Je me présente !

[toutepetitemarie]

Bonsoir !

J'ai cru comprendre en lisant certains posts qu'il était de bon ton de se présenter après son inscription sur le forum... alors voilà, je m'y attèle !

Je m'appelle Marie, j'ai quinze ans, et comme vous vous en doutez, si je suis là, c'est parce que je souffre de "troubles du comportement alimentaire" selon leur titre conventionnel, soit parce que mon rapport à la nourriture m'obsède, me détruit et me bouffe (mauvais jeu de mot !).
Depuis toujours, ou presque, je me sens mal dans mon corps et j'essaie désespérement de l'affiner. Il y a bientôt quatre ans, une dépression et une tentative de suicide m'ont conduite à l'hôpital : dans une unité peuplée de jeunes filles anorexiques et boulimiques, j'ai appris les rouages de ces maladies, sans pour autant les appliquer durablement à ma sortie. Très gourmande mais toujours mal dans ma peau, j'ai à cette époque et jusqu'à aujourd'hui, en pointillés, continué à entretenir un rapport particulier avec mon alimentation, ponctué par des phases boulimiques vomitives de "faible" importance. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois était un prétexte à de bonnes résolutions ou un nouveau régime que je ne parvenais jamais à tenir (j'avais trop d'appétit, je prenais trop de plaisir à manger pour ça !). En janvier dernier, une énième tentative d'équilibrage alimentaire a enfin porté ses fruits : jusqu'à Pâques, miracle ! j'ai réussi à m'alimenter sainement, sans me prendre la tête, et ainsi à me sentir mieux dans mes baskets. Mais après une semaine de vacances chez mes grands-parents, où l'on mange mieux et plus que bien, j'ai vu tous mes efforts anéantis, ce qui m'a évidemment déplu... J'ai alors progressivement "resserré les boulons" : cela est passé par une pratique assez intensive de sport, puis par un contrôle total de mon alimentation, au point de ne plus manger la même chose que ma famille (sans pour autant jamais, je le précise, jeûner ou sauter le moindre repas). Après une consultation chez une nutritionniste - j'en ai moi-même fait la démarche, alertée par les conflits qu'entraînait mon obsession pour le contenu de mon assiette avec ma mère -, je me suis vue dans l'obligation de consommer à nouveau les aliments préparés par et pour toute ma famille ; malgré la reprise, donc, d'une alimentation "normale", je ne parvenais pas à relativiser face, par exemple, aux matières grasses ingérées, et ai compensé ces "excés" pendant mes grandes vacances en faisant encore plus d'exercice (deux heures de jogging, trente minutes de nage dans l'Atlantique et au moins une heure de marche rapide par jour, ainsi que des abdos et une certaine incapacité à rester inactive). J'ai donc continué à perdre du poids malgré mes efforts pour manger comme les autres, ce qui a poussé ma nutritionniste, lorsque je suis rentrée avec plusieurs kilos en moins alors que je devais en reprendre, à m'incendier et à me traiter comme une moins que rien (sûrement dans le but de me faire réagir) tout en me fixant des objectifs irréalisables (huile dans les yaourts, goûter l'après-midi et j'en passe). Ces pratiques ne me convenaient pas et j'ai su convaincre mes parents d'annuler mes rendez-vous avec elle. Je consulte désormais un médecin généraliste et un psychanalyste, mais j'ai peu confiance en eux en raison de mes mauvaises expériences avec les docteurs par le passé. Depuis quelques temps, ne pouvant plus contrôler mes repas (je déjeune à la cantine, et suis obligée de manger correctement pour ne pas perdre la confiance de mes parents qui me surveillent un minimum), je me laisse aller à des crises de boulimie non vomitives, ce qui complique encore un peu plus les choses pour moi. En réalité, je ne me supporte plus et ne me sens plus capable de rien : ma relation complètement irrationnelle avec la nourriture me fatigue, me désespère et me coupe, je crois, petit à petit de tout ce qui pourrait faire mon bonheur. De plus, les conséquences physiques de mes privations et de mes angoisses me découragent (perte de cheveux, dents pourries, duvet...) et ne m'aident bien sûr pas à m'accepter. Je viens donc ici chercher le soutien que je ne trouve pas au-dehors et essayer de me faire comprendre par ceux qui en sont, à mon avis, le plus à même.
Merci à vous d'avoir lu ce message, si je ne suis pas claire, n'hésitez pas à me poser des questions !

[toutepetitemarie]

Ces derniers jours c'est vraiment très compliqué pour moi, les vacances scolaires me laissent tout le temps et le loisir de m'angoisser et de penser à mes problèmes... je n'arrive pas à me mettre au boulot (pourtant, j'ai des tas de devoirs), à me motiver à faire des activités quelconques, j'ai peur de sortir et d'être tentée d'acheter des aliments de crise, je ne parviens pas à regarder un film sans penser à autre chose qu'à mes soucis, qu'à la bouffe, qu'à mon corps...
Je me sens complètement impuissante, j'ai le sentiment qu'il n'y a pas de solution, que rien ni personne ne pourra jamais m'aider à m'en sortir ; mon psychanalyste me semble inefficace, je ne me sens pas la force d'attendre que les séances fassent effet car je sais que ce n'est pas du tout immédiat, et le temps que ça prendra, c'est encore mille occasions de criser, de pleurer, de stresser, de souffrir... Je n'ai pas le courage d'affronter tout ça.
J'ai pourtant l'impression que c'est impossible, que je ne peux pas me traîner ça toute ma vie... mais alors que dois-je faire ? Comment faire si ça doit s'arrêter ? Je suis perdue, je ne sais plus quoi penser, quoi faire, qui voir, que manger...

S'il vous plait, aidez-moi ! Je me sens seule et incapable, je n'ai plus envie de rien, je ne vois pas le bout du tunnel - malgré ce pressentiment étrange que ça ne durera pas pour toujours... Que puis-je faire à votre avis ? Je ne supporte plus de devoir lutter.

[abh]

Bonjour Marie,

Je t'ai lu avec beaucoup d'émotion, je suis dans la même situation que toi. Je suis aussi nouvelle sur ce site et pour moi c'est dur d'écrire et d'être là, sur ce forum. Pourtant je sais bien que j'ai un problème, un trouble, une maladie... en relation avec la nourriture. C'est une obsession.
Au début, il y a 3 ans de ça, j'adorai manger, concocter des petits plats, des desserts,... mais en rentrant de l'école je faisais des crises et je m'enfilai le placard à gâteaux... et là j'ai commencé à me faire vomir, le début de l'enfer... c'était de temps en temps, pas vraiment régulièrement. Boulimie non et vomitive. Puis je suis passée par la case anorexie mentale... effrayée à l'idée de mettre du beurre ou même du sel dans un plat, j'ai fini par ne manger qu'un fruit une fois dans la semaine... Et me voilà dans une période d'hyperphagie,... je mange sans me contrôler et je ne vomis pas,... d'une part parce que mon corps s'y refuse et parce que je n'en peux plus de cette situation... personne dans mon entourage est au courant où se pose même la question... je me sens vraiment seule, j'ai cette impression de passer à côté de ma vie, du bonheur,... j'aimai tant la vie ! Et voilà que maintenant je ne trouve plus de sens à rien... j'ai du mal à sortir avec mes amis car je me dégoute vraiment...
Je veux m'en sortir !
Chaque matin je me dis que c'est un nouveau jour, que je peux m'en sortir, mais il suffit qu'on me dise un truc, je le prends mal, et je mange... La nourriture...
Que faire ? C'est un combat de chaque instant, et je suis fatiguée de me battre car même en me raisonnant c'est comme si je n'avais plus de contrôle, plus d'emprise... je me trouve pathétique...

Si tu veux parler, du soutien, je suis là ça me ferait plaisir !
Bisous

[toutepetitemarie]

Merci pour ta réponse !
Effectivement je crois que nos situations présentent des points communs... ça fait bizarre de se reconnaître mot pour mot dans certaines phrases des autres !!!
Quand tu dis que tes proches ne sont pas au courant, c'est seulement pour l'hyperphagie ? Car j'imagine qu'ils se sont rendus compte de tes problèmes lorsque tu ne mangeais presque plus rien, non ?
En ce qui me concerne, j'ai beaucoup de mal à parler de ces crises où je perds totalement le contrôle. Il m'arrive de le faire devant les gens, mais ça n'a pas la même ampleur et je fais comme si je faisais ça "pour mon bien" ou parce que ça me fait plaisir... j'ai essayé d'en toucher deux mots à ma famille mais c'est dur de se faire comprendre. Quand je dis à ma mère que je me suis goinfrée, elle me répond que "c'est pas la fin du monde d'avoir mangé quelques gâteaux", et pour moi c'est encore pire car elle est TELLEMENT en dessous de la réalité, autant qualitativement que quantitativement ! Je n'ose pas insister et suis incapable d'admettre tout ce que je peux ingurgiter, j'ai trop honte.
Même lorsque je tiens une ou deux journées en mangeant équilibré, au prix d'une lutte perpétuelle, je ne ressens même pas de fierté et mon corps continue de me peser, alors ça reprend de plus belle le lendemain... Je ne vois vraiment pas de solution.
Bref, tout ça pour te dire que même si c'est dur, j'imagine qu'en parler à ses proches doit être une aide... je ne suis pas sûre d'en être vraiment capable, mais bon, je devrais essayer encore. Et toi ? Qu'en penses-tu ? Est-ce que ça ne te libererait pas un peu ?
Bisous ! Et merci encore ! Je suis là si tu as besoin, moi aussi !

[Gwen]

bonjour Marie et Abh!

j'ai connu ce que vous traversez, anorexie, boulimie non vomitive et boulimie vomitive et qd vous parlez de l'incomprehension de l'entourage, c'etait pareil pour moi...
après avoir connu l'anorexie, qd j'essayais d'expliquer que j'avais trop mangé, on me disait : "mais non, tu parles, c'est juste qq gateaux...". J'etais très en colère car tout comme toi Marie, j'avais envie de leur crier tout ce que je mangeais en cachette après le repas...
Je pense juste que l'entourage ne veut pas voir la réalité car ils n'imaginent même pas tout ce que l'on peut ingurgiter...et surtout après nous avoir connu ds l'anorexie...
Ces troubles sont mal connu du public et chacun y fait sa propre idée...comme par exemple que chaque anorexique se fait vomir!! Ils ne comprennent pas que l'on peut etre juste anorexique restrictive ou alors qu'une crise de boulimie peut se contrôler...
Bref, je pense qu'il faut reparler de tout ça avec vos parents s'ils peuvent "vous entendre" mais aussi parler à un professionnel comme un medecin nutritionniste. Cela fait du bien de se sentir epauler et aussi peut etre que ce medecin pourra expliquer a vos parents. Abh, je ne sais pas ton age mais tu parles de l'ecole alors tu dois encore etre chez tes parents?
j'ai "galéré" ds ces troubles alimentaires durant environ 10 ans et aujourd'hui, (depuis 4 ans), j'ai retrouvé un equilibre alimentaire, mon poids de forme d'avant la maladie et surtout, l'envie de vivre et de profiter de chaque instant!!
Je sais que je reste fragile sur certains points mais quel plaisir de pouvoir remanger de tout!!

Je vous souhaite la même chose mais plus rapidement que moi, vous pouvez vous en sortir rapidement s'il y a un bon suivi a coté! C'est très important pour ne pas replonger!

courage
ce forum m'a bcp aidé lorsque j'etais au plus bas car cela faisait enormement de bien de ne pas se sentir seule à traverser ces moments de doutes et de perte d'espoir...

[Gwen]

excuse moi Marie, mais j'ai vu trop tard que t'avais deja consulter une nutritionniste mais qu'elle ne t'avait pas plu ni ton medecin...
N'hesites pas à changer de medecin, il y en a tellement, l'essentiel etant la confiance, tu peux très bien trouver un autre medecin nutritionniste ds ta ville?

[toutepetitemarie]

Bonsoir Gwen !

C'est vrai que mes parents - et mes proches en général - ont parfois du mal à comprendre le problème ; c'est en fait peu étonnant puisqu'il m'arrive de ne plus rien y entendre moi-même ! Ca doit être compliqué pour eux de me voir passer d'une extrême à l'autre, sans que personne ne puisse donner d'explication satisfaisante à mon comportement. Certes, les médecins, nutritionnistes, généralistes ou psys, sont là pour m'aider et les aider à y voir plus clair... mais comme je l'ai déjà dit, bien que je coopère, il m'est assez difficile de leur vouer une totale confiance. Malgré tout, j'essaye de retirer de mes rendez-vous avec eux le maximum de ce qu'ils proposent de m'apporter (par exemple, j'ai testé l'acupuncture avec ma généraliste : je ne suis pas sûre que ce soit utile, mais elle dit que ça pourrait me soulager un peu, alors pourquoi pas ?). Avec un entretien hebdomadaire chez le psychanalyste plus le généraliste toutes les deux semaines, ça me fait déjà un suivi assez lourd (rentrée au lycée : emploi du temps chargé !!!) ET assez honéreux, alors je ne suis pas sûre de vouloir retenter le coup de la nutritionniste. En fait, on m'a souvent dit que comme les problèmes alimentaires ne sont qu'un symptôme, il n'est pas indispensable de se fixer dessus... Qu'en penses-tu, toi qui t'en es sortie nottamment grâce à cela (si j'ai bien compris) ?
Pour ce qui est de trouver une adresse, ma mère en a justement récupérée une cette après-midi : on la lui a donnée à la Maison de Solenn, où elle s'est rendue plus ou moins par curiosité - d'ailleurs, j'ai été assez déçue de ce que ça a pu apporter... je m'attendais à des conseils qui m'auraient aidée à mieux supporter le quotidien, au final, on ne lui a dit que des choses que je savais déjà. Toujours est-il que ce ne sont pas les nutritionnistes qui manquent à Paris, donc je ne devrais pas avoir de problème pour trouver !
En tout cas, je dois dire que ton témoignage donne de l'espoir, et c'est ce qui me fait un peu défaut en ce moment, alors vraiment, merci mille fois pour ta réponse !!!

[toutepetitemarie]

Aujourd'hui je vais voir mon psy, je ne sais pas si je vais enfin oser lui parler clairement de mes crises : à chaque fois je me dis que comme c'était la dernière, il est inutile d'aborder le sujet... et à chaque fois ça recommence.
En plus j'angoisse par rapport aux cours, je n'arrive pas du tout à me concentrer alors j'ai peur de me mettre à tout foirer de ce côté-là aussi...

