Obligation d'informer le lycée?

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christounette
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Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Voilà, ça y est la rentrée de ma nénette en seconde est passée, tout va bien , ouf! Elle a déjà sympathisé avec 2 autres filles et ne se retrouve donc pas seule comme elle le craignait... Quel soulagement de la voir arriver avec le sourire, ça fait plaisir! Espérons que ça continuera sur la même lancée...

Par contre, j'ai une grosse interrogation concernant la fiche de renseignements car on demande aux parents si l'élève a des pbs médicaux... L'année précédente, je n'avais rien mis en début d'année puisqu'elle venait juste de tomber malade et que le diagnostic n'avait pas encore été posé (du moins officiellement car, pour ma part, je n'avais aucun doute sur le comportement anorexique de ma fille...).
Nous avions uniquement pris contact en cours d'année avec le prof de sport afin qu'il la "ménage" compte tenu de sa fragilité.... ce qui l'avait fait sourire car la minette affichait un dynamisme déconcertant et la meilleure moyenne de la classe! Bref, notre intervention n'avait pas servi à grand chose...
Concernant le reste de l'équipe enseignante, seule une prof avait souhaité nous rencontrer afin d'évoquer le problème mais nous avait rassuré sur l'assiduité de notre fille, sa maladie n'avait aucun retentissement sur ses résultats... bien au contraire, puisqu'elle se réfugiait dans ses cours... La prof était surtout inquiétée par sa tristesse, son sourire avait disparu...
Bref, je ne sais donc pas quelle attitude adopter cette année. Est-il selon vous utile de prendre les devants et évoquer d'emblée le sujet en précisant qu'elle est suivie et prise en charge ou , comme ma fille le souhaiterait, ne rien dire et la laisser gérer comme l'année passée?

Je crains juste qu'elle fasse un malaise un jour et qu'on nous reproche de ne pas l'avoir signalé... Mais je crains que ma nénette refuse que sa maladie soit révélée à l'équipe enseignante, elle veut faire bonne figure et faire comme si... Même si on peut difficilement ignorer sa maigreur mais c'est important pour elle de vivre le plus normalement possible...

Je ne sais donc que faire et lance donc un appel à vous les mamans ou ados confrontées à ce type de problème, que feriez-vous à notre place?

Merci d'avance
Acar
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Acar »

Je serais tentée de te conseiller d'informer l'infirmière du lycée et seulement elle... peut-être d'ailleurs par téléphone ou de visu... et pas l'équipe enseignante. C'est une info médicale confidentielle. Tu verras ensuite en fonction de comment cela se passe s'il y a lieu de faire une info plus large. En faisant de la sorte personne ne pourra te reprocher le manque d'info par rapport à un malaise ou autre... et à la fois tu ne stimatises pas ta fille qui a envie d'être vue dans ce nouveau lycée comme une élève "normale". Je suis contente de voir que la rentrée se passe bien pour ta fille.
christounette
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Merci Acar pour ta réactivité ! Figure-toi que , dans l'intervalle, ma fille a d'elle-même évoqué le sujet avec moi car ça la dérangeait de rendre la fiche sans informer l'établissement de son souci. Elle sent bien qu'elle a des "petits coups de faiblesse" et préfère finalement que ses profs soient au courant de son problème...
Elle espère néanmoins qu'ils ne feront pas de différence car elle ne veut surtout pas de pitié ni d'apitoiement! Je l'ai donc rassurée en lui disant que, s'ils étaient intelligents, il ne devraient pas en faire cas...
Elle m'a d'ailleurs dit avoir remarqué dans le lycée une autre fille certainement dans le même cas, d'une maigreur extrême.

J'ai donc rempli la fiche médicale de manière concise en restant évasive, mentionnant juste une "perte de poids ayant nécessité un suivi par une nutritionniste, en phase de stabilisation". Ils ne seront pas dupes mais au-moins, le mot "anorexie" n'aura pas été évoqué, j'ai respecté le souhait de ma minette...

ET Coline, elle a fait sa rentrée également? Elle est contente?

Bonne soirée
Milow
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Milow »

Bonjour christounette, je suis heureuse que la rentrée se soit bien passée. Je comprends ta fille, sa demande est normale, et je pense vraiment que tu devrais respecter ça. Elle ne pourra pas passer une bonne année si elle se sent stigmatisée ou jugée par les professeurs et ça pourrait même entraver sa détermination.

