changer, c'est

que nous ne nous acceptons pas nous-mêmes. Or, le seul changement acceptable est celui qui provient de l'acceptation de soi.

" Nous ne tolérons pas un défaut, une faille, une faiblesse morale ou psychologique en nous-mêmes, nous nous acharnons à les corriger avec un total mépris de ce que nous sommes et une violence voilée.

Nous avons honte de nous-mêmes, nous éprouvons de la rage ou du

dégoût, ou nous sommes simplement impatients, et nous nous imposons

le devoir de changer pour redevenir des personnes respectables à nos

yeux et face à la société.

 

Nous changeons pour être acceptés, pour répondre aux attentes dont nous sommes l'objet, pour nous ajuster à l'image idéale que avons conçue de nous-mêmes et que nous portons intérieurement.

Manquant de patience à l'égard de nous-mêmes, nous nous faisons violence pour changer et cela ne marche jamais. La violence n'aide jamais à la croissance.

Le seul changement acceptable est celui qui provient de l'acceptation de soi.

                                   



Le changement ne peut jamais être forcé : le changement arrive.

La résistance que nous opposons à nous-mêmes ou à une tendance

quelconque à l'intérieur de nous-mêmes ne sert qu'à renforcer cette

tendance et rend le changement impossible".



Le grand paradoxe du changement est que nous arrivons à l'atteindre

quand nous l'oublions.

Sans armes ni bagages, pages 37, 38, 39.

Antony de Mello
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

S e   s e n t i r  b i e n
Pensez bien à chacune des phrases AVANT de passer à la suivante.....
ÇA AIDE À SE SENTIR BIEN spécialement la pensée de la fin !

Tomber amoureux.
Rire tellement que votre visage n'en peut plus.
Une douche chaude.
Pas de ligne d'attente au supermarché.
Un certain coup d'œil....

Recevoir du courrier
Faire une promenade dans un beau paysage.
Entendre sa chanson préférée à la radio.
Flâner au lit en écoutant la pluie tomber.
Des serviettes toutes chaudes qui sortent de la sécheuse.

Trouver le chandail que vous désirez tant en vente à moitié prix.
Un milkshake au chocolat (ou vanille...ou fraises)
Un appel interurbain.
Un bain moussant.
Avoir des fous rire.

Une bonne conversation.
Être à la plage.
Trouver 20$ restés dans la poche de votre manteau de printemps.
Rire de vous-même.
Des appels qui durent des heures.

Courir sous la pluie.
Rire sans aucune raison.
Vous faire dire par quelqu'un combien vous êtes beau.
Rire d'une "inside joke"
Avoir des amis

Entendre accidentellement quelqu'un dire quelque chose de bien sur vous.
Se réveiller et réaliser qu'il reste encore quelques heures à dormir.
Votre premier baiser (le tout premier ou celui avec un nouvel amour).
Se faire de nouveaux amis ou passer du temps avec les vieux amis.
Jouer avec un nouveau petit chiot.

Quelqu'un qui vous joue dans les cheveux.
Faire de beaux rêves.
Un bon chocolat chaud.
Partir à l'aventure avec des amis.
Danser sur des musiques entraînantes.

Envelopper des cadeaux de Noël tout en mangeant des biscuits et en buvant votre boisson préférée.
Des paroles de chanson gravées sur votre nouveau CD que vous pouvez chanter seul sans vous sentir stupide (ou juste chanter seul et se sentir stupide.... et en rire)
Aller à un bon concert.
Établir un contact des yeux avec un(e) bel(le) étranger(ère)
Gagner à une compétition.

Faire des biscuits aux pépites de chocolat.
Recevoir d'un ami vos biscuits préférés.
Passer du temps avec les personnes chères.
Voir sourire et entendre rire vos amis.
Tenir la main d'une personne qui est importante pour vous.

Retrouver un vieil ami et réaliser que, malgré tout, les choses n'ont pas changé entre vous.
Faire un tour dans les meilleurs montagnes russes encore et encore.
Attendre impatiemment la réaction d'une personne à qui vous offrez un présent très désiré.
Regarder le lever du soleil.
Sortir du lit chaque matin et être reconnaissant pour une autre magnifique journée.

Les amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur nos pieds quand nos ailes ne se rappellent pas comment voler.

Auteur inconnu
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Merci à Ninou pour ce joli texte cadeau et n'hesitez pas à deposer vos semences d'espoir ici :lol:

La petite chenille

C'est au coeur d'une forêt sauvage que notre petite chenille
voit le jour. Toute petite, fragile et innocente,
elle part bien jeune à la découverte de son environnement.
Sans méfiance aucune elle avance à son rythme et se délecte
de tout ce que Mère nature lui offre.
Sous son corps, la terre moelleuse et chaude lui prodigue de
douces caresses et lorsque les rayons du soleil deviennent
un peu trop chauds, elle s'en va s'abriter sous l'ombre
des fleurs. Au matin, la fraîcheur de la rosée la chatouille
et lui annonce une nouvelle journée.