J'aimerais pouvoir faire une "pause" : je ne sais pas trop comment exprimer ça, mais je voudrais pouvoir me retirer quelque part, seule, sans rien de matériel, ni corps ni nourriture, et avoir le temps de me poser, de réfléchir ou justement de ne plus penser, de me purifier en quelque sorte ; un peu comme une parenthèse dans ma vie, qui reprendrait son cours normalement quand je me serai remise. C'est très étrange, je n'arrive pas vraiment à définir cette envie, et chaque fois que je m'approche de l'idée plus précisément j'en perds le fil... est-ce que ça parle à quelqu'un ? A moi, pas assez en tout cas !

J'essaye de "repartir du bon pied" tous les matins mais je sens mon corps et mon ventre qui se rappellent à moi et me démotivent. Mes cheveux qui n'arrêtent pas de tomber, mes poils hérissés sur mes bras, mon dos et mes jambes, ma gorge et mon estomac toujours noués, mes yeux gonflés à force de pleurer sont autant de fardeaux qui m'empêchent d'avancer : je me dis que tous les efforts du monde ne viendront jamais à bout de ma laideur et du reflet que je déteste tant. Alors je me laisse aller... je me convainc que je trouverai peut-être du plaisir, cette fois, à manger ceci ou cela, mais ça finit toujours en catastrophe, en perte de contrôle où je ne trouve à aucun moment le bonheur recherché.

Désolée pour ces monologues un peu répétitifs, mais je crois que ça m'aide d'essayer tant bien que mal de mettre des mots sur mes émotions... comme ça, je saurai peut-être mieux les raconter, par exemple aux médecins qui me suivent.

[Gwen]

comment s'est passé ton rdv chez ton psy?
as tu reussi à lui parler de tes crises?

Je sais bien qu'un nutrionniste a lui seul ne peut pas te "guerir" de ces troubles, moi, cela n'a pas suffi...je voyais aussi un psy a coté mais je continuais à ne pas m'accepter alors j'ai mis du temps avt d'etre mieux...
J'ai eu un suivi psy et nutritionniste durant presque 8 ans ac des hauts et des bas et au final qd j'ai rechuté ds l'anorexie vers mes 28 ans (le debut de ma maladie remontait à mes 17 ans 1/2), j'en pouvais plus et ne voulait surtout pas continuer a vivre ainsi, j'ai demandé à être hospitalisée ds un institut psychotherapique ou j'y suis restée 10 mois et c'est là que j'ai pu enfin lacher prise et mieux comprendre mon mal-etre...
Sincèrement, je ne regrette pas car depuis, j'ai retrouvé l'envie de vivre et accepter d'etre enfin une femme!

Je dis pas qu'il faut a chaque fois se faire hospitaliser, chaque personne a son chemin, l'essentiel etant de le trouver et de s'entourer des bonnes personnes.
Il faut que t'apprennes à te faire confiance et à t'aimer, ce sera le debut de la guerison, je sais que c'est pas facile car j'y suis passée et qd on dit "s'accepter" facile a dire!!!
Qd tu dis "trouver un endroit" ou tu seras tranquille en deconnexion totale un temps ac le "monde", je vois ce que tu veux dire, j'en rêvais aussi qd j'etais ds mes crises de boulimie et n'arrivait plus a faire surface...moi, ce que je voulais, c'etait de dormir et me reveiller "guerie"!! il y a parfois des endroits ou tu peux te ressourcer comme la nature, aller se ballader en foret, pres de la mer si t'habites pas loin...des petits trucs comme ça qui t'apportent de la serenité en toi et qui t'apaisent!

bon courage, je suis la si t'as besoin de parler ou des questions...

[toutepetitemarie]

J'ai réussi à lui dire mot pour mot que je faisais des crises de boulimie non vomitive, j'ai pris mon courage à deux mains mais j'ai été très claire ! Résultat, il a à peine réagi et on est passé à un autre sujet... je sais qu'en général les psychanalystes s'attachent plus aux origines du problème qu'aux symptômes, mais j'ai quand même besoin qu'on en parle et ça m'embête qu'il dévie à chaque fois qu'on aborde l'alimentation ! En gros, quand je lui ai expliqué que la nourriture m'obsèdait et que je pensais toute la journée à ce que je pourrais faire avec (que manger, quand, où, comment...?) et à angoisser en même temps à l'idée d'y être confrontrée, la seule chose qu'il a su répondre c'est que "c'est bizarre, on dirait que l'idée de la nourriture vous nuit plus psychologiquement que la nourriture en elle-même ne vous nuit physiquement". Super ! Je l'aurais jamais deviné toute seule... bref, je suis encore une fois sortie du cabinet un peu perplexe quant à l'utilité des séances, mais je garde en tête qu'il faut laisser le temps au temps.

Par rapport à l'hospitalisation, bien que j'ai souvent eu droit à des "menaces" de ma nutritionniste ou de mes parents, je ne l'envisage absolument pas car je sais que mon état ne la justifierait en rien (mon poids n'est pas alarmant et quand je me compare aux jeunes filles qui étaient hospitalisées avec moi il y a quatre ans, je me dis que j'en suis encore bien loin - tant mieux, évidemment !). Ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'effectivement, la dernière fois que je me suis trouvée dans une telle situation de désespoir - soit au moment de ma T.S. en 6ème -, la seule solution a été l'internement, et je ne sais pas si j'aurais pu m'en sortir par un autre chemin... donc, d'un autre côté, j'ai peur que si les choses empirent, ce soit encore une fois la seule issue ! J'espère ne pas en arriver là...

Je penserai à la balade en forêt, merci pour l'idée ! Depuis quelques temps j'ai appris à apprécier tant la marche que la nature, alors ça pourrait me faire du bien...

Encore une fois merci !!! Je vais me coucher en espérant comme d'habitude que ça ira mieux demain...

[Gwen]

ah lala, ces psys...je sais que c'est leur methode et que comme tu dis, ils n'attachent pas d'importance autant que nous sur le symptôme mais qd même, c'est cela aussi qui me faisait souffrir, nous, on veut juste une accalmie ds notre vie tout de suite mais on pense qu'avec le psy ca va aller bcp mieux très vite et en fait, en effet, c'est le temps qui fait son travail...

Je ne regrette pas ma psychanalyse car cela m'a permis d'avancer mais je trouve surtout dommage que qd on est au plus mal, ils ne fassent pas un petit effort pour nous remonter le moral!

Bref, en effet, les tcas nous nuit parfois plus psychologiquement...

j'espère qu'aujourd'hui sera une journée meilleure pour toi Marie! je te le souhaite et si tu as appris à aimer te ballader alors vas-y, fonces, des que tu sens qu'une crise arrive, va te defouler dehors, tu vas voir, cela va te faire du bien et peut etre empêcher une crise.

bonne continuation

[toutepetitemarie]

Ma tête et mon corps ne se sont encore pas trop entendus aujourd'hui... Je suis un peu fatiguée de cette lutte constante qui se mène à la fois en moi et tellement loin de moi, parce que j'ai de moins en moins l'impression d'être concernée par tout ça... Malgré cette énième journée d'échec, j'espère naïvement que demain, je me réveillerai avec une motivation nouvelle et une force suffisante pour tenir le coup ! Pourquoi pas ? Tout est si peu logique, alors pour une fois, ce n'importe quoi pourrait peut-être tourner en ma faveur... allez, je me lance le défi de pouvoir enfin tirer ici un bilan positif de ma prochaine journée ! D'ailleurs pour commencer, j'ai prévu de marcher un peu, ça me fera sûrement du bien comme tu l'as dit ! On verra ça demain en tout cas !
Merci !

[toutepetitemarie]

C'est râpé... encore une fois !!!
J'ai l'impression que je n'ai plus aucune énergie (paradoxal pour toutes les calories que j'ingère !), je me sens à peine la force d'accomplir les gestes du quotidiens les plus élémentaires - me lever, me doucher m'habiller, tout me paraît une montagne - alors pour manger lors des repas ou lutter contre les crises, n'en parlons pas : je n'ai tellement plus d'espoir quant à mes capacités que je n'essaie presque plus de me battre. Franchement, depuis quelques jours, c'est une catastrophe ! J'aimerais réussir à me mettre un bon coup de pied au cul mais je ne sais pas comment faire. Quelqu'un a-t-il une idée, une motivation à me souffler ?
Mes parents ont l'air de vouloir me mettre sous anti-dépresseurs. Je vois mon généraliste mardi, et ma mère souhaite m'accompagner - pour mettre ça au point, je crois. Je ne sais pas quoi en penser. On verra bien mardi.

[Gwen]

bonjour Marie!

as tu eu ton rdv chez ton medecin generaliste?
J'ai été assez rapidement sous antidepresseur car moi aussi, j'en pouvais plus de reprendre du poids par des crises et tout comme toi, je perdais l'energie vitale...paradoxalement aux calories!
C'est juste à cause de cette perte de contrôle de la nourriture qui anéanti notre moral...
Je peux pas te dire qu'être sous antidepresseur m'a permis d'arreter ces crises de boulimie mais peut etre à être un peu moins déprimée un temps...
Bon, aujourd'hui, au bout de 8 ans, je suis tjs sous antidepresseur mais presque plus rien...je diminue, diminue jusqu'à arrêter un jour prochain.

le plus important serait de stabiliser au niveau de l'alimentation car je sais que psychologiquement, cela fait enormement de bien! Mais comme tu es tjs en sous-poids, ton corps reclame, reclame et ta tête ne sait plus ce qui est bon, après toute cette famine que ton corps a connu...
Alors c'est là que c'est difficile, reequilibrer tout en y allant doucement sauf que le corps en veut tjs plus jusqu'à ce qu'il retrouve un poids "correct".
Mais ce qui est dangereux, c'est prendre trop rapidement car psychologiquement c'est dur! Alors il faut absolument un suivi psy ou medecin nutritionniste (qui est remboursé) pour pouvoir en parler et se faire aider.

Après l'anorexie, bcp de filles connaissent la boulimie qui nous plonge ds un desarroi qui continue parfois en depression...malheureusement..
courage, il faut avt tout retrouver un poids de forme et pouvoir s'accepter!
Je sais que c'est "un peu nul" ce que j'ecris car je sais très bien que qd j'etais au meme point que toi, je pouvais pas concevoir de reprendre du poids comme ça...et m'accepter...

[toutepetitemarie]

Bonjour !

Je suis bien allée voir mon généraliste hier après-midi, finalement sans ma mère qui avait décidé que "ça ne servait à rien de m'accompagner". Elle m'a prescrit un nouveau médicament, à prendre en bouchon-dose (comme les oligo-éléments qu'elle m'a déjà demandé de boire tous les matins) deux fois par jour et plus ou moins anti-dépresseur, mais en dix fois moins brutal qu'un "vrai" traitement d'après elle ! J'espère que ça fera quand même un peu effet, parce que je supporte très mal mon état actuel de... loque. En tout cas, elle a assez clairement diagnostiqué une dépression ou du moins un état dépressif et a plusieurs fois employé ces termes, ce qui n'est pas sans m'inquiéter (je ne garde pas un super souvenir de mes dernières phases de déprime ! cf : la 6ème et l'hosto). Ceci dit, j'avais compris depuis longtemps que boulimie et dépression étaient intimement liées...
Sinon, je sais que c'est stupide, mais j'ai pris du poids depuis ma dernière visite, de manière assez conséquente et sans aucun doute à cause de mes crises... ce que je vis extrêmement mal !!! Je me sens énorme et je me vois grossir de jour en jour à cause de mon alimentation chaotique. C'est horrible et je ne sais pas comment affronter ça au quotidien sans désespérer complètement... En fait, j'ai l'impression de ne plus être capable de me nourrir au "juste milieu" : jeûner ? Sans problème, je trouve même ça agréable . Me goinfrer ? LA solution de facilité par excellence, mais qui débouche sur des sensations insupportables. Dans les deux cas, je fais du mal à mon corps et à ma santé. Je reste persuadée que si je n'étais jamais allée voir ma nutritionniste, qui a affolé tout le monde avec des mots tels que "anorexie" et "hospitalisation", je me porterais mieux aujourd'hui... enfin bon.
Le pire, c'est que tout mon entourage a l'air de croire que parce que je reprends des joues (je me sens comme une boule, d'ailleurs), que j'ai "meilleure mine", je vais mieux, alors que plus j'enfle, plus je me sens mal... c'est complètement idiot et je le sais, mais je regrette tellement le temps où je ne mangeais que ce que je voulais, quitte à ne plus partager mes repas en famille ; cette ère du contrôle était si rassurante, et au moins je pouvais tenir debout et je me sentais capable de presque tout, ce qui est loin d'être le cas après une crise... est-ce que ce serait si dangereux d'y revenir ? si au moins ça pouvait m'aider à vivre plus facilement, juste le temps de régler mes problèmes "dans ma tête"... je suis prête à tout prendre !
Dans tout ça il y a quand même UNE bonne nouvelle : j'ai acquis le droit de retourner à la piscine. J'en ai allègrement profité hier après le docteur, et franchement (à part deux ou trois gamins infernaux !!!) c'était super ! Autant vous dire que je ne compte pas m'en priver, n'en déplaise à mes parents qui verront peut-être là un comportement compensatoire... je ne mourrai pas si je perds 500g et je préfère ça que de rester chez moi à me morfondre et à manger des cochonneries !
Demain, c'est la rentrée ! Non pas que ça me réjouisse particulièrement, mais au moins j'aurai la tête à autre chose qu'à la bouffe, toujours la bouffe, rien que la bouffe...
Demain, c'est assi le psy... j'espère que ça se passera mieux que la semaine dernière...
J'aimerais bien tenir au moins une journée en faisant mes trois repas équilibrés, ni plus ni moins : ça me prouverait que j'en suis encore capable, or ça n'est pas arrivé depuis au moins une semaine (pas énorme, mais un record !).
Bref, ça ne va pas tellement mieux mais je suis contente d'avoir retrouvé une occupation plaisante : la natation ! J'avais peur de ne plus y prendre autant de plaisir qu'avant, et si, alors ça me rassure un peu...
Voilà les nouvelles ! Merci pour tes réponses, Gwen, ça m'aide pas mal je dois dire et je me sens comprise, ce qui n'est pas toujours le cas avec ma famille ou mes amis (forcément...) !
Bises !

