Bonjour à toutes et tous,
Je suis nouvelle sur ce forum.
Ma fille est hospitalisée depuis 4 jours et je me sens perdue. J'ai lu beaucoup sur l'hospitalisation des personnes souffrant de TCA et l'angoisse est prête à me vaincre de lire l'échec et la destruction que cela peut provoquer !
Elle est pour deux semaines en période d'isolation totale de son entourage .... Angoisse !
Le cheminement de ma fille de 19 ans (qui est aussi devenu celui de toute la famille : ses trois frères et moi) est compliqué.
Elle a traversé, l'anorexie, la boulimie, l'automutilation et est prise dans le cercle vicieux de ces trois "monstres" qui la rejoignent sans cesse et cela depuis l'âge de 13 ans.
Elle est suivie médicalement et psychologiquement depuis fort longtemps et rien ni personne n'est parvenu à l'aider, à nous aider.
Si elle est à l'hôpital aujourd'hui c'est qu'elle en a fait la demande se rendant compte (ce sont ses mots) qu'elle ne parviendrait pas à s'en sortir en traitement ambulatoire uniquement.
Je pensais que l'hospitalisation me soulagerait un peu de la peur viscérale qui est devenue la compagne de mes jours et de mes nuits .... Illusion ! C'est encore pire qu'auparavant !
J'ai peur que son coeur ne lâche, j'ai peur qu'elle en finisse, j'ai peur qu'elle se mutile follement ....
J'avais juste besoin de le dire .... juste besoin d'écrire aussi que la culpabilisation des mères que l'on peut parcourir sur certains forums et certains sites est absolument destructrice pour tous ....
Le métier de mère est sans doute le plus difficile et le plus compliqué que l'on puisse trouver .... et il me semble inconcevable de n'avoir aucun droit à l'erreur .... Il est des choses que j'ai sans doute fait maladroitement mais jamais consciemment et je n'ai pas besoin que l'on m'enfonce davantage !
En espérant ne pas trop choquer les personnes en souffrance qui liront ces mots ..... en m'en excusant par avance aussi ....
Marie
Enfer des TCA
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kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Enregistré le : 08 mai 2003, 00:00
- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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Marie,
je reste toujours effarée de voir les gens "s'excuser" de nous avoir peut etre choqué!!!! Tout ce que vous avez fait c'est de décrire votre quotidien qui n'est pas des plus envié!
Vous êtes avant tout une mère, donc touchée en plein coeur lorsqu'un de vos enfants souffrent alors quand on en a 4 je n'ose imaginer! ;)
Votre fille a souhaité une hospitalisation, c'est aussi le signe qu'elle réalise certaines choses, sûrement pas tout mais c'est un travail assez long qui se fait en plusieurs temps. A l'hôpital votre fille est suivie, sa santé, le psychisme est surveillée, c'est un temps où pour vous aussi il est venu de "lâcher prise" tout autant qu'elle. Des personnes s'occupent d'elle, à vous de réussir à vous occuper de vous aussi, des frères... Ne cessez pas votre vie au niveau de la pathologie de votre fille, ça ne rendra service à personne.
On se détruit, on détruit notre entourage sans même le voir, ou du moins sans en voir la réelle conséquence...
On ne cherche pas à savoir la faute à qui c'est, la mère le père ou un inconnu, aujourd'hui le doigt n'est pas spécialement pointé sur vous, et si c'était un peu de tout, si c'était son caractère qui n'a pas réussi à s'adapter. Nous sommes tous uniques, chacun aura son parcours dans les tca mais parfois, quand le moment vient, sans trop savoir pourquoi on se hisse vers le haut et la vue est bien meilleure!
J'ai commencé à "tomber" malade dans ma douzième année, j'en suis à mes 23ans, rien n'est pareil aujourd'hui je ne saurais pas expliquer pourquoi, juste que depuis quelques mois je respire un peu mieux.... ma famille aussi...
courage
je reste toujours effarée de voir les gens "s'excuser" de nous avoir peut etre choqué!!!! Tout ce que vous avez fait c'est de décrire votre quotidien qui n'est pas des plus envié!