Notre petite chenille allait apprendre bien vite que la vie
n'est pas faite que de quiétude.
Ce matin là, alors qu'elle repose sur une feuille de fougère,
une violente rafale de vent la projette sans prévenir sur
le sol et elle roule et roule encore, se prenant des coups
les uns après les autres.
Lorsque le vent se retire enfin, la peur au ventre elle
reprend ses esprits et se demande ce qu'elle a bien pu
faire pour mériter ça. Elle ne comprend pas et aucune
réponse ne vient éclairer ses interrogations.

Alors que faire d'autre que de continuer à vivre ?

Elle trouve le courage au fond d'elle-même pour continuer sa route,
mais elle sait qu'elle n'oubliera jamais cette terrible expérience.

Néanmoins, elle retrouve la joie de vivre, mais à peine
a-t-elle récupéré, qu'un nouveau coup dur allait la surprendre.
Ce jour là, elle était sur la branche d'un mélèze et a juste eu
le temps de s'engouffrer dans cet étroit orifice qui lui sauva la vie.
Le bec pointu d'un oiseau avait quand même eu le temps
de lui lacérer le dos, lui laissant une vilaine blessure.
Elle n'avait jamais eu aussi peur de sa vie et elle resta
cloîtrée dans ce minuscule abri durant trois jours.

La vie continuait, et notre petite chenille se prit
des coups et des coups. Pourtant elle trouvait toujours les forces
nécessaires de se relever et d'aller de l'avant, car elle avait
l'intuition que quelque chose de merveilleux l'attendait et qu'un
jour elle serait libérée de cette vie douloureuse.

Un jour elle ressentit une impression très bizarre qu'elle ne
connaissait pas. Cette sensation lui causa une peur terrible
et elle se renferma sur elle-même.
Cela lui donnait le sentiment d'être protégée du monde extérieur.
Elle n'avait plus le goût à rien et n'attendait rien
d'autre que d'en finir avec cette souffrance.
Elle s'abandonna totalement à l'instant présent
et au courant de la Vie.
C'est alors que le miracle se produisit.
La lumière perça son cocon et l'inonda de douceur.
Elle se sentait légère comme une aile de papillon.

Ce qu'elle pressentait depuis tant d'années se réalisait à l'instant.
Toute peur s'était évaporée et le monde lui apparaissait
soudain harmonieux et vibrant d'amour.
Elle réalisa que tous ces moments difficiles qu'elle avait
traversés avec courage, l'avaient amenée vers
la plus belle des délivrances.

Elle déploya ses ailes délicatement et s'élança en douceur,
portée par le souffle silencieux de la Vie.

- A tous ceux qui avancent avec courage -
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.

[Romain Rolland]
Extrait de L’Ame enchantée
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Khalil Gibran : Le Prophète

Et une femme qui tenait un bébé contre son sein dit, Parlez-nous des Enfants.

Et il dit :

Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.

Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.

Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes.

Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les faire à votre image.

Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes.

L'Archer vise la cible sur le chemin de l'Infini, et Il vous tend de Sa puissance afin que Ses flèches volent vite et loin.

Que la tension que vous donnez par la main de l'Archer vise la joie.

Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime également l'arc qui est stable.
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Les gens qui nous donnent leur pleine confiance croient par là avoir un droit sur la nôtre. C'est une erreur de raisonnement ; des dons ne sauraient donner un droit.

[Friedrich Nietzsche]
Extrait d' Humain, trop humain
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Tallulah a écrit :Pour celles et ceux que ça intéresse, je viens de créer le blog Semences d'espérance  :D

L'adresse : http://tallulah.blog4ever.com/blog/index-74295.html

Image
Un joli cadeau de Noêl :-D

Image
Avatar du membre
vivalavie
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 626
Enregistré le : 15 févr. 2006, 01:00

Message par vivalavie »

Image
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Image
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

je viens d"aller consulter ton site et il est vraiment super
alors bravo :respect:
continue c'est magnifique

mes meilleurs voeux

:sabbyzou:
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

:-D ravi qu'il tes plus mon angel moi j'y vais tous les jours je l'adore
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

oui j'ai vu ! continue :voeux:
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

« Si on ne voulait qu'être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile. Parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne le sont. »

Montesquieu
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

j'aime bcp la phrase de maurice Zundel...