[abh]

Bonjour Marie, Gwen,

Je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles,... je vous ai lu souvent en revanche, c'est dur pour moi... je me suis encore plus enfoncée dans mon hyperphagie,... Je me retrouve tellement dans ce que vous écrivez !
Tout me semble superflu, pourtant parfois je me trouve remplie de motivation en me disant que demain c'est possible, un nouveau départ ! Mais en vain...
C'est pour moi impossible d'en parler à ma famille, ils ont une image de moi tellement fausse,... il me dise battante, aimant la vie, toujours positive,... ils me disent qu'ils sont fières de moi... il ne s'imagine pas ce qu'il se passe... et si je leur dis... Je vis à l'étranger pour le moment et j'aimerai trouvé quelqu'un à qui parler mais en français c'est impossible ??!! Je me sens seule.
Je n'ai plus la motivation de m'habiller correctement, d'aller prendre une douche,... même quand je parle à d'autres personnes je pense à la nourriture ! Je me dis bon je vais aller sur l'ordinateur, répondre à quelques e-mails mais au lieu de ça je me prends un bol de céréales puis un autre, puis autre chose... 1h est passée et j'ai fait que manger ! J'ai pris énormément de kilos... J'ai envie d'être maître de mon corps, pas le contraire ! Un esprit sain dans un corps sain. ça me semble stupide d'être obnubilé par la nourriture, il y a tellement de belles choses à faire, à vivre ! Et parfois la vie me semble sans but, sans intérêt...
J'ai quand même réussi à sortir cette semaine, à aller au cinéma avec des amis, à profiter un peu de moments simples et agréables, ... mais la motivation et l'envie ne sont pas toujours là..!
Je sens toujours ce regard des autres, car je ne me sens pas bien dans mon corps, je me trouve "moche et grosse" pour faire cliché... j'évite de sortir... je déprime encore plus... je mange... c'est un cercle vicieux !!
Je vous souhaite Bon courage et merci pour vos conseils...

[toutepetitemarie]

Bonjour abh !

Même si ça t'est difficile, je trouve que tu as raison de venir parler ici ! Au moins, ça te permet de vider un peu ton sac, alors n'hésite pas !
Je pense - mais c'est plus facile à dire qu'à faire - que tu devrais essayer de te confier à quelqu'un de ton entourage malgré tout. Que ce soit ta famille ou un ami, une personne qui pourrait te soutenir au quotidien ! N'aie pas peur de "décevoir" les gens ; tu n'es pas responsable de ce qui t'arrive !
As-tu déjà pensé à te faire suivre par un médecin ? J'imagine que ce serait peut-être un peu compliqué si tu es à l'étranger... Mais réfléchis-y quand même, car enfin il ne faut pas perdre de vue qu'on parle ici d'une maladie, bien que ça fasse un peu peur. Tu ne peux pas rester seule face à cela, il faut vraiment que tu te fasses aider !
Le premier pas pour en parler est dur à faire, mais une fois le processus enclenché, au moins, tu n'es plus complètement désarmé, tu as du soutien et c'est primordial !
J'espère que ces quelques conseils - certes un peu bateaux - te seront utiles...
Bon courage !!!

[toutepetitemarie]

Bonjour abh !

Même si ça t'est difficile, je trouve que tu as raison de venir parler ici ! Au moins, ça te permet de vider un peu ton sac, alors n'hésite pas !
Je pense - mais c'est plus facile à dire qu'à faire - que tu devrais essayer de te confier à quelqu'un de ton entourage malgré tout. Que ce soit ta famille ou un ami, une personne qui pourrait te soutenir au quotidien ! N'aie pas peur de "décevoir" les gens ; tu n'es pas responsable de ce qui t'arrive !
As-tu déjà pensé à te faire suivre par un médecin ? J'imagine que ce serait peut-être un peu compliqué si tu es à l'étranger... Mais réfléchis-y quand même, car enfin il ne faut pas perdre de vue qu'on parle ici d'une maladie, bien que ça fasse un peu peur. Tu ne peux pas rester seule face à cela, il faut vraiment que tu te fasses aider !
Le premier pas pour en parler est dur à faire, mais une fois le processus enclenché, au moins, tu n'es plus complètement désarmé, tu as du soutien et c'est primordial !
J'espère que ces quelques conseils - certes un peu bateaux - te seront utiles...
Bon courage !!!

[Gwen]

bonjour Marie et Abh!

Marie,
Je te comprends si bien qd tu disais que tu te sentais mieux qd tu maitrisais la nourriture mais en même temps je pense que tu te rends compte que ce n'est pas la solution...c'est là qu'est le problème car on se sent prisonnière de cette maladie...
J'ai vécu aussi cette reprise de poids trop rapidement et tout comme toi, je l'ai très mal vécu...à m'en detester...et les personnes me disaient que j'avais meilleure mine!! tu parles!!
Pourquoi tu dis que t'aurais preferé ne jamais voir la nutritionniste qui a parlé d'anorexie et d'hospitalisation? C'est à partir de là que t'as repris du poids et c'est suite à l'hospitalisation? de toute façon, tu devais etre en danger physiquement pour qu'elle te parle d'hospitalisation?

Comment s'est passé ta rentrée?
as tu reussi à moins "penser" à la nourriture?
Je suis ravie que tu aies pu reprendre la piscine, et c'est peut etre là, un moyen de t'aider à contrôler cette reprise de poids car je pense qu'en faisant du sport, cela va t'aider à mieux harmoniser ces kilos repris mais que tu as besoin, et surement à moins penser à la nourriture!

C'est bien que tu aies un bon contact ac ton medecin generaliste car je vois qu'elle essaye des traitements doux qui peuvent autant t'aider surtout que tu es jeune alors avt de prendre des antidepresseurs, il vaut mieux essayer autre chose!
Je pense que tu traverses en effet une periode de depression qui est très très souvent lié à la boulimie...et c'est une periode qui fait mal, (pour rien au monde, je ne voudrais la revivre... ) alors te sachant ds cette periode, j'aimerai tellement t'apporter plus... je fais ac mes propres moyens, c'est a dire l'ecriture en sachant que je l'ai deja vécu!!
Surtout, ne te coupe pas de tes amies, continues a sortir, faire du sport car il n'y a que cela qui peut t'aider!! et surtout un bon suivi psy a coté! tu vas bien reussir par trouver un equilibre alimentaire qui t'aidera psychologiquement!!
courage, j'en suis la preuve qu'on peut arriver à manger 3 repas equilibrés sans plus aucune crise de boulimie...mais parce que j'ai atteint un poids correct!!


Abh, il ne faut pas te decourager, continues à sortir, à faire des rencontres, ne te renfermes pas car comme tu le dis, c'est le cercle vicieux ensuite!
Fais tu un peu de sport? cela fait enormement de bien et après, tu as moins envie de te venger sur la nourriture!!
tu habites ds quel pays?
tu y fais quoi? ca doit pas etre facile d'etre loin de sa famille et de ses amies?
bon courage, et ecris tout ce que tu veux ici...tu te sentiras moins seule!

bisous à vous 2

[toutepetitemarie]

Bonsoir Gwen !

Pour te répondre par rapport aux regrets exprimées vis-à-vis de la nutritionniste : en fait, lorsqu'elle a utilisé le mot "anorexie" au premier rendez-vous, j'ai le sentiment qu'elle m'a en quelque sorte mise dans une case et alarmé inutilement mes parents, qui ont vu dans son diagnostic d'excellentes raisons de s'inquiéter et d'être vingt fois plus sur mon dos, ce qui a complètement détérioré nos relations... Ensuite, elle n'a cessé de me menacer de m'envoyer à l'hôpital si je perdais encore du poids, or je sais très bien qu'à aucun moment, même au plus bas, mon état n'aurait pu justifier une hospitalisation : la pression qu'elle a essayé de me mettre avec ça lui a fait perdre toute crédibilité de mon point de vue et a encore plus angoissé mes parents, qui ont tout de suite exagéré et n'ont pas arrêté de me faire des réflexions du genre "tu veux finir avec une sonde dans le nez ?" - ça non plus, ça n'aide pas à faire régner une ambiance paisible en famille...
Du coup, je regrette d'être allée la voir, car c'est non seulement "à cause" d'elle que j'ai du recommencé à manger comme mes parents, donc que les repas sont redevenus sources d'angoisse, mais surtout parce que j'ai l'impression que c'est depuis mon second rendez-vous avec elle (lors duquel elle m'a incendiée et traitée comme une sous-...) que tout va de travers, et que la boulimie a fait son apparition !!!

Sinon, hier, malgré la rentrée, j'ai fait de grosses crises : cela m'a beaucoup déçue. Du coup, aujourd'hui, je tombe dans l'excès inverse : je n'ai pas mangé, suis allée nager 45 minutes et ai marché au moins deux heures... mais je me sens tellement lourde, grosse, laide que j'ai l'impression que tous ces "efforts", enfin compensations, seront vaines de toute façon... je me sens dans l'impasse, obligée de gonfler encore et encore et de me supporter de moins en moins ! C'est insupportable. Je voudrais juste virer la nourriture de ma tête, voire de ma vie, ne plus jamais avoir à m'en soucier, mais je sais que c'est impossible. J'ai vu le psy, qui, quand je lui ai parlé de ma reprise de poids due aux crises, m'a répondu quelque chose du genre "c'est pas plus mal que vous grossissiez un peu ; vous vous détestez dans ces moments-là ?" : très cohérent...

Au fait, j'ai une petite question : tu parles souvent du "poids de forme", et je me demandais comment on pouvait réellement l'évaluer ? Parce que ma plus grande crainte est de le dépasser à force de grossir autant...

En tout cas, merci mille fois pour tes messages, ça m'aide de me sentir comprise, même soutenue, et puis encore une fois ton témoignage apporte beaucoup d'espoir ! Merci merci merci !

[abh]

Bonsoir Marie et Gwen,

Merci à toutes les deux pour vos conseils et votre soutien !
Je me suis levée ce matin, pleine de motivation, je suis allée au cinéma, j'ai vu des amis, et puis le soir quand je suis rentrée... j'ai fait une crise. Je ne suis pas fière de moi mais je me bats. Le fait de vivre à l'autre bout du monde de m'aide pas beaucoup car je n'ai personne à qui confier mon problème, et j'ai tellement honte de moi. Je sais qu'en parler est la solution mais je ne pourrais pas supporter le regard de mon entourage, ma famille, mes amis...
Mes parents viennent de divorcer, je suis très proche d'eux, me retrouver si loin dans une telle situation ça ne fait qu'augmenter mon envie de me venger sur la nourriture. Tout le monde est très malheureux à cause de cela. Je viens d'apprendre qu'ils ont vendu la maison et que quand je reviendrais je ne saurai plus vraiment où j'habite...
Mais mes crises de boulimie ont commencé il y a plus de 3 ans,... ma mère me disant toujours de faire attention à ce que je mange parce que je suis de nature gourmande, j'aime la "bonne cuisine", enfin j'aimai... maintenant je ne m'empiffre que d'aliments sucrés...!
J'ai décidé de me faire un petit planning avec piscine tous les matins (il y a une piscine dans la famille d'accueil où je suis) et essayer de sortir un peu plus me promener, mais seule c'est difficile... Je vais prendre des cours de piano aussi, une fois par semaine, histoire d'avoir une autre occupation.
Le danger c'est quand je me retrouve seule.. et c'est trop souvent le cas dans la semaine... j'essaye de regarder des films, d'écrire, mais la nourriture est trop présente ! J'essaye de me dire qu'il faut que je mange trois repas équilibrés par jours (cela me semble énorme!!) mais la peur de grossir me terrifie,... (en revanche cela ne m'empêche pas de me faire le placard sans réfléchir une seconde !) manger avec d'autres personnes aussi me met très mal à l'aise car j'ai déjà beaucoup trop mangé et crisé pour faire un repas, ils croient que je ne mange donc rien ou pas beaucoup...
Je suis jeune fille au pair et vivant à la campagne, je me retrouve "bloquée" à la maison la semaine... le fait de vivre dans une famille et me dire que j'ai un peu perdue la mienne dans un sens me rend malheureuse, j'ai du mal à sourire, à apprécier les moments simples, je prends beaucoup sur moi pour ne rien montrer à ma famille d'accueil et c'est d'autant plus dur... je me suis engagée là dedans jusqu'en mai et je n'ai pas envie d'abandonner ou de baisser les bras à cause de cette p**** de maladie !
Je ne sais pas à qui m'adresser ici pour aller mieux...

Marie, je te trouve vraiment très courageuse et tout ce que tu fais est formidable car tu veux t'en sortir et tu fais en sorte que ça se concrétise ! C'est bien. C'est en même temps si difficile,... mais on va y arriver, pas vrai ?
Merci à vous 2 pour votre soutien et vos conseils, je me sens déjà moins seule...
Passez un bon week-end, courage Marie !!

[Gwen]

bonjour!

Marie,
qd je parle de poids de forme, pour moi, c'etait le poids que je faisais avt mon anorexie (j'avais 17 ans et demi) et je pouvais manger de tout sans me prendre la tête sur mon poids.
Medicalement, le poids de forme se calcule selon l'imc, c'est a dire le poids divisé par la taille au carré. Cela te donne un chiffre et celui-ci doit etre compris entre 18.5 et 25 je crois ou sinon entre 19 et 24. C'est à peu pres ça!
Après une personne peut avoir son poids de forme à 22 et une autre personne à 20. Tout depend de chacun et c'est là qu'il est important d'ecouter son corps une fois que l'on est ds cette fourchette!
Moi, je sais a peu pres mon poids de forme (qui est a peu pres 10 kgs de moins que ma taille) et je sais que je peux manger de tout raisonnablement bien sur!
Tu me suis?
Qd on est en sous-poids, deja, le but est de revenir à un imc ds la normal et ensuite de trouver un equilibre qui aille entre l'esprit et le corps! Et c'est difficile, après avoir connu la famine pour le corps, de retrouver cette harmonie mais on y arrive!
Bon a ma 1ere reprise de poids, je l'ai depassé et je m'en voulais amèrement...(+6 kgs au dessus de mon poids de forme) mais ca a duré qq mois et ensuite, je suis redescendue mais je comprends ta peur de ne pas t'arrêter car je l'ai vécu... et pas du tout accepté ce qui m'a fait plonger encore plus ds la depression...
Mais a ma 2nde reprise de poids, je me suis arretée à mon poids de forme mais je pense parce que je l'acceptais!
Tout depend si toi, tu l'accepteras et fera tout pour le garder ou alors si tu te sens trop "grosse" alors que tu ne l'ai pas, ce sera plus difficile.
C'est bizarre parce que ds cette periode-là j'avais l'impression de ne pas avoir les bonx yeux...alors qu'aujourd'hui, je m'accepte et me trouve pas grosse, à cette periode ou je reprenais du poids, je me trouvais "grosse" et c'etait le même poids!! franchement, je crois qu'on est faussé par la maladie...

Bref, j'espère que tu m'as compris car ca me parait un peu confus...


Abh, en effet, je comprends ta solitude et ton desarroi alors que tes parents se separents, ceci explique surement la compensation que tu as d'aller sur les aliments, cela ne me choque pas...mais il faut que t'arrives à aller sur autre chose qui te fasse du bien comme faire des choses manuelles, dessiner, peindre, faire de la couture...
Il faudrait en effet que tu puisses verbaliser ce que tu ressens car je pense qu'a l'interieur de toi, tu dois etre déchirée entre rentrer pour revoir ta famille et rester pour te prouver que tu arrives à faire qq chose!

bonne soirée,
bon dimanche

bon courage à vous 2!

biz

Abh,

[toutepetitemarie]

Bonsoir !

