anorexique/boulimique-vomisseuse, je me noie

[desvisages]

Bonjour,

Cela fait maintenant 7 ans que je suis malade , depuis l'age de 15ans ( j'ai 22 ans ). J'ai longtemps été anorexique , très gravement , jusqu'à descendre à** kg pour 1m 64. De multiples fois hospitalisée, j'ai aussi vu beaucoup de psychiatres et divers thérapeutes; Cependant, si aujourd'hui je suis des études; la boulimie me "bouffe" toujours autant la vie. Je vomis plusieurs fois par jour et, depuis des années , je suis aussi prise de cleptomanie. Je vole dans les magasins de la nourriture et bien sur , je me suis fais prendre de multiples fois. J'ai tellement honte. Je n'arrive pas à parler de cela, pas même à un psychiatre. Mes amis et mes proches sont dépassés pas ces vols répétés de nourriture dans leurs placards ou même d'argent (j'ai  du mal à l'écrire, alors en parler....). Dans ma tête, dans ma vie, je me sens si seule. Je crois n'avoir plus la force de me battre après toutes ces années . J'ai la sensation de n'être qu'un amas de vices. Ma mère , qui ne cesse de me soutenir, me dis qu'elle a l'impression que je fais tous pour que les gens me rejettent, je me "crée des problèmes". Je pense qu'en un sens elle n'a pas tord. Mais je n'arrive pas à lutter contre mes démons. Mes amis ont récemment découvert que de l'argent leur manquait: ils ont coupé les ponts. Je les comprends. Pourtant cet argent, je ne le dépense JAMAIS. j'amasse, j'ai peur de manquer. C'est pathétique. Moi même je m'en rends compte lorsque je vole, que j'achète des tas de bouffe ( ou la vole), m'empiffre et vomie, et que je recommence ce schéma plusieurs fois par jour. Aujourd'hui,  je ne cesse de penser au suicide, pourtant, je sais vouloir vivre. J'aimerais m'enfuir loin , et que ma famille, qui pourtant m'a toujours soutenue, m'oublie, se déleste du poids que je suis. Je me sens si seule. Aidez moi, s'il vous plait.
Merci, sincèrement.

[Pourquoipas]

bonsoir
il en faut du courage pou dire tout cela.
Parle en a ton ou un psy avec le temps et la patience le vol les vomissements vont disparaitre... Crois moi je sais de quoi je parle.Ne jamais baisser les bras, le trouble alimentaire n'attend que cela. Sois plus forte. Moi j'ai reussi a ne plus mentir ne plus prendre de laxatifs ....
Bon courage a toi.

[MarySâme]

Bonjour Desvisages,

Comment te sens-tu depuis ?
Ne t'étonne pas du nombre modéré (celui de ton poids). Selon la nétiquette du forum, il n'est pas forcément utile de se décrire "physiquement", au contraire, ce n'est pas toujours sain et les comparaisons sont aisées... et puis, l'essentiel est l'état d'esprit, l'absence d'énergie, le pourquoi de la mélancolie... et puis les espoirs également qu'il est bon d'entretenir et de nourrir.
Si tu en as le besoin, viens par ici écrire et extérioriser un peu les douleurs...

Marie

[MllxManonn]

Déjà bravo , Car il en faut du courage pour avouée tout ça , Je pence que déjà tu a fais un très grand pas , Car si tu n'arrive pas a en parler écrire est déjà énorme. Dis comment va tu depuis le temps ??

Bisoux à toi.

[perla]

Bonsoir Desvisages,

Tu es très courageuse d'avoir osé exprimer tout ce que tu caches en toi depuis des années à cause de la honte que cela génère.
Les TCA sont comme des voix maléfiques qui ne cherchent qu'à nous détruirent.
C'est une véritable guerre que nous menons.
un combat au quotidien
Une véritable croisade.
Je suis persuadée que si tu parvenais à en parler à ton ou ta psy, ou peut-être à lui écrire une lettre en exprimant tout ce que tu vis, et que tu nous as confié, celui-ci ou celle-ci ne serait que plus apte à t'aider.
Je te parle de cela car il m'est arrivé de communiquer une fois ainsi avec une psychologue qui me suivait. J'avais un truc important que je cachais. Cela m'empoisonnait. Je voulais le lui dire mais les mots ne sortaient pas tant j'avais honte. Alors je lui ai tout écrit. ensuite, nous avons pu en parler. Et avec étonnement, j'ai réalisé qu'elle n'était pas là pour me juger. Au contraire. Et nous avons pu avancer.
Juste une idée.
J'entends ta lassitude par rapport aux compulsions.
Je suis en plein dedans.
Tous les jours je me dis, c'est la der des der. Point final de mes poings et le lendemain, cette satantée petite voix revient et hop, cuisine, cuvette des toilettes. Ah, ce parcours, comme il m'est familier. Plus que celui de la vie. aussi, je me dis qu'il n'y pas de raison que je parvienne à changer de parcours.
Je vais brancher mon GPS. Blague. Je n'en ai pas. Je n'ai pas de voiture. Je ne circule qu'à pieds, en bus ou à bicyclette ou train.

A bientôt
Perla