Synthèse "Où conduit le rétablissement ?"

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Antoine
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Synthèse "Où conduit le rétablissement ?"

Message par Antoine »

Bonjours à toutes et à tous, vous trouverez ci-dessous le compte-rendu tu thème "Où conduit le rétablissement ?". Stéphane fut le modérateur du groupe de parole et Céline2 la rédactrice de cette synthèse.
Antoine


Où conduit le rétablissement ?

Clairement, tout le monde s’entend pour dire que ça sert à réapprendre à aimer tant soi que les autres, à ouvrir son cœur…à vivre l’aventure de la vie. Le rêve de F : se concentrer sur un bon bouquin sans penser à la bouffe !
Mais pour cela il faut, « guérir », ou plutôt « se guérir », ce qui signifie « se délivrer d’un mal physique, d’une imperfection morale, d’une mauvaise habitude », en passant par son « moi ».

Le rétablissement passe par la guérison = comment apprendre à se connaître et à s’accepter ?

Dans tous les témoignages, il apparaît que la guérison passe par une acceptation de soi tel qu’on est réellement, et donc cela signifie se connaître et se comprendre.
S’accepter tel qu’on est, avec ses qualités et ses défauts, être capable de se reconnaître des qualités d’une part, et d’admettre que les défauts sont le propre de tout être humain et qu’ils n’empêchent pas d’avancer; en effet ne dit on pas « nul n’est parfait » ?!
Apprendre à se connaître permet de s’accepter en tant qu’adulte, la vie d’adulte impliquant alors certaines conditions comme « prendre ses responsabilités, faire des choix pour construire sa vie dans le positif, s’affirmer, s’exposer aux critiques, avancer et grandir » (BALI), « affronter ses peurs » (MARLY), « se gérer, se contrôler, ne pas culpabiliser » (K), « avoir la liberté de penser, d’être soi » (SO).
S’accepter « c’est croire enfin qu’effectivement on mérite le respect et que cela passe par le respect de soi » (TIGRESSE), c’est réapprendre à avoir confiance en soi, confiance pour gérer les problèmes et « les exprimer autrement qu’à travers les TCA » (B).
Il semblerait que pour beaucoup guérir veut dire devenir plus que parfait.
Apprendre à se connaître et s’accepter amène finalement à trouver la Paix en soi.

La guérison et les autres
Le problème, c’est que quand on est guéri, c.a.d. qu’on a des problèmes comme tout le monde (faire « chauffer la carte bleue », acheter des fringues, ne pas faire son ménage…), on n’est jamais complètement guéri dans les yeux des autres.
Par les autres, on entend l’entourage proche : la famille, le conjoint, les amis et tout le reste de la société.
Il semble que les autres jouent un rôle important dans la guérison ; en effet le rétablissement conduit « parmi les autres » (PERSEVERANCE), à se fondre dans la masse, de s’ouvrir vers l’extérieur, à retrouver une vie sociale, professionnelle et affective (repas en famille ou entre amis), à pouvoir fonder une famille, envisager d’avoir des enfants ce qui représente une réelle motivation à guérir.
L’entourage de la personne en souffrance, cherche souvent à faire de son mieux mais se trouve face à son impuissance ; « ça n’est pas l’entourage qui fait guérir le malade , il est donc important de garder un capital espoir, de rester positif et de centrer les discussions sur d’autres sujets que la maladie » (C).Etre présent sans avoir la prétention de sauver, mettre en avant les réussites, constitue un renforcement positif de l’entourage et semble être la meilleure manière de se conduire pour aider à la guérison.
L’entourage doit aussi se protéger. Beaucoup ont le sentiment d’être happés par la maladie de l’anoboul tant aimé.
Puis il y a les autres, l’entourage moins immédiat dont il faut chercher la compagnie car la convivialité est un bon médicament
S. nous rappelle l’adage ancien « mieux vaut allez chez le boulanger que chez le médecin ».


Le rétablissement, un long chemin qui peut faire peur :
La guérison représente l’espoir mais également la peur de ne plus pouvoir exprimer cette souffrance, d’où l’importance de mieux se comprendre et d’apprendre à s’exprimer autrement qu’à travers les TCA.
La reprise de poids, n’est pas forcément le signe d’une guérison complète, il est nécessaire que le psychisme suive et accepte lentement ces nouvelles formes, d’où la nécessité de « laisser du temps au temps » (P).
Le chemin de la guérison est long et c’est bien souvent cette longueur qui faire peur et fait perdre espoir. Les séquelles existent et la sortie de la maladie n’est pas forcément l’idéal tant attendu ; en effet la guérison de la maladie ne règle pas tous les problèmes et il est nécessaire de ne pas chercher à atteindre la perfection ou même de revivre le vie d’avant. « Rebondir d’une épreuve permet de s’en sortir renforcé » (P).
« Le rétablissement enlève la prison dorée que peut sembler être les TCA, une prison qu’on a peur de quitter par peur de l’inconnu ; la peur des autres ne disparaît pas, la peur de la vie ne disparaît pas, mais c’est une peur que tout le monde a ; les peurs sont là mais elles n’empêchent plus de vivre ni d’avancer » (SO).
Le rétablissement, compagnon du goût à la vie, avance par cycle. La guérison est une longue escalade de laquelle on décroche parfois, mais si la montée est progressive,avec de bons appuis, la chute et les rechutes sont à chaque fois moins importantes et l’avancée se fait, même si c’est « millimètre par millimètre » (L).

B. nous donne la conclusion « faire la peau de la maladie »
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Antoine
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Message par Antoine »

Ça ne paraît pas dans la lecture du compte rendu, mais je tiens à rajouter qu'ils étaient 19 à cette réunion de l'association Partage et Ecoute.
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