La perversion de l'entourage

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perseverance
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La perversion de l'entourage

Message par perseverance »

J'ai trouvé ça sur un site, au hasard. J'aimerais qu'en lisant ça, chacun se remette en question... Et croyez bien que je le fais moi-même, car je ne suis pas à l'abri de manipuler et vampiriser ceux que j'aime le plus.

LE VAMPIRISME AU QUOTIDIEN :
BROUILLAGE ET DECODAGE


Notre pratique quotidienne nous a permis d’élaborer le concept de « système agresseur » qui permet la pérennisation des processus de domination dont les enfants sont victimes. Mais ne nous y trompons pas, le système, qui repose sur une implacable mécanique sacrificielle, déborde largement le domaine de la protection de l’enfance pour s’inscrire dans un système socio-politique nécessitant une analyse philosophique de toutes les formes de domination. D’une façon générale, les stratégies du système agresseur et ses émules sont les mêmes quel que soit le champ clinique où elles se déploient.

On les décrit dans le titre générique d’emprise totalitaire, laquelle est une relation de domination destinée à détruire l’autre considéré comme une simple chose, au moyen de stratégies et de manipulations plus ou moins subtiles.

L’emprise constitue toujours un meurtre psychique.

Parfois évident :
- maltraitance physique, psychologique, sexuelle, négligences
- violences conjugales
- viols pédophiliques
- harcèlement sexuel
- entreprises totalitaires (Etat, sectes totalitaires, génocides).

Parfois il s’agit d’un crime parfait :
- enfant « parfait », idolâtré, mais en réalité immolé sur l’autel de l’ancestralité et à jamais incapable de penser par lui-même
- entreprise de déstabilisation industrielle ou politique
- harcèlement psychologique au travail

Les exemples littéraires abondent, personnellement je viens de tenter de faire une lecture du roman de Bram Stocker. La lecture de l’oeuvre de Hannah Arendt, d’Alice Miller, de Paul Claude Racamier, de Giovanna Stoll et Maurice Hurni sont particulièrement éclairantes. Ces stratégies perverses se déploient dans les dimensions interpersonnelles, familiales, sociales et politiques. Une riche littérature concernant la perversion morale s’édifie actuellement : le livre de Marie France Hirigoyen en constitue un bon exemple dans le champ du harcèlement psychologique par exemple.



Pour suivre le titre de mon intervention, je commencerai par le brouillage et tenterai de réfléchir avec vous au débrouillage nécessaire pour lutter contre les processus de domination.


BROUILLAGE
Les stratégies d’embrouille, d’emprise et de domination sont d’autant plus redoutables que le pervers narcissique que j’appellerai « Vampire » en hommage à Bram Stocker, est habile,beau parleur, toujours bien conseillé. Et il ignore tout sentiment de culpabilité : il est invisible dans le miroir !


Le vampire est habile à oeuvrer dans l’ombre, le visage masqué. Le comte Dracula se déplace avec un redoutable nuage de fumée Il établit une relation d’emprise en utilisant, pendant le temps qui sera nécessaire, la séduction au sens biblique du Mal parvenant à faire chasser Adam et Eve du Paradis terrestre. Mais quand rapport de force est en sa faveur, il dévoile sa véritable nature.

Les humiliations et les attaques, d’une férocité croissante, deviennent quotidiennes : les victimes de harcèlement psychologique au travail en savent long sur le sujet. Les victimes vivent alors dans la terreur constante. Leur bourreau est totalement imprévisible. Il n’est pas exceptionnel qu’il les massacre au point de les mutiler ou même de les tuer comme cela peut être le cas dans la maltraitance ou dans les exactions « ordinaires » des régimes totalitaires. Le désamour s’installe d’emblée quand le rapport de domination s’inscrit naturellement dans le fonctionnement familial ou institutionnel : bizutage, armée, entreprises, etc. Dans les familles despotiques « Ça commence à la maternité. Et ça commence avec les premiers regards qu’on porte sur l’enfant, sur son corps à l’instant devenu visible. Si le premier regard, au lieu d’être aimant, se fait jugeant, alors s’ouvre un chemin de violence qui sera long » écrit Bernard Lempert. Dans les familles et les états totalitaires, le secret est promu au rang de politique familiale ou institutionnelle. La proie n’obtient jamais la moindre explication.

Pour mieux détruire, l’agresseur ne dévoile jamais ses batteries. Il fonctionne comme les terrifiantes polices secrètes des régimes totalitaires, car « Le secret domine ce monde, et d’abord comme secret de la domination » écrit Guy Debord.

L’isolement est une stratégie bien connue, idéale pour porter, sans risque, une attaque. Les pères « incestueurs » déploient des trésors de perversité pour isoler physiquement leur victime. Ils sont également experts pour monter les membres de la famille les uns contre les autres, attiser les antagonismes, colporter des rumeurs, divulguer des faux secrets, faire et défaire les alliances de circonstance, selon le vieil adage : « Il faut diviser pour mieux régner » qu’utilise dans un autre contexte tout « bon décideur », où qu’il sévisse.

Les vampires utilisent, sans la moindre difficulté, le mensonge éhonté et les promesses mensongères, qu’ils profèrent avec un aplomb formidable, « pour la bonne cause »… la leur. Dans le champ social, les hommes politiques affirment, parfois publiquement, que les promesses électorales n’engagent que ceux à qui elles sont faites. Les organisations totalitaires utilisent une propagande éhontée pour amadouer les masses avant de les asservir. Les sectes totalitaires en font tout autant. La désinformation est une technique d’embrouille éprouvée, elle s’apparente au « bourrage de crâne » des chantres de la guerre, hérauts caricaturaux du « système agresseur ».

