Bonjour à tous,
Je suis une jeune femme de 29 ans. Depuis peu, des TCA se sont installés dans ma vie. Au début, ça allait puis tout a basculé...
Pour la petite histoire: j'ai toujours eu des problèmes de poids. A 12 ans je pesais ... kilos.
A l adolescence, j ai subi le harcèlement scolaire. Apres ça, j'ai développé une phobie scolaire puis une agoraphobie dont j'ai encore quelques séquelles.
L'année dernière, j ai rencontré quelqu'un. Je pesais .... kilos. En parlant avec lui je me sentais tellement bien que j ai perdu 6 kilos sans efforts particuliers.
Puis j'ai fait regime.
Et aujourd'hui, me voilà à ne faire qu un repas par jour et a avoir peur de certains aliments je calcule mes portions, pèse mes aliments, je me pèse 3 fois par jour minimum... je peux me mettre à pleurer quand en famille on évoque l idee de se commander une frite.
Mon psy dit que je souffre d'anorexie mentale et de boulimie nerveuse. C est d'ailleurs cette dernière qui me permet de ne pas avoir un poids insuffisant... je mesure 1m76 et pèse .... kilos.
Depuis une semaine... après mes crises de boulimie j'avale des laxatifs... je suis sur une très mauvaise pente et ne sais pas comment m en sortir.
Et en même temps j'ai ce besoin de maigrir encore...
En septembre je serai reçue par un psychiatre d une unité spécialisée en accompagnement des TCA.
Je pars en vacances dans 2 jours avec mon chéri et sa famille. J ai peur de ne pas gérer... comment faire?
Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
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Florizarre
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour "Florizarre"
Ton histoire est touchante et vraie. Les TCA commencent et s'installent souvent comme une diète. Ils nous donnent l'impression illusoire d'un bien-être et d'avoir un certain contrôle (même si c'est l'inverse). Reconnaitre le problème est le premier pas.
J'ai le même âge que toi. J'ai fait des diètes pendant plusieurs années, mais le pic de mon anorexie a été de l'âge de 25 à 27 ans.
L'anorexie m'a volé tellement de belles choses. Je parle au ''elle'' car c'est bien une maladie et non ma personnalité. Cette maladie a volé tellement de beaux souvenirs, mais aussi des fonctions de mon corps. Elle a affaibli mes cheveux, mes ongles et fragilisé mes os. Elle a aussi pris mes menstruations.
Je suis en rémission et de retour à des habitudes saines et un poids santé depuis maintenant deux ans. Il reste encore des aspects de la santé physique à opimiser. Et les séquelles psychologiques, elle s'estompent peu à peu, mais elles laissent des fragilités.
J'aurais aimé savoir plus tôt dans la maladie le trouble dont je souffrais afin de pouvoir prendre soin de moi plus vite.
Aujourd'hui, je travaille fort pour créer ma famille et j'espère que la maladie n'aura pas causé d'infertilité.
Le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est de saisir l'opportunité que tu as présentement, d'accepter la main tendue par les professionnels. On ne guérit pas seul d'un trouble alimentaire. L'aide des spécialistes est nécessaire pour se soigner.
C'est grâce à eux si j'ai pris du mieux.
C'est le début d'une belle guérison pour toi aussi je suis sure. Bravo pour ton courage.
Marianne
Ton histoire est touchante et vraie. Les TCA commencent et s'installent souvent comme une diète. Ils nous donnent l'impression illusoire d'un bien-être et d'avoir un certain contrôle (même si c'est l'inverse). Reconnaitre le problème est le premier pas.
J'ai le même âge que toi. J'ai fait des diètes pendant plusieurs années, mais le pic de mon anorexie a été de l'âge de 25 à 27 ans.
L'anorexie m'a volé tellement de belles choses. Je parle au ''elle'' car c'est bien une maladie et non ma personnalité. Cette maladie a volé tellement de beaux souvenirs, mais aussi des fonctions de mon corps. Elle a affaibli mes cheveux, mes ongles et fragilisé mes os. Elle a aussi pris mes menstruations.
Je suis en rémission et de retour à des habitudes saines et un poids santé depuis maintenant deux ans. Il reste encore des aspects de la santé physique à opimiser. Et les séquelles psychologiques, elle s'estompent peu à peu, mais elles laissent des fragilités.
J'aurais aimé savoir plus tôt dans la maladie le trouble dont je souffrais afin de pouvoir prendre soin de moi plus vite.
Aujourd'hui, je travaille fort pour créer ma famille et j'espère que la maladie n'aura pas causé d'infertilité.
Le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est de saisir l'opportunité que tu as présentement, d'accepter la main tendue par les professionnels. On ne guérit pas seul d'un trouble alimentaire. L'aide des spécialistes est nécessaire pour se soigner.
C'est grâce à eux si j'ai pris du mieux.
C'est le début d'une belle guérison pour toi aussi je suis sure. Bravo pour ton courage.
Marianne
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Florizarre
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marianne,
Je te remercie vivement pour ton message! Ca me fait énormément de bien de savoir que je ne suis pas seule mais surtout, qu'on peut s en sortir, tu en es la preuve !
Ces derniers jours sont difficiles, en pleines vacances. Mon imc est vraiment limite. Il ne me reste que quelques dixièmes de points avant de descendre dans le palier "maigreur".
J ai la chance d etre chez des personnes formidables qui tentent de m aider comme elles le peuvent et ne me mettent pas de pression. Je suis assez douée pour le faire moi-même...
Mon Rdv avec des spécialistes m engoisse un peu. Ils ont parlé d un "repas test" a prendre en collectivité. Afin d observer mon comportement avec la nourriture... as tu déjà fait ça?
Comment ça s est passé pour toi?
Bravo à toi pour ta guérison! J espere avoir la même force que toi!
Je te remercie vivement pour ton message! Ca me fait énormément de bien de savoir que je ne suis pas seule mais surtout, qu'on peut s en sortir, tu en es la preuve !
Ces derniers jours sont difficiles, en pleines vacances. Mon imc est vraiment limite. Il ne me reste que quelques dixièmes de points avant de descendre dans le palier "maigreur".
J ai la chance d etre chez des personnes formidables qui tentent de m aider comme elles le peuvent et ne me mettent pas de pression. Je suis assez douée pour le faire moi-même...