A ta place, je le dirais simplement aux infirmières de l'école. C'est important qu'elles le sachent, parce qu'elles en prendront compte pour, par exemple, accorder plus facilement à ta fille des petits "remontants" quand elle aura un coup de barre dans la journée. Et la juriste que je suis t'incite également à le faire tout simplement pour ne pas permettre à l'école de se déresponsabiliser en cas de problème. Mais si tu demande aux infirmières à ce que l'info reste confidentielle, l'équipe enseignante n'en saura rien et ta fille ne se sentira pas exclue avant même d'être arrivé.

Bonne soirée.
christounette
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Tout d'abord, toutes mes excuses acar, je crois que je me suis emmêlée les pinceaux dans les prénoms des filles et que j'ai confondu le prénom de la fille de Snoupette et la tienne... Un peu la tête à l'ouest en ce moment... Désolée.

Merci Milow, je te réponds vite fait avant de partir travailler. la fiche est remplie, ça y est. J'ai évoqué avec ma fille le fait de ne porter son pb qu'à la connaissance de l'infirmière scolaire mais c'est celle du collège, le lycée n'en a pas. C'est en cas de gros souci qu'il font donc appel à la soignannte du collège...Donc ma pépette a préféré jouer la carte de la franchise et de la prudence et être cash dès le départ. De toute façon, les enseignants sont liés eux aussi au secret professionnel, s'ils ne tiennent pas leur langue et que ça lui cause des histoires, gare à eux!

Nous avons donc pris cette décision en concertation toutes les deux, donc j'ai respecté son choix, c'est le principal.

Et toi? où en-es tu avec le CMPP?

Biz
Mune
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Mune »

Bonjour Christounette,
Voila plusieurs semaines que, vacances obligent, j'ai délaissé le forum et je suis contente de voir que la rentrée de ta nenette s'est bien passée. C'est un moment particulièrement stressant pour nos filles et donc pour nous.
Ma mimi progresse bien , au prix d'efforts considérables et j'ai l'impression que nous avons trouvé une psychologue ( qui pourtant n'est pas spécialisée! ) qui fait des miracles, en douceur. Ma fille a repris un kilo en aout,et même si les choses reste très compliquée ( avec une façon très anarchique de se nourrir ( fait d'énormes petits déj mais les autres repas sont cata!) elle progresse dans sa tête,. Hier elle me disait avoir d'impression de commencer à renaitre, après avoir vécu des mois entier avec "un poison qui lui attaquait le cerveau". POur la rentrée ( et pour en revenir à tes interrogations!) ma fille rentrant en terminale ( dans le même lycée), nous nous sommes posées les mêmes questions que toi. Il se trouve qu'elle souhaitait avoir le soutien de son amie qui n'était pas effectée dans la même classe qu'elle. J'ai proposé à ma fille de demander son changement de classe mais je devais bien exposer le motif histoire que la proviseure ne pense pas qu'il s'agit juste d'un caprice. Ma mimi était ok et donc j'ai eu longuement au téléphone la CPE qui s'est montrée extrèmement compréhensive et a changé sans difficulté ma fille de classe. Expliquant à ma fille depuis 2 mois que l'anorexie est une maladie , qu'elle n'est pas responsable et qu'elle n'a pas à avoir honte, je l'encourage à en parler à ses amis plutot que de s'exclure . Aussi je ne pouvais que l'encourager à en informer l'équipe éducative. J'ose esperer qu'ils sauront avoir une attitude positive, mais qui ne tente rien n'a rien... Et puis de toute façon, les choses se voient d'autant que ma fille est dispensée de sport pour 3 mois... On verra. Hier la rentrée a été difficile: le lycée représente pour elle cette année de première qui a été très dure et en retrouver les murs l'a plongée dans un grand malaise. J'espère donc qu'elle va avoir la force de réagir et je compte beaucoup sur sa psy pour l'y aider.
Bon courage à toi et a ta puce. A bientot
christounette
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Bonsoir Mune, ça fait plaisir d'avoir de te retrouver, même si j'aimerais mieux que ce soit ailleurs que sur un site d'anorexie mais bon... Je lis avec joie que ta minette reprend un peu de poids, que tu dois être soulagée de la voir se "regonfler" un petit peu! Cela signifie qu'un déclic a dû s'opérer afin qu'elle accepte le fait de regrossir car la mienne stagne désespérement malheureusement. Du coup, elle est hyper-découragée et veut arrêter les compléments alimentaires qui commencent à l'écoeurer et ne la font pas avancer d'un pouce...
Comme on n'a pas voulu entrer en conflit avec son papa à ce sujet, on a botté en touche et lui avons conseillé d'évoquer le pb avec sa nutritionniste ce week-end...
Enfin, le principal selon nous (et selon notre médecin traitant), c'est qu'elle soit malgré tout mieux dans sa tête et mois angoissée face à la nourriture.

