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Ptit-poids
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Enregistré le : 28 juil. 2014, 20:02

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Message par Ptit-poids »

Bonjour à tous,

Je me présente, je suis une jeune fille maintenant âgée de 19 ans et j'habite le Québec. Les gens qui ne me connaissent que très peu vous diront que je suis une fille qui a constamment le sourire aux lèvres et qui respire la joie de vivre. J'ai deux petits chiens merveilleux, un lapin, un hamster et une jument que j'adore... Un chalet ou je passe le plus clair de mon temps, un lieu vraiment paradisiaque. J'ai une famille merveilleuse, des parents qui sont toujours là pour moi. J'ai un emploi plutôt bien et je vais à l'école sans vraiment savoir vers quoi je m'oriente... Une jeune fille normale quoi. En bref, on pourrait croire que j'ai une vie de rêve, mais pourtant je trouve le moyen d'être super mal et de parfois même rêve de quitter ce monde.

Voici en réalité ce a quoi ressemble ma vie depuis les dernières années... L'an passée, j'ai été hospitalisée pour la première fois pour diagnostic d'anorexie mentale... Une hospit de 3 mois de misère. J'avais perdue plus de [...] lbs en moins d'un mois et demi. J'étais accro au sport, courrait plus d'un demi-marathon par semaine, escaladais des montagnes TOUS les jours le tout accompagné de vélo, jogging et musculation. J'en suis venue a avoir une forme d'enfer, jusqu'au jour ou je me suis dit que ce serait bien de manger moins en plus de tout ça... Comme je voyais que je pouvais tout faire en ne m'alimentant que très peu, j'ai de plus en plus coupé mes apports nutritionnel jusqu'à les réduire à [...] par jour... J'en avait perdu ma tête. Un jour, lors d'un rare moment de lucidité, alors que je me levais à 5 heure du matin question d'aller courir, j'ai éclaté en sanglot dans les bras de mon père... La vérité était que je n'avait aucune envie d'aller courir, mais j'y étais obligé. Cette stupide voix de m'abandonnait jamais.. Sans doute certain d'entre vous la connaissent cette voix. Cette MAUDITE voix. Mais j'y suis tout de même aller. Le soir je me couchais et je commençais a sentir mes os et j'avais mal partout. J'aimais ça. Si une journée je n'avais pas mal partout, c'était une journée de perdue. Une journée ou je n'avais pas suffisamment travaillée. Mes parents dans tout ça ? Ils étaient perdus. Mon père à décider de m'amener avec lui faire un tour de vélo d'une semaine, malgré mon état pitoyable. Il s'en veut encore. Il croyait que ça me guérirait. Que je me réalimenterais pour être capable de continuer le trajet... Ça a semi fonctionné disons. Au lieu de ma traditionnelle pomme, je mangeait une [...], mais je me sentais tellement grosse ! Juste faire du vélo pendant une semaine ? Je vais devenir énorme ! Ridicule non ? Pédaler plus de 100km par jour et je n'étais pas satisfaite... Malgré tout, ce fut le plus beau voyage de ma vie, la seule chose positive de mon été, alors ça m'attriste que mon père se sente mal de ça... En revenant rentrée des classe. J'ai fait 2 semaine environs avant d'entré a l'hôpital. C'était le délire. Je fuyais l'heure du midi, mes amies se demandaient ce que j'avais... Je marchait chaque fois que j'en avait la chance. Mon casier étant au dernier étage... J'avais du mal a m'y rendre. Un soir, j'ai fait les test pour entrer dans l'équipe de Cross country de l'école... Mon petit coeur n'a pas suivit j'ai du abandonner. J'avais honte de moi même, j'étais en colère contre mon corps ! Un soir alors que je refusais toujours de manger, mon père en eu assez et me pris de force sur ses épaule : direction hôpital. Je suis donc arrivé la-bas pieds nu. Je n'osais regarder personne. Mon père était en larmes. J'étais l'équivalent d'une morte-vivante. On m'a pesé, mesurer, amener dans une salle ou j'ai passer une journée entière a passer des examens, avant qu'on ne m'admette en psychiatrie. Se fut horrible, je croyais devenir folle. J'étais entourée de gens qui souffrait de différents trouble.. un homme a même tenté de se suicider devant mes yeux. On m'a forcé à manger et a prendre de substitue de repas... Évidemment j'ai développer des astuce, je cachais entre autre la nourriture dans mes vêtements... Je devais rester au garde a vue pendant 1 heure suivant les repas... Je devais manger 50% de mon plateau... Les peser deux fois semaines, rencontre avec les psy, nutritionniste et tout... J'ai fini par sortir même si je savais que mon IMC n'étais pas encore redevenu ''sécuritaire'' car lors des pesée, je trichais, je me gavais d'eau. Plus j'y pense plus j'agissais comme une petite fille... Mon corps souffrait tellement. Mon coeur battait tellement lentement qu'on m'a descendu un étage plus bas pour me brancher et analyser le tout... Je perdais mes cheveux, je faisait de l'exercice en cachette dans ma chambre chaque jour... J'avais plein de carences.

