Ado malade du stress familial

Espace d'échanges et d'entraide destiné à la famille, aux amis et aux proches de personnes souffrant de Troubles du Comportement Alimentaire (anorexie, boulimie).

Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs

Règles du forum
Merci de prendre connaissance de la Netiquette d'Enfine avant toute consultation ou utilisation.
Répondre
Tenvic
Nouvel(le) Inscrit(e)
Nouvel(le) Inscrit(e)
Messages : 1
Enregistré le : 14 juin 2014, 17:39

Ado malade du stress familial

Message par Tenvic »

Bonjour,
Je ne sais pas si c'est le bon endroit où m'adresser, mais il y a un problème d'alimentation qui a un effet sur la santé, donc je tente ma chance... Je suis l'aîné d'une fratrie dont la plus jeune vit avec nos parents, elle est ado et ça ne va pas en ce moment. Une autre de mes sœurs, quand elle avait son âge (milieu collège - années de lycée) a déjà souffert de troubles alimentaires sérieux et les mêmes tensions commencent à se reproduire.

Mon père n'intervient pas vraiment, ou alors, pas à bon escient, je ne détaillerai donc pas ici son attitude qui se borne à nous conseiller de ne pas trop "nous écouter", estimant que cela nous suffirait pour aller mieux. Il est en tout cas impossible de se confier à lui en cas de problème vraiment grave, ce qui nous laisse assez angoissés. Ma mère est très sensible, et n'a pas trop conscience des moments où elle blesse la sensibilité des autres. Elle a tendance à prendre nos malheurs comme des attaques personnelles et à s'en "défendre". Quand elle remarque que sa fille ne mange pas autant qu'elle l'estimerait nécessaire, elle lui fait des remarques désabusées ou parfois acerbes. Récemment, j'ai essayé d'avoir une discussion avec elle pour qu'elle arrête cela, car le moment du repas est devenu un moment de tension et presque de persécutions ; or, ma sœur au départ évite de manger trop d'un seul coup parce que depuis sa puberté, elle a fréquemment mal au ventre quand il est plein et que la digestion "appuie" sur ses organes ; mais aujourd'hui il est clair que le stress est directement lié à la douleur (en tout cas, des médecins l'ont déclaré après que plusieurs examens, sanguins ou radios, n'aient rien détecté expliquant ses malaises.) Elle est aussi complètement découragée face à la médecine, et résignée face à la douleur.

Il y a plusieurs problèmes qui bloquent la situation au point mort, depuis des années maintenant.

-Ma sœur a l'habitude de beaucoup prendre sur elle, c'est dans son caractère. Elle ne s'épanche pas et ne se "défend" pas. A la rigueur, elle est sur la défensive mais étant donné son âge, cela se manifeste à des moments un peu selon l'humeur, pas forcément aux moments où ce serait nécessaire : elle va apparaître tendue, agressive ou fermée "sans raison", du moins c'est ce que mes parents prennent l'habitude de penser : quand ce serait un signe qu'ils doivent arrêter de la harceler, c'est comme le conte du garçon qui criait au loup ; ils n'en tiennent pas compte comme d'un signe de souffrance.

-Notre région est un peu déshéritée sur le plan médical. Il n'y a pas grand-monde, que ce soit comme spécialistes ou comme associations, à qui s'adresser pour rétablir un dialogue qui fait cruellement défaut, sur des bases plus rationnelles.

-C'est ma mère qui choisit où se rend ma sœur pour être examinée. Or, elle "connaît" des médecins (généralistes, psychologues) et emmène donc de préférence ma sœur chez eux. Ce n'est pas une question d'efficacité mais de discours, d'affinités. Le médecin de famille a déjà fait beaucoup de dégâts sur moi (désistement lorsque j'ai demandé son aide dans une situation d'importante détresse) et sur notre autre sœur qui avait des problèmes alimentaires à l'adolescence, entraînant ma mère à penser que c'était une attitude de rejet envers elle, ce qui a démarré une véritable guerre et conduit aux frontières de l'anorexie, avec une morphologie extrêmement fine que ma sœur gardera sans doute toute sa vie. Heureusement, elle a quitté le domicile familial et semble aujourd'hui aller assez bien.

J'aimerais savoir si vous avez connaissance d'un quelconque organisme, suffisamment spécialisé pour être légitime aux yeux de mes parents, afin d'intercéder et/ou de permettre à ma sœur de s'exprimer davantage. Ce serait vital dans un premier temps. Dans un second temps, si vous avez la moindre idée d'un type d'examen qui pourrait révéler ce qu'elle a, ce serait évidemment une solution au problème sur le plan physique. Pour le reste, si elle n'avait pas cette maladie elle pourrait tenir le coup (mais bien sûr, l'idéal serait un environnement où elle serait "libre de tomber malade", si je peux dire, et où elle pourrait avoir l'espoir d'être aidée, ou au moins soutenue.)

Bon courage à tous, et merci pour vos suggestions.
marguerite/27
Petit enfinien
Petit enfinien
Messages : 23
Enregistré le : 19 juin 2018, 14:00

Re: Ado malade du stress familial

Message par marguerite/27 »

Bonjour,

si votre mère emmène votre sœur voir un psy, c'est déjà très important (peu importe si votre mère "connait" le psy).
Il faut un lieu où votre sœur puisse se confier, et là, cela semble être le cas.

Après ... la raideur, les non-dits, les agacement ou les maladresses des parents c'est normal (je suis moi-même maman de 3 grands "post-ados") : quand on est parent, on essaie de faire du lieux qu'on peut, avoir nos propres limites et nos propres fragilités.
Et les parents parfaits n'existent pas.

Si votre sœur peut se confier à vous, et/ou à sa sœur ainée, qui a déjà vécu des problèmes alimentaires par le passé, ou à une amie, c'est bien aussi.

NB -deux enfants d'une même fratrie qui ont des soucis alimentaires ... Est-ce que l'un des vos parents a lui-même (ou elle-même )rencontré des difficultés avec son poids, son image, la nourriture ?
Répondre