Huit mois plus tard...
Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs
Règles du forum
Merci de prendre connaissance de la Netiquette d'Enfine avant toute consultation ou utilisation.
Merci de prendre connaissance de la Netiquette d'Enfine avant toute consultation ou utilisation.
Huit mois plus tard...
Des mois à attendre une place, et enfin la voilà. Mes parents qui se braquent "mais que'est-ce que tu vas foutre en psychiatrie? On t'a fait tant de mal que ça?".
Y aller, c'était leur dit oui, en quelque sorte. Et puis guérir. Surtout guérir.
"Je ne resortirai pas sans être entièrement guérie, je ne reviendrai plus jamais à la maison"...J'ai fini par courir m'y réfugier.
Une chambre pas trop mal que je meuble et décore à outrance. Je n'aime pas le vide autour de moi, et puis je pensais y rester longtemps dans cette chambre, travailler mes cours, avancer...
Les autres m'ont fait peur au début. Je n'avais jamais vu de dépressifs, psychotiques, alcooliques, tox en tous genres...G appris à les connaître, les aimer aussi. On formait une sorte de grande communauté de la souffrance, ça faisait oublier l'extérieur trop effrayant, parce qe là bas les gens sont normaux.
Et puis le clan des anorexiques-boulimiques à l'écart des autres. On critique les drogués, les autres pathologies, comme si la notre était la seule compréhensible. On fait des crises de bv à plusieurs, on se donne des trucs pour vomir et perdre du poids, on lance le concours de la plus maigre...On va voler ensemble au supermarché du coin, on s'échange nos photos des camps de concentration...On dit qu'on va s'en sortir mais on n'arrive pas à faire le pas. Guérir, c'est retrouver son identité propre, c'est abandonner les discussions uniquement tournées sur le poids et la nourriture .C'est perdre sa place dans le groupe et donc une distinction et un sentiment d'appartenance rassurant.
Et puis il y a les médecins, les traitements médicamenteux qui passent du néant à des doses furieuses. On s'invente des trucs pour faire semblant de les avaler dans un clin d'oeil complice à l'infirmerie.
On glande la journée à parler et à nourrir son symptome.
On est arrivé là-bas perdu, mais on s'y retrouve difficilement.
Huit mois où g enchainé un mieux-être, une rechute, et une reprise de la boulimie aigue. Combien de nuits à m'endormir toute habillée dans mon lit en plein vomissements???Combien?
De ces mois de galère, je garde un souvenir acide. Ca passe pas, ça brûle quand on veut avaler.
Ce qui est bien, c'est que g compris les enjeux de l'immobilisme et les dangers de la psychiatrie.
Mais là, faut que je m'en sorte vite. Entièrement.
- Elodie
- Modératrice trash
- Messages : 2605
- Enregistré le : 28 mars 2003, 01:00
- Localisation : Au boulot !
Toutes les hospitalisations ne sont pas semblables. Ce qu'à vécu Lasco est ce que l'on appelle une expérience malheureuse mais heureusement, bon nombre d'hospitalisations sont positives et bénéfiques.
Ne généralisons pas. Il existe toute forme d'hospi dans toutes sortes de structures : cliniques, HP, hôpitaux généralistes... et même dans un hôpital général, une personne atteinte de troubles du comportement alimentaire peut être admise dans divers services : psychiatrie, médecine générale, endocrino, etc...
Bref, l'expérience douloureuse de Lasco ne remet pas en cause l'intérêt d'une hospitalisation, surtout lorsque la santé du patient est en jeu.
Je n'ai connu que deux structures en tant que patiente : un hôpital généraliste et une clinique et sans leurs services, je ne serai pas là pour vous donner mon avis. Bien sûr l'hopital ne guérit pas. Il ne s'agit pas d'un médicament et sans la volonté de s'en sortir, l'hôpital ne pourra agir que sur le plan physique.
Acceptons d'être aidé, acceptons de ne pas tout connaître, acceptons d'être pris en charge lorsque nous ne sommes plus capable de gérer le quotidien et METTONS-Y DU NÔTRE !!!
Elodie, qui croit en la médecine.
Ne généralisons pas. Il existe toute forme d'hospi dans toutes sortes de structures : cliniques, HP, hôpitaux généralistes... et même dans un hôpital général, une personne atteinte de troubles du comportement alimentaire peut être admise dans divers services : psychiatrie, médecine générale, endocrino, etc...
Bref, l'expérience douloureuse de Lasco ne remet pas en cause l'intérêt d'une hospitalisation, surtout lorsque la santé du patient est en jeu.
Je n'ai connu que deux structures en tant que patiente : un hôpital généraliste et une clinique et sans leurs services, je ne serai pas là pour vous donner mon avis. Bien sûr l'hopital ne guérit pas. Il ne s'agit pas d'un médicament et sans la volonté de s'en sortir, l'hôpital ne pourra agir que sur le plan physique.
Acceptons d'être aidé, acceptons de ne pas tout connaître, acceptons d'être pris en charge lorsque nous ne sommes plus capable de gérer le quotidien et METTONS-Y DU NÔTRE !!!
Elodie, qui croit en la médecine.
Oui, Lodie je suis daccord avec toi.
Elween, je suis désolée, je ne voulais pas que mon post reflète une généralité.
