Besoin de soutien pour communiquer

[Ewwa]

Bonsoir,

le plus dur c'est de se retenir quand on est à deux doigts de craquer : IM-PO-SSIBLE, on craque. Même si nos proches nous soutiennent et qu'ils nous disent de les appeler quand on va "le faire", on a absolument pas envie de les contacter car, au fond, on a l'impression d'être seul(e)s et incompris(e)s. C'est mon cas, car je suis boulimique/hyperphagique. Je prends rendez-vous de temps en temps avec une psy (avec qui je m'entends très bien au passage), mais il n'empêche que je craque toujours quand je suis anxieuse, stressée, en colère, émotive, et la plupart du temps quand j'ai l'impression de ne plus rien contrôler - et autant vous dire la culpabilité qui s'ensuit... Et, pourtant je sais bien que c'est ça THE problème : le besoin de contrôler. Contrôler ses émotions, contrôler ses repas, contrôler le regard des autres, etc. J'ai bien conscience que tout irait mieux, si je me faisais confiance, et que j'arrêtais de "psychoter". Mais, c'est très dur de relâcher ce contrôle quand on doute de soi-même. Même si je sens que les phases de boulimie s'estompent (une fois par semaine, des fois toutes les 2 semaines whaouuu), elles restent bien présentes. J'habite à Bordeaux, mais on peut déjà échanger sur ce forum (ou même par téléphone), comme ça si on sent venir la crise, on pourra se dire qu'on a quelqu'un à qui parler, qui nous comprenne, et qui pourrait nous apaiser :)

Bonne soirée à vous tout(e)s, Emma 21 ans

[RoxaneC]

Bonjour, je voudrais encourager toutes les personnes qui subissent cette maladie et dont les témoignages me touchent énormément. J’avait mené mon combat contre la boulimie pendant 5ans et ça fait 4 ans que je l’ai gagné. J’avais décidé de me battre et non pas de « me faire soigner ». La clé c est de  « bien connaître votre ennemi »- lire les livres sur les thérapies, puis établir votre «plan de guerre » et de le suivre méthodiquement pour sortir du cercle vicieux. Admettre que ce n est pas de votre faute, que ça ne vient pas par hasard (vous êtes plus sensible que les autres, perfectionniste, combattante...), que votre état normale doit être dans l énergie créatrice et non pas destructrice.
Je partagerai volontiers mon expérience avec celles qui le souhaitent. Vous pouvez-vous m écrire sur yerm04(at)yahoo.fr Bon courage!

[orlanewanlin]

Salut Emma, j'ai lu ton message et il est très touchant. Je comprends ce que tu ressens et ce que tu peux traverser car après plusieurs mois à me battre contre la boulimie, elle revient et commence à gagner du terrain. Ce n'est jamais facile d'en parler autour de soi car comme tu dis on se sent seul(e)s et même parfois incompris(e)s,ce qui rend la chose encore plus dur pour nous. Le pire comme tu dis c'est quand tu as tenu et que tu sens que tu vas recraquer, au final c'est comme une drogue et c'est atroce de ne pas réussir à résister à tout cela.