Vous êtes avant tout une mère, donc touchée en plein coeur lorsqu'un de vos enfants souffrent alors quand on en a 4 je n'ose imaginer! ;)
Votre fille a souhaité une hospitalisation, c'est aussi le signe qu'elle réalise certaines choses, sûrement pas tout mais c'est un travail assez long qui se fait en plusieurs temps. A l'hôpital votre fille est suivie, sa santé, le psychisme est surveillée, c'est un temps où pour vous aussi il est venu de "lâcher prise" tout autant qu'elle. Des personnes s'occupent d'elle, à vous de réussir à vous occuper de vous aussi, des frères... Ne cessez pas votre vie au niveau de la pathologie de votre fille, ça ne rendra service à personne.
On se détruit, on détruit notre entourage sans même le voir, ou du moins sans en voir la réelle conséquence...
On ne cherche pas à savoir la faute à qui c'est, la mère le père ou un inconnu, aujourd'hui le doigt n'est pas spécialement pointé sur vous, et si c'était un peu de tout, si c'était son caractère qui n'a pas réussi à s'adapter. Nous sommes tous uniques, chacun aura son parcours dans les tca mais parfois, quand le moment vient, sans trop savoir pourquoi on se hisse vers le haut et la vue est bien meilleure!
J'ai commencé à "tomber" malade dans ma douzième année, j'en suis à mes 23ans, rien n'est pareil aujourd'hui je ne saurais pas expliquer pourquoi, juste que depuis quelques mois je respire un peu mieux.... ma famille aussi...
courage
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Cannelle
- Enfinien confirmé
- Messages : 65
- Enregistré le : 26 janv. 2007, 01:00
- Localisation : Bretagne (Finistère)
Nous ne sommes pas coupables du mal-être de nos enfants...Ma fille a maintenant 37 ans et est toujours anorexique-boulimique (avec vomissements). Elle est en phase de se "reconstruire" avec l'aide de sa famille (parents et soeur) mais n'accepte plus les séjours en clinique psychiatrique.. Vers l'âge de 20 ans, elle s'en est sortie seule après avoir été anéantie suite à des prises de tranquilisants, anti-dépresseurs ou autres qu'avaitprescrits une psy... elle était devenue une loque, ne réagissant plus à rien à cause de ces "drogues".Le médecin traitant et nous, les parents, avons décidé d'arrêter la prise de ces médicaments (sous contrôle médical)
Elle s'est cru guérie pendant plusieurs années... Hélàs ! Après des déceptions d'ordre privé, elle a recommencé à se laisser prendre par ce démon qui est en elle (c'est elle qui le dit ainsi!)... En ce moment elle réagit, connaissant les répercutions sur sa vie intime et professionnelle ainsi que le chagrin qu'elle nous procure. Nous sommes impuissants devant la souffrance de nos enfants, mais nous sommes là et les réconfortons du mieux possible.. voire les stimulons parfois. Nous ne faisons peut-être pas ce qu'ils désireraient, mais, effectivement, nous faisons ce que nous pensons être le meilleur pour eux... Ma fille ne cesse de me dire et m'écrire :" merci pour tout ce que tu fais pour moi. J'y arriverai, tu verras ! Je vais prouver que je peux y arriver sans eux " ( certains psy qui l'ont mal jugée)
Même si la distance est nécessaire entre mère-fille, l'amour est toujours présent et personne ne pourra nous le reprocher. Tous les enfants (ou adultes) n'ont pas la chance d'avoir des parents proches d'eux. Ils savent bien que nous souffrons mais ils ne sont pas "responsables" de ce qui leur arrive. Il faut être concerné par ce genre de chose pour comprendre la douleur et le combat de ces personnes atteintes de TCA. Il ne faut jamais baisser les bras.
Sur ce site, vous pourrez lire des témoignages de jeunes qui se sont maintenant reconstruits après bien des écueils sur la route vers le bien-être physique et moral.