Abh, je pense que ça ne doit vraiment pas être évident pour toi d'être seule à l'étranger, mais je vois que tu t'y es fait des amis... peut-être que tu ne t'en sens pas assez proche ou que tu as trop peur de leur réaction, mais pourquoi ne pas essayer malgré tout de te confier à eux ? Sans vouloir insister trop lourdement sur ce point, quand je vois à quel point je galère alors même que j'ai des gens qui m'entourent et qui sont au courant de ce que je traverse, je n'ose même pas imaginer à quel point tu peux te sentir seule et je crois que l'unique moyen de surmonter rien qu'un peu cette situation serait d'en parler. Je comprends très bien que tu aies peur et que tu n'oses pas, mais vraiment, tu as plus à gagner qu'à perdre en te libérant au moins de ce "secret" dans ton quotidien. En ce qui me concerne, je sais que le fait d'en avoir parlé par exemple avec ma soeur me permet à la fois d'avoir toujours quelqu'un à qui me confier et de pouvoir traiter, parfois, (quitte à ce que tout le monde trouve ça bizarre), le sujet avec "humour" : au quotidien, même si ça ne règle rien, ça aide au moins à relativiser.
Bref, pour résumer, ça serait vraiment un pas énorme si tu pouvais en parler ! Mais c'en est déjà un très grand de venir écrire ici, alors ne forçons pas trop non plus Quoiqu'il en soit, c'est super que tu fasses des efforts et que tu essaies de te changer les idées au maximum et de t'occuper l'esprit ! Si tu craques quand même, c'est normal, tu ne peux pas venir à bout de tout ça très rapidement et uniquement à force de motivation, ne perdons pas de vue que c'est une maladie. Mais tu peux déjà être très fière de ce que tu es capable d'accomplir seule ! Bravo, continue et ne te laisse pas décourager !!!

Gwen, merci pour l'information. Je crois que maintenant j'ai un IMC normal mais j'ai peur de dépasser ce stade...
J'ai une question (encore !!!) qui va peut-être te paraître idiote, surtout que je ne sais pas si tu pourras vraiment y répondre parce que c'est assez subjectif, mais bon ! En fait, je suis vraiment complètement déprimée en ce moment, c'est une catastrophe, mais les seuls moments où je n'ai plus "conscience" de ma tristesse et où je ne ressens pour ainsi dire presque plus rien, c'est, tu l'auras deviner, quand je m'empiffre. Bien sûr, après, tout revient en force, avec maux de ventre et kilos de gras à la clé... Malgré tout, puisque je ne parviens pas à gérer les choses autrement, est-il vraiment utile de "lutter" contre les crises (sachant que mes seules armes sont pour l'instant le jeûne et le sport à outrance, vu mon incapacité à agir de façon rationnelle...) ? Est-ce que, en attendant d'aller mieux, je ne devrais pas "accepter" toutes ces horreurs que j'ingurgite, même si évidemment je continuerai à me sentir désespérément mal ensuite ? Je sais bien que fuir ainsi mes responsabilités et abandonner mes efforts quotidiens n'est pas une solution à lon terme, mais je ne supporte tellement plus de me battre avec moi-même à longueur de journée... Qu'en penses-tu ?

[Gwen]

salut Marie!

Alors en effet, c'est une question que l'on se peut se poser ds ces moments ou seules les crises nous apaisent...Moi aussi, c'etait le cas et je pense que c'est logique vu l'angoisse que tout cela génère...après de là à se dire de se laisser aller et ecouter son corps, pourquoi pas...mais je pense que c'est juste difficile de se laisser aller mais peut etre que tu peux y arriver...
Je sais pas trop, je vais y reflechir et je t'en reparles demain parce qu'en même temps, je me demande si moi, je me suis pas laissé abandonné a ces crises, me laissant aller à manger, manger, mais ne plus trop faire de sport, et cela ne m'a amené qu'à une bonne depression et un degout de moi-même alors je pense que c'est la solution....
Après, je dis pas qu'il faut essayer de se laisser sur un repas comme tout le monde, ça oui, il faut manger comme les autres, mais continuer ensuite en cachette en crise de boulimie, non...pour moi c'etait le cas.

Est ce que c'est comme ça que tu le voyais? t'abandonner à manger, et ne plus t'arreter, ou alors laisser la crise passer, se faire du bien sur le moment et ensuite, faire du sport à coté pour compenser?

a nos reflexions,
bonne nuit, je vais me coucher
a demain

[Gwen]

je voulais dire "je pense que ce n'est pas la solution...ds une phrase que j'ai ecris....
bon, je suis fatiguée et je commence à 6h30 demain!! allez, au dodo

[toutepetitemarie]

En réalité je le voyais vraiment comme un laisser-aller total, je me rends compte que mon envie est un peu de lâcher prise et de baisser les bras vis-à-vis de ma dépression/boulimie en me laissant gagner par l'inactivité, la goinfrerie, les pleurs et l'enfermement... c'est ridicule d'en arriver à avoir tellement peur du quotidien qu'on est prêt à tout laisser tomber pour finir comme une loque, mais j'en ai assez de me "battre"... bien sûr, je sais que tu as raison et que ça n'est absolument pas une solution, mais je suis paumée, je n'arrive plus à réfléchir correctement et si il y a des jours où je pense comme aujourd'hui que quitte à être malheureuse, autant ne pas me contraindre, d'autres fois, c'est plutôt "j'arrête complètement de manger pour ne plus avoir à me soucier de ce que je mange justement, et puis au pire je mourrais d'épuisement". Ces deux courants de pensée s'alternent, je n'arrive plus trop à être lucide et je suis complètement paumée comme en témoignent mes messages !
Mais le fait de lire que j'ai "tort" par quelqu'un qui est vraiment passé par là et sait de quoi il (ou elle, en l'occurrence) parle me donne quand même à réfléchir.
Bonne nuit en tout cas et merci !!!

[Gwen]

salut!

ben, en fait, je sais pas si je devais repasser par ce que j'ai vécu, je referai la même chose...
au debut, je me disais que j'aurai jamais dû ecouter le nutritionniste et ne pas regrossir..... mais en même temps, on sait très bien que si je ne les avais pas ecouté, j'aurai atteri à l'hopital...Alors après, je me disais que j'aurai dû être mieux encadré pour reprendre du poids car franchement, ce n'est pas facile de le faire tte seule car il y a le risque des boulimies...

Donc, j'etais très en colère après tt le monde, ma famille qui avait voulu que j'aille le voir, le nutritionniste qui ne pouvait plus m'aider face à ces crises de boulimie...et après moi qui les avait ecouté!!
Bref, aujourd'hui, qd je regarde la situation, je perdais mon energie ds une colère qui etait surement mal orientée...et plus je prenais du poids, plus je leur en voulais et plus je m'en voulais et c'etait un cercle vicieux...car pour me venger, et ben, j'allais sur la nourriture et là, je me disais "vous voyez, je vous dit que je sais plus m'arrêter, et bien, je vais vous montrer que je grossis..."bref, j'en ai encore mal qd j'en parle... Il y a avait juste un gros pble de dialogue entre mes parents et moi car on en parlait pas...

Quoi faire ds ces situations? je comprends que tu veuilles te laisser ds la boulimie/depression car ca fait du bien...d'ailleurs tu as le droit d'aller mal!! et c'est juste l'anorexie qui cachait ton mal-être! Donc, c'est pour ça que je conseille bien souvent de se faire suivre par un psychiatre car c'est une etape difficile...
Mais le soucis, c'est qd même de controler un minimum tes crises de boulimie pour ne pas rentrer ds un vrai degout de toi...Il faut rééapprendre à s'aimer, essayer de se faire des repas correct sans crise de boulimie mais s'il y en a une ds la journée, ne pas se dire que c'est fichu...
Peut-etre pourrais tu aller ds un groupe de parole? J'ai participé à ces groupes et cela m'a aidé à moins me sentir seule et pouvoir s'encourager!
Souvent ds les maisons des ados, il y en a! renseignes toi!

Mais je sais que c'est pas facile tt ce que je te dis car qd on est ds l'engrenage, dur dur d'en sortir...

[abh]

Je crois que se laisser aller n'est pas la solution, n'est pas sain... Je dis ça car depuis le début du mois d'octobre c'est ce que je fais... je suis une loque, pas de sport, juste je m'empiffre, et le résultat maintenant c'est 20kg de graisse et un ventre de femme enceinte... je n'arrive pas à croire que j'ai pris autant de poids... quand je me suis pesée ce matin c'est comme si en moi tout était détruit mais que en même temps je ne pouvais rien ressentir... juste des chiffres....
tout ça parce que ma mère d'accueil me trouvait trop maigre, toujours à me faire des réflexions sur le fait que je ne mange pas, bin là maintenant j'ai repris du poids, et elle est contente parce que elle au contraire elle en a perdu et maintenant elle me dit qu'il faut que je fasse du sport... enfin je sais que ce n'est pas clair et que sûrement je psi-cote mais bref...
Tout comme toi Marie, je suis entre ces deux pensées : "Jeûne ou juste laisser place à mon envie incontrôlée où je n'arrive plus à penser" c'est quand même fou d'en arriver à ingurgiter je ne sais pas combien de conneries et quand tu regardes l'horloge juste 2 mins ont passé ! Je n'ai pas la force de me battre... j'en ai marre de me prendre tous les jours la tête avec ça, quoi que je fasse je pense à ce que je pourrais manger, c'est juste hallucinant ... j'ai envie de RIEN, je me dis que je pourrais marcher, regarder un films mais non le seul truc à l'esprit c'est manger ! et encore dur de trouver la patience de faire cuire des pâtes ou d'attendre que la tartine de pain soit grillée !! .............OFF !!
ça me fait du bien et en même temps tellement de peine de voir que je ne suis pas la seule à ressentir tout ça... ça fait plaisir dêtre comprise.
J'ai l'impression de plus rien ressentir au niveau émotionnelle... aucun amour pour moi-même, un dégoût, j'ai envie de me cacher... de ne pas être vue, jugée...
Je me suis rendue compte que pour ne pas faire de crises il faut qu'il y est quelqu'un dans la cuisine où que je sois à l'extérieur ET avec quelqu'un pour m'occuper l'esprit en quelque sorte, je me dis que chaque heure, chaque minute est une victoire contre mon envie de m'empiffrer ! Mais je suis souvent trop seule,... et je craque, sans réfléchir, à la limite ça devient excitant jusqu'au moment de l'écœurement... envie de vomir... mon corps s'y refuse... je pense à l'achat de laxatifs mais je me dis que malgré tout ce n'est pas plus mal de ne pas réussir à vomir ou autre, je dois garder et contenir la bêtise que j'ai faite, assumer,... et si je veux aller mieux il faut juste arrêter... mais c'est incontrôlable... c'est dingue quand même ! tout ça mène à une profonde dépression où j'ai l'impression de m'enfoncer chaque jours, je suis la seule responsable de mon mal être, si j'arrête de faire n'importe quoi, j'irai mieux !
Je ne trouve personne à qui parler malheureusement,... enfin si, il y a vous
mes parents ont énormément de soucis et je ne veux pas en mettre une autre couche, je ne me sens pas à l'aise avec ma mère de famille d'accueil, les amis que j'ai rencontré sont supers mais je ne veux pas leur parler de ça, je n'ai pas confiance, je ne suis pas à l'aise... je ne veux pas qu'on me voit pleurer... je sais que c'est stupide... c'est une sorte de fierté... mais c'est surtout que les gens se confient à moi en général, je suis du genre à motiver les troupes comme on dit, mais en vérité, au fond de moi, c'est tout le contraire... et je sais que c'est de ma faute si au final les gens ne me connaissent pas vraiment... je me sens perdue... J'essaye d'avancer dans ma réflexion, de faire des efforts, j'aimerai vivre, et surtout apprendre à m'aimer...
Je me suis mise au piano et la musique me fais énormément de bien... c'est un bon exutoire. ça m'apaise... pour un laps de temps. je le dis toujours que demain ira mieux...
En revanche ce que j'ai fait et que peut être tu peux faire Marie, j'ai pris 4 jours pour me lâcher complètement et vraiment réfléchir à mon problème en me posant toutes les questions et en bouffant tout et n'importe quoi (d'ailleurs je crois bien que ma famille d'accueil s'est aperçu de quelques chose car "la nourriture s'en va trop vite en ce moment ! il faut encore acheter des céréales !!" enfin bref ils ne m'en n'ont pas touché un mot, ils ont juste caché les boîtes de haricots rouges à la sauce tomate que j'ai trouvé bien sur ^^) où j'en étaits ? ah oui... prendre un temps pour comprendre, analyser à ne plus pouvoir s'arrêter de pleurer à se dégouter... mais maintenant au fond de moi je sais d'où vient le problème, et de mettre tant laisser aller ça ne me donne pas envie de recommencer (pour combien de temps ?) enfin tout comme toi je suis perdue mais je n'ai pas envie de perdre espoir, du moins à ce moment là...
Car la vie à perdue tout son sens à mes yeux... j'ai envie d'abattre cette deuxième personne en moi et de vivre !

Merci Marie, Merci Gwen pour tous les conseils et votre soutien sur les nombreuses conversations de ce forum, ça m'apporte énormément !

"Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme." William Henley

Des Bisous

[Gwen]

Bonjour Abh!

Tu m'as emu par ce que tu as ecrit...
parce que je me suis aussi reconnue certainement, que j'ai vécu ce moment ou l'on plonge vers la depression, le degout de soi-même et à ne plus penser qu'à manger...
Je pense que cela m'aider à ne pas penser...donc penser seulement à manger annule toutes les autres pensées...tu vois ce que je veux dire?
J'etais ds l'anorexie alors j'avais du poids à reprendre ce qui a limité "les degats" mais j'avais deja repris environ 10 kgs à peu pres normalement (de temps en temps des crises de boulimie) et j'ai pris 10 autres kgs en crise de boulimie...je dis que j'ai limité les degats car finalement, j'ai depassé de 5 kgs mon poids de forme...
mais qu'est ce que ca fait mal de se sentir seule face à ces demons...
Je te comprends si bien Abh...que te dire?

de ne pas perdre espoir parce qu'un jour, tu verras que tu te sentiras mieux (mais qd?? je peux pas te dire... ) tu seras fière de toi d'avoir vaincu une pu.... de maladie, fière de toi parce qu'au moins, tu sauras pourquoi tu profites de la vie comme jamais!! que tu t'extasies devant des beautés de la nature (coucher de soleil, la neige....) que certains regardent même plus...
Oui, il faut que tu gardes courage et que tu essayes des petites choses chaque jour comme passer un moment ac tes amis qui te permettent de moins penser à la nourriture un temps...te ballader, ecrire un journal intime...
La musique est une super idée!!
J'ai fait 6 ans de piano et 2 ans de guitare et je trouve en effet qu'elle apaise le corps et le mental!
tu prends des cours particuliers?

bon, je dois te laisser car je suis fatiguée
je pars 2 jours ac mes amis alors je reviens en fin de semaine sur le forum.

courage
gros bisous à toi Abh et aussi à toi Marie!!

pensées chaleureuses......

