Bonjour,
Je suis avec ma copine depuis plus de 6 mois, et c'est une amie très proche depuis plusieurs années. Elle est anorexique boulimique depuis bien avant notre rencontre, et nous en avons toujours parlé librement. Sa maladie occupe une place importante dans notre relation, au point que j'ai toujours été réticent à demander de l'aide et à me surinformer, de peur de finir un jour par la voir comme une fille malade avant tout, d'avoir un regard clinique sur elle, ce que je veux éviter à tout prix. Je l'aime pour ce qu'elle est et pour ce qu'elle choisira de devenir, et si je ne peux ignorer sa maladie j'ai peur de la faire passer au premier plan ... Avez-vous vous mêmes déjà été confrontés à ce problème en tant que proche ?
Cependant aujourd'hui, j'ai vraiment peur pour elle et décide donc de franchir le pas. Il y a de très nombreux sujets sur lesquels je me pose des questions, et je vais commencer par celui-ci : nous dinons souvent dehors, repas au cours desquels elle mange peu, s'étant souvent privée depuis la veille. Puis, vers 2h du matin, elle me demande de lui préparer un second repas qu'elle mange avec avidité. Elle a alors du mal à s'arrêter, et ne peut plus dormir de la nuit, stressée par cette "crise", qui l'obligera le lendemain à prendre des médicaments pour se sentir de nouveau mince et bien dans son corps. Je culpabilise, car je ne sais pas comment réagir. Me contenter d'être à côté d'elle, et la laisser suivre ses envies ? Continuer à lui préparer ces repas, et lui parler pour dédramatiser ? Lui parler d'autres chose ? J'ai l'impression qu'elle me reproche ces moments difficiles passés ensemble, comme si j'étais complice, mais je ne sais pas comment ni si je dois réagir ...
C'est sans doute un point de détail au milieu de tout le reste, mais ça me rassure de commencer par là
merci
Besoin d'aide en tant que copain
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Bonjour Lucas, apparemment l'amour t'a fait tomber dans le piège si je puis dire...elle mène drôlement le jeu et hélàs tu sembles bien y entrer...
attention, je crois que tu vas te brûler les ailes...il faut bien entendu lui dire que tu l'aimes, que tu t"inquiètes, chercher à communiquer sur le fond de sa souffrance et non de son symptome mais certainement pas lui faire ses repas à sa demande ...elle ne veut pas manger qu'elle ne mange pas, mais qu'elle ne t'accuse pas après de ce dont elle a l'entière responsabilité même si elle est déjà dans un rythme de destruction qui semble lui échapper.
Quel âge a-t-elle ? était-elle comme ça dès le début ? qu'en pense-t-elle ? est-elle suivie ?
Son entourage est-il au courant ?
Je ne veux pas être pessimiste mais tu vas devoir "t'accrocher" car ce que tu vis est une situation qui souvent dégénère...il faut absolument que tu restes toi-même, que tu te protèges tout en lui donnant peut-être quelques aides comme l'accompagner chez un thérapeute de votre choix...mais ne va pas dans sa demande de l'aider à se rendre malade. Eventuellement, prépare un bon petit repas, allez au marché ensemble pour qu'elle choisisse de bons produits - bio de préférence quitte à manger peu autant manger sain pour ne pas se dégoûter après- et si elle ne veut pas manger qu'elle se gère après !
pour les médicaments qu'elle prend il faut l'aviser de la dangerosité: les laxatifs mis à part lui faire perdre son potassium , lui abîment ses reins, chélatent toutes les vitamines liposolubles ce qui à terme va conduire à de graves désordres endocriniens, osseux, nerveux...
bon courage i lva falloir s'armer de patience et d'amour...mais aussi apprendre à ne pas se faire avoir...plus tu seras tenace dans l'équilibre plus elle saura qu'elle peut compter sur quelqu'un, si tu entres dans son jeu, elle te le reprochera très très vite, donc il vaut mieux qu'elle s'énerve parce que tu ne fonctionnes pas comme elle l'entend et que sa souffrance sorte différemment que par le symptome, plutôt qu'elle soit heureuse d'avoir un jouet à portée de main...et un jour vouloir casser son jouet...
ça n'est pas un caprice, attention, car bien souvent elle/on n'a pas conscience de cela, et la souffrance est bien là, mais beaucoup de demandes sont en réalité une demande inconsciente pour saper tout ce qu'il y a autour pour enfin pouvoir s'achever...
alors que si tu résistes à cela tout en l'accompagnant avec ton amour, elle verra que seule la communication peut passer et le devoir d'être aidée par un tiers afin que le couple persiste et que sa vie ne soit pas abîmée par ce qui est vraiment à terme une pathologie qui détruit toute la personne et l'environnement.
chercher donc la cause est primordial...et la cause ce n'est pas la bouffe...mais très vite ça le devient aussi car à chaque déséquilibre physiologique, le corps deviendra de plus en plus indépendant et exigeant...donc tant que la tête a encore de quoi se nourrir correctement pour pouvoir analyser, penser correctement il faut aller vite !
nomad
attention, je crois que tu vas te brûler les ailes...il faut bien entendu lui dire que tu l'aimes, que tu t"inquiètes, chercher à communiquer sur le fond de sa souffrance et non de son symptome mais certainement pas lui faire ses repas à sa demande ...elle ne veut pas manger qu'elle ne mange pas, mais qu'elle ne t'accuse pas après de ce dont elle a l'entière responsabilité même si elle est déjà dans un rythme de destruction qui semble lui échapper.