Bon courage et patience à votre fille et à vous.
ne vous enfoncez pas ça ne sert à rien ,ma fille a 17 ans ,elle a été hospitalisées plusieurs fois la dernière dans un état assez inquiétant , toujours à sa demande
il nous a fallu aussi du temps, à son papa et moi , pour faire le tour de ce qui "n'allait" pas ,pour le comprendre , non pas pour culpabiliser ,ça ne sert à rien , de plus cette maladie est le résultats de plein de facteurs que nous ne maitrisons pas , comme le "carartère " ,la sensibilité de certains enfants , et bien sur jamais nous n'avons voulu ça pour nos filles,juste remettre à plat nos problèmes pour les résoudre et ne pas lui en laissé porter la charge .
remettre les choses à leur place et surtout que chacun reprenne ses resdponsabilitéset se sente plus serein peut soulager énormement la "malade"
le jour où j'ai pu dire àma fille ,que c'était sa vie qu'elle détruisait , mais que la mienne continuerai malgrés tout ,que je serait là pour l'accompagnée mais que c'était son chemin ,le jour où j'ai retrouvé un peu de serenité parce que j'avais repris les problèmes qui étaient les miens et les avais résolus autant que faire se peut ,j'allais mieux MAIS ELLE AUSSI , elle a commencé à aller mieux , lentement bien sur ,mais aujourd'hui c'est évident,elle va mieux ,beaucoup mieux
je ne sais pas si je me suis bien faite comprendre
le lien mère fille est souvent trés fort et complexe , si les filles se nourrissent des mères et de leurs maux peut être peut-on inverser e flux leur envoyer de la confiance , de la paix et non plus nos angoisses et nos problèmes , si déjà elles peuvent ne plus avoir a porter ces poids , nos poids ,ce ne peut être que bénéfique
votre fille a décidé de se faire aider , c'est le début du chemin vers le mieux , il faudra trouver le bon accompagnement thérapeutique , il sera surement multiple car le problème est multiple , mais surtout gardez espoir et communiquez lui cet espoir , armez vous de patience ,et gardez toujours confiance ,allez mieux , guérir est possible .
il nous a fallu aussi du temps, à son papa et moi , pour faire le tour de ce qui "n'allait" pas ,pour le comprendre , non pas pour culpabiliser ,ça ne sert à rien , de plus cette maladie est le résultats de plein de facteurs que nous ne maitrisons pas , comme le "carartère " ,la sensibilité de certains enfants , et bien sur jamais nous n'avons voulu ça pour nos filles,juste remettre à plat nos problèmes pour les résoudre et ne pas lui en laissé porter la charge .
remettre les choses à leur place et surtout que chacun reprenne ses resdponsabilitéset se sente plus serein peut soulager énormement la "malade"
le jour où j'ai pu dire àma fille ,que c'était sa vie qu'elle détruisait , mais que la mienne continuerai malgrés tout ,que je serait là pour l'accompagnée mais que c'était son chemin ,le jour où j'ai retrouvé un peu de serenité parce que j'avais repris les problèmes qui étaient les miens et les avais résolus autant que faire se peut ,j'allais mieux MAIS ELLE AUSSI , elle a commencé à aller mieux , lentement bien sur ,mais aujourd'hui c'est évident,elle va mieux ,beaucoup mieux
je ne sais pas si je me suis bien faite comprendre
le lien mère fille est souvent trés fort et complexe , si les filles se nourrissent des mères et de leurs maux peut être peut-on inverser e flux leur envoyer de la confiance , de la paix et non plus nos angoisses et nos problèmes , si déjà elles peuvent ne plus avoir a porter ces poids , nos poids ,ce ne peut être que bénéfique
votre fille a décidé de se faire aider , c'est le début du chemin vers le mieux , il faudra trouver le bon accompagnement thérapeutique , il sera surement multiple car le problème est multiple , mais surtout gardez espoir et communiquez lui cet espoir , armez vous de patience ,et gardez toujours confiance ,allez mieux , guérir est possible .