J'espère que le retour au lycée de ta pépette ne va pas torp la déstabiliser. Comme tu dis, ça va lui rappeler une époque difficile pour elle. Peut-être faudrait-il au contraire lui faire prendre conscience du chemin parcouru durant ces 2 mois de vacances afin qu'elle reprenne un peu confiance en elle?

Concernant le pb des fiches sanitaires, je regette d'autant moins d'avoir jouer franc jeu que ma minette part 3 jours en séjour d'intégration et que des activités sportives sont programmées... Les accompagnateurs seront donc informés du fait qu'elle doive se modérer un peu...

Sur ce, bonne continuation et bonne reprise à ta pépette!
Mune
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Mune »

La joie de la reprise...Aie aie aie!!! Ma nenette , qui pourtant était pleine d'entrain pour le reprise, a déjà le moral dans les chaussettes . Elle dit qu'il représente le début de ses problèmes, qu'elle a très mal vécu son année de première et que, comme elle ne savait pas demander de l'aide, la maladie a été pour elle le moyen qu'on s'aperçoive qu'elle allait mal...Alors d'y retourner la plonge de nouveau dans une grande détresse, elle parle même d'arreter et de suivre une scolarité par correspondance... Bien sur que pour le moment je temporise en lui disant qu'il faut se laisser le temps de reprendre des marques mais bon je voudrais pas que tous les efforts qu'elle a fait, tant au niveau psychologique que nutritionnel, retombe comme un soufflé! Bon, allez, je compte sur la psy pour qu'elle nous la bouste. Trop la couver n'est pas une solution mais la laisser aussi mal non plus... que faire...
christounette
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Bonsoir Mune.
Je vais essayer de te répondre à partir de notre propre expérience puisque ma minette était elle aussi terrorisée à l'idée de retourner en cours...
Il est vrai que les cours de correspondance représentent la solution de facilité dans la mesure où nos filles ont tendance à se "réfugier" dans le cocon que représente leur chambre et à s'isoler chaque jour un peu plus... Il doit donc être très difficile de trouver le courage de se confronter quotidiennement à une vie sociale et scolaire lorsqu'on se sent déjà mal dans sa peau et dans sa tête...
Nous nous étions nous aussi posé la question avec mon mari des cours par correspondance au cas où notre fille ne se serait pas habituée à sa "nouvelle vie" au lycée car on craignait vraiment la rentrée compte tenu de l'état d'esprit dans lequel elle était pendant les vacances (impossible de se lier aux autres ados du club, elle ne voulait rester qu'avec des adultes comme si les autres jeunes représentaient un danger...). Mais mon mari n'était pas pour dans la mesure où il pensait que cela n'aurait fait qu'entretenir cette phobie qui serait donc devenue petit à petit une vraie phobie sociale puisqu'elle aurait perdu ainsi tout contact avec le monde extérieur...
On a donc essayé de la booster au maximum en positivant chaque jour un peu plus son futur lycée et tu imagines donc notre soulagement de la voir refaire des connaissances (elle nous a même dit hier soir que certaines filles étaient spontanément venues vers elle, quelle victoire, elle qui avait l'impression de faire fuir tout le monde!!). Petit à petit, elle reprend donc confiance et retrouve le sourire, quel bonheur!
Contrairement à ta fille, il est vrai que la nôtre a la chance d'avoir complétement tourné la page et changé d'établissement. C'est donc pour elle un nouveau départ... Ne pourriez-vous pas vous aussi envisager éventuellement un changement d'établissement? Peut-être est-ce moins facile en province compte tenu des distances. Et un établissement privé où la structure est souvent plus petite, plus familiale?
Pour te donner un ordre d'idées, le lycée privé compte 900 élèves contre presque 3000 pour notre lycée public (c'est une vraie usine qui accueille même des classes post-bac). Inutile de te dire qu'on n'a pas hésité une seconde malgré la distance et les trajets, on s'organise... Du moment qu'elle se sente bien , on oublie la fatigue!
Nous sommes également ravis de constater qu'elle semble avoir abandonné ce besoin perpétuel de vouloir être performante à tous prix, à ne vivre que pour ses études... Elle a reconnu être bien consciente du très bon niveau de son établissement et vouloir se contenter désormais de se maintenir au niveau général de la classe mais ne plus vouloir absolument être dans le peloton de tête... ( c'est aberrant de sé réjouir d'entendre sa fille tenir ce discours alors que la plupart des parents voudraient que leurs enfants travaillent davantage...). C'est d'ailleurs elle qui a souhaité s'inscrire à une activité sportive afin qu'on passe un peu de temps toutes les deux et que ça la sorte des cours, j'approuve à 200%, tu penses bien!
Je crois en plus que ta minette est en terminale, une année charnière à forts enjeux et cela doit rajouter de l'angoisse au stress qu'elle a déjà...