[toutepetitemarie]

Bonjour les filles !

Je n'ai pas répondu avant, même si j'avais bien lu vos messages, tout simplement parce que je n'y trouvais "rien à redire" : je me reconnais tellement dans les émotions que vous décrivez que je ne sais pas quoi ajouter...
Toujours est-il que ma situation ne s'arrange pas, je dirais même qu'elle empire de jour en jour. La discussion avec mes parents devient difficile : je ne supporte pas de les entendre dire "tu vas t'en sortir", "ça va aller", alors qu'ils n'ont aucune solution à me proposer, aucune réponse à mes questions ; eux me reprochent à demi-mots de ne pas "faire d"efforts", ce à quoi j'ai envie de leur répondre que le simple fait de me lever le matin en représente un colossal, mais ils ne veulent pas comprendre... Dès que l'on parle, ça finit toujours par des larmes pour moi, et ça creuse un peu plus le fossé entre nous : on se répète, nos disputes ne mènent à rien sinon à détériorer nos relations.
Quant à moi, je me supporte de moins en moins, j'ai tout le temps envie de pleurer, je ressens une vive douleur dans la poitrine dès que je réfléchis un peu à me situation : le seul moyen de ne plus y penser est de me perdre dans un amas de gras et de sucré, qui, une fois disparu, me laisse seule avec le ventre gonflé et une douleur décuplée. En fait, la nourriture est la seule chose capable de me "soigner" à court terme, mais elle aggrave ma souffrance à long terme... Je ne trouve donc pas de refuge.
Je n'ai même pas la force de bouger, de marcher, d'aller à la piscine : le seul fait de sentir mon corps, quoiqu'il fasse, même lorsque je suis allongée ou assise, me fait trop de mal pour me motiver. J'ai honte de moi, de devenir grosse... tout comme toi abh je veux me cacher, j'ai peur de me montrer...
Je n'ai jamais été aussi désespérée de ma vie ! Au moins, il y a quatre ans, lors de ma dépression, je voyais la mort comme issue, mais maintenant, bien que j'y réfléchisse souvent, je ne pense même plus sérieusement au suicide : je voudrais juste ne jamais avoir existé. C'est impossible, c'est pourtant mon seul souhait, alors où trouver de l'espoir maintenant ?
J'ai peur du jugement de mes amis lorsqu'ils me voient grossir à toute vitesse, m'empiffrer, ou tout simplement être : moi qui me suis toujours tenue droite, je me recroqueville maintenant ; souvent un minimum bien habillée, je ne mets plus que des joggings pourris ; je ne me maquille plus, je ne coiffe plus le peu de cheveux qu'il me reste... Bref, je suis horrible, l'ombre de moi-même, et cependant les gens croient que mes "bonnes joues" sont garantes d'un meilleur moral.
J'ai honte de ce raisonnement mais voilà, je me dis qu'au moins, quand j'étais maigre, ma douleur se voyait mieux, tandis qu'elle était moindre... et c'était rassurant. Aujourd'hui, tout n'est plus qu'angoisses. Mais je me vois contrainte de les taire le plus possible, parce que personne autour de moi ne semble pouvoir/vouloir supporter le fardeau que je suis. Et je ne suis pas sûre de vouloir, moi non plus, être aidée : j'ai perdu toute confiance en les autres, amis, parents, psys, médecins... Je suis persuadée que personne ne peut rien faire pour moi, et je vais même parfois jusqu'à leur attribuer la responsabilité de ce qui m'arrive.
Aujourd'hui : psy. J'essairai de lui dire tout ça, même si c'est difficile pour moi de lui parler, je ne me sens pas à l'aise avec lui car je le soupçonne (comme tous ses confrères) d'incompétence.
Pfffff... j'en ai marre, je n'arrive plus à rien !!!!! Je ne suis bonne qu'à me lamenter.... c'est atroce... je voudrais disparaître !

Désolée de ne pas réussir à écrire du positif, mais je suis vraiment à bout...

Merci à vous en tout cas de mettre des mots sur tout ça ! Bon week-end, Gwen ! Bon courage, abh !

[abh]

Il est à mon tour de dire que je me retrouve dans ce que tu as écrit Marie, je ressens tellement la même chose...
Hier je suis allée faire du vélo avec mon père de famille d'accueil et c'était vraiment extra, je me suis dit voilà deux heures qui sont passées et j'ai réussi à penser à autre chose, à faire autre chose, à prendre du plaisir, à ne pas manger !! Puis on est rentré à la maison et je me suis retrouvée toute seule, je savais que j'allais être seule une heure, donc si je fais une crise, pas le temps de vomir donc j'essaye de me resaisir de me dire pourquoi manger alors que je n'ai pas faim, pourquoi le fait de me retrouver ici toute seule me donne envie de manger ? J'ai essayer de résister mais c'est comme si je ne contrôlai plus mes gestes... insensé !! J'ai donc fait une crise, bonne et grosse....!!! Après ma bonne matinée, une fin de journée désastreuse où la dépression s'est installée à son aise ! Je n'ai pas remangé de la journée après ça, enfin j'ai eu ma dose de calories pour la semaine de toute façon...
Aujourd'hui vendredi matin tout se passe bien malgré que je sois toute seule, les bonnes résolutions sont là quand tout d'un coup alors que c'est le midi, au lieu de manger normalement je continus à manger manger manger manger manger manger manger..... Et je ne comprends plus... tout comme toi Marie et je trouve que tu as trouvé les mots justes, "la nourriture m'aide sur le cours terme et me détruit à long terme..."
J'ai envie d'être positive, d'être joyeuse, heureuse... mais c'est impossible et je me l'interdit aussi car j'ai vraiment honte...
Ce soir je suis censé allé au cinéma avec une amie que je n'ai pas vu depuis deux semaines et je sais bien que après avoir pris encore 10kg ses 2 dernières semaines sont regards sera lourd de questions et pesant... j'aurai envie de hurler ou de disparaître mais il faut que j'y aille,... je me dis que ça va me secouer mais en fait ça me fait encore plus mal et je déprime d'autant plus !
Pour arriver à m'en sortir j'aurai besoin d'une personne 24h/24h avec moi qui me dise non fait pas ça, allé vient on va faire ça, parce que toute seule je n'ai la force de rien... je suis effrayée parce que je suis devenue...
ici l'été arrive et mon corps est déformée par le gras, je porte pull, polaire et jupe pour cacher tout ça... j'ai honte, tellement, je suis écœurée.

Pour tes parents Marie, je comprends... ils se sentent perdus eux aussi et ils doivent aussi se sentir frustrés car ils ne savent pas comment aider ou quoi faire parce qu'au fond il n'y a que les personnes qui traversent ce que nous traversons qui peuvent vraiment comprendre. Tes parents t'aiment profondément, oubli leur maladresse... pourquoi pas écrire une lettre à tes parents comme tu le fais sur ce forum, cela éviterai le conflit et les larmes et ramènerait le dialogue peut être ? Dis leur que tu as juste besoin d'un père et d'une mère qui écoute et non qui juge ou essaye de donner des conseils sur quelque chose qu'ils ne connaissent pas... j'ai l'impression d'être maladroite dans ma manière d'écrire mais j'espère que tu vois ce que je veux dire.

En ce qui concerne les médecins, ne perd pas espoir,... De 9 ans à 11 ans j'ai traversé une forme d'anorexie enfin plutôt j'avais peur de manger parce que peur de m'étouffer et de mourir... enfin bref, durant ses deux ans je suis allée voir psy, et toute la compagnie et j'ai finalement trouvé un médecin qui m'a sauvé... il faut que je demande à ma mère son nom et qu'elle est le nom exacte de sa profession pour que tu essayes ça... dès mon retour en France je retournerai le voir. Je viens de me rendre compte qu'en fait mon problème avec la nourriture est de longue date...pffff

Ne perd pas courage Marie, on va y arriver, ensemble, chaque jours un nouveau pas devant,... il nous faut réapprendre à vivre...
On va guérir Marie, on va lui dire M**** droit dans les yeux à cette p**** de maladie !
Courage !!!! Je pense très fort à toi !!!!!!!!!!!!

[abh]

Et je voulais te dire aussi Marie, que moi j'y est pensé au suicide mais tout comme toi pas en tant que la solution à notre problème... et c'est étrange non ? ça veut bien dire qu'au fond de nous, notre inconscient se bat !! Et qu'il y a la possibilité de s'en sortir ! Trouver un refuge... se sentir aimer dans les yeux des autres ?

Gros Bisous

[toutepetitemarie]

Bonsoir !

Je trouve ça très bien que tu aies réussi à te sortir tout ça de la tête en pratiquant une activité de détente... bon, d'accord, c'est revenu ensuite ; mais deux heures d'évasion, n'est-ce pas déjà énorme ? Je crois que l'on doit essayer de profiter de toutes nos victoires et occulter nos échecs pendant un temps : il nous faut vivre avec pour le moment, certes, mais pourquoi les ressasser et les rendre encore et toujours plus pesants ? Tout cela est plus facile à dire qu'à faire, mais essayons, on n'a rien à y perdre, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, c'est vrai, j'ai crisé, et pas qu'un peu, j'ai pleuré, et pas qu'un peu, j'ai voulu quitter ce corps qui me dégoûte, et pas qu'un peu... tout ça est omniprésent. Je ne connais pas de remède à ces maux. Cependant, j'aimerais me concentrer sur ce qu'il y a pu y avoir de "positif" dans ma journée :
- les cours : on m'a rendu plusieurs contrôles que je croyais avoir foirés, j'ai en réalité obtenu trois très bonnes notes en espagnol, histoire et anglais (respectivement 19,5 ; 19 ; 19 ). Je sais qu'il ne faut pas que je me "réfugie" dans mes cahiers, mais les études sont pour le moment à peu près le seul domaine où j'arrive à m'épanouir. Je vais donc essayer de me concentrer là-dessus, ça m'enrichit et me rend, je l'avoue, assez fière parfois !
- les amis : j'ai pris un café ce soir avec deux copines, dont une que je n'avais pas vue depuis assez longtemps. Elles souhaitaient me voir pour "parler de mes problèmes". Je sous-estime généralement leurs capacités à me comprendre... malgré tout, ça m'a fait un bien fou de vider mon sac ! Je me rends compte de toute l'amitié que j'ai pour elles et de l'intérêt qu'elles me portent également : elles m'ont clairement exprimé leur inquiétude, cela m'a touchée et fait réfléchir. Bon, ça ne m'a pas empêchée de me goinfrer après mon rendez-vous... mais m'accorder ces moments avec des proches le plus souvent possible m'aidera peut-être à long terme ! Comme tu l'as dit, se sentir aimée dans les yeux des autres est certainement une ébauche de solution...

Ok, avouons-le, je suis très lunatique en ce moment : au début du message, j'étais motivée, positive, et là, d'un coup, je me sens retomber comme un soufflet . C'est dommage, mais il faut que je garde le cap ! Et toi aussi ! Et ON PEUT LE FAIRE, tu as raison de le préciser...

(Dis, tu es dans quel pays ? J'ai l'impression qu'il y a un grand décalage horaire au vu des dates et heures de tes posts !)

Je propose qu'on tente de lister un peu tout ce qui a pu nous faire du bien dans notre journée, quand il y a quelque chose, en plus d'écrire, évidemment, nos sentiments même les plus pénibles... ça pourrait nous faire du bien de nous rappeler les petites notes d'espoirs qui percent encore dans notre quotidien, non ?

Franchement, merci pour ton soutien : ça m'aide beaucoup de te lire, de me sentir entendue, comprise, et malgré tout un peu tirée vers le haut. Bravo pour tous tes efforts, courage !!!!

[abh]

Bonjour !! même si là où je suis, Nouvelle-Zélande, c'est le soir ! Il y a 12h de décalage !

Félicitations pour tes notes !! C'est excellent ! Tu as de quoi être fière ! Et c'est formidable que tu sois épanouie à travers ça. C'est un refuge comme un autre, on se protège, et c'est une solution pour nous faire oublier la nourriture, pour un moment toujours mais c'est déjà ça... parce que dans le fond la nourriture est vitale et le truc c'est qu'on ne peut pas en faire abstraction... c'est la source de la vie... et pour nous d'une lente destruction.
ça me fait réfléchir le fait que tu es parlée de ta maladie avec tes amis, je sais que pour moi c'est encore impossible. Mais ça me donne du courage et l'espoir d'être comprise aussi. Je ne suis pas prête à en parler aux gens que je connais mais j'aimerai beaucoup parlé à un médecin, ici, en Nouvelle Zélande, mais la langue reste une barrière pour que je puisse m'exprimer vraiment librement... Tu peux être fière de toi et de tous les pas en avant que tu fais, continus !