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Gwen
- Respectable Enfinien
- Messages : 1472
- Enregistré le : 01 avr. 2005, 00:00
- Localisation : Bretagne
bonsoir!
gardez confiance car je suis actuellement hospitalisée et après un long travail sur moi, je me sens bcp bcp mieux et j'ai bcp avancé!!
je n'ai pas bcp de temps alors, je suis desolée si je peux pas ecrire plus mais si vous voulez voir mon evolution ds le centre ou je suis tjs, vous pouvez allez lire le post "gwen besoin d'espoir" ds le forum.
et sincèrement, c'est bien si la demarche de soin vient de la demande de votre fille!!
bon courage!!
et n'hesitez pas à revenir ici pour deverser ce que vous avez sur le coeur!
:voeux: :voeux: :voeux: :voeux:
gardez confiance car je suis actuellement hospitalisée et après un long travail sur moi, je me sens bcp bcp mieux et j'ai bcp avancé!!
je n'ai pas bcp de temps alors, je suis desolée si je peux pas ecrire plus mais si vous voulez voir mon evolution ds le centre ou je suis tjs, vous pouvez allez lire le post "gwen besoin d'espoir" ds le forum.
et sincèrement, c'est bien si la demarche de soin vient de la demande de votre fille!!
bon courage!!
et n'hesitez pas à revenir ici pour deverser ce que vous avez sur le coeur!
:voeux: :voeux: :voeux: :voeux:
Merci
Bonjour,
Tout d'abord je voudrais remercier Canelle, kilou, Gwen, Mother, Vulcane pour la gentillesse de leur réponse mais je voudrais dire merci aussi à tous ceux qui ont simplement pris le temps de lire ....
Vulcane, je ne parviens pas à vous contacter par email : je ne connais pas bien le site, n'ai guère l'habitude des forums, j'ai tenté de poster deux messages et à chaque fois ils sont perdus avec un message de session invalide.
Hier j'ai repris des nouvelles de ma fille auprès du personnel soignant et c'est à l'infirmière qui a fait son entrée il y a plusieurs jours que j'ai pu parler.
Elle a été d'une gentillesse formidable : elle avait vu à quel point nous étions perdues toutes les deux ce jour-là .... C'est elle qui l'a accompagnée pour son premier repas (dans sa chambre avec porte de salle de bain fermée à clé afin d'empêcher un vomissement immédiat - je n'avais pas précisé qu'il s'agissait de boulimie avec vomissements).
"Votre fille est très courageuse" ce sont ces mots et l'avis général du personnel soignant ...
Cela je le savais mais ça fait du bien de l'entendre .... du bien et du mal parce que derrière ces mots il est dit également sa souffrance .... et puis je commence à bien connaître la cruauté et la monstuosité de cette maladie ..... et j'ai la conviction également que lorsque l'on en est atteint ce sera une compagne de toujours ...
Cette infirmière m'a également parlé de la culpabilité que les mères ressentent ..... et m'a dit que l'on en était bien revenu de cette idée là .... "Losqu'une personne est atteinte d'un cancer on ne va pas aller culpabiliser ses parents .... "
Mes trois garçons réagissent chacun à leur manière .... le plus jeune veut occulter tout cela et fait le fanfaron mais il n'est pas difficile de percevoir sa souffrance - 11 ans c'est un peu jeune pour avoir déjà cotoyé tout ce qu'il a déjà traversé ....
Mon fils de 14 ans est en souffrance - un caractère tellement identique à celui de sa grande soeur à qui il voue une admiration sans limite au point qu'entre ces deux-là ça grince très fort .... trop semblables pour admettre de voir en face de soi sa propre image ????
Et l'aîné des garçons qui tente de porter le tout .... moi y compris .... qui se culpabilise de s'autoriser la pensée qu'il peut mieux respirer .... il en a été malade deux jours durant avec fièvre et crise de foie.....