Essayez peut-être de dialoguer un maximum avec elle ce w-end afin de la rassurer et lui démontrer que rester cloîtrée à la maison n'est pas une solution à long terme... A-t-elle retrouvé des copines de son ancienne classe ? Tu as envisagée de l'inscrire à une activité de loisirs en extérieur (un atelier créatif, ou un sport cool, juste histoire de lui permettre de se détendre un peu?).

Allez courage, de toute façon , ton coeur de maman t'aidera à prendre la meilleure décision pour elle ...
snoupette37
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par snoupette37 »

Bonjour à toutes !

Je partage l'avis de Christounette, il ne faudrait pas céder et entretenir la phobie sociale, ou même scolaire qui pourrait découler de la maladie. A moins que ce ne soit l'inverse, je veux dire : que la phobie scolaire ait entraîné l'anorexie... Ca un psy peut peut-être le dire.. Je pense que dès que la maladie sera moins présente, les relations seront plus faciles.

A un moment donné s'est posée la question de déscolariser notre fille parce qu'elle était trop fatiguée, son coeur battait faiblement et on avait peur d'un malaise (ce qui n'est finalement jamais arrivé!) En discutant avec tout le petit monde qui gravitait autour d'elle, nous en étions arrivés à la conclusion qu'il valait mieux alléger ses heures de présence au collège plutôt que de la couper du monde, ce qui aurait été encore plus néfaste et aurait entretenu la pathologie.

A l'entrée en seconde, toujours pas guérie, et même en pleine rechute, nous avons décidé de mettre carte sur table : j'ai vu le prof principal et lui ai expliqué la maladie.(il n'y a pas de'infirmière dans l'établissement) Je lui ai demandé d'être vigilant mais de ne surtout pas la singulariser. Il m'a donné son N° de portable au cas ou... Il n'y a qu'une prof, stupide, qui a demandé à Coline pourquoi elle mangeait un gâteau !! En fait, la récré était très courte et notre fille était très lente.. Et elle suivait à la lettre les préconisations de la nutri, en mangeant courageusement ses petits gâteaux à chaque récré...Parfois c'était difficile car elle n'en avait pas envie bien sûr. Tous les autres profs ont joué le jeu et elle a finalement commencé à aller mieux. Je crois que les gens ne sont pas dupes et qu'il vaut mieux leur expliquer, dédramatiser et surtout éviter les comportements qui risqueraient de braquer nos ados.

Elle a aussi été exemptée de sport toute la seconde. Aujourd'hui, en terminale, j'ai encore fait faire un certificat médical pour éviter certains sports , on n'est jamais trop prudent.. La maladie ne se voit plus mais il y a encore de petits restes et une angoisse qu'on aimerait voir diminuer. Là encore, le travail psy va être important cette année.

Allez, il va falloir être costauds cette année encore pour bouster nos puces !
Mune
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Mune »

Mon dieu que tout ça est compliqué, arriverons nous à en sortir? Alors que le mois d'aout avait été plutot favorable, ma fille reprenant le chemin de la table avec nous, s'autorisant de nouveaux aliments, petit à petit, même si l'équilibre alimentaire restait un grand n'importe quoi, elle retrouvait un peu le sourire et avait, au prix de gros efforts réussi à reprendr un kilo. Et puis depuis la rentrée, c'est la grosse catastrophe, les larmes, la reprise des crises de boulimie avec vomissement, les repas qui sautent, le sentiment qu'elle se noie... Hier, devant sa détresse,je lui ai proposé d'arreter le lycée, temporairement, mais elle dit ne pas vouloir qu'on prenne une décision hative,qu'elle a peur qu'on considère que c'est un "caprice" de sa part .Oui, elle décrit une souffrance insurmontable au lycée, mais ne sait pas si ça va s'arranger les jours passant. Comment évaluer sa douleur, sa détresse? J'ai bien compris que cette maladie avait tendance à isoler nos filles et qu'il faut donc tout faire pour maintenir une vie sociale et scolaire, mais si c'était le lycée et l'angoisse qu'il répresente pour elle qui était "le déclencheur" de sa maladie? Bon enfin, le médecin de l'hôpital est très réactif car je lui ai envoyé un mail hier soir pour expliquer la souffrance de ma nénette et demander à avancer le rv du 9 octobre. Elle la verra demain et sera surement de bon conseil. On va déjà voir comment s'est passé la journée aujourd'hui, je crois qu'elle a du trouver la force d'aller "manger" avec une amie ce midi (c'est déjà mieux qu'hier ou elle est rentrée faire sa crise à la maison, toute seule avec son chagrin). Comme elle a fourni une dispense de sport, la CPE m'a dit qu'elle devrait être convoquéee la semaine prochaine par le médecin scolaire, lui-aussi aura peut être des conseils à nous donner. On verra...
christounette
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par christounette »