À ma sortie c'était horrible, la voix dans ma tête était toujours la et m'obligeait a bouger, bouger, bouger... Évidemment courir m'étais pratiquement impossible vue l'absence de muscles... Mais je marchais, je marchais énormément... J'avais quelques rendez vous chez le psychiatre et chaque fois je perdais du poids... En même pas 1 mois j'étais déjà plus basse qu'a ma première hospit... On voulait me rentrer à nouveau... A bout de souffle j'ai accepté... Mais rendu au porte de la psychiatrie, j'ai fait demi-tour je me suis enfui, avec l'appuie de mon père. Ce dernier non plus ne me voyait pas repasser plus de 3 mois enfermée, ce n'étais pas moi. Se fut sans doute un des meilleurs choix que j'ai fait... Enfin c'est ce que je croyait... Ca ma botter les fesses en tout cas... Je me suis mise a prendre ma vie en main un petit peu plus.. Je mangeais un repas par jour puisque javais deux travail dont un dans une écurie... Si je voulais tenir je n'avais pas le choix.. Je me suis mise a faire du bénévolat dans une popote roulante, là ou les gens meurts de faim, je me suis acheté un cheval ( mon rêve de toujours). J'ai fait des trucs impossibles, je sauté en parachute, etc. Je croyais aller mieux. Jusqu'à ce que je connaisse l'autre coté. Celui de la boulimie. J'avais tellement privé mon corps... Qu'il s'en ai donner a coeur joie avec la nourriture. J'ai perdu le contrôle. Le contrôle dont j'étais si fière ! Je me bourrais ( et me bourre toujours) de tout ce qui me tombais sous la main et qui était gras, sucré, mauvais pour la santé. Tous ce que je m'étais tant interdit. Maintenant j'ai pris plus de [...]lbs en moins de deux mois et je suis légèrement au dessus de mon IMC. En gros je suis devenu obèse quoi. Je fait que dormir a longueur de journée tant je dégoute. J'ose même plus faire de sport... On dirait presque je suis en dépression... Je suis un vrai ermite. J'en peu plus. Tout ce que je veux c'est quitter ce monde... Je veux redevenir petite, être en surplus de poids m'est insupportable. Et le pire, c'est que tout le monde s'en rends compte. Donc j'ai droit a toute sorte de commentaire blessant même si généralement ils se veulent positifs du genre : Ohh, mais tu a pris un peu de poids comme sa te fait bien ! Tu semble tellement en forme'' . GRRR. je rage a chaque fois. Je sais plus quoi faire les crises sont de moins en moins forte, mais toujours présentes. J'en peu plus, je sais plus ou aller chercher de l'aide... Je veux vraiment en finir. Je suis plus capable de me regarder, je n'ai jamais été aussi grosse et aussi paresseuse de toute ma vie. Je ne me supporte plus. Mes parents sont au bout du rouleau, ils ferment les yeux et je l'ai comprend. J'essaie de jouer la bonne humeur mais je souffre terriblement et je sais que je ne tiendrai pas encore longtemps... C'est absurde mais je pris l'anorexie de revenir. Même si ce n'est pas une solution. Dans le meilleur des mondes, je voudrais atteindre l'équilibre, mais je n'y arrive pas. Maudite nourriture. Même si je sais qu'au fond ce n'est pas le vrai problème... Mais le problème c'est que je l'ignore ce vrai problème. Ça fait pas mal de problèmes ça... Une chose est sur c'est que j'en ai marre d'énerver mon entourage avec tout ça.