Après avoir écrit sur le forum vendredi, j'ai fait deux crises gigantesques avec pâtes, pain, nutella, céréales... impossible de me raisonner ou de mon contrôler, quand dois-je m'arrêter ? quand les placard sont vides ? ...et je suis allée vomir après chaque mais à peine... ça a été 2h justes horribles... un supplice... et en même temps c'est passé si vite, bien plus vite que quand j'essaye désespérément de ne pas craquer ! C'était la fin de l'après-midi. J'avais rendez-vous avec des amis après pour un cinéma et puis dormir chez une amie... j'ai du vraiment prendre mon courage à deux mains pour me montrer parce que vraiment je n'avais qu'une envie c'était de m'enfermer, de pleurer, d'en finir... malgré ça je suis sortie, je n'avais pas bonne mine bien sure et j'ai dit que c'était la fatigue, que j'avais mal au ventre,... mais quel bien fou cette soirée, ça m'a fait du bien de parler de tout et de rien !! Je me suis oubliée pour un temps, du moins j'ai essayé, parce que je me sentais bien dans leurs regards,...
Puis ce samedi j'ai réussi à prendre un petit déjeuner à peu près normal avec thé et tartine pain confiture, puis on a fait une marche avec sac à dos de moins de 20km dans les collines et c'était magnifique avec 3 amis (allemands et italien) ! Je n'avais pas pris grand chose pour le déjeuné car je veux vraiment perdre tout ce gras, j'ai même gardé ma polaire alors qu'il faisait vraiment très chaud... dans le fond ça me préoccupait toujours, je ne peux même pas penser à mettre mon maillot de bain car mon corps est difforme... et ici c'est l'été qui arrive... mais j'ai passé une super journée.
Je rentre à la maison et là il y a des amis de ma famille d'accueil, au menu pizza, plein de biscuits apéro et dessert avec glace et gâteau... je me suis empiffrée et du coup tout mes efforts de la journée n'ont servit à rien... mais je me sentais faible et fatiguée et après un biscuit puis 2 puis 3 puis... ça allait mieux jusqu'au moment où c'était trop et où je me sentais comme un porc face aux invités..
Même quand il y a des jours où j'arrive à manger normalement... ce qui n'a pas été le cas depuis longtemps, je n'éprouve aucune satisfaction à avoir agit normalement, je n'éprouve aucun plaisir à manger en compagnie des autres, je n'éprouve aucun plaisir à manger tout court... et puis je sais que à travers cette maladie je veux me faire remarquer je veux qu'on me vois mais en même temps je ne veux pas embêter les autres avec ce problème qui me paraît stupide et infantile... Si je jeûne après je suis aussi malheureuse et le jours d'après mes crises sont pires que tout !
Comme mon estomac à commencer à s'élargir j'ai encore plus un ventre énorme et du gras qui tombe un peu partout et pourtant, à ce moment là, même si au fond de moi je veux faire du sport, manger équilibré, je ne pense qu'à aller prendre à bouffer... tout ça pour quoi encore ? Des pleurs ? De la culpabilité ?
Je suis en colère contre moi même et je suis désolée pour cette négativité.
C'est vrai que nos efforts doivent nous porter, mais ça ne me fait rien...
Bon c'est vrai que j'ai fait un peu de sport cette semaine, beaucoup de crise, que j'ai essayé de me ressaisir... donc tout n'est pas perdu, bien au contraire !

Je suis tout à fait pour ce que tu as proposé, c'est une merveilleuse idée, lister notre journée, les + et les -, ça me fait beaucoup de bien de parler ici. Même si parfois je n'ai pas envie car j'ai trop honte...
Moi aussi je suis très lunatique et dans le fond c'est le résultat de la dépression... c'est dur de se gérer nous et nos émotions.

Merci pour ton e-mail qui m'a fait beaucoup de bien encore une fois !

Je te souhaite de passer une bonne journée, et surtout d'écraser un peu plus chaque jour cette maladie à la c** !

Courage Je te fais plein de gros bisous du pays appelé le long nuage blanc !

[Gwen]

bonjour les filles!

Je voulais vous dire que moi aussi qd j'etais mal, j'avais pensé au suicide mais tout comme vous, c'etait plus pour ne plus penser au moment present, pour apaiser la souffrance car au fond, je ne voulais pas mourrir car je gardais au fond de moi l'espoir qu'un jour, je puisse revivre normalement!
Mais un jour, je m'en pouvais plus, j'arrivais pas à dire ma souffrance à mes parents...mon psy me disait de prendre rdv qd je me sentais vraiment mal...je l'ai fait une fois : il m'a donné un rdv 3 jours après!!! j'avais le temps d'aller mal...j'ai attendu le rdv mais bon, ca m'a pas apporté grand-chose.. la semaine suivante, un mercredi, j'ai pris des cachets et ai fait une tentative de suicide...ma mère m'a retrouvé ds mon lit, je l'ai juste entendu dire : "je m'en doutais, je m'en doutais qu'elle le ferait...", a appelé les pompiers et me suis retrouvée a l'hopital. Bon, rien de grave, j'ai bu du charbon et ai dormi. Mes parents sont venus me voir le soir, j'ai passé la nuit la-bas et le lendemain, je voyais le psy de garde et là, j'ai su que c'etait mon psy de ville!! oups....bon, au moins, il me connaissait...bref, je lui ai dit mon desespoir, que j'en pouvais plus, que je preferais a la limite que j'aille ds un centre...il m'a dit que j'avais pas ma place ds un hopital psy...bref, il m'a donné un rdv pour le lendemain et suis rentrée chez moi!
Je vous raconte pas l'angoisse de mes parents, ils ne voulaient plus me laisser seule...

Je vous dis ça parce que j'ai compris qu'à part faire encore plus inquieter mes parents, l'aide n'est pas vraiment venu de l'hopital...et surtout que qd on va mal, on arrive pas forcement à dire a notre entourage notre etat mais eux non plus ne savent pas comment nous parler mais se rendent compte de l'etat ds lequel on est et s'inquiètent....mais sont demunis!!

Le mieux est de parler!
Comme tu dis Marie, tu as vu que tes amies ont su t'ecouter et cela fait enormement de bien même si elles ne peuvent pas tjs t'apporter de l'aide sur l'instant present qd tu vas mal...

Abh, c'est super que tu arrives a sortir et faire un peu de sport! Même si après tu vas sur la nourriture, c'est tjs ça de gagner!!

je vous laisse car je vais travailler cette aprèm...

bisous

[Gwen]

bonjour les filles!

comment allez vous?
j'espère que le we n'a pas été trop catastrophique?

j'pense a vous!

[toutepetitemarie]

Bonsoir !!

Pour être honnête, c'est pas la grande forme... samedi j'ai craqué pendant mon cours de danse, j'ai passé les 20 premières minutes à pleurer non-stop, du coup ma prof m'a proposé de quitter la salle. C'était horrible, je suis rentrée chez moi après, le soir je dormais chez une copine et le dîner a été l'occasion de me goinfrer et de me sentir honteuse à souhait...
Hier je me suis pesée, c'est une catastrophe, j'ai pleuré toute la soirée. Aujourd'hui je n'ai pas mangé jusqu'au dîner que j'ai évidemment terminé en fouinant dans les placard à la recherche de cochonneries à ingurgiter. Résultat : je me sens super mal, super sale et je sais d'avance que demain matin ça sera pareil. Du coup j'ai peur d'aller me coucher car je redoute déjà mon réveil...
Bref je n'en peux plus et comme toujours (voire plus que jamais) je me sens dans l'impasse et je ne vois aucune solution à mes problèmes. Je n'ai plus le courage de rien faire, mon corps me pèse trop !!! Je voudrais m'enfermer pendant des jours, ne plus manger et ne plus voir personne, dormir et c'est tout.
Je ne sais plus quand est-ce que je vois mon généraliste mais je crois que je vais lui demander des médocs pour arrêter de bouffer ou je ne sais quoi enfin il me faut des solutions à court terme parce que je ne vais pas tenir !!!
Je commence à être tentée d'acheter des laxatifs, au moins je me sentirais "vide", ce qui est déjà plus agréable que le trop-plein...
En gros je sombre et j'ai comme envie de me laisser sombrer, parce que je n'ai absolument pas le courage ni l'espoir d'aller mieux un jour.

Le positif (c'est quoi ce mot ? haha) de ma journée quand même : j'ai encore eu des supers notes, et j'ai vu une amie avec laquelle je n'avais pas discuté depuis longtemps, ce qui m'a fait plaisir (malgré tout j'ai super honte qu'elle m'ait revue avec tous ces kilos en trop...). C'est à peu près tout, sinon désolée pour le côté peu ragoutant mais je n'ai pas pu aller me laver et je me suis habillée tout en noir pour espérer cacher mon ventre de baleine... voilà, belle gosse, quel plaisir de prendre soin de soi !

Désolée pour l'ironie de mauvais goût et le manque d'optimisme mais très franchement je me sens comme une m**** ce soir... Je ne sais plus quoi faire ! Chaque instant est l'occasion de souffrir un peu plus...


Abh, j'espère que tu vas mieux que ça !!!

Bisous à vous deux !

[abh]

Bonjour vous ! ou bonsoir pour moi car il est mardi soir ici

J'ai passé un plus ou moins bon dimanche à m'empiffrer, dormir, pleurer, déprimer... puis j'ai vu une vidéo qui parle de vaincre la dépression avec 30mins de sport 3 fois par semaine, équivalant à prendre des antidépresseurs, moins de chance de rechute ou de dépendance aux antidépresseurs justement. Le truc c'est la motivation pour faire du sport ! Parce qu'on se sent tellement mal dans sa peau qu'on ne veut pas infliger cette abomination aux autres, on baisse toujours la tête, cachée dans nos épaules, on met du noir ou des vêtements bien larges ce qui fait qu'on paraît encore plus grosse malheureusement...
Mais j'ai essayé de me motiver tant bien que mal...
Lundi j'ai jeûné, malheureusement ce n'est pas la solution je sais et j'étais d'autant plus fatiguée, mon corps étant habitué maintenant à une sur dose de sucre et donc d'hyperactivité qui se traduit par la flemmardise aigüe... vraiment pas logique, 'fin bref ! J'ai parlé avec ma mère de famille du problème de mes parents mais elle ne se rend pas compte (et moi non plus d'ailleurs) à quel point ça m'atteins et me détruit... mais ça m'a quand même fait du bien,... même si j'aurai eu besoin de pleurer devant elle pour encore plus me soulager mais j'ai tout contenu encore une fois. Je lui ai dit que je me vengeai sur la nourriture, une manière de compenser et elle m'a dit que oui elle aussi elle était comme ça... mais si seulement elle savait...!
J'ai joué dans la piscine avec les enfants que je garde et c'était super ! J'ai juste pas réfléchi pour mettre mon maillot et hop ! Je me suis dis : c'est ça la vie ! Des bonheurs simples, des moments de complicités,... c'est mieux ça que de passer son temps à manger et tout ça pour quoi au final ? Donc je me suis dis j'écrase la maladie !! Mais en sombrant de l'autre côté : anorexie mentale... donc c'est pas bien ! J'ai quand même pas mal pleurer en prenant la douche et en observant mon corps détérioré... comment j'ai pu devenir aussi grosse ??? Et ce n'est pas dans ma tête, je ne rentre plus dans mes pantalons et comme j'ai pu le lire sur un autre forum moi aussi je ne mets plus que des jupes... pffff pitoyable.
Aujourd'hui mardi, je me suis levée avec toujours dans l'idée de jeûner parce que dès que je vais commencer à manger un petit truc je ne pourrais plus me contrôler... et c'est ce qui s'est passé ! Le matin tout allé bien, sauf que j'étais de mauvaise humeur ne sachant pas pourquoi !! Pas de raisons de l'être : un beau soleil, une bonne journée... mais non ! Pas le moral quoi ! Je suis allée faire une marche de environ une petite heure avec ma mère de famille et une amie à elle, même si j'avais pas du tout envie je savais qu'après ça irait mieux, et ça a été le cas. Mais je me sentais faible et j'avais trop faim !!!! = CRISE... et crotte et zut et rata-flute !
J'ai dormi après ça... pour oublier... puis je ne suis pas allée à la piscine car mon ventre était sur-gonflé avec sa petite bouée tout autour... humm donc le moral tombe et tombe...
Puis je suis allée à mon cours de piano et ça m'a libéré l'esprit... me voilà de retour à la maison, l'estomac en vrac, mais je vais me prendre un thé même si je sais que je meurs d'envie de manger !!
On dois vraiment réapprendre à apprécier... c'est tellement difficile... mais bon c'est un pas en avant chaque jours même si j'ai toujours cette image dans ma tête du diable et de l'ange de chaque côté de moi... c'est tellement ça !!
J'essaye d'être néanmoins plus active, car Marie tu as quand même cette chance d'aller à l'école et d'avoir de bons résultats d'autant plus, c'est ton évasion et pendant tout ce temps, tu résistes, et tu gagnes !! Tu as des échappées.
Bien sur on craque parfois, souvent, tout le temps ?! C'était sensé être une phrase positive... bon je continue.. on doit compter nos victoires et les marquer en gros sur une feuille et les accrocher sous nos yeux enfin de manière tout de même à les voirs ^^ jeux de mots pourris désolée... Enfin nous sommes plusieurs à avoir cette maladie et ensemble nous sommes déjà plus forte !! Révolution !!!!!!
N'essayons pas de contourner le problème avec de l'anorexie mentale, des vomissements ou des laxatifs, rien ne sert de combattre si ce n'est de s'affaiblir chaque jours même parce que "le combat est celui qui est engagé au nom de nos rêves" , mais étudions le et notamment à travers le livre "l'alchimiste" de paulo coelho, tu connais ? je vais aller à la bibliothèque pour l'emprunter ! ça va m'aider et toi aussi Marie j'en suis sûre !
Sinon j'ai un ami qui fait de l'hypnose sur Paris, et il m'a dit qu'il s'en servait pour les TCA aussi... je n'ai pas parlé de moi mais c'est une idée... Je n'ai toujours pas eu ma maman pour lui demander le nom du medecin, mais dès que je l'ai je te le transmet !
On est la Marie, on va y arriver, essayons de réduire les crises déjà avec moins de nourriture à chaque fois ! je sais que l'eau chaude me gonfle le ventre et c'est très douloureux, du coup j'arrête de manger... traiter le mal par le mal... parce que qu'on se détruit... plus de règles... plus de vie ! Et on ne mérite pas ça ! Cette foutue maladie n'aura pas raison de nous !
Je vais envoyer un e-mail à ma mère pour lui dire que je suis hyperphage, sans parler du reste, déjà ça... on verra...
Je pense à toi Marie, on est dans le même bateau et il y en aura toujours une pour boucher les trous, impossible de couler, car nous allons atteindre le rivage, tout bientôt et reprendre pied à terre ! Courage !

[abh]

Bnojour Marie, Bonjour Gwen,

Comment allez vous ? Comment se passe la semaine ?

Pour moi ça n'a pas été facile... je suis sortie faire du sport, et j'ai quand même fait pas mal de crises à côté... mais la dépression avait réussie à partir un peu et ça grâce à l'activité physique ! Je retrouvé un petit goût à la vie et ça faisait vraiment du bien ! Mais depuis hier soir je suis retombée... et c'est comme si je n'existais plus... les pleurs, la douleurs... c'est arrivée comme ça, BAM !
alors j'essaye de me remotivée mais c'est très dur... j'ai encore pris du poids... je veux vraiment que ça s'arrête... Je dois sortir demain avec des amis à la plage... alors qu'il y a 2 mois ce n'étais pas un problème de me mettre en maillot il m'est actuellement imporssible d'y penser... je ne veux pas y aller, j'essaye de trouver une excuse mais je sais que ça va me faire du bien de les voir... les truc aussi c'est que je ne suis pas vraiment là où je suis, du moins dans ma tête, et j'ai du mal à rire ou à sourire.... à vivre.

J'espère que ça va mieux pour toi Marie, ainsi qu'avec tes parents.

Bisous

[Gwen]

bonjour Abh! bonjour Marie!