Mon Rdv avec des spécialistes m engoisse un peu. Ils ont parlé d un "repas test" a prendre en collectivité. Afin d observer mon comportement avec la nourriture... as tu déjà fait ça?
Comment ça s est passé pour toi?
Bravo à toi pour ta guérison! J espere avoir la même force que toi!
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour à toi,
J'ai traversé ces moments difficiles au moment de commencer mon suivi thérapeutique. C'est un stress qui nous terrorise au début. Moi je me souviens que je me sentais en perte de contrôle et que je ne savais plus à quoi m'accrocher. Pendant ma thérapie à l'externe, on devait prendre notre collation tous ensemble à la même heure.
Les premières fois ça me rendait tellement anxieuse. Je n'aimais pas non plus l'idée qu'on m'observe pendant que je mange. Ca me rendait très mal à l'aise, sans compter l'obsession autour de la nourriture. Honnêtement, la seule façon d'apprendre à apprivoiser cette peur, c'est de s'y exposer. Petit à petit, je me rendais compte que c'était vraiment moins pire que ce que je pensais de manger avec les autres. Le "pire" que je ne sais même pas à quoi cela correspondait, ne se produisait pas.
C'est vraiment comme de la thérapie cognitivo comportementale. Je ne sait pas si tu connais ? en gros le principe est simple. T'exposer progressivement (vraiment un petit pas à la fois) aux choses qui te font peur. À mesure que tu le fais, la peur devient moins grande, car tu constate que le pire ne se produit pas.
Un truc qui m'aidait, c'était de me donner des défis dans mon journal alimentaire. Ex: intégrer un aliment interdit, aller manger au restaurant, manger à des heures régulières, me peser un nombre de fois raisonnable, etc). Et plus j'avançais dans la thérapie, moins j'avais d'idées pour les défis, ce qui était un bon signe. Je ne sais pas si ces trucs pourront t'être utiles. De plus, moi j'ai tout sorti les balances de chez moi (balance à aliments et pèse-personnes). Je ne les ai jamais rachetées. Ca m'a aidée à me désensibiliser par rapport aux chiffres et aux calories. Je ne me pesais que quand j'allais chez le médecin.
Tu me redonneras des nouvelles si tu le souhaites, de tes progrès, défis ou craintes.
PS-tu es beaucoup plus forte que tu ne le crois. Tu reprendras confiance en tes forces un pas à la fois.
Marianne
J'ai traversé ces moments difficiles au moment de commencer mon suivi thérapeutique. C'est un stress qui nous terrorise au début. Moi je me souviens que je me sentais en perte de contrôle et que je ne savais plus à quoi m'accrocher. Pendant ma thérapie à l'externe, on devait prendre notre collation tous ensemble à la même heure.
Les premières fois ça me rendait tellement anxieuse. Je n'aimais pas non plus l'idée qu'on m'observe pendant que je mange. Ca me rendait très mal à l'aise, sans compter l'obsession autour de la nourriture. Honnêtement, la seule façon d'apprendre à apprivoiser cette peur, c'est de s'y exposer. Petit à petit, je me rendais compte que c'était vraiment moins pire que ce que je pensais de manger avec les autres. Le "pire" que je ne sais même pas à quoi cela correspondait, ne se produisait pas.
C'est vraiment comme de la thérapie cognitivo comportementale. Je ne sait pas si tu connais ? en gros le principe est simple. T'exposer progressivement (vraiment un petit pas à la fois) aux choses qui te font peur. À mesure que tu le fais, la peur devient moins grande, car tu constate que le pire ne se produit pas.
Un truc qui m'aidait, c'était de me donner des défis dans mon journal alimentaire. Ex: intégrer un aliment interdit, aller manger au restaurant, manger à des heures régulières, me peser un nombre de fois raisonnable, etc). Et plus j'avançais dans la thérapie, moins j'avais d'idées pour les défis, ce qui était un bon signe. Je ne sais pas si ces trucs pourront t'être utiles. De plus, moi j'ai tout sorti les balances de chez moi (balance à aliments et pèse-personnes). Je ne les ai jamais rachetées. Ca m'a aidée à me désensibiliser par rapport aux chiffres et aux calories. Je ne me pesais que quand j'allais chez le médecin.
Tu me redonneras des nouvelles si tu le souhaites, de tes progrès, défis ou craintes.
PS-tu es beaucoup plus forte que tu ne le crois. Tu reprendras confiance en tes forces un pas à la fois.
Marianne
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Florizarre
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marianne
Je te remercie à nouveau pour ta réponse. Je suis rentree de vacances dimanche soir et n en ai pris conscience que maintenant.
J'ai su plus ou moins pallier mes TCA pendant les vacances etre accompagnée de mon chéri m'a donné envie de faire des efforts même si c etait une bataille.
J'ai repris 3 kilos en deux semaines. Et je viens d'en reperdre un en deux jours.
La bas, je me fixais un poids à ne pas dépasser. Ici je me rends compte que mes obsessions reprennent le dessus...
J'ai ce "besoin" de me dépasser. Je sais que c estla maladie qui me contrôle et non l inverse mais ne pas manger (ou peu) me donne l impression de gérer mes angoisses quotidiennes.
Depuis mon retour je m m'occupe un maximum pour ne pas penser.
Pour éviter les crises de boulimie, je n achete plus aucun aliment que je m interdis comme ca je suis sure de ne pas craquer...
Sauf que cette nuit, insomniaque, la crise est arrivée sans que je puisse l assouvir... j ai retourné tous les placards en manque de sucre et n ai trouvé que 2 cookies. Ca a été très dur à gérer...
J ai mon rdv le 15 septembre et ca me stress d'autant plus... je sais que pour avoir un bon suivi je dois être honnête avec le psychiatre mais le sentiment de honte et de culpabilité et tellement fort que je je sais pas comment lui dire. Je ne l ai jamais vu et ne sais pas si le feeling sera la...
Mon chéri repart en vacances vendredi avec sa maman. Je bosse donc ne peux l accompagner. Je passe de deux semaines h24 avec lui à 2 semaines seule au monde... et ça m angoisse.
Je sens que je tombe dans un gouffre et je ne sais pas quoi faire.
J ai l impression que me priver est une solution. Pourtant ayant longuement parlé avec mon copain, je sais qu il a raison. Et que plutôt d etre fière de ne pas avoir mangé ni le matin ni le midi ni au goûter je devrais être fière d avoir avalé quelque chose, ne serait ce qu un fromage blanc 0 pourcent. Je sais que ce n est pas lui qui me fera grossir mais j ai ce sentiment de perdre si j avale quoi que ce soit avant 20h.
