Homme touché par la boulimie

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SVP
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Homme touché par la boulimie

Message par SVP »

Bonjour, je suis un homme de 18ans et je suis touché par la boulimie, après un régime de près de 1 an et demi, je suis tombé dans l'anorexie ([...]) et j'ai développer une relation malsaine avec la nourriture. Mais depuis 2 semaine je fais des crises de boulimie tous les jours quasiment et cela me déprime énormément, en effet j'ai peur de redevenir gros et gâcher les efforts réaliser pendant 1 an et demi. J'aimerais des conseils sur ce point et si des hommes voient ce message, j'espère que vous vous sentirez moins seul car sur internet nous trouvons que des témoignages de femmes. J'espère que quelqu'un peut me conseiller car je suis perdu...
ComeBackIsAble
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Re: Homme touché par la boulimie

Message par ComeBackIsAble »

Bien le bonjour à toi !

Je te le précise d'avance, je suis également un homme.
Ton parcours ressemble énormément au miens. Grosse perte de poids en peu de temps mais anorexie (je lutte pour m'en sortir actuellement) par la suite. De temps en temps, je subis ces crises où je vais dans les restaurants à volonté (là où je ne peux pas compter les calories) puis je déprime et je renferme sur moi-même pendant N jours histoire de reprendre le "contrôle". Je ne sais pas si tu es dans la même situation.
Contrairement à de la boulimie, je ne vomi jamais. Impossible pour moi.
Je pense que nous subissons ces pulsions car nous avons adopter une diet beaucoup trop restrictives en nous privant de tout ce que nous aimions... Qu'en penses tu ?

Effectivement, sur le net on trouve exclusivement des témoignages féminin car ce sont des maladies mentales qui touchent plus généralement les femmes. Tu n'es pas seul t'en fais pas ! Il faut se serrer les coudes entre bonhommes !
SVP
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Re: Homme touché par la boulimie

Message par SVP »

Je suis désolé pour toi, c’est sympa d’avoir répondu à mon message.
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur l’origine de nos maux.
Depuis mon dernier message j’ai pris beaucoup de poids car les crises ont continués mais se sont amoindris avec le temps, je pense qu’il faut juste laisser faire les crises jusqu’à reprendre notre poids d’origine.
Je pense et j’espère qu’il s’agit de la bonne solution. On ne devrait pas se soucier de notre poids, la preuve je n’ai jamais été aussi seul et triste depuis que j’ai fais mon régime
tahitidouche1976
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Re: Homme touché par la boulimie

Message par tahitidouche1976 »

Bonjour Messieurs,

Je suis une femme...nouvellement inscrite et vos histoires me touchent.

Ce qui me frappe, c'est la similitude de vos témoignages: perte de poids "esthétique" au départ et qui dérape, si j'ai bien compris?

Etes vous surs de pouvoir résumer les choses ainsi, vous êtes vous posé des questions plus profondes sur vos vies, vos relations aux autres et à vous même?
Je ne juge pas, attention!!! JE me permets juste d'attirer votre attention sur le fait que les TCA ne sont que la minuscule partie visible de l'iceberg, un "appel" au secours dans mon cas...
Dans mon cas, ce qui m'a semblé être un pur problème de kilos et de calories pendant une dizaine d'année, s'est transformé en une remise en question TOTALE de ma vie, une analyse complète de mon histoire,afin d'y trouver des blessures très profondes, qui, au final m’empêchaient de vivre.

J'en suis arrivé à un stade de mon expérience où je sais que les TCA ne sont pas un problème de poids, mais un problème de vie.
Vous pouvez lire mes 2 autres post pour comprendre un tout petit bout de mon histoire...

A 18 ans, 2 ans après le début de mes TCA, lorsque j’étais à l'université, j'ai revu, dans les couloirs un camarade d'école primaire.
Petit, il était de corpulence normale, quoique mince.
Au lycée, à la même époque que moi, je l'avais croisé squelettique: tout le monde imaginait qu'il devait être malade, et on le regardait avec pitié (les autres le regardaient avec pitié...moi j’étais dans le même état que lui!).
A la fac, il avait "explosé", était boudiné dans ses vêtements, un ventre énorme de pépé de 60 ans, des pantalons menaçant d'exploser sur ses fesses et ses cuisses.
Je revois très bien l'image.
La seule constante dans ses 3 périodes était ses vêtements. Et là...je me suis rappelée quelle était sa famille...

Ses vêtements étaient toujours des vêtements semblants sortir des années 50: culottes courtes grises en primaire, pantalon en velours bleu marine et chemise au collège, et tenue toute marron (blouson de vieux, genre "l'Homme Moderne", chemise beige...) en fac... complètement "hasbeen" tout au long de sa vie, avec son éternel cartable en vieux cuir à la main, probablement celui d'enfance de son père...
Sa famille était une famille austère, catho hyper-traditionnelle, il vouvoyait ses parents, sa mère venait le chercher à l'école et ne parlait à personne, elle était sèche et ressemblait à une vieille sorcière rabougrie, toujours en noir, avec un fichu sur la tête....dans les années 90!

Ce garçon vivait probablement un véritable enfer domestique, dans une famille de tarés, où les brimades, humiliations et culpabilisations morales (la religion, le bien et le mal, le Bon Dieu...) et punitions corporelles devaient être quotidiennes...
C'était un prisonnier de sa propre vie, complètement vampirisé par sa propre famille.
Je me souviens qu'il avait une sœur aînée qui elle, a du s'en sortir, car elle semblait avoir adhéré à la culture familiale.
Ce garçon, Sylvain, était en rébellion passive contre des maltraitances, contre un poison qu'il n'était pas résigné à avaler...

Il était incapable de parler à qui que ce soit, très mal dans sa peau comme vous pouvez l'imaginer, avec un air terrorisé affiché en permanence sur son visage. Sans compter que, tout au long de sa scolarité, tout le monde s'est toujours foutu de sa gueule, de son allure, de sa timidité... l'enfonçant probablement encore plus.

J'ai recherché sa trace sur le net, sur les réseaux sociaux. Je n'ai rien trouvé...et cela me fait très peur.
J'ai une certaine culpabilité à ne pas avoir été vers lui. On aurait peut-être pu se comprendre.

Voilà, tout ça pour vous dire qu'il n'y a pas de TCA sans raison. Des VRAIES raisons.

Et je peux vous dire que si le travail d'exploration psychologique est certes douloureux, il est salvateur.
Je ne peux donc que vous encourager à vous faire aider, à consulter, à parler aux bonnes personnes.
Vous y gagnerez VOTRE liberté.
:iloveyou:
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