Hyperphagie:mes crises ont détruis ma vie

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Quena VK
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Hyperphagie:mes crises ont détruis ma vie

Message par Quena VK »

Bonjours,
Pour vous mettre un peu dans le contexte j'ai des crises de boulimie depuis mes 6 ans,quand mes parents se sont séparé.
Mais j'avais appris a compensé ses crises pour ne pas grossir (vomissement,sport intensif,laxatif..)
Mais il y a un ans j'ai vécu un événements vraiment pas cool et qui m'a beaucoup touché.
Je l'ai donc géré comme je gérai tout depuis l'enfance. J'ai manger. Sauf que..Je n'arrivais plus a m'arreter et d'ailleurs je ne me suis toujours pas arrêter même un an après..je n'arrive plus non plus a vomir ou a faire du sport. Je mange tellement que ça m'est impossible.
C'est crises on détruis ma vie. A l'heure d'aujourd'hui j'ai 16 ans,je suis déscolarisé car mon psychiatre pense que c'est nécessaire,je vais bientot aller dans un hopital mais pas pour les tca. J'alterne entre moment ou je mange normalement (ça peut dure 3 semaine ou quelques jours) et periodes ou je mange en quantité énormes tous ce qui passe.
Ce n'est pas parce que je me restreins car j'ai vu une diétiéticienne qui m'a dit que c'était seulement émotionnelle car la plupart du temps,je mange normalement.
J'ai vu beaucoup de médecin,mais rien ne marche,je me sens seule,abattu,même quand je crois m'en sortir je replonge aussitot.
Des fois j'aimerai qu'on m'enferme pour que je ne touche plus jamais a cette bouffe.
Vous avez des solutions a me proposer?
atp_f1
Petit enfinien
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Re: Hyperphagie:mes crises ont détruis ma vie

Message par atp_f1 »

Bonsoir,

Tu sais déjà d'où vient ton besoin de compenser avec toute cette alimentation, donc as-tu essayé de faire le point avec toi même concernant ces évènements ? Te touchent-ils encore directement aujourd'hui ou est-ce que tu n'arrives juste pas à vivre avec cette souffrance ?

Il n'y a pas de solution miraculeuse, chacun gère à sa façon les évènements qui le font souffrir. Tu peux toujours te faire aider par un spécialiste (psy etc) mais je ne te cache pas que ça ne "part" pas comme ça du jour au lendemain.
Pour ma part, j'ai simplement appris à vivre avec jusqu'à en avoir marre un jour. J'ai donc fini par aller me confronter à ces problèmes et aujourd'hui, ça ne me fait plus souffrir. Certes, en faisant ça j'ai fini par complètement détruire certains liens entre autres, mais je ne me réveille plus chaque matin en serrant les dents.
Dans le cas de la séparation de tes parents par exemple, as-tu essayé de discuter honnêtement avec eux ? De leur dire ce que cela t'a fait endurer, quels sentiments même mauvais tu éprouves envers l'un ou l'autre ? Je sais très bien que c'est dur, que tu peux avoir peur de les perdre alors que tu les as déjà "perdus" une fois. Mais à mon sens, tant que tu ne te confronteras pas à toutes ces choses, tu resteras là à ruminer et à ressasser sans cesse ces traumatismes sans pouvoir passer à autre chose.
Et quand je parle d'autre chose, je parle de tes études, de ta vie et ainsi de suite. Tu ne peux pas rester toute ta vie dans cet état de frustration, d'inaction à te laisser porter par le courant sans savoir où ça te mène. Bref, si tu veux réellement régler tes problèmes, il faut savoir être pragmatique car personne ne peux t'enlever ces souffrances. Il n'y a pas de solution miracle qui fait disparaître ces choses qui sont gravées dans notre cerveau, donc il faut trouver le moyen pour qu'elles ne fassent plus souffrir. Et agir en conséquence.

Le problème dans ton cas ainsi que dans le mien, c'est que même une fois qu'on a fait le point avec ces évènements, qu'on a réglé nos problèmes, il reste cette "habitude" d'engloutir tout ce qui passe sous la main lorsqu'un évènement nous contrarie. Chaque fois qu'il se produit quelque chose de vraiment marquant, énervant etc, on a ce besoin viscéral d'avaler autant que possible, même des choses qu'on n'aime pas forcément. Puis tu connais la chanson après, dégoût de soi, culpabilité, on se sent lâche donc hop, élimination.
Très honnêtement, aujourd'hui encore il m'arrive de faire des rechutes lorsque quelque chose me marque vraiment. Je n'ai pas réussi à faire disparaître cette "habitude" mais elle prend maintenant des proportions vraiment vraiment moins importantes. Et surtout, je ne compense plus par le vomissement ou le sport jusqu'à l'épuisement.