J ai la bougeotte depuis 2 jours. Je fais de la muscu plus plus. Je ne sais pas où je vais...
Je te remercie à nouveau pour ta réponse. Je suis rentree de vacances dimanche soir et n en ai pris conscience que maintenant.
J'ai su plus ou moins pallier mes TCA pendant les vacances etre accompagnée de mon chéri m'a donné envie de faire des efforts même si c etait une bataille.
J'ai repris 3 kilos en deux semaines. Et je viens d'en reperdre un en deux jours.
La bas, je me fixais un poids à ne pas dépasser. Ici je me rends compte que mes obsessions reprennent le dessus...
J'ai ce "besoin" de me dépasser. Je sais que c estla maladie qui me contrôle et non l inverse mais ne pas manger (ou peu) me donne l impression de gérer mes angoisses quotidiennes.
Depuis mon retour je m m'occupe un maximum pour ne pas penser.
Pour éviter les crises de boulimie, je n achete plus aucun aliment que je m interdis comme ca je suis sure de ne pas craquer...
Sauf que cette nuit, insomniaque, la crise est arrivée sans que je puisse l assouvir... j ai retourné tous les placards en manque de sucre et n ai trouvé que 2 cookies. Ca a été très dur à gérer...
J ai mon rdv le 15 septembre et ca me stress d'autant plus... je sais que pour avoir un bon suivi je dois être honnête avec le psychiatre mais le sentiment de honte et de culpabilité et tellement fort que je je sais pas comment lui dire. Je ne l ai jamais vu et ne sais pas si le feeling sera la...
Mon chéri repart en vacances vendredi avec sa maman. Je bosse donc ne peux l accompagner. Je passe de deux semaines h24 avec lui à 2 semaines seule au monde... et ça m angoisse.
Je sens que je tombe dans un gouffre et je ne sais pas quoi faire.
J ai l impression que me priver est une solution. Pourtant ayant longuement parlé avec mon copain, je sais qu il a raison. Et que plutôt d etre fière de ne pas avoir mangé ni le matin ni le midi ni au goûter je devrais être fière d avoir avalé quelque chose, ne serait ce qu un fromage blanc 0 pourcent. Je sais que ce n est pas lui qui me fera grossir mais j ai ce sentiment de perdre si j avale quoi que ce soit avant 20h.
J ai la bougeotte depuis 2 jours. Je fais de la muscu plus plus. Je ne sais pas où je vais...
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour à toi,
Bravo pour ton courage pendant les vacances. Souvent, pour moi aussi les vacances et les plans amusants permettaient de sortir un peu de l'enfer du TCA.
C'est certain que quand on revient dans notre routine on est porté à retourner vers nos anciens patterns car cela nous rassure dans une certaine mesure. On a une fausse idée de performance quand on perd du poids et qu'on souffre d'un trouble alimentaire. On se sent en contrôle et c'est un mécanisme trompeur de gestion de l'anxiété.
C'est une bonne idée de s'occuper quand on se sent fragile ou anxieux. Voir des amis, aller regarder un film au cinéma, faire une activité qui nous fait du bien. Quand on occupe son esprit on est moins obsédé par la maladie. Peut être que certains de ces trucs pourraient aider un peu pendant l'absence de ton amoureux.
Je comprends tes craintes pour ton rendez-vous du 15 septembre. Il est difficile de savoir comment en parler vu la honte qu'on ressent. Habituellement, les psychiatres sont au courant de ce sentiment et ils essaient de poser les bonnes questions pour pousser à la confidence. Quelques fois, les patients décident d'attendre un peu avant de se confier davantage et il faut y aller à son rythme le temps de se sentir à l'aise.
Sens-toi à l'aise de répondre, mais as-tu des problèmes de santé qui découlent de ton TCA ?
Marianne
Bravo pour ton courage pendant les vacances. Souvent, pour moi aussi les vacances et les plans amusants permettaient de sortir un peu de l'enfer du TCA.
C'est certain que quand on revient dans notre routine on est porté à retourner vers nos anciens patterns car cela nous rassure dans une certaine mesure. On a une fausse idée de performance quand on perd du poids et qu'on souffre d'un trouble alimentaire. On se sent en contrôle et c'est un mécanisme trompeur de gestion de l'anxiété.
C'est une bonne idée de s'occuper quand on se sent fragile ou anxieux. Voir des amis, aller regarder un film au cinéma, faire une activité qui nous fait du bien. Quand on occupe son esprit on est moins obsédé par la maladie. Peut être que certains de ces trucs pourraient aider un peu pendant l'absence de ton amoureux.
Je comprends tes craintes pour ton rendez-vous du 15 septembre. Il est difficile de savoir comment en parler vu la honte qu'on ressent. Habituellement, les psychiatres sont au courant de ce sentiment et ils essaient de poser les bonnes questions pour pousser à la confidence. Quelques fois, les patients décident d'attendre un peu avant de se confier davantage et il faut y aller à son rythme le temps de se sentir à l'aise.
Sens-toi à l'aise de répondre, mais as-tu des problèmes de santé qui découlent de ton TCA ?
Marianne
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Florizarre
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
Je te remercie pour ton message et tes pistes à explorer :)
Pour répondre à ta question, j'ai , après un long régime alimentaire (dukan) été diagnostiquée fibromyalgique. Les médecins sont incapables de dire si c est lié ou non.
Depuis mes TCA niveau santé, je fais des malaises très régulièrement, mes migraines et douleurs physiques empirent.
J ai fait une prise de sang il y a 2 mois et demi et tout était ok sauf la glycémie a jeun trop basse. Par contre pendant les vacances, j ai commencé a perdre des petits bouts de dents. Je ne sais pas si j ai développé des carences entre-deux... peut-être a recontrôler...
J ai aussi les intestins en vrac... en même temps je savais que prendre des laxatifs n aiderait pas.
D un point de vie santé psychologique j'ai de plus en plus d d'obsessions de peurs paniques, je ne dors que très peu et mal.
Voila un peu pour répondre à ta question
Je te remercie pour ton message et tes pistes à explorer :)
Pour répondre à ta question, j'ai , après un long régime alimentaire (dukan) été diagnostiquée fibromyalgique. Les médecins sont incapables de dire si c est lié ou non.