:sabbyzou:
choubi
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 433
Enregistré le : 30 août 2006, 00:00
Contact :

Message par choubi »

:sabbyzou:   :soleil2:
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

Image

je pense fort a toi
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

que c'est beau que c'est vraie que c'est triste

merci ma jolie tallulah

je t'ai mis un nouveau poème sur ton blog au même endroit que l'autre fois
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

merci...
j'en ai les larmes aux yeux..
Cannelle
Enfinien confirmé
Enfinien confirmé
Messages : 65
Enregistré le : 26 janv. 2007, 01:00
Localisation : Bretagne (Finistère)

Message par Cannelle »

:fairy: Si j'ai pu te donner un peu de douceur dans le coeur j'en suis très ravie. Maintenant, c'est dans ta tête que je voudrais que tu  sois plus heureuse... Tu connais le bonheur d'être maman, alors maintenant, profite à fond de ton petit garçon qui ne demande que de l'amour maternel.... NOUS faisons des enfants pour nous, tu le sais. Les enfants ne demandent jamais à être "fabriqués".
         
           Ma mère m'avait donné la vie il y a quelques années de cela mais jamais je ne l'oublierai car elle a été mon ange gardien. Son amour pour ses enfants était exemplaire... une sainte !!!   J'essaie de faire comme elle envers mes enfants mais je crois que je n'y arrriverais pas. Je crois aider ma fille anorexique-boulimique, mais j'ai l'impression de ne pas progresser. Je ne baisserais pas les bras tant que je serais en vie !

             N'oublie pas de penser à moi en faisant le gros câlin du soir à ton petiot.     Courage et essaie de vivre..... :inlove2:
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

cannelle, j'ai du louper un chapitre :?

c'est toi qui a écrit ce que tallulah a écrit ?

dsl si je fais une bourde mais suis blonde et j'ai tjrs un métro de retard !..

j'ai pensé à toi ce soir...

tu y arriveras avec ta fille, qd l'amour est là, on peut tt faire... enfin peut être pas tt mais cé mieux qu'une mère qui se fiche de ses enfants
Cannelle
Enfinien confirmé
Enfinien confirmé
Messages : 65
Enregistré le : 26 janv. 2007, 01:00
Localisation : Bretagne (Finistère)

Message par Cannelle »

:fairy:      Je viens de lire ton message de mardi soir. Je suis heureuse que tu aies pensé à moi, c'est ce que je t'avais demandé...
                Par contre, il est vrai que les messages ne sont pas répondus sur les mêmes posts, aussi ça perturbe un peu...moi aissi j'avais raté un épisode... tant pis, on s'y retrouve !
                Passe un bon week end et tâche de bien te reposer.Je te fais un gros bisou.  :love2:
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

merci pour ta présence cannelle  :angel:
j'ai vu que tu avais trouvé mon post..
cé dur au début mais après on s'y retrouve !

tallulah, je t'embrasse bien fort :sabbyzou:

bon we les filles
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

pensées... :papillon:

:sabbyzou:
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

ouawwwwwwww très très beau

ce qui est encore plus jolie c'est la déco que tu à fait sur semence et d'espérance
les thème son bien arranger et surtout très instructif

j'aime le coté complet de ton site tant par sa générosité que par les lien qui réponde souvent au question que l'on se pose

bonne visite
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

ça fait longtps que je n'ai pas écris sur enfine, alors je profite de mon passage pour te faire un petit coucou, je pense bien à toi
et ton blog est super...
continue
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

non malheureusement, je ne venais plus pour d'autres raisons mais bon cé pas grave

prend soin de toi ma belle tallulah
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

tous plein de pensée positive pour toi ma jolie tallulah

que tes pensées soit pleine de douceur
que ta vis soit pleine de bonheur

prend soin de toi et vivent semence d'espérance en espérant que tu gagne le concours du plus jolie blog :voeux:

tendrement ta ninou
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

y'a un concours de blog ?
et bien je te souhaite bonne chance ma belle ! :voeux:
Avatar du membre
angel
Eminent enfinien
Eminent enfinien
Messages : 1773
Enregistré le : 22 déc. 2005, 01:00
Localisation : perdue qq part...

Message par angel »

c'est très beau et très vrai...

je te souhaite une belle journée

bisous
Avatar du membre
vera
Enfinien aguerri
Enfinien aguerri
Messages : 764
Enregistré le : 10 déc. 2004, 01:00
Localisation : au-delà du mal-a-dit
Contact :

Message par vera »

Tallulah a écrit : Ecouter  est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un...
C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là ...
Ecouter, c’est commencer par se taire.
Ecouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être.
Ecouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme celà, c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en  lui spécifiques.
C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interprèter, sans juger, laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
Etre attentif à quelqu’un qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libèrer...
Ecouter, c’est donner à l’autre ce qu’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse."