Je tente tant bien que mal de câliner tout ce petit monde .... de ne pas occulter la maladie .... mais de ne pas en faire "leur" centre non plus ....
Rien de facile ..... rien
Douce journée à vous
Marie
Tout d'abord je voudrais remercier Canelle, kilou, Gwen, Mother, Vulcane pour la gentillesse de leur réponse mais je voudrais dire merci aussi à tous ceux qui ont simplement pris le temps de lire ....
Vulcane, je ne parviens pas à vous contacter par email : je ne connais pas bien le site, n'ai guère l'habitude des forums, j'ai tenté de poster deux messages et à chaque fois ils sont perdus avec un message de session invalide.
Hier j'ai repris des nouvelles de ma fille auprès du personnel soignant et c'est à l'infirmière qui a fait son entrée il y a plusieurs jours que j'ai pu parler.
Elle a été d'une gentillesse formidable : elle avait vu à quel point nous étions perdues toutes les deux ce jour-là .... C'est elle qui l'a accompagnée pour son premier repas (dans sa chambre avec porte de salle de bain fermée à clé afin d'empêcher un vomissement immédiat - je n'avais pas précisé qu'il s'agissait de boulimie avec vomissements).
"Votre fille est très courageuse" ce sont ces mots et l'avis général du personnel soignant ...
Cela je le savais mais ça fait du bien de l'entendre .... du bien et du mal parce que derrière ces mots il est dit également sa souffrance .... et puis je commence à bien connaître la cruauté et la monstuosité de cette maladie ..... et j'ai la conviction également que lorsque l'on en est atteint ce sera une compagne de toujours ...
Cette infirmière m'a également parlé de la culpabilité que les mères ressentent ..... et m'a dit que l'on en était bien revenu de cette idée là .... "Losqu'une personne est atteinte d'un cancer on ne va pas aller culpabiliser ses parents .... "
Mes trois garçons réagissent chacun à leur manière .... le plus jeune veut occulter tout cela et fait le fanfaron mais il n'est pas difficile de percevoir sa souffrance - 11 ans c'est un peu jeune pour avoir déjà cotoyé tout ce qu'il a déjà traversé ....
Mon fils de 14 ans est en souffrance - un caractère tellement identique à celui de sa grande soeur à qui il voue une admiration sans limite au point qu'entre ces deux-là ça grince très fort .... trop semblables pour admettre de voir en face de soi sa propre image ????
Et l'aîné des garçons qui tente de porter le tout .... moi y compris .... qui se culpabilise de s'autoriser la pensée qu'il peut mieux respirer .... il en a été malade deux jours durant avec fièvre et crise de foie.....
Je tente tant bien que mal de câliner tout ce petit monde .... de ne pas occulter la maladie .... mais de ne pas en faire "leur" centre non plus ....
Rien de facile ..... rien
Douce journée à vous
Marie
-
kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
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- Enregistré le : 08 mai 2003, 00:00
- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
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marieh,
l'équipe sur laquelle vous êtes tombées à au moins ceci de pertinent c'est qu'elle ne vous a pas pointé du doigt, ni vous, ni votre fille, ni "x" ou "y".
La maladie est là, le but est de l'affronter, d'en trouver les moyens et d'arriver à prendre le temps nécessaire.
Parallèlement votre famille en porte les traces, c'est inévitable, les troubles alimentaires frappent un grand coup au sein du groupe qui se trouvait autour de la personne, en l'occurence vous et ses frères!
Je me posais une question indiscrète : et le papa qu'en pense t'il?
Avez vous la possibilité d'en parler vous ou/et ses frères à côté, avec une autre personne, quelqu'un qui recevra vos souffrances?
Le parcours est long, la guérison passe en plusieurs étapes, prend des tournants plus ou moins en épingle...
Vous parlez de la boulimie comme une compagne de toujours, ma mère hier m'a justement parlé qu'elle me voyait en cours de rémission mais que pour elle (ça fait 12ans que je me traine ce boulet) on ne pourrait jamais parlé de guérison concernant cette maladie, ce sera mon talon d'achille.