Depuis mes TCA niveau santé, je fais des malaises très régulièrement, mes migraines et douleurs physiques empirent.
J ai fait une prise de sang il y a 2 mois et demi et tout était ok sauf la glycémie a jeun trop basse. Par contre pendant les vacances, j ai commencé a perdre des petits bouts de dents. Je ne sais pas si j ai développé des carences entre-deux... peut-être a recontrôler...
J ai aussi les intestins en vrac... en même temps je savais que prendre des laxatifs n aiderait pas.
D un point de vie santé psychologique j'ai de plus en plus d d'obsessions de peurs paniques, je ne dors que très peu et mal.
Voila un peu pour répondre à ta question
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Salut !
Merci de ta réponse. Moi aussi j'avais des problèmes de dents. Ca s'est renversé avec la reprise de poids. Sinon j'ai eu les problèmes suivants:
-bradicardie (battements de coeur lents et différence trop marquée lors des changements de position). Sinon j'avais de l'ostéopénie dans le fémur gauche. C'est l'étape avant l'ostéoporose. J'ai paniqué quand je l'ai su. En même temps, je ne l'aurais jamais su si je n'avais pas fait une radio et cela ne compromet pas ma qualité de vie. J'avais aussi des faiblesses quand je me levais ou que je changeais de position. Moi aussi ma glycémie était basse dans le temps où j'ai été prise en charge. Tous mes autres résultats étaient beaux et pourtant je me sentais tellement faible.
Fort heureusement la plupart de tous ces symptômes sont réversibles, mais quand je me suis prise en mains ca été tout un choc émotif de voir les ravages de la maladie sur mon corps.
Le bout que j'ai trouvé le plus dur c'est pour mes menstruations comme j'étais rendue à l'étape de fonder une famille. Je les avaient complètement perdues.
J'ai toujours voulu me soigner pour moi-même, mais aussi beaucoup pour avoir des enfants un jour. Maintenant que je vais mieux, j'ai bon espoir que ca marchera un jour éventuellement :).
Bon courage à toi. Tu me redonnera des nouvelles si tu le souhaite.
Marie
Merci de ta réponse. Moi aussi j'avais des problèmes de dents. Ca s'est renversé avec la reprise de poids. Sinon j'ai eu les problèmes suivants:
-bradicardie (battements de coeur lents et différence trop marquée lors des changements de position). Sinon j'avais de l'ostéopénie dans le fémur gauche. C'est l'étape avant l'ostéoporose. J'ai paniqué quand je l'ai su. En même temps, je ne l'aurais jamais su si je n'avais pas fait une radio et cela ne compromet pas ma qualité de vie. J'avais aussi des faiblesses quand je me levais ou que je changeais de position. Moi aussi ma glycémie était basse dans le temps où j'ai été prise en charge. Tous mes autres résultats étaient beaux et pourtant je me sentais tellement faible.
Fort heureusement la plupart de tous ces symptômes sont réversibles, mais quand je me suis prise en mains ca été tout un choc émotif de voir les ravages de la maladie sur mon corps.
Le bout que j'ai trouvé le plus dur c'est pour mes menstruations comme j'étais rendue à l'étape de fonder une famille. Je les avaient complètement perdues.
J'ai toujours voulu me soigner pour moi-même, mais aussi beaucoup pour avoir des enfants un jour. Maintenant que je vais mieux, j'ai bon espoir que ca marchera un jour éventuellement :).
Bon courage à toi. Tu me redonnera des nouvelles si tu le souhaite.
Marie
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Florizarre
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- Enregistré le : 05 août 2020, 00:59
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Hello marie,
On a donc pas mal de points communs, même notre prénom ;)
Je te souhaite de tout cœur de parvenir à avoir cet enfant, cette famille que tu désires tant!
Pour ma part, j ai comme toi de grosses faiblesses lors de changement de position et je suis incapable de rester debout sans bouger comme dans une file d attente plus de 8 minutes.
Ce mois ci je suis en retard dans mon cycle... ça ne m arrive jamais... je verrai bien.
Je te souhaite beaucoup de courage!
On a donc pas mal de points communs, même notre prénom ;)
Je te souhaite de tout cœur de parvenir à avoir cet enfant, cette famille que tu désires tant!
Pour ma part, j ai comme toi de grosses faiblesses lors de changement de position et je suis incapable de rester debout sans bouger comme dans une file d attente plus de 8 minutes.
Ce mois ci je suis en retard dans mon cycle... ça ne m arrive jamais... je verrai bien.
Je te souhaite beaucoup de courage!
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Salut !
Je ne savais pas que tu avais le même prénom. Tu as raison nous avons bien des points en commun.
Tout le courage à toi aussi et au plaisir de ravoir de tes nouvelles :)
Je ne savais pas que tu avais le même prénom. Tu as raison nous avons bien des points en commun.
Tout le courage à toi aussi et au plaisir de ravoir de tes nouvelles :)
-
Florizarre
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- Enregistré le : 05 août 2020, 00:59
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
Je me permets de te recontacter car je perds pieds et je n ai personne a qui en parler.
Je suis seule depuis vendredi dernier. Toute ma famille est partie en vacances et mon chéri aussi.
J'ai atteint des paliers que ue n aurais jamais cru atteindre.
Depuis 3 jours les laxatifs ne font plus effet. Alors au.lieu d'en prendre 2 je suis passée à 4.
Hier soir, c'était trop lourd a porter. Alors je me suis fait vomir pour la première fois...
J ai eu d d'horribles douleurs et une grosse crise d angoisse après avec les remords et la culpabilité qui en découlent. Malgré tout... j ai pris 500 grammes... alors aujourd hui j ai décidé de ne rien avaler et suis allée m.acheter un stepper.
Je ne sais plus qui je suis... j avais besoin de me confier...
Je me permets de te recontacter car je perds pieds et je n ai personne a qui en parler.
Je suis seule depuis vendredi dernier. Toute ma famille est partie en vacances et mon chéri aussi.
J'ai atteint des paliers que ue n aurais jamais cru atteindre.
Depuis 3 jours les laxatifs ne font plus effet. Alors au.lieu d'en prendre 2 je suis passée à 4.
Hier soir, c'était trop lourd a porter. Alors je me suis fait vomir pour la première fois...