G aussi été hosputalisée dans un hopital général, en service de psychiatrie, et cela s'est bien passé. D'ailleurs j'y retourne pour une courte durée.
Là où j'étais pendant huit mois, g vu des gens retourner en soins intensifs de psychiatrie parce qu'ils allaient très mal, et comme la guérison se joue à l'extérieur, je ne les ai jamais vu guérir.
Mais g le souvenir d'une ancienne anorexique, qui après plusieurs hospitalisations douloureuses s'en est sortie et vit aujourd'hui chez ses parents en attendant un studio. Elle poursuit ses études, continue un suivi je crois, mais remange et surtout revit normalement.
La médecine???
J'y ai longtemps tout misé et je me suis oubliée. Aujourd'hui, j'y crois, mais j'ai appris à ne pas faire confiance aveuglément et à "choisir" le médecin en qui je pourrai me fier entièrement et dont je sais qui saura m'aider intelligemment.
Bref, il y a toutes sortes d'hospitalisations dont certaines peuvent se révéler malheureuses, surtout à mon sens si elles sont répétées inutilement et infantilisent, mais d'autres, et c'est le principal, permettent de faire tremplin sur la vie extérieur. Alors, la médecine, j'y crois.
Elween, je suis désolée, je ne voulais pas que mon post reflète une généralité.
G aussi été hosputalisée dans un hopital général, en service de psychiatrie, et cela s'est bien passé. D'ailleurs j'y retourne pour une courte durée.
Là où j'étais pendant huit mois, g vu des gens retourner en soins intensifs de psychiatrie parce qu'ils allaient très mal, et comme la guérison se joue à l'extérieur, je ne les ai jamais vu guérir.
Mais g le souvenir d'une ancienne anorexique, qui après plusieurs hospitalisations douloureuses s'en est sortie et vit aujourd'hui chez ses parents en attendant un studio. Elle poursuit ses études, continue un suivi je crois, mais remange et surtout revit normalement.
La médecine???
J'y ai longtemps tout misé et je me suis oubliée. Aujourd'hui, j'y crois, mais j'ai appris à ne pas faire confiance aveuglément et à "choisir" le médecin en qui je pourrai me fier entièrement et dont je sais qui saura m'aider intelligemment.
Bref, il y a toutes sortes d'hospitalisations dont certaines peuvent se révéler malheureuses, surtout à mon sens si elles sont répétées inutilement et infantilisent, mais d'autres, et c'est le principal, permettent de faire tremplin sur la vie extérieur. Alors, la médecine, j'y crois.
- Lottie
- Lottie mimi
- Messages : 1460
- Enregistré le : 24 mai 2003, 00:00
- Localisation : lost in a middle of nowere
- Contact :
L'hospi, c'est surtout pour qu'on retrouve un poids dit "de vie", cad le minimum pour que notre vie ne soit plus en danger. mais le coté moral il s'en fichen pas mal. je parle bien evidemment pour mon cas. mais l'impression que j'ai eu c'est comme si ils me disaient : "mainteant que ton poids est redevenu bien et que ta vie n'est plus en danger physique tu peux te jetter sous un train, nous medecin avons fais notre boulot."
Bon ok c'est directe comme facon de penser, mais c'est vraiment l'impression que j'ai eu
Bon ok c'est directe comme facon de penser, mais c'est vraiment l'impression que j'ai eu
Il y a de tout...Des médesins qui se fichent de notre avenir, d'autres qui nous aident au-delà de leurs forces....
Je crois que l'important n'est pas là. On vit pour soi, on se bat pour soi, pour guérir.
Et la guérison, ce n'est pas le poids, loin de là d'ailleurs. Alors, ce que peuvent se dire les médecins, j'ai le sentiment que c'est presque secondaire. A nous d'utiliser ce qu'ils peuvent nous offrir dans ce cadre. Ca peut très bien marcher. Si ce n'est pas le cas, alors il faut avoir la force de chercher ailleurs.....
Lottie, si tu as eu des expériences malheureuses, ne te décourage surtout pas.
Tu sais, à l'hopital général, g rencontré un médecin formidable. J'ai tout mis entre ses mains parce qu'il m'a cerné en un temps record et parce que je sentais qu'il pouvait vraiment m'aider.
G souffert dans une clinique mais tant pis. Cela m'a forgée aussi, j'essaie de prendre le bon côté des choses même si cela me fait encore mal...
Courage!
Je crois que l'important n'est pas là. On vit pour soi, on se bat pour soi, pour guérir.
Et la guérison, ce n'est pas le poids, loin de là d'ailleurs. Alors, ce que peuvent se dire les médecins, j'ai le sentiment que c'est presque secondaire. A nous d'utiliser ce qu'ils peuvent nous offrir dans ce cadre. Ca peut très bien marcher. Si ce n'est pas le cas, alors il faut avoir la force de chercher ailleurs.....
Lottie, si tu as eu des expériences malheureuses, ne te décourage surtout pas.
Tu sais, à l'hopital général, g rencontré un médecin formidable. J'ai tout mis entre ses mains parce qu'il m'a cerné en un temps record et parce que je sentais qu'il pouvait vraiment m'aider.
G souffert dans une clinique mais tant pis. Cela m'a forgée aussi, j'essaie de prendre le bon côté des choses même si cela me fait encore mal...
Courage!