C'est dur à entendre mais au fond quand on en a un peu reparlé je me dis qu'elle n'a pas tord, ça ne veut pas dire frôler la mort comme j'ai pu le faire, mais juste des périodes où ça va plus mal et où les troubles réapparaissent en proportions moindres... et peut être jamais.
N'empêche qu'en allant mieux c'est une famille qui se sent aussi soulagée et changée.
Courage
l'équipe sur laquelle vous êtes tombées à au moins ceci de pertinent c'est qu'elle ne vous a pas pointé du doigt, ni vous, ni votre fille, ni "x" ou "y".
La maladie est là, le but est de l'affronter, d'en trouver les moyens et d'arriver à prendre le temps nécessaire.
Parallèlement votre famille en porte les traces, c'est inévitable, les troubles alimentaires frappent un grand coup au sein du groupe qui se trouvait autour de la personne, en l'occurence vous et ses frères!
Je me posais une question indiscrète : et le papa qu'en pense t'il?
Avez vous la possibilité d'en parler vous ou/et ses frères à côté, avec une autre personne, quelqu'un qui recevra vos souffrances?
Le parcours est long, la guérison passe en plusieurs étapes, prend des tournants plus ou moins en épingle...
Vous parlez de la boulimie comme une compagne de toujours, ma mère hier m'a justement parlé qu'elle me voyait en cours de rémission mais que pour elle (ça fait 12ans que je me traine ce boulet) on ne pourrait jamais parlé de guérison concernant cette maladie, ce sera mon talon d'achille.
C'est dur à entendre mais au fond quand on en a un peu reparlé je me dis qu'elle n'a pas tord, ça ne veut pas dire frôler la mort comme j'ai pu le faire, mais juste des périodes où ça va plus mal et où les troubles réapparaissent en proportions moindres... et peut être jamais.
N'empêche qu'en allant mieux c'est une famille qui se sent aussi soulagée et changée.
Courage
Prendre sur soi ....
Bonjour,
Ma fille est hospitalisée depuis 3 semaines maintenant et toujours en isolation .... enfin .... presque.
Nous avons été conviés à un entretien - mon fils (le plus âgé) et moi-même - avec le personnel hospitalier (psychologue, chef de service, infirmier référent) et nous avons pu la voir ....
Son père sera convoqué à un autre entretien car il refuse les entretiens où nous serions tous les deux convoqués ..... Grandir un peu lui ferait du bien ...
Ce jour-là elle était très découragée car elle fait de réels efforts pour manger et surtout pour garder sa nourriture mais depuis son arrivée elle avait encore perdu deux kilos .... Je l'encourage du mieux que je peux mais son impression de "saleté" après s'être alimentée persiste très fort en elle. Elle dit que même le fait d'en parler avec d'autres résidents lui donne l'impression de prendre du poids ....
Le personnel nous a bien expliqué les modalités de son hospitalisation qui consiste à gratifier les efforts et le poids pris (par palliers de 500 grammes au départ, puis de 1 kilo au second stade).
Elle nous écrit régulièrement et est très honnête dans son analyse et la description de son évolution mais une chose ressort de ses lettres à chaque fois très fort : LA CULPABILITE.
"Je suis désolée .... pardon ..... je vous fais du mal .... je te donne beaucoup de travail et de souci en plus .... " J'ai pourtant tenté mardi de lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle soit égoïste, qu'elle pense à elle, qu'il fallait qu'elle cesse de s'excuser .... que nous étions avec elle et que nous nous serrions les coudes ici et avec elle .... et que nous étions là et qu'il était inutile de regarder derrière avec ce goût de culpabilité dans la tête .... mais dans sa dernière lettre - reçue hier - dans laquelle elle nous annonce sans triomphe qu'elle a enfin pris 300 grammes (le processus est en route et je suis contente tout en sachant que ... ) elle s'excuse encore !