Oui c'est important que tu puisses sortir avec tes amies car comme tu le dis, cela te permettra de te changer les idées même si c'est dur sur le coup...
Tu sais, je vois tjs un psy et cette aprèm, j'ai un peu parlé de vous en disant juste que vous viviez ce que j'avais deja vécu et que j'essayais de vous soutenir et il m'a dit qu'il faut absolument parler, parler...pour s'entourer de personnes qui nous apprecient et essayer d'aller vers une personne qui peut nous comprendre au moment ou t'as envie de criser! Ok, c'est peut etre difficile sur le coup mais cela peut aider à differer la crise et cela de jour en jour. Il faut du temps mais à force de mettre des choses en place, comme faire du sport, discuter ac des personnes, ne pas rester seule car c'est souvent là que les crises surviennent car très souvent, c'est lié à un grand manque affectif!!

Je suis contente de voir que tu as connu du mieux cette semaine, cela peut se repeter alors crois-y, ca va revenir!!
Je pense que d'etre occupé permet au moins un temps de moins penser et donc aussi d'avoir moins le temps de criser! penses à bien manger à chaque repas, cela evite aussi d'avoir le corps affamé!!

Je te souhaite un bon we en compagnie de tes amies, et franchement, n'hesites pas à leur en parler, tu pourrais etre surprise des reactions en face de toi...

Marie, je te souhaite un bon we aussi! j'espère que tu tiens le coup, et peut etre que le dialogue se met en place??

bisous
courage

[abh]

Bonjour les filles !

Je commence à retrouver un rythme de vie, si petit soit il, mais ça fait vraiment du bien ! Un peu de sport tous les jours... hier soir je suis sortie avec des amis et ça m'a libéré, même si je me sentais moche et complexé, j'ai réussi, l'espace de quelques danses "à oublier" et ça me donne envie de continuer comme ça... même si parfois bien sur je sens que je vais craquer... et même si je craque et qu'après je suis triste, je me vide et après je pense aux points positifs et ça va mieux. Comme tu le dis Gwen, aller vers quelqu'un et parler c'est vraiment une solution. Hier matin après avoir pris mon petit déjeuné, j'avais qu'une envie, me jeter sur le placard, mais je suis allée vite me connecter sur internet et là il y avait des amis avec qui j'ai parlé de tout et de rien pendant plus de 2h... l'envie de criser était passée... bon j'en ai quand même fait une dans l'après midi mais ça fait du bien de retrouver un sens à la vie...

Marie, comment vas tu ? Avec tes parents ? Je pense à toi et je partage avec toi les bonnes ondes qui m'habitent pour le moment

Bisous de Nouvelle Zélande !

[Gwen]

bonjour!

je suis contente de voir que tu avances et c'est super que hier, t'aies reussi à mettre qq chose en pratique pour arreter cette envie de crise...c'est tjs une de moins!! bravo!!
continues sur ce chemin!!

Marie, gardes espoir et donnes nous de tes nouvelles...

De mon coté, mon moral chute un peu ces jours-ci, j'aime pas ça mais bon...
Je ressors les armes contre cette petite voix qui essaye de reprendre le dessus, l'anorexie!
Ne vous inquietez pas, il y a rien de grave, c'est que j'ai juste reperdu un peu de poids et là, je suis remotivée à me stabiliser car je suis fatiguée et j'ai bcp moins de motivation pour tout...
Alors non, je ne veux pas retomber ds l'anorexie car j'en ai trop souffert, et je sais que cela ne m'apportera rien! Alors je me remotives à ne pas selectionner les aliments...et puis j'ai aussi en tête que la boulimie peut refaire surface, et c'est pareil, j'en ai trop souffert alors je ne veux pas!!

mais ce qui m'embête, c'est le moral qui est bas...j'espère qu'il va vite remonter!!

bonne journée les filles!

[LOLAME]

Coucou les filles,

Je me présente!!! J'ai 24 ans et je souffre depuis un peu prés 5 ans de l'anorexie mentale!! Le cauchemar a commencé par de petites restrictions alimentaires jusqu'à se transformer en une dépression qui me honte au quotidien et nuit à mes relations familiales et amicales !! La bonne nouvelle c'est que j'ai pris conscience de la gravité de la maladie et j'ai pris la décision de consulter!! Je veux à la fois voir un psy et un nutritionniste!! Donc voila je vous demande de m'orienter vers des médecins spécialisés en la matière dans la région parisienne !!

Merci et bon courage à toutes !!! Bisous

[abh]

Bonjour les filles !

Je pense à toi Gwen, je sais que c'est quand le moral est bas que tout resurgit !! Qu'est ce qui fait que ça ne va pas en ce moment ?
En tout cas à bas la petite voix et vive toi !!
Malheureusement ou heureusement, j'ai perdu un peu de kilos, mais je retombe dans l'anorexie mentale,... je me sens faible, pas joyeuse, et même si les kilos descendent ça ne me donne pas envie de continuer... et là j'ai juste envie de criser après avoir été trop restrictive mais après je vais être mal... alors j'écris pour oublier, pour évacuer... mais grrrrrr La situation est très difficile et douloureuse dans ma famille et je suis triste, le moral est bas pour moi aussi...
Ici les beaux jours arrivent et ça devrait m'aider mais malheureusement je sens que ce n'est pas en accord avec mon humeur alors ça empire... Je veux résister, je veux me battre !

Lolame, je vois que tu as pris les bonnes résolutions, félicitations, c'est beaucoup de courage !! Je ne serais pas vers qui t'orienter étant donner que je ne suis pas en France actuellement, mais si tu téléphones à l'association je suis sûre que tu auras des contacts pour t'aider ! C'est super en tout cas !

On va s'en sortir...!!

Je pense à vous, prenez soin de vous,...

[Gwen]

bonjour!

Abh, je comprends quand tu dis que tu retombes ds l'anorexie mais en fait, tu veux juste arrêter ces crises et comme arme, tu as trouvé l'abstinence ce qui ne resoudra pas le pble car les crises reprendront le dessus!
Il faut absolument que tu continues tes 3 repas equilibrés accompagnés si possible pour ne pas criser ensuite car plus tu montreras à ton corps que tu lui donnes à manger (mais de bonnes choses) et plus il recevra ce message comme quoi tu es "rempli" et tu n'as pas besoin de nourriture affective c'est à dire de crise...mais ton vide affectif, tu le rempliras par plein d'autres choses : les amis, les sorties, le soleil, se promener....
Dis toi que c'est comme si tu combattais aussi l'anorexie car pour celle-ci, il faut aussi des repas equilibrés, et bien pour contrer la boulimie, c'est pareil!
Tu peux perdre du poids en mangeant normalement sans faire de crise!!
Le tout est de stabiliser et d'essayer d'etre le plus proche de son poids de forme!!

Pour ma part, j'ai analysé un peu ma situation et je pense que j'ai compris pourquoi j'ai reperdu du poids. J'ai repris du fitness (je fais d'autres sport à coté aussi) et surtout, j'avais des sentiments pour un mec depuis plusieurs mois, d'ailleurs, c'est un super ami auprès de qui j'ai avoué mes sentiments. Il m'a deja dit qu'il preferait me garder en tant qu'amie et qu'il veut etre là qd j'aurai besoin de lui...bref, jusqu'à cet été, j'avais tjs des sentiments pour lui car je le vois tous les we, on fait plein de choses ensemble et depuis septembre, en commencant le fitness, j'etais contente car je pensais moins à lui...mais je pense que je me suis mise un peu trop ds l'hyperactivité pour moins penser...ce qui fait que j'ai perdu du poids.
Le moral etait là, j'etais super contente, je me suis dit qu'enfin, j'allais pouvoir passer à autre chose...
mais la fatigue est arrivée, le doute aussi et puis je me suis rendue compte que je recalculais tout par rapport à la nourriture..alors j'ai repris les armes et depuis 1 semaine, j'essaye de lacher le contrôle de mon alimentation, de ne pas supprimer les choses grasses, et de ne me peser seulement 1 fois par semaine.
Le moral a chuté en fin de semaine dernière, je pense que le mec en question me manquait finalement même si je continue a le voir aussi souvent, le fait que je n'ai plus de sentiment pour lui me laisse un vide affectif...
bref, depuis hier, ca va mieux moralement, le soleil est là même s'il fait très froid........d'ailleurs un des signes que j'ai maigri aussi...pas agreable...mais au moins c'est mieux que la pluie!!

voila, on sort les armes et on va y arriver!!

Lolame, je dis la même chose que Abh, je n'habites pas paris alors je pense que sur la 1ere page d'accueil d'enfine, tu pourras trouver des adresses et cette association propose aussi des groupes de parole si ca t'interesse, ca peut t'aider!
sinon, n'hesites pas à venir ecrire ici, tu es la bienvenue!

a bientot

[clémence]

bonjour..je me presente je m appelle clémence, j ai 19 ans..c est avec les larmes aux yeux, remplis d emotions apres lecture de vos messages.. je me retrouve a travers vos mots, impressions, sentiments.. il est difficile de parler pour moi, pour ma part mon histoire est tres longue mais brievement je vous explique et si l on peut discuter sa me ferais tres plaisir et surement du bien.. je souffre d anorexie ( et episode d aorexie boulimie) depuis l age de 12 ans, j ai vecu des choses qu une jeune ado ne pouvais surement pas assumer sans consequences et au fil des mois, jours annees tout c est enclenché.; je l ai cachee comme je pouvais a mes parents au debut etant en internat c etait ""facile" pour moi car le week je ramenais de tres bonne notes et du coup ils etaient fier de moi et ne voyai pas que je mettais des vetements tres amples pr cacher mes formes ""qui diminuaient" de jour en jour..puis a 14 ans un evenement a boulverser d autant plus ma vie, et depuis je suis consciente que je souffre de cette saloperie mais elle est pour moi le controle de ma vie, je fais un déni je le sais..fesant enormement de sport jen ai meme changé ma voie d etudes d infirmiere pr devenir educateur sportif.. aussi je suis parti de chez mes parent a 18ans a peine, j ai tout quitté et je suis venu ici en region parisienne.. ils l ont acceptés, au debut y avait du mieu je vivais avec elle (la maladie) sans pour autant souffrir car j aimais j etai en confiance...bref on en reparlera c est long jvai vous evitez un roman des mon 1er message.. mais depuis janvier dernier c est reparti de plus belle, je ni tout meme pr moi il est difficile de dir que je suis ''malade'' car les gens me disent que je perds du poid que c ets bizarr et moi je le voi pas, alors que je sais que je vis que sur des restrictions alimentaires, ou episodes de boulimi tres vite eliminées.. enfait je suis perdu, je sais plus qui je suis pôurquoi je suis commme ca et pourquoi je n arrive pas a me calmer je suis plus qu hyperactive, je suis insupportable... qu il est dur de se dire que l on est a cote du bonheur mais qu on prefere vivre ds un univers a part, loin de tout et de la realite.... bon je m arrete la en esperant ne pas vous deranger ds votre conversation... je suis en tt cas de tt coeur avec vous et je suis la si vous voulez discuter..je vous laisse mes coordonnees si vous le voulez si on se revoi ici!!! bisous et bon courage

[Gwen]

bonjour Clemence et bienvenue sur ce forum!

Je vois que c'est difficile et cela te fait echo tout ce que l'on a ecrit avant ce qui est logique puisque toi aussi, tu le vis!!

C'est important de ne pas nier la maladie, elle est là, et faut essayer de tout mettre en oeuvre pour l'effacer et être mieux car on en peut pas tjs vivre comme ça...enfin si mais alors ce sera une vie malheureuse alors que l'on peut s'en sortir et enfin connaitre le bonheur!!

Je pense que tu as pas mal de chose à regler car tu relates 2 faits importants ds ta vie qui t'ont blessés...en as tu parlé deja ac qq'un?
Ne veux tu essayer d'aller un psy pour en parler car ton problème vient surement à partir de ces evenements et il faut essayer peut etre de les resoudre ou alors de les accepter ou de pardonner...ou de faire justice...tout depend du soucis.

saches que tu es la bienvenue ici alors tu peux discuter, t'ouvrir, tu verras cela fait enormement de bien de savoir que tu es pas seule ac les tcas!

a bientot

[clémence]

alors je suis ravi d etre la bienvenue enfait je suis contente de pouvoir te parler, vous parlez a toutes car j ai eu du mal a faire le 1er pas, et le fait que sa soit virtuel sa m est plus facile... pour tout te dire j ai fais une tentative de RDV avec une psy vers l age de 16 ans pour ""faire plaisir a ma mere"" et sa c est tres mal deroulé je n ai pas reussi a me livrer a elle, et depuis je ne veux pas, enfin le moi realiste aimerais mais y a une autre partie de moi qui reffuse, peut etre la peur de pouvoir avoir une issue de secours..quelle horreur de venir a en dire sa... c est un combat chaque jour, fatigue psychologique, et puis la en deux jours j ai perdu mon grand pere avec quii j etais tres proche et une grande cousine..jamais de repis bref jsui pas la pr me plaindre de ma vie, comment a tu fais toi?? je suis une battante je ne retomberai pas si bas en tt cas je l esper j essaye au max... a tres vite j esper

[abh]

Bonjour Clémence et bienvenue !

ça me rend triste de voir qu'il y a tant de personnes atteinte de TCA et en même temps je me dis que je ne suis pas seule à souffrir... en silence pour ma part.
Comme toi je suis venue sur ce forum et j'ai trouvé des interlocuteurs à l'écoute de mes problèmes et qui me proposent des solutions, je suis comprise, ça me fait du bien. Dans un ancien message j'ai lâché "tous mes problèmes"... ma famille, etc... certaines choses nous on détruites... ça m'a vraiment fait du bien de lâcher cette pression... on souffre tous à notre échelle,... même si des amis sont au courant pour ma famille, ils ne savent pas pour les TCA.
Je me juge trop aussi en me disant que c'est ridicule, enfantin d'être comme ça, la nourriture... alors que y en a qui rêve d'un bol de riz, de viande... moi j'engloutis, je jeûne, je suis cernée, la peau plein de boutons,... ridicule oui.

Après trois jours où je comptais les calories et étais hyperactive, j'ai fait trois jours "d'empiffrage" sans sport... une loque, un légume... Après trois jours d'affaiblissement mais contente d'avoir perdue du poids, j'ai tout repris (voir plus) et me retrouve encore plus dépressive.
Je me sens vraiment ridicule, primaire...