J ai eu d d'horribles douleurs et une grosse crise d angoisse après avec les remords et la culpabilité qui en découlent. Malgré tout... j ai pris 500 grammes... alors aujourd hui j ai décidé de ne rien avaler et suis allée m.acheter un stepper.
Je ne sais plus qui je suis... j avais besoin de me confier...
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour à toi,
Excuse moi du délai, je viens de prendre connaissance de ton message.
D'abord ca me touche que tu penses à m'écrire dans une période difficile. Tu peux compter sur moi quand tu en auras besoin.
Tu sais, déjà que tu sois consciente de cette période difficile, c'est un grand pas. Tu sais quand on est dans la spirale infernale des troubles alimentaires, on traverse tous (je crois) des périodes où on se sent seul(e) et où on ne voit plus les issues à notre problème. J'ai aussi compris avec le temps que quand notre corps et notre esprit sont faibles, on arrive plus "à faire de sens". On en vient même à confondre la maladie avec notre personnalité et à ne plus se reconnaitre.
Il faut d'abord te dire que tu n'es pas ta maladie. Tu es une personne qui a beaucoup plus de valeur et qui mérite qu'on prenne soin d'elle.
Les aliments nourrissent notre corps, mais aussi notre esprit. Donc quand on touche le fond, on a absolument besoin de l'aide extérieure pour mettre en place le plan de traitement.
Quand est-ce que tes proches reviennent de vacances ? As-tu d'autres personnes proches de toi qui pourraient venir te voir ?
Quel est le prochain pas avec lequel tu es confortable qui te sépare d'une action pour "attaquer le problème". Crois-tu que tu te sentirais prête à devancer le rendez-vous à la clinique ou même à aller à l'Hôpital ? ou sinon à petite échelle à te départir de certains moyens de contrôle (comme les laxatifs ou les équipements de sports ?)
Je suis là pour toi. Je t'envoie mes meilleures pensées.
Excuse moi du délai, je viens de prendre connaissance de ton message.
D'abord ca me touche que tu penses à m'écrire dans une période difficile. Tu peux compter sur moi quand tu en auras besoin.
Tu sais, déjà que tu sois consciente de cette période difficile, c'est un grand pas. Tu sais quand on est dans la spirale infernale des troubles alimentaires, on traverse tous (je crois) des périodes où on se sent seul(e) et où on ne voit plus les issues à notre problème. J'ai aussi compris avec le temps que quand notre corps et notre esprit sont faibles, on arrive plus "à faire de sens". On en vient même à confondre la maladie avec notre personnalité et à ne plus se reconnaitre.
Il faut d'abord te dire que tu n'es pas ta maladie. Tu es une personne qui a beaucoup plus de valeur et qui mérite qu'on prenne soin d'elle.
Les aliments nourrissent notre corps, mais aussi notre esprit. Donc quand on touche le fond, on a absolument besoin de l'aide extérieure pour mettre en place le plan de traitement.
Quand est-ce que tes proches reviennent de vacances ? As-tu d'autres personnes proches de toi qui pourraient venir te voir ?
Quel est le prochain pas avec lequel tu es confortable qui te sépare d'une action pour "attaquer le problème". Crois-tu que tu te sentirais prête à devancer le rendez-vous à la clinique ou même à aller à l'Hôpital ? ou sinon à petite échelle à te départir de certains moyens de contrôle (comme les laxatifs ou les équipements de sports ?)
Je suis là pour toi. Je t'envoie mes meilleures pensées.
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Florizarre
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
Je te remercie pour ta réponse. Et je te remercie du fond du cœur d'être là, alors qu'on ne se connait pas...
Mon rendez vous est mardi et il me terrorise donc je préfère l'attendre que demander une prise en charge avancée.
De toute façon je ne serai pas prioritaire. Mon poids est de 59.4 kilos pour 1m76 donc dans la "norme" "grâce" à mes crises de boulimie.
Mes proches reviennent dimanche. Je suis vraiment seule, je n ai que ma grand-mère qui est hospitalisée et a une h de route que je vais voir 2 fois par semaine.
J'ai abusé du stepper et me suis fait mal... Je suis retournée acheter mes laxatifs aujourd hui. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais plus m en passer...
Je ne me suis pas refait vomir depuis la dernière fois mais j'y ai beaucoup pensé... c'était bien moins difficile que ce que je croyais. Je lutte pour ne plus le faire. Pour l instant j y parviens.
J ai franchi un bon cap pour une fois. J ai écrit une lettre commune a tous mes proches pour leur avouer mon problème. Et leur dire que leurs réflexions n aident pas meme si je comprends que c est l inquietude qui les fait être aussi maladroits...
Ca m'a soulagée quelque part même si je crains la réaction de mon père.
C est tellement dure a expliquer... c est comme si deux personnes vivaient en moi. Et je me sens seule, pas uniquement au sens propre du terme, mais seule dans mon cas. En fait j ai tellement perdu de poids et vite que ma peau pendouille de partout... j aimeais me faire opérer mais pour ca, il faut guérir d abord. Ca ne me sauvera pas ...
La je repense à la tête de la pharmacienne qui m a posé tout un tas de questions... vous avez l habitude d en prendre? C'est récurent la constipation ? Et la... son regard sur mon corps... me ventre les bras... et elle insiste. C est une molécule très forte. Il ne faut pas en abuser ca peut détruire vos intestins à long terme... on est bien d accord?
J ai su qu elle savait...
Le problème c est que j ai complètement bousillé mon organisme... et sans, je suis constipée pendant plusieurs jours...
Je ne sais plus quoi penser en fait. Je me déçois moi-même. Mais je sais que je continuerai...
C est un supplice...
Je te remercie pour ta réponse. Et je te remercie du fond du cœur d'être là, alors qu'on ne se connait pas...
Mon rendez vous est mardi et il me terrorise donc je préfère l'attendre que demander une prise en charge avancée.
De toute façon je ne serai pas prioritaire. Mon poids est de 59.4 kilos pour 1m76 donc dans la "norme" "grâce" à mes crises de boulimie.
Mes proches reviennent dimanche. Je suis vraiment seule, je n ai que ma grand-mère qui est hospitalisée et a une h de route que je vais voir 2 fois par semaine.
J'ai abusé du stepper et me suis fait mal... Je suis retournée acheter mes laxatifs aujourd hui. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais plus m en passer...