Pour moi, et ce que je te recommande fortement d'ailleurs, c'est la connaissance et la discipline. La connaissance de la nutrition ainsi que du corps qui permettent d'établir des règles, des manières de vivre puis la discipline qui est de les appliquer. Concrètement, par exemple je mange tous les jours très sainement et lorsque j'ai envie de faire un excès (n'importe lequel, n'importe quand, par exemple une soudaine envie de fastfood après avoir vu une de ces pubs vicieuses), je me l'autorise. Pourquoi ? Tout simplement parce que je sais comment rattraper ça sans avoir à vomir ou me défoncer au sport, je sais aussi que les conséquences sont assez dérisoires du moment que je ne fais pas ça tous les jours.

Pour détailler un peu, la partie saine de mon alimentation est la "base". Ce que je mange chaque jour. Etant encore étudiant, je n'ai pas vraiment le temps ni les moyens de faire de cette "base" quelque chose que j'apprécie forcément (cuisiner 3 repas par jour, différents chaque jour etc). Donc quand je veux faire un écart, je sais ce que je dois enlever de cette "base" pour limiter les conséquences sur le physique et la balance. Et c'est tout bénef car je remplace quelque chose qui m'est "neutre" (des éléments de la bade) pour quelque chose que j'apprécie. Il m'arrive de faire des écarts au maximum 4j par semaine sans avoir aucune conséquence en fin de semaine.

Ca veut aussi dire que chez moi, dans mon frigo, il n'y a que des aliments pour cuisiner cette "base". Quand je veux me faire plaisir, je vais chercher ça le jour même mais hors de question d'en stocker à l'avance chez moi. Pour deux raisons :
- Parfois on est fatigué, on est flemmard, donc on se dit qu'on va pas faire l'écart au final. On se réveille le lendemain et on se rend compte qu'on a plus envie. Tout bénef.
- Lors des rechutes incontrôlées, on a chez soi que des aliments servant à préparer la base. Tu vas comprendre l'intérêt.

Concrètement, il y a quelques jours j'ai fait une rechute assez sévère à cause d'un problème que j'ai pas su gérer et qui m'a vraiment marqué. Donc j'ai commencé à avaler tout ce qu'il y avait dans mon frigo : champignons, blanc de poulet, brocolis, oeufs. Essaye d'avaler plusieurs kilos de brocolis vapeur, de blanc de poulet (donc sec), d'omelettes. Aucun plaisir. J'avais juste besoin de manger jusqu'à en avoir mal au ventre.
Bilan de la journée : mal de ventre juste pas possible, dégoût et honte d'avoir rechuté. Pas de compensation facile (doigts dans la gorge). Sur la balance : excès calorique final assez dérisoire (bah oui, brocoli, poulet, etc... on parle pas de chocolat, pizza du coup). Conséquence physique/balance aujourd'hui ? Déjà rattrapé, j'ai mon poids d'avant la rechute.

Donc certes, les rechutes sont toujours là mais n'ont presque plus de conséquence. Quant aux écarts, 4 au max par semaine me satisfont déjà énormément, je ne ressens pas de frustration. La nourriture ne dicte plus ma vie, c'est un outil pour gérer mon physique et les écarts sont un plaisir et non pas un besoin.

Ça marche pour moi donc si tu recherches vraiment une solution à cette ******* de boulimie, je ne vois pas d'inconvénient à ce que tu t'y mettes aussi pour tester si ça marche dans ton cas : documentation sur la nutrition, instauration d'une certaine discipline, apprendre à connaître son corps, savoir différencier le besoin du plaisir. Ça prend du temps mais plus vite tu t'y mets, moins tu n’accumuleras d'avantage de conséquences sur ton corps et ta santé mentale.

Bon courage.
Hlp
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Re: Hyperphagie:mes crises ont détruis ma vie

Message par Hlp »

Bonsoir,
Je suis nouvelle, je me permet de répondre à ton message,
Pour ma part manger sainement n'ai pas une solution non plus car mes crises de boulimies sur des kilos de légumineuses fruits et légumes me tordent l'estomac et l'esprit aussi. Je ne parviens pas à lâcher prise sur des aliments plaisirs, mais c'est pour te prévenir et que tu ne t'habitue pas comme moi à manger d'énormes quantités d'aliments "bon" pour la santé.
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