Il en est de même dans les familles où sévit la tyranniedomestique. Le vampire culpabilise subtilement sa victime qu’il parvient toujours à faire douter. Il sait admirablement faire alterner les périodes d’accalmie qui annoncent de redoutables orages. Les pervers trouvent toujours d’excellentes justifications pour expliquer leurs crimes. Ils sont passés maîtres dans l’art de la rhétorique perverse. Ils manient, avec maestria, l’art du« double lien » face auquel il est impossible de se décider. On peut illustrer cette redoutable technique avec « Fous-Le-Camp », le nom du célèbre chien d’Yves Robert ou avec celui que choisit l’astucieux Ulysse pour embrouiller Cyclope. Vient ici « Fous-Le-Camp » ! « Si je te bats, c’est pour ton bien… » Même technique du père incestueur qui déclare à sa fille : « Mais tu as raison ma chérie, écoute ton copain, porte plainte contre moi et surtout… n’oublie pas d’acheter des fleurs pour enterrer ta mère. ». Car les enfants victimes se taisent parfois pour protéger une mère dépassée, elle-même victime du bourreau.

Qui ose prétendre qu’il fait pression sur sa proie ? Elle pourrait certes refuser ses avances sexuelles et le dénoncer, mais elle briserait sa mère et se retrouverait placée à la DDASS… si toutefois « on » la croit. Le renversement des accusations constitue une tactique perverse bien rodée. Le « vertueux père incestueur », membre d’honneur d’une association de pères en colère, reporte systématiquement la responsabilité de son acte criminel sur sa victime, prétendument vicieuse, séductrice, perverse « polymorphe ». Comme l’homme violent justifie toujours ses actes en dénonçant l’attitude de son épouse, la consommation d’alcool, le travail, la fatigue. La règle d’or de toute entreprise totalitaire, qu’elle soit interpersonnelle, familiale, sociale ou politique, consiste à ne jamais tenir compte des faits. « Les faits dépendent entièrement du pouvoir de celui qui peut les fabriquer » écrit Hannah Arendt. Les réponses toutes faites et les raisonnements simplistes, sont plus flatteurs que la complexité désespérante, plus prompte à apporter des fausses solutions. L’économie stagnerait-elle ? La faute en incombe à l’immigration, à l’impérialisme américain, à la pensée unique, aux 35 heures, à la droite, à la gauche. Cette surenchère permanente est la condition de survie de tout mouvement totalitaire. Le moindre arrêt de mouvement pourrait stimuler la réflexion, permettre une remise en question.

La pensée est l’ennemi suprême de la perversion. L’exclusion sous toutes ses formes : emprisonnements abusifs, lynchages, campagne de déstabilisations, rumeurs, mauvais procès, campagnes de presses, meurtres… est l’arme suprême des entreprises totalitaires qui font régner la terreur pour s’imposer : en fait, « le totalitarisme a découvert un moyen de dominer et de terroriser les êtres humains de l’intérieur ».

Les victimes qui percent les intentions criminelles des agresseurs, ont le plus grand mal à être reconnues, entendues. Elles passent régulièrement pour folles, menteuses, paranoïaques, à tort persécutées. Il n’est pas anodin d’être confronté à l’impensable : personne ne peut aisément concevoir le Mal absolu, surtout lorsqu’un être cher est directement impliqué. Il est difficile de dénoncer ses parents, son supérieur hiérarchique, un chef d’entreprise, un homme politique. Il est risqué d’affronter les puissants. Les victimes de harcèlement psychologique au travail savent que leurs collègues prennent souvent le parti des bourreaux par peur ou par naïveté, en espérant parfois en tirer un bénéfice personnel avant d’être prises à leur tour pris dans l’oeil du cyclone, un par un.

Pour se défendre ou pour le plaisir de « tuer », les vampires savent porter des accusations sans preuve avec force et conviction. Les nuances n’existent pas. Ils hissent l’amalgame au rang de vérité. Qui a lu Oscar Wilde est homosexuel ! Qui vante les qualités littéraires de Ron Hubbard est scientologue. Il sait que les braves gens pensent qu’il n’y a pas de fumée sans feu… Rien de tel dans certaines associations qui accueillent les pères qui, dans le cadre de procédures de divorce, seraient victimes de fausses allégations d’agressions sexuelles, selon Bernard Fillaire, célèbre pour ses livres sur le totalitarisme sectaire. A l’association SOS Papa se tiennent des réunions « fausses allégations d’attouchements sexuels » : « les animateurs font parler les nouveaux. Il faut que ça sorte ! Dans cette permanence, il n’y a même pas la place pour un « très petit feu ». C’est le seul lieu où un père sait, les premières semaines suivant l’accusation, que sa parole ne sera pas remise en cause. Et même si rien ne garantit qu’il n’y a pas un « coupable » dans l’assemblée, ce qui les réunit est la force avec laquelle ils affirment leur innocence et leur droit de voir librement leur enfant ». Nous craignons en effet que des pervers se glissent dans ces commissions, mais qu’importe puisque l’on affirme bien haut son innocence et son désir de voir librement son enfant pour… le dévorer tranquillement, peut être.
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Spaceoddity
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Message par Spaceoddity »

j'ai lu avec attention persé et ca fait peur
je trouve la comparaison avec drakul tres juste, mais un peu romancée: lol le nuage de fumée et adam et eve chassés du paradis terrestre :)
mais: je suis completement d'accord sur le reste et ça fait peur
pfff
je me sens desarmée face à tt ça
oscours
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milly
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Message par milly »

Malheureusement, tout ce qui est écrit est réaliste ... quelle dommage ... j'ai honte de vivre dans un tel monde ....
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