Auteur inconnu
j'avais lu ce texte lors de mes études d'assistante sociale, celà me rappelle de bons souvenirs !
Merci Tallulah de me l'avoir fait redecouvrir !


Un lien sur le bonheur :
http://www.doctissimo.fr/html/psycholog ... onheur.htm
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

tu me manque tendrement ninou
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

j'ai passer une excellente soirée en ta cie ma jolie semeuse d'espérance

j'aime a te savoir heureuse

tu est une amie hors paire qu'il n faut pas négligé

j'admire ton savoir, ton recul sur les choses
mais savoir prendre soin de toi est indispensable alors je mis mets un peut juste histoire de passer encore plus de bon moment en ta cie je mis tous sur ça et ça marche

bonne nuit ma jolie semeuse de rêve je pense a toi  :inlove2:
Avatar du membre
Rayon_de_Soleil
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 286
Enregistré le : 15 janv. 2007, 01:00
Localisation : Derrière un énorme nuage noir

Message par Rayon_de_Soleil »

Tallulah a écrit :Angel, merci et j'espère que tu vas mieux que durant ton abscence de ce forum  :voeux:

Ninou, merci, je suis heureuse de t'avoir "à mes côtés"  :-)


Ecouter  est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un...
C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là ...
Ecouter, c’est commencer par se taire.
Ecouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être.
Ecouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme celà, c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en  lui spécifiques.
C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interprèter, sans juger, laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
Etre attentif à quelqu’un qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libèrer...
Ecouter, c’est donner à l’autre ce qu’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse."

Auteur inconnu


Bisous à vous toutes :sabbyzou:

Rien de plus vrai !!!

Ecouter sans juger !!!

Ecouter c'est un immense soutien !!!

Image
Avatar du membre
ninou
Vénérable enfinien
Vénérable enfinien
Messages : 2523
Enregistré le : 21 mars 2006, 01:00

Message par ninou »

:-D tout est dis

chacun est mettre de son destin

vous avez une force incroyable en vous

c'est vous qui faite tous  :respect:  :respect: et là je dis respect 8-)  :inlove2:

j'avais aussi envie de dire que tallulah est arriver une place pour son concours sur semence a toi d'en dire plus ;)  ce n'es pas a moi d'expliquer chacun sa place
toute mes félicitassions jolie semeuse desperance :respect:  

tendrement ninou :sabbyzou:
winnerpedro
Petit nouveau
Petit nouveau
Messages : 111
Enregistré le : 10 févr. 2008, 01:00
Contact :

Message par winnerpedro »

C'est vrai Tallulah j'ai vu ça ce matin.

Bravo.  :-D

Tu as raison de laisser le design actuel car il reflète bien l'esprit de ton site bien au-delà d'un simple jour de St Valentin.
Avatar du membre
Rayon_de_Soleil
Enfinien éprouvé
Enfinien éprouvé
Messages : 286
Enregistré le : 15 janv. 2007, 01:00
Localisation : Derrière un énorme nuage noir

Message par Rayon_de_Soleil »


Pascal Obispo  

Merci l'artiste

Un monde sans couleur
Qu'on en oublierait l'éclat
Y a pas de gris au bonheur
Où y aurait pas Guernica

Aux crève-la-faim de la rue
Qui ont de l'or dans les mains
Pour ces courbes mises à nues
Sous l'regard d'un Rodin

Merci l'artiste
Merci l'artiste
Inconnu ou reconnu
Sachez le monde serait triste
Sans qu'vous y soyez venus

Un monde sans musique
Qui passerait sous silence
Pour tous ces instants magiques
On vous doit une révérence

Aux petites mains de tous ces mots, de tous ces mots
Passés sur des pages blanches
Qu'on soit Ronsard ou Rimbaud
Mais toujours à faire la manche

Merci l'artiste
Merci l'artiste
Avant de vous dire salut
Et d'être qu'un nom sur une liste
Puis porté disparu, disparu

Merci l'artiste
Merci l'artiste
Inconnu ou reconnu
Sachez le monde serait triste
Sans qu'vous y soyez venus

Inconnu ou reconnu
Sachez le monde serait triste
Sans qu'vous y soyez venus

Inconnu ou reconnu
Sachez le monde serait triste
Sans qu'vous y soyez
Sans qu'vous y soyez venus


Bravo Tallulah

C'est une manière de t'exprimer, d'exprimer,
de dévoiler la face cachée de tes qualités...........

Toutes mes félicitations.

Image
Répondre