Bref j'avais simplement besoin de partager... Même si personne ne me lis ou ne me réponds.
Le fait de l'avoir extériorisé fait un peu de bien.
Modifié en dernier par Dragid'amour le 28 juil. 2014, 22:22, modifié 1 fois.
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fififi
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Re: Sans titre précis.

Message par fififi »

Tu peux lire les témoignages des autres, ce qui a déjà été partagé.
Quant au troubles alimentaires, ils sont comme le petit voyant rouge qui s'allume sur le panel d'une voiture ; c'est comme si tu étais une voiture, et tu dois donner une signification à tes symptômes ; c'est un travail avec le psy qui peut le permettre, c'est personnel.
naurile
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Re: Sans titre précis.

Message par naurile »

Bonjour Ptit-poids !

Ton message qui retrace ton parcours est très touchant.
Il montre une fois encore à quel point le chemin vers la guérison est long et qu'une prise de poids ne signifie pas être guérie, loin de là...

Courage à toi dans ton combat !
Ptit-poids
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Re: Sans titre précis.

Message par Ptit-poids »

Je n'en peux plus. Je veux en finir, pour vrai et pour de bon. Me débarasser de ce mal être infernal. Je ne me supporte plus. Me voir avec un surplus de poids si important me répugne. Jamais je n'ai été aussi grosse. J'ai peur. Terriblement peur que ça ne s'arrête jamais. Que les kilos montent et montent encore. Je préfère tout arrêter maintenant plutot que de me voir devenir énorme. Je suis mal dans ma peau. Je n'ose plus sortir. J'en ai marre que les gens me félicitent d'avoir pris du poids. Que d'autres qui n'avaient pas compris ma situation, me demandent j'en suis a combien de mois de grossesse. Chaque remarque me fait fondre en larmes. Il m'est difficile d'aller travailler chaque jour, trainer ma carcasse obèse. Je ne suis plus aussi forte que lorsque j'étais anorexique. Je suis une faible, une lâche. Je ne me reconnais plus. Je veux quelle revienne, elle me manque. Cette maladie, cette force, ce controle, cette sentation de passer innapercue. Ce qui mest le plus insuportable de linsuportable, cest de voir mes parents souffrir autant. De vivre constamment dans la peur que je fasse une connerie. Je me dit quen dispiraissant completement, tous leurs problemes seraient par le fait meme regle...
Je ne sais plus ou jen suis... javais simplement besoin de me vider le coeur.
Butterfly
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Re: Sans titre précis.

Message par Butterfly »

Bonsoir Ptit-poids.
Je viens de lire ton message et je voulais te dire de ne pas baisser les bras.
Pour y être passée, je sais ce que tu ressens: cette souffrance intérieure comme un coup de poignard en plein coeur, le dégout de soi-même, le dégout de la vie sans vraiment comprendre pourquoi, les remarques des gens, l'envie de disparaître, que jamais ça n'en finira, et le pire la culpabilité de faire souffrir nos proches qui nous fait nous dégouter encore plus de nous-même.
Mais ne baisse pas les bras. Aussi difficile et aussi long que cela semble être, tu peux y arriver. Je ne sais pas si une guérison complète est possible, moi je n'en suis pas là. En tout cas, je sais que l'on peut aller mieux, sortir de la dépression, reprendre du plaisir aux petites choses de la vie, apprendre à "apprivoiser" la maladie.
Es-tu toujours suivi par un psychiatre? Si oui, arrives-tu à lui parler, à te confier? As-tu un traitement?
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