Quel âge a-t-elle ? était-elle comme ça dès le début ? qu'en pense-t-elle ? est-elle suivie ?
Son entourage est-il au courant ?
Je ne veux pas être pessimiste mais tu vas devoir "t'accrocher" car ce que tu vis est une situation qui souvent dégénère...il faut absolument que tu restes toi-même, que tu te protèges tout en lui donnant peut-être quelques aides comme l'accompagner chez un thérapeute de votre choix...mais ne va pas dans sa demande de l'aider à se rendre malade. Eventuellement, prépare un bon petit repas, allez au marché ensemble pour qu'elle choisisse de bons produits - bio de préférence quitte à manger peu autant manger sain pour ne pas se dégoûter après- et si elle ne veut pas manger qu'elle se gère après !
pour les médicaments qu'elle prend il faut l'aviser de la dangerosité: les laxatifs mis à part lui faire perdre son potassium , lui abîment ses reins, chélatent toutes les vitamines liposolubles ce qui à terme va conduire à de graves désordres endocriniens, osseux, nerveux...
bon courage i lva falloir s'armer de patience et d'amour...mais aussi apprendre à ne pas se faire avoir...plus tu seras tenace dans l'équilibre plus elle saura qu'elle peut compter sur quelqu'un, si tu entres dans son jeu, elle te le reprochera très très vite, donc il vaut mieux qu'elle s'énerve parce que tu ne fonctionnes pas comme elle l'entend et que sa souffrance sorte différemment que par le symptome, plutôt qu'elle soit heureuse d'avoir un jouet à portée de main...et un jour vouloir casser son jouet...
ça n'est pas un caprice, attention, car bien souvent elle/on n'a pas conscience de cela, et la souffrance est bien là, mais beaucoup de demandes sont en réalité une demande inconsciente pour saper tout ce qu'il y a autour pour enfin pouvoir s'achever...
alors que si tu résistes à cela tout en l'accompagnant avec ton amour, elle verra que seule la communication peut passer et le devoir d'être aidée par un tiers afin que le couple persiste et que sa vie ne soit pas abîmée par ce qui est vraiment à terme une pathologie qui détruit toute la personne et l'environnement.
chercher donc la cause est primordial...et la cause ce n'est pas la bouffe...mais très vite ça le devient aussi car à chaque déséquilibre physiologique, le corps deviendra de plus en plus indépendant et exigeant...donc tant que la tête a encore de quoi se nourrir correctement pour pouvoir analyser, penser correctement il faut aller vite !
nomad
Merci beaucoup pour ta réponse Nomad. Tu dis des choses qui ne sont pas toujours faciles à entendre, mais dont j'ai conscience de toutes façons, juste besoin de me les entendre dire par un tiers !
Je suis conscient que c'est un équilibre précaire, entre se protéger pour ne pas se laisser entrainer aussi, et faire preuve d'attention et de compréhension. Ca m'aide beaucoup de lire des conseils concrets sur la question que j'ai posée dans mon premier message.
Pour répondre à tes propres questions, elle a la 20aine, ses parents sont au courant, et elle a été suivie pendant de longues années mais ne l'est plus actuellement. J'essaye de l'encourager du mieux que je peux dans la voie de la thérapie, car je sais qu'elle en a besoin. Là encore, difficile de trouver l'équilibre pour lui en parler sans lui mettre une pression qui pourrait la braquer. Mais je sais qu'elle a envie de s'en sortir, et prévoit de se faire hospitaliser (et a initié des démarches). J'en arrive à la conclusion que la seule façon de l'aider et de l'accompagner dans ses démarches pratiques, quand elle n'insiste pas pour le faire par elle-même.
Je suis conscient que c'est un équilibre précaire, entre se protéger pour ne pas se laisser entrainer aussi, et faire preuve d'attention et de compréhension. Ca m'aide beaucoup de lire des conseils concrets sur la question que j'ai posée dans mon premier message.
Pour répondre à tes propres questions, elle a la 20aine, ses parents sont au courant, et elle a été suivie pendant de longues années mais ne l'est plus actuellement. J'essaye de l'encourager du mieux que je peux dans la voie de la thérapie, car je sais qu'elle en a besoin. Là encore, difficile de trouver l'équilibre pour lui en parler sans lui mettre une pression qui pourrait la braquer. Mais je sais qu'elle a envie de s'en sortir, et prévoit de se faire hospitaliser (et a initié des démarches). J'en arrive à la conclusion que la seule façon de l'aider et de l'accompagner dans ses démarches pratiques, quand elle n'insiste pas pour le faire par elle-même.