Je ne me suis pas refait vomir depuis la dernière fois mais j'y ai beaucoup pensé... c'était bien moins difficile que ce que je croyais. Je lutte pour ne plus le faire. Pour l instant j y parviens.
J ai franchi un bon cap pour une fois. J ai écrit une lettre commune a tous mes proches pour leur avouer mon problème. Et leur dire que leurs réflexions n aident pas meme si je comprends que c est l inquietude qui les fait être aussi maladroits...
Ca m'a soulagée quelque part même si je crains la réaction de mon père.
C est tellement dure a expliquer... c est comme si deux personnes vivaient en moi. Et je me sens seule, pas uniquement au sens propre du terme, mais seule dans mon cas. En fait j ai tellement perdu de poids et vite que ma peau pendouille de partout... j aimeais me faire opérer mais pour ca, il faut guérir d abord. Ca ne me sauvera pas ...
La je repense à la tête de la pharmacienne qui m a posé tout un tas de questions... vous avez l habitude d en prendre? C'est récurent la constipation ? Et la... son regard sur mon corps... me ventre les bras... et elle insiste. C est une molécule très forte. Il ne faut pas en abuser ca peut détruire vos intestins à long terme... on est bien d accord?
J ai su qu elle savait...
Le problème c est que j ai complètement bousillé mon organisme... et sans, je suis constipée pendant plusieurs jours...
Je ne sais plus quoi penser en fait. Je me déçois moi-même. Mais je sais que je continuerai...
C est un supplice...
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour à toi,
Ca me fait vraiment plaisir si ca t'aide un peu. C'est le genre de choses qui me faisait du bien quand j'étais très malade, donc j'essaie de passer au suivant.
Je trouve que tu as eu beaucoup de force de résister à certains mécanismes. C'est déjà une petite victoire et il faut mise sur les petits pas que tu fais pour t'encourager à continuer. Si tu mets la barre trop haute, tu risques de te décourager et de replonger.
C'est une maladie insidieuse qui a l'enjeu de paraître physiquement, ce qui génère inévitablement des commentaires ou des regards de la part des autres. À mesure que tu prends confiance en toi et que ton estime est meilleure, ces regards ou commentaires deviennent moins préoccupants. J'ai remarqué aussi que si tu accordes de l'importance à une pensée, elle se répercute dans les attitudes des autres. Ex: si tu prends du poids en suivant ta thérapie, si tu rencontres quelqu'un et que tu focusses sur ta prise de poids, inévitablement, les gens perçoivent ton malaise et peuvent alors passer des commentaires. Mais si tu te présentes avec une attitude assumée et confiante, les gens perçoivent cela en premier plutôt que le reste. C'est un peu comme un reflet. C'est dur à expliquer mais ça marche.
Je pense que tu as fait une très bonne chose d'écrire des lettres à tes proches. Ca fait partie du processus de guérison. Je l'ai fait aussi (de façon verbale) quand j'ai commencé ma thérapie. Je te dirais juste de choisir les personnes à qui tu te confie. J'ai eu une phase où je le disais à tout le monde et ce n'était pas mieux. Quand tu te confie, demande toi toujours si tu te sentiras à l'aise que cette personne participe à ta guérison, car il est important d'avoir des alliés dans différentes sphères de nos vies.
Je trouve que tu as du courage de leur dire les commentaires qui te mettent inconfortable. C'est un premier pas pour apprendre à mettre des limites, mais aussi pour imposer un certain respect de tes émotions. Encore aujourd'hui je ne comprends pas les réactions des gens face aux troubles alimentaires. Je considère logique qu'une personne en guérison n'aime pas que l'Attention soit portée sur son alimentation ou sa reprise de poids ou sa maigreur. Et pourtant, plein de gens vont faire la remarque, même quand ils le savent.
Une autre chose que je pourrais te dire, c'est que parfois quand on réalise qu'on est malade, on est pressé de guérir et on voudrait tout de suite que ca fonctionne. On a un petit côté perfectionniste même dans la prise en charge de notre maladie. J'ai vite compris que la perfection existe pas et qu'on garde toujours une petite vulnérabilité. C'est juste qu'un jour ca devient plus fonctionnel et moins "maladif". La rechute devient une occasion de se reprendre ou d'apprendre. Ce n'est pas un échec, ni une remise en question de notre valeur comme humain. Juste le fait de te l'écrire, ça me fait du bien parce que ça me le rappelle.
Mardi pour ton rendez-vous, ce n'est pas loin et ca s'en vient. De meilleurs jours approchent, à court, moyen ou long terme.
Tu me semble une merveilleuse personne avec de belles qualités, mais aussi de grandes forces qui te serviront pour aller mieux une journée à la fois.
Redonne moi des nouvelles
Marie
Ca me fait vraiment plaisir si ca t'aide un peu. C'est le genre de choses qui me faisait du bien quand j'étais très malade, donc j'essaie de passer au suivant.
Je trouve que tu as eu beaucoup de force de résister à certains mécanismes. C'est déjà une petite victoire et il faut mise sur les petits pas que tu fais pour t'encourager à continuer. Si tu mets la barre trop haute, tu risques de te décourager et de replonger.
C'est une maladie insidieuse qui a l'enjeu de paraître physiquement, ce qui génère inévitablement des commentaires ou des regards de la part des autres. À mesure que tu prends confiance en toi et que ton estime est meilleure, ces regards ou commentaires deviennent moins préoccupants. J'ai remarqué aussi que si tu accordes de l'importance à une pensée, elle se répercute dans les attitudes des autres. Ex: si tu prends du poids en suivant ta thérapie, si tu rencontres quelqu'un et que tu focusses sur ta prise de poids, inévitablement, les gens perçoivent ton malaise et peuvent alors passer des commentaires. Mais si tu te présentes avec une attitude assumée et confiante, les gens perçoivent cela en premier plutôt que le reste. C'est un peu comme un reflet. C'est dur à expliquer mais ça marche.
Je pense que tu as fait une très bonne chose d'écrire des lettres à tes proches. Ca fait partie du processus de guérison. Je l'ai fait aussi (de façon verbale) quand j'ai commencé ma thérapie. Je te dirais juste de choisir les personnes à qui tu te confie. J'ai eu une phase où je le disais à tout le monde et ce n'était pas mieux. Quand tu te confie, demande toi toujours si tu te sentiras à l'aise que cette personne participe à ta guérison, car il est important d'avoir des alliés dans différentes sphères de nos vies.