Bonsoir mune,

Je partage ton désarroi et viens sans plus tarder t'assurer de mon soutien face à ce nouveau passage à vide de ta puce... Arrive-t-elle à décrire l'origine de l'angoisse qui l'assaille au lycée? Est-ce le regard des autres? Le fait d'être enfermée dans une salle?
Heureusement que le médecin a avancé le RV car il ne faut pas laisser la situation s'enliser, elle souffre trop... et vous avec!

La déception doit être d'autant plus grande qu'il y avait une lueur d'espoir suite à la reprise de son petit kg. comme quoi c'est vraiment un équilibre précaire qu'un rien peut venir anéantir et plonger de nouveau dans des crises d'angoisse terribles... Quelle saloperie cette maladie, un vrai fléau!

Heureusement, tu es là, présente et ta fille le sait et se raccroche à toi. Quelque soit la décision que tu prendras (en concertation avec ta fille bien sûr...), ce sera la bonne car un coeur de maman ne se trome pas!

Biz et tiens-nous vite au courant!
Un gros câlin à ta puce
Acar
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Acar »

Mume, nous avons vécu des choses assez proches de ce que tu vis même si notre fille était plus jeune... notre fille allait mieux, elle sortait d'une anorexie sévère de 18 mois... lorsqu'on a basculé dans une espèce de phobie scolaire... des crises d'angoisse ne lui permettant pas de partir au collège... des passages par chez notre médecin très fréquents... cela lui permettait ensuite de partir au collège... des parents perdus... ne sachant plus que faire... se demandant si leur fille avait basculé dans l'anorexie à cause du collège ! Le mal-être de notre fille s'exprimait sous d'autres formes ??? qu'allions nous devenir ?? 6 semaines avant la fin de l'année changement de collège... pensant bien faire... notre fille dans ce nouvel environnement n'était pas connue comme anorexique... physiquement cela ne se voyait plus... dans ce nouveau collège à nouveau des crises d'angoisse... très dures à gèrer surtout avec de nouveaux interlocuteurs... par contre bon accueil et bonne écoute de la part de ce nouveau collège (privé...). Nous avons beaucoup échangé avec notre généraliste qui recevait souvent notre fille... elle nous a suggèré de faire tester notre fille car elle trouvait que revenait en boucle dans ses échanges avec notre fille "l'ennui au collège"... nous avons beaucoup hésité ayant peur de déstabiliser le tout petit équilibre trouvé... nous l'avons fait durant l'été... la psy qui a fait les tests étaient très bien. Notre fille a apprécié. Il s'est avèré au vu des résultats que notre fille peut-être considèrée dans la catégorie des enfants précoces... atypiques... Cela n'a rien règlé... mais je pense que cet éclairage nous a fait du bien et a quand même fait du bien à notre fille... cela lui permettait de comprendre pourquoi elle n'était pas bien au collège, pourquoi la relation avec les autres de son âge était délicate... nous avons hésité à la changer encore de collège pour aller vers des structures accueillant ce type d'enfants... en accord avec notre fille nous avons préfèré resté dans ce 2ème collège. Tout ceci remonte à 2 ans... aujourd'hui notre fille n'aime toujours pas le collège, c'est une épreuve quotidienne pour elle d'y aller mais elle y va. Il n'y a plus de crises d'angoisse. Elle fait beaucoup d'activités en dehors notamment sportives et du yoga aussi... ce qui lui apporte un certain équilibre. Nous avons tout fait pour le pas la déscolariser... elle n'a manqué que des jours ponctuels d'école quand c'était trop dur... mais elle n'avait que 13 ans... nous nous cachions toujours derrière la phrase : "l'école est obligatoire...".
Je ne sais pas quoi te dire... je n'ai pas vraiment de conseils à te donner... il faut échanger avec elle au maximum, échanger avec le ou les médecins qui la suivent, prendre RV avec la structure scolaire... tous ensemble vous aiderez ta fille à surmonter son mal-être... que fait-elle en dehors du lycée ? peut-être peut-elle chercher une activité qui lui permettrait de trouver un équilibre ? je te souhaite bon courage tout ceci est épuisant... on se sent démuni... on a le sentiment que jamais on s'en sortira... je veux juste te faire passer le message... si des jours meilleurs arriveront... comme m'a dit une fois le pédiatre qui suivait ma fille... elle revient de loin... ce moment viendra pour la tienne, tout l'(amour que tu lui donnes y contribue.
Mune
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Re: Obligation d'informer le lycée?