Ce sentiment est-il général ? La culpabilisation du mal fait à l'entourage fait -il partie de cette maladie insidieuse ? Que puis-je lui dire, lui exprimer afin que ça se calme un peu ?
Merci à Kilou pour la réponse. Je vous ai envoyé un message privé mais ignore si vous l'avez reçu .... et à Vulcane un mail mais l'interrogation est la même, l'avez-vous reçu ?
Douce journée à toutes et tous.
Amicalement
Marie
Ma fille est hospitalisée depuis 3 semaines maintenant et toujours en isolation .... enfin .... presque.
Nous avons été conviés à un entretien - mon fils (le plus âgé) et moi-même - avec le personnel hospitalier (psychologue, chef de service, infirmier référent) et nous avons pu la voir ....
Son père sera convoqué à un autre entretien car il refuse les entretiens où nous serions tous les deux convoqués ..... Grandir un peu lui ferait du bien ...
Ce jour-là elle était très découragée car elle fait de réels efforts pour manger et surtout pour garder sa nourriture mais depuis son arrivée elle avait encore perdu deux kilos .... Je l'encourage du mieux que je peux mais son impression de "saleté" après s'être alimentée persiste très fort en elle. Elle dit que même le fait d'en parler avec d'autres résidents lui donne l'impression de prendre du poids ....
Le personnel nous a bien expliqué les modalités de son hospitalisation qui consiste à gratifier les efforts et le poids pris (par palliers de 500 grammes au départ, puis de 1 kilo au second stade).
Elle nous écrit régulièrement et est très honnête dans son analyse et la description de son évolution mais une chose ressort de ses lettres à chaque fois très fort : LA CULPABILITE.
"Je suis désolée .... pardon ..... je vous fais du mal .... je te donne beaucoup de travail et de souci en plus .... " J'ai pourtant tenté mardi de lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle soit égoïste, qu'elle pense à elle, qu'il fallait qu'elle cesse de s'excuser .... que nous étions avec elle et que nous nous serrions les coudes ici et avec elle .... et que nous étions là et qu'il était inutile de regarder derrière avec ce goût de culpabilité dans la tête .... mais dans sa dernière lettre - reçue hier - dans laquelle elle nous annonce sans triomphe qu'elle a enfin pris 300 grammes (le processus est en route et je suis contente tout en sachant que ... ) elle s'excuse encore !
Ce sentiment est-il général ? La culpabilisation du mal fait à l'entourage fait -il partie de cette maladie insidieuse ? Que puis-je lui dire, lui exprimer afin que ça se calme un peu ?
Merci à Kilou pour la réponse. Je vous ai envoyé un message privé mais ignore si vous l'avez reçu .... et à Vulcane un mail mais l'interrogation est la même, l'avez-vous reçu ?
Douce journée à toutes et tous.
Amicalement
Marie
le désir de se faire hospitalisé et cette reprise de poids sont des chosezs trés encourageantes mais ce n'est que le début du chemin
arrêter de s'escuser, elle , vous ..........
elle est prise en charge vous devez faire confiance à l'équipe qui la soigne et à votre fille
regarder le passé pour regretter ne sert à rien essayer , en tirer les leçons pour préparer l'avenir peut être trés utile et comme ce n'est pas facile vous faire aider serait bien pour vous et par ricocher pour elle et votre famille ,fréquenter éventuellement des groupes de paroles pour comprendre et dédramatiser , se dire que c'est un moyen d'expression et aussi un piège car un comportement est difficile à changer
lui faire confiance!
courage
arrêter de s'escuser, elle , vous ..........
elle est prise en charge vous devez faire confiance à l'équipe qui la soigne et à votre fille
regarder le passé pour regretter ne sert à rien essayer , en tirer les leçons pour préparer l'avenir peut être trés utile et comme ce n'est pas facile vous faire aider serait bien pour vous et par ricocher pour elle et votre famille ,fréquenter éventuellement des groupes de paroles pour comprendre et dédramatiser , se dire que c'est un moyen d'expression et aussi un piège car un comportement est difficile à changer
lui faire confiance!
courage