Je trouve que tu as du courage de leur dire les commentaires qui te mettent inconfortable. C'est un premier pas pour apprendre à mettre des limites, mais aussi pour imposer un certain respect de tes émotions. Encore aujourd'hui je ne comprends pas les réactions des gens face aux troubles alimentaires. Je considère logique qu'une personne en guérison n'aime pas que l'Attention soit portée sur son alimentation ou sa reprise de poids ou sa maigreur. Et pourtant, plein de gens vont faire la remarque, même quand ils le savent.
Une autre chose que je pourrais te dire, c'est que parfois quand on réalise qu'on est malade, on est pressé de guérir et on voudrait tout de suite que ca fonctionne. On a un petit côté perfectionniste même dans la prise en charge de notre maladie. J'ai vite compris que la perfection existe pas et qu'on garde toujours une petite vulnérabilité. C'est juste qu'un jour ca devient plus fonctionnel et moins "maladif". La rechute devient une occasion de se reprendre ou d'apprendre. Ce n'est pas un échec, ni une remise en question de notre valeur comme humain. Juste le fait de te l'écrire, ça me fait du bien parce que ça me le rappelle.
Mardi pour ton rendez-vous, ce n'est pas loin et ca s'en vient. De meilleurs jours approchent, à court, moyen ou long terme.
Tu me semble une merveilleuse personne avec de belles qualités, mais aussi de grandes forces qui te serviront pour aller mieux une journée à la fois.
Redonne moi des nouvelles
Marie
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Florizarre
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- Enregistré le : 05 août 2020, 00:59
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
J'ai lu chacun de tes mots avec beaucoup d'attention et je t'en remercie du fond du cœur ! Tu es un "ange gardien" dans ces jours difficiles...
Hier soir j'ai replongé... une émotion a gerer, une peur... alors j ai mangé en quelques minutes 275 grammes de chocolat et un paquet de chips. Je me sentais tellement mal que je suis passée aux toilettes... deuxième expérience vomitive. Bien moins vivable que la première. Le choco et les Chips c est extrêmement difficile à vomir...
Pourtant hier j ai eu une longue discussion avec mon chéri... j ai pu TOUT lui dire et il a été génial. Aucun jugement, que de l ecoute et de la compréhension... il a essaye de me raisonner pour que je tente de changer mon mécanisme de pensée.
Exemple: ma phrase : je sais très bien qu au final ce n est pas une cuillère de pâtes qui va me faire du mal. Mais des que je remange quelque chose d d'inhabituel je reprends du poids.
Sa réponse: oui mais imagine ton corps. Tu l as tellement privé que des que tu lui donnes quelque chose il fait tout pour le garder.
Imagine que tu es un animal. Tu n as pas trouvé de quoi re nourrir pendant 1 semaine. Puis tu trouves une carcasse de viande. Ton réflexe ce sera de te jeter dessus. Et ce qu il reste, tu ne vas pas le laisser aux autres puisque t es pas sure d en trouver demain... donc tu fais des réserves au cas ou... et ton corps fait la même chose.
Alors ma question: comment remanger normalement sans reprendre de poids?
Les laxatifs je ne me sens pas prête de les arrêter. Je sais bien que ca ne me fait perdre que de l eau et des minéraux et non de la graisse. Mais "vider mon corps" me procure une sensation de bien-être.
J'ai hâte d'avoir ce rendez vous finalement... j espere juste qu on ne va pas me bourrer d'AD...
Aujourd hui j'ai décidé de remettre de l'ordre dans ma maison..
Et de me prendre un temps ce soir pour moi... pédicure, bain et soin du visage...on verra si ça m apaise.
J'ai lu chacun de tes mots avec beaucoup d'attention et je t'en remercie du fond du cœur ! Tu es un "ange gardien" dans ces jours difficiles...
Hier soir j'ai replongé... une émotion a gerer, une peur... alors j ai mangé en quelques minutes 275 grammes de chocolat et un paquet de chips. Je me sentais tellement mal que je suis passée aux toilettes... deuxième expérience vomitive. Bien moins vivable que la première. Le choco et les Chips c est extrêmement difficile à vomir...
Pourtant hier j ai eu une longue discussion avec mon chéri... j ai pu TOUT lui dire et il a été génial. Aucun jugement, que de l ecoute et de la compréhension... il a essaye de me raisonner pour que je tente de changer mon mécanisme de pensée.
Exemple: ma phrase : je sais très bien qu au final ce n est pas une cuillère de pâtes qui va me faire du mal. Mais des que je remange quelque chose d d'inhabituel je reprends du poids.
Sa réponse: oui mais imagine ton corps. Tu l as tellement privé que des que tu lui donnes quelque chose il fait tout pour le garder.
Imagine que tu es un animal. Tu n as pas trouvé de quoi re nourrir pendant 1 semaine. Puis tu trouves une carcasse de viande. Ton réflexe ce sera de te jeter dessus. Et ce qu il reste, tu ne vas pas le laisser aux autres puisque t es pas sure d en trouver demain... donc tu fais des réserves au cas ou... et ton corps fait la même chose.
Alors ma question: comment remanger normalement sans reprendre de poids?
Les laxatifs je ne me sens pas prête de les arrêter. Je sais bien que ca ne me fait perdre que de l eau et des minéraux et non de la graisse. Mais "vider mon corps" me procure une sensation de bien-être.
J'ai hâte d'avoir ce rendez vous finalement... j espere juste qu on ne va pas me bourrer d'AD...
Aujourd hui j'ai décidé de remettre de l'ordre dans ma maison..
Et de me prendre un temps ce soir pour moi... pédicure, bain et soin du visage...on verra si ça m apaise.
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie 
On a beaucoup de points communs, en dehors de notre nom et de notre âge je trouve. Ton chum trouve les bons mots et la bonne attitude pour te rassurer dans les moments difficiles. Il est une personne sur qui tu peux compter.
c'est la même chose avec mon chum. On va bientôt fêter notre dixième anniversaire et disons qu'on a relevé plus d'un combat ensemble. Mutuellement on peut se donner de la force à travers les épreuves. Ton honnêteté face à lui es admirable et c'est la seule façon pour qu'il puisse avoir accès à comment tu te sens et pouvoir t'aider ma chère.