Comme je n'avais pas la pêche ces derniers temps, j'ai dit à ma famille d'accueil que j'étais fatiguée, une passade. Ils m'ont dit que j'étais toujours fatiguée. J'ai alors dit que je dormais pas vraiment, que je faisait des insomnies... Ils m'ont dit c'est parce que tu bois trop de thé vert ! ça m'a fait sourire et plaisir de voir qu'on se souciait un peu de moi mais j'ai ressenti aussi ce côté très observé, jugé, où ils parlent ensemble sur moi et après me déballe tout... Hier j'étais vraiment malade après avoir trop mangé, et devant faire du vélo avec mon père de famille d'accueil j'ai annulé en disant que j'avais mal au ventre. Il est allé voir sa femme qui est venue et m'a dit : cette fois on va voir le docteur ! j'ai dit non, que c'était juste de la fatigue. Mon père de famille d'accueil m'a dit que ce n'était pas une bonne excuse et qu'il ne comprenais pas comment je pourrait avoir mal au ventre puisqu'il ne me voit jamais manger et que j'avais plutôt à lui dire que j'avais pas envie et c'est tout.
Je me déteste encore plus car j'en viens à faire du mal à des personnes adorables, des personnes qui veulent juste échanger une expérience, et moi je me retrouve à faire ma petite fille martyre...
J'ai parlé avec ma mère d'accueil de mes parents, mais ça lui fait de la peine aussi, et je ne veux pas lui rajouter ça... je ne veux pas pleurer devant eux, devant personnes... et pourtant je me sens si mélancolique en compagnie d'autres personnes...

Hier soir je suis sorti avec des amis sur la plage, la vie m'a parut si facile, si simple,... et quand je suis rentrée, je n'étais pas fatiguée... je suis allée dans la cuisine, tout le monde dormait... j'étais heureuse, plus de raisonnement non plus... imbécile heureuse en fait, et j'ai enfile 6 muffins, une pizza et deux sandwich confiture et cream cheese... ça me dégoûte même pas là, et pourtant ça devrait !!!!!! Je comprends plus...

Je vais aller à la piscine aujourd'hui et me défouler un peu, car même si maintenant je me retrouve "en sur poids", le passé est derrière et c'est maintenant qu'on peut tout faire basculer, changer, avancer ! C'est une sorte de mini volonté que je ne veux pas laisse s'éteindre, car mine de rien, on est toujours là non ?
On va remercier cette petite maladie parasite ! Ciao !

Merci de m'avoir lu, et désolée pour toutes ces complaintes, mais ça fait du bien de parler à quelqu'un.

Comment ça va Gwen ?
Comment vas tu Marie ?

"Hier est derrière, demain est un mystère, aujourd'hui est un cadeau c'est pour cela qu'on l'appelle le présent."

Bisous à toutes !!

[clémence]

coucou!! et bien non sois pas desole de raconter ce qu il y a au fond de toi..je me retrouve dans tes mots également, pour ma part je me renferme socialement malgre que je sois tres tres entourés ici, mes amis me proposent souvent de sortir, que ce soit ciné, bowling,etc mais souvent il y a le mot ""restaurant"" et la tout s effondre, je trouve toutes sortes d excuses pour ne pas sortir avec eux, il y a tjr quelques choses...alors ils trouvent ca de plus en plus bizar... et la rebelotte avec mes nouveaux amis de mon ecole de sport, ils ont du mal a me comprendre car je suis une tres bonne vivante qui est la pour chacun d eux a tous moment , mais fermée aussi souvent!!!je reve du jour ou ma vie ne se resumera pas qu a "elle", la je rentre chez mes parents a nantes pr l enterrement de mon grand pere et de ma cousine, j ai peur de leur reactions en me voyant, moi je ne me voi pas amaigri mais mon entourage ici me le renvoi dc jpense qu ils sont pas stupide et vont savoir que je retombe petit a petit... plein de pensees a toutes, n esitez pas a ecrire... bisous

[Gwen]

bonsoir!

Clémence, courage pour ce moment difficile...
tu es de nantes!! j'habites pas loin...et je viens de temps en temps ds cette ville-là.

Il faudrait que t'arrives à ne pas refuser les sorties ac tes amies car c'est comme cela que tu vas aller mieux et que tu arriveras à ne pas t'isoler, ce qui est pas bon ds cette maladie. Je sais bien que c'est un moment difficile, le restaurant mais tu peux tjs arriver à prendre qq chose de "light" comme des salades...et au moins tu passes un bon moment ac tes amies!
Sinon tu leur expliques aussi ton apprehension et au moins elles comprennent ton refus et ne prennent pas cela contre elle car sinon a force, peut etre qu'elles ne t'inviteront plus...


Abh, c'est courant qu'après une periode de "recontrôle alimentaire", ca rederape et c'est ça qui fait mal car du coup, la chute fait très très mal mais il faut que t'arrives à reprendre le dessus en essayant de ne pas trop te restreindre coté nourriture pour moins retomber ds les crises car le corps crie famine!!
Pour ta famille d'accueil, tu peux pas leur dire ton problème, sincèrement ca resoudrait l'incomprehension qu'ils ont par rapport à toi et à ta fatigue et je susi sure que cela t'aiderait à te controler coté alimentaire!
La parole, tjs la parole, mais je suis sure que cela t'aidera!!
C'est super que tu soies allées à la plage ac tes copines, ok, un derapage après mais peut etre peux tu te mettre des petits "defis"?? comme qd tu rentres, ne vas surtout pas ds la cuisine, dis toi qu'il y a "danger"!! vas-y seulement pour tes repas ou accompagné!
ce sont des petites choses mais qui peuvent t'aider sur le coup...

de mon coté, je ne me pèse plus qu'une fois par semaine, c'est mon objectif alors du coup, je suis un peu perdue niveau sensation, j'essaye surtout d'ecouter mes envies et de manger correctement mais pas tjs facile de ne pas être culpabilisée après...et puis j'ai besoin du sport à coté!!

bon, je vous laisse car j'ai une soirée chez des amis, et oui, moi aussi, je prends sur moi pour me dire que je vais faire des efforts de manger comme les autres (je crois que ce soir, c'est indien au menu!!) mais ce que je garde en tête c'est que je vais passer un super moment ac mes amis et c'est gràce à eux que je me remplis d'amour ds mon coeur et comme ça, je remplis mes batteries pour le moment ou parfois je me sens vide d'affection...

courage les filles!
gardez espoir et battez vous!

a bientot

[abh]

Bonjour les filles !

J'ai passé un très bon Samedi grâce à mes amis. On est allé dans des bars, je me suis laissé aller, quelle bouffé d'air !!!

Et puis un dimanche horrible, crises sur crises... et encore aujourd'hui. Je n'arrête pas de pleurer, je n'en peu plus, je suis fatiguée... quand je lis tes messages Gwen ça me redonne toujours le moral, tu sais trouver les mots, ça me donne envie d'avancer et de me battre. Je me marque des phrases sur les murs, des choses positives. J'essaye. Je sais que cela va me mener jusqu'à la sortie. Mais en ce moment, je me sens si seule. J'ai besoin d'affection... c'est triste à dire, un peu d'attention, mais de la vraie, pas de faux semblants. Je ne supporte pas qu'on me touche, j'ai tellement honte de mon corps. Quand je suis seule tout est noir... j'essaye d'aller parler alors à quelqu'un mais j'ai beau crier on ne m'entend pas... qui peut lire entre les lignes ? Je me sens si mal, je ne me reconnais plus sur les photos ou dans le miroir... Comment ai je pu en arriver là ?
Ce soir les parents de ma famille d'accueil se tenaient la main sur le canapé, amoureusement,... je me sentais si mal à l'aise, j'ai du partir, et encore pleurer... ça me fait trop mal... et je comprends pas pourquoi je n'arrive pas à passer à autre chose. Ce n'est pas si grave pourtant, beaucoup de famille sont malheureusement touché par cela et ils font face !
J'ai quand même réussi à manger avec ma famille d'accueil ce soir. C'est un pas de gagné.

Comment ça s'est passé pour toi Clémence ? Comment te sens tu ?

Et cet Indien Gwen ? C'était bon ?

Je vous embrasse, je pense à vous

[Gwen]

coucou!

super pour ton samedi!!! c'est tjs un pas de fait!
pour le dimanche,et bien à mettre ds les oubliettes!!

Et tu n'as pas à te dire que ds bcp de familles, il y a un divorce et que ca se passe plutot bien, car chaque personne le vit à sa manière et tu as LE DROIT DE SOUFFRIR!!! tu n'as pas à te culpabiliser, d'accord!! je pense qu'il faut que tu acceptes que t'en souffres, que la douleur est là et il faut la laisser s'exprimer, crier, ecrire, pleurer et ne pas la contenir pour l'exterioriser au maximum!!
En faisant comme ça, tu auras moins envie de criser car plus tu la contiens, et plus cela se retourne contre toi et donc en crise de boulimie!!
Pour ma part, mes parents sont tjs ensemble, j'avais tout pour être heureuse et pourtant, j'etais très mal, je souffrais et comme toi, je culpabilisais car je n'avais aucun droit à etre malheureuse. Alors le jour ou j'ai reussi à me deculpabiliser, quel bien fou cela fait, je te jure!! cela nous libère d'un enorme poids!! Mais pour ça, il faut parler!!

Tu as le droit d'etre en souffrance qd tu vois les parents d'accueil main ds la main...à ce moment-là, il faudrait pouvoir l'ecrire soit sur du papier ou sur l'ordi pour l'exterioriser. Et pourquoi tu n'appelles pas tes parents? tu sais, tu as aussi le droit de leur dire que tu souffres de la situation, tu n'as pas à le leur cacher!! as tu des soeurs ou frères?

Tu as besoin d'affection, c'est pour ça que c'est bien de passer des moments ac des amis car je trouve que cela nous remplit tjs de bcp de bonheur!! Se lacher fait enormement de bien!! C'est super que tu aies pu le faire samedi soir!

Ca me touche qd tu dis que mes mots te font du bien, car j'ai tjs voulu aider les personnes qui souffrent comme j'en ai souffert alors cela me va au plus profond de mon coeur et j'essaye d'apporter le peu de reconfort que je puisse en etant si loin parfois des personnes...

courage, tu vas y arriver, il faut garder espoir!!

[clémence]

coucou les filles.. comment sa s est passe?? tres mal depuis que je suis chez mes parents mon comportement se deteriore de plus en plus chaque minutes, je suis comme absente renferméee dans un corps que j accepte de moins en moins..pk? je sais pas je ne trouve pas de reponse.. je suis desagreable alors que ma mere souffre de la mort de son papa..quelle honte j ai l impression de faire tout tourne autour de moi alors que c est tt le contraire au fond de moi je veu pa que l on me voit jessaye d etre transparente.. quand tu dis que tu cries de douleur et que personne ne t entends j ai le mm ressenti..j ai essaye d en parle a ma mere hier mais aucune reaction.. elle fait egalement un deni alors j ai pas insistée.. aujourd hui c etait la cata en plus pas possible de faire du sport j ai une entorse du genou.. tout va bien quoi!! la 2eme MOI est en train de prendre le dessus completement je perd controle alor j esper que pour le reprendre les crises ne vont pas se succeder.. je suis vraiment contente de pouvoir vous parler, vous connaitre.. j ai envie de m en sortir de trouver une issue de secours.. tellement de tristesse.. bizous les filles et merci de prendre des news..

[abh]

Coucou les filles,

Merci Gwen pour ton message, c'est tout à fait ça... la culpabilité de souffrir... dur dur. J'ai deux frères, un grand avec qui je n'ai pas une grande complicité, nous sommes deux caractères opposés, il intériorise beaucoup,... d'ailleurs je l'ai toujours soupçonné d'être anorexique ou boulimique... il vit avec sa copine. Et un petit frère qui le pauvre se retrouve transporté d'un appartement vers un autre, il est très malheureux, j'essaye d'être là pour lui au maximum, et je sais que ça lui apporte beaucoup mais ça me rend d'autant plus triste. J'ai déjà pleuré devant ma mère et mon père par skype, je me suis lâchée, mais j'ai donné d'autres raisons à mes pleurs... Ma mère vit sa vie, elle semble épanouie, mon père n'arrive pas à se reconstruire, je suis là pour eux, ils se confient beaucoup à moi.... mais moi ?
Comme tu le dis Clémence, j'ai envie d'être transparente, que personne ne me voit, mais en même temps c'est contradictoire car je veux au final un peu d'affection et d'attention... Je ne veux pas que le monde tourne autour de moi, je veux être là pour les autres, mais je ne veux pas être oubliés, je me fais oublier plutôt... rahhh
J'en ai marre de me lever le matin et de pleurer, marre de me coucher et de pleurer... marre de pleurer, d'être remplie de tristesse, d'étouffer de tristesse, de ne plus savoir qu'en faire... alors la solution pour ne pas pleurer c'est la bouf ! ne plus penser pendant quelques instants !
En ce moment je n'avance plus, je ne veux pas me dire que je m'enfonce car j'ai envie de reprendre vraiment le "droit chemin", une vie quoi ! Disons que je fais du sur place.
J'ai fais l'effort de manger avec ma famille d'accueil Lundi soir, malgré toutes les crises... ça m'a fait bizarre, je n'apprécie plus rien, plus de goût dans ma bouche... mais j'étais avec eux et je me suis rendue compte que c'était agréable d'avoir un peu à manger et ensuite ne plus avoir faim, se sentir juste bien, pas pleine ni faible... ça donne envie de continuer !

Clémence, je te trouve très courageuse d'en avoir parlé à ta mère, même si elle a fait un déni, ce qui doit être très difficile et te faire souffrir d'autant plus mais comme le dit Gwen il faut parler... je dois parler... mais je n'y arrive pas. J'y travail.
Je comprends quand tu dis aussi que tu es désagréable avec ta mère qui souffre, car je suis pareil avec ma famille d'accueil alors qu'ils sont tellement adorable, je me sens honteuse aussi... je ne m'aime pas. Et je pense bien que s'aimer est la clef.

Noël approche et je me sens d'autant plus mélancolique... il faut que je tourne la page, faire le deuil...

J'ai envie de parler à ma mère de famille d'accueil mais... je n'ose pas... je n'y arrive vraiment pas. J'ai encore beaucoup crisé aujourd'hui et hier, avec des insomnies car trop pleine pour m'endormir !
Demain c'est le 1er décembre, je vais commencer un calendrier, en essayant de ne plus crise, de faire du sport, et d'avoir 3 repas par jours en espérant ne pas retomber dans l'anorexie. Mais c'est mon objectif. Je veux retrouver mon vrai MOI !! Et dire adieu au parasite !!

Je pense à toi Clémence, et nous sommes là si tu as besoin, on se soutien ! Quels ont été les points positifs de ta journée ?

Encore merci du fond du coeur Gwen pour ta compréhension, ça me fait vraiment du bien. J'ai remarqué que tu aidais beaucoup sur ce forum, c'est formidable de savoir qu'il y a des gens comme toi
Comment ça se passe pour toi ? Tu tiens ton objectif de te peser une fois par semaine ? As tu d'autres garçons en vue pour te réchauffer cet hiver ?

Gros Bisous les filles !!