Message par Mune »

Merci pour votre soutien, je passe mes journées, comme vous avez du le faire et le faites encore, à me dire qu'on s'en sortira, qu'il faut se battre encore et encore pour la sortir de cet enfer.C'est epuisant mais vous le savez aussi. Chaque jour, j'apprehende de rentrer à la maison , ne sachant pas dans quel état je vais la trouver et si je vais encore trouver des mots rassurants pour la soutenir. Aujourd'hui, c'était un peu mieux qu'hier, elle a réussi à venir "manger" 'un bouillon de légumes avec un peu de pain!) à la maison avec une amie et puis elle a longuement vu l'infirmière du lycée ( suite à la remise de sa dispense de sport) qui s'est montrée très compréhensive, l'encourageant à ne pas arreter le lycée, lui expliquant qu'elle avait la possibilité de faire sa terminale en 2 ans avec aménagmeent des horaires, pour ne passer qu'une partie des épreuves du bac cette année ( mais pour l'instant ma fille n'ayant qu'une obsession c'est quitter le lycée, l'idée d'y passer une année supplémentaire n'est pas envisageable pour elle!) mais bon, cette infirmière lui a proposé de venir la voir dès qu'elle se sentait angoissée, même si elle devait manquer un cours. Enfin, quelqu'un d'intelligent et de rassurant. Cela étant le repas de ce soir a été cata, voire inexistant mais ça, j'ai admis que ça pouvais être comme ça! ( tu vois Christounette, il y a quelques mois, tu me disais, toi aussi tu apprendras à devenir zen...oui ,c'est vrai y'a pas mal de choses qu'on relativise et on apprend la patience!). J'espère que le médecin hospitalier va demain l'encourager à s'accrocher au lycée car même si c'est dur, je pense que ce n'est qu'en restant dans la vie "normale" qu'elle pourra remonter la pente.Ma mimi avait dit il y a quelques semaines au médecin " il faudrait que ma mère arrete de remplir la cuisine de biscuit car c'est prendre le risque que je fasse une crise de boulimie". Le médecin lui avait alors expliqué que d'abord, son frère avait peut être envie de gouter et que c'est à elle de revenir dans la vie normale et pas à l'entourage à s'adapter à la maladie ( même si on le fait quand même!). Je pense qu'elle a raison. Ma mimi me disait hier:" j'arrive pas à me concentrer en cours, parce que je dois me concentrer sur ma maladie: comment et avec qui manger le midi, ou aller , quoi manger, le stress une heure avant le repas, 2h de culpabilité après...comment tu veux que je fasse pour mes cours?" Je pense que même si son esprit ne capte que 10 mn du cours, c'est déjà 10mn que l'anorexie ne lui a pas pris! On verra demain ce que dit le médecin... Christounette je suis contente que pour ta puce, la rentrée se soit bien passée.Je suis sure que si elle retrouve le moral, le poids finira par suivre. Tu sais quand j'ai rencontré début aout la psychologue de ma fille ,elle m'a demandé, c'est quoi votre objectif ? " que ma fille arrive à stabiliser son poids" " vous êtes sure? c'est pas plutot qu'elle aille bien?" De ce jour là je me suis dit qu''il fallait arreter de focaliser sur le poids ( sauf bien sur s'il y a danger vital) et qu'il remonterait le jour où, dans sa tête elle irait mieux . Tu vois, la mienne avait repris un kilo, mais rien n'est reglé dans sa tête et la rechute est invevitable. La tienne va plus doucement coté poids, malgré ses efforts mais elle semble plus sereine... le poids suivra!
A bientot
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