Par rapport à ta question, je vais te répondre en deux parties. Quand j'ai commencé ma prise en charge, j'ai consulté en nutrition. Je disais à la nutritionniste que je voulais simplement stopper ma perte de poids, mais ne pas en reprendre. Elle n'a rien dit à cela et elle a commencé à m'expliquer les besoins énergétiques et m'a donné des conseils pour composer mes repas. Rapidement, j'ai compris que pour guérir d'un trouble alimentaire comme l'anorexie, la prise de poids est inévitable. Sinon tu reste toujours en sous-poids et en carence. Ceci dit, il y a des façons de le faire de façon réfléchie en choisissant des bons aliments nutritifs et en évitant de se mettre des interdits pour ne pas retomber dans la privation. En y allant graduellement à ton rythme, cela se fera progressivement. C'est un équilibre et cela nous amène peu à peu à comprendre qu'on ne peut pas contrôler notre corps au réglage près. Il est destiné à changer selon les périodes de notre vie. Je sais que ce que je te dis peut être angoissant, mais quand tu seras prise de peur, essaie de normaliser et ca t'aidera. Ce que je veux dire: Regarde autour de toi les personnes qui n'ont pas de troubles alimentaires et qui se nourrissent normalement (en allant au resto, en mangeant trois repas par jour, etc). Elles gardent pour la plupart une physionomie qui se ressemble d'une année à l'autre, à quelques variations près (qui sont normales).
C'est un long parcours et tout un combat intérieur, mais c'est vraiment possible de s'en sortir. Pour ton idée de faire du ménage et prendre soin de toi, c'est génial. L'action permet d'occuper l'esprit.
Prends bien soin de toi surtout
On a beaucoup de points communs, en dehors de notre nom et de notre âge je trouve. Ton chum trouve les bons mots et la bonne attitude pour te rassurer dans les moments difficiles. Il est une personne sur qui tu peux compter.
c'est la même chose avec mon chum. On va bientôt fêter notre dixième anniversaire et disons qu'on a relevé plus d'un combat ensemble. Mutuellement on peut se donner de la force à travers les épreuves. Ton honnêteté face à lui es admirable et c'est la seule façon pour qu'il puisse avoir accès à comment tu te sens et pouvoir t'aider ma chère.
Par rapport à ta question, je vais te répondre en deux parties. Quand j'ai commencé ma prise en charge, j'ai consulté en nutrition. Je disais à la nutritionniste que je voulais simplement stopper ma perte de poids, mais ne pas en reprendre. Elle n'a rien dit à cela et elle a commencé à m'expliquer les besoins énergétiques et m'a donné des conseils pour composer mes repas. Rapidement, j'ai compris que pour guérir d'un trouble alimentaire comme l'anorexie, la prise de poids est inévitable. Sinon tu reste toujours en sous-poids et en carence. Ceci dit, il y a des façons de le faire de façon réfléchie en choisissant des bons aliments nutritifs et en évitant de se mettre des interdits pour ne pas retomber dans la privation. En y allant graduellement à ton rythme, cela se fera progressivement. C'est un équilibre et cela nous amène peu à peu à comprendre qu'on ne peut pas contrôler notre corps au réglage près. Il est destiné à changer selon les périodes de notre vie. Je sais que ce que je te dis peut être angoissant, mais quand tu seras prise de peur, essaie de normaliser et ca t'aidera. Ce que je veux dire: Regarde autour de toi les personnes qui n'ont pas de troubles alimentaires et qui se nourrissent normalement (en allant au resto, en mangeant trois repas par jour, etc). Elles gardent pour la plupart une physionomie qui se ressemble d'une année à l'autre, à quelques variations près (qui sont normales).
C'est un long parcours et tout un combat intérieur, mais c'est vraiment possible de s'en sortir. Pour ton idée de faire du ménage et prendre soin de toi, c'est génial. L'action permet d'occuper l'esprit.
Prends bien soin de toi surtout
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Florizarre
- Petit enfinien
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- Enregistré le : 05 août 2020, 00:59
Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
L'hopital vient de m'appeler... mon rdv de demain est annulé. Le psychiatre que je devais voir demain a quitté son poste...
On m'a reprogrammé le rdv au 7 octobre... avec un nouveau psychiatre...ca me faisait très peur d y aller mais j avais hâte... là je repars pour 3 semaines de galère, d'angoisses.
Heureusement que je n en suis pas a un stade le plus extrême parce qu entre mon premier rdv fin mai et ce fameux deuxième, je pense que j'aurais eu le temps de mourir entre deux...
J ai tellement besoin d aide...
L'hopital vient de m'appeler... mon rdv de demain est annulé. Le psychiatre que je devais voir demain a quitté son poste...
On m'a reprogrammé le rdv au 7 octobre... avec un nouveau psychiatre...ca me faisait très peur d y aller mais j avais hâte... là je repars pour 3 semaines de galère, d'angoisses.
Heureusement que je n en suis pas a un stade le plus extrême parce qu entre mon premier rdv fin mai et ce fameux deuxième, je pense que j'aurais eu le temps de mourir entre deux...
J ai tellement besoin d aide...
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Florizarre
- Petit enfinien
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Re: Besoin d'aide. Comment s'en sortir?
Bonjour Marie,
L'hopital vient de m'appeler... mon rdv de demain est annulé. Le psychiatre que je devais voir demain a quitté son poste...
On m'a reprogrammé le rdv au 7 octobre... avec un nouveau psychiatre...ca me faisait très peur d y aller mais j avais hâte... là je repars pour 3 semaines de galère, d'angoisses.
Heureusement que je n en suis pas a un stade le plus extrême parce qu entre mon premier rdv fin mai et ce fameux deuxième, je pense que j'aurais eu le temps de mourir entre deux...
J ai tellement besoin d aide...
L'hopital vient de m'appeler... mon rdv de demain est annulé. Le psychiatre que je devais voir demain a quitté son poste...
On m'a reprogrammé le rdv au 7 octobre... avec un nouveau psychiatre...ca me faisait très peur d y aller mais j avais hâte... là je repars pour 3 semaines de galère, d'angoisses.
Heureusement que je n en suis pas a un stade le plus extrême parce qu entre mon premier rdv fin mai et ce fameux deuxième, je pense que j'aurais eu le temps de mourir entre deux...
J ai tellement besoin d aide...