Synthèse "Changer ce que je peux"

Cette tribune permet à l'association Partage et Ecoute, partenaire d'Enfine, de donner des informations sur ses activités et ses thèmes de réflexion.

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Antoine
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Synthèse "Changer ce que je peux"

Message par Antoine »

Bonjour,
Voici le compte-rendu du groupe de parole portant sur le thème "Changer ce que je peux". Organisés par l'association Partage et Ecoute, il a eu lieu le mercredi 6 juillet 2005 a été modéré par Céline qui nous fait un combo puisque c'est a elle que vous devez cette éclairante synthèse.
Antoine

[center]« Changer ce que je peux »[/center]

Nous finissons en apothéose avec ce thème qui résume parfaitement notre parcours que nous avons traversé ensemble cette année.
Merci à tous et à toutes, participants aux groupes et Enfiniens(nes) qui avez témoigné sur le site.
J’espère que vous aurez, comme moi, trouvé réconfort et écoute auprès de Partage et Ecoute.
Très modestement, j’essayerai dans ce compte rendu de retracer tous les points de vue et réunir toutes les petites astuces pour avancer dans l’acceptation de soi et des autres et ainsi changer ce que vous pouvez….

Deux points importants sont ressortis mercredi dernier :
I/ Changer sa vision de soi
II/ Changer les autres ou plutôt réussir à accepter les autres tels qu’ils sont.

I) Changer sa vision de soi

Rappelons tout d’abord que le corps physiquement parlant a toujours eu une place importante dans la vie de chacun. Aujourd’hui, les formes longilignes, les poitrines bonnet C, les corps sveltes et musclés voirs maigres, sont les idéaux de beauté de notre société.
Revenons quelques années en arrière, il n’y a pas si longtemps, une belle femme avait des formes et des rondeurs généreuses.
Comment réagissons nous par rapport à ses changements ?

1/ Je n’aime pas mon corps ! !

Aimer son physique est une chose très ardue voir impossible pour certains.
A. témoigne que pendant sa jeunesse, elle n’aimait pas son corps. E. aimerait, si elle le pouvait « se raboter les os des hanches ». C. a également beaucoup de mal à se regarder dans la glace. P., quant à elle nous écrit : « j’ai voulu maigrir, je pensais qu’une fois mon objectif atteint mon corps me conviendrait. Mais ça n’a pas été le cas…bien au contraire ».

Quelques kilos en trop, un nez trop grand ou trop gros, une poitrine trop petite, des hanches trop larges…que de petits défauts qui peuvent devenir des phobies et pousser à des restrictions alimentaires ou à une activité physique intense et peuvent conduire à des TCA.
Alors, comment s’accepter tel que l’on est, avec ses petits défauts qui ne sont en fait que des traits qui font de nous « un être unique ».

2/ Mon corps reflète t’il ma personnalité ?

A. a très longtemps pensé que les personnes qu’elle croisait la jugeaient juste en la regardant. C. a l’impression que ses collègues ne voient pas ses capacités professionnelles : « en me regardant, ils ne pensent qu’à ma minceur et me jugent inapte à travailler ».

Mais si notre reflet n’était autre que ce que l’on veut que les autres voient de nous ?


3/ L’acceptation de son physique

A., qui n’acceptait pas son corps a eu un déclic lorsqu’elle a découvert ses origines slaves: « je n’acceptai pas mon identité tant physique que morale jusqu’au jour où j’ai appris mes origines ». Jusqu’alors, son père ne la valorisait pas et elle rejetait son identité. Depuis, elle a rencontré des Polonais et a trouvé en eux des gens ayant beaucoup de valeur.
Elle a compris qu’elle ne pouvait pas changer son corps mais changer la perception qu’elle en avait.

K. a beaucoup de mal à s’accepter. Comme V., A. et C. elle a l’impression qu’elle n’est pas assez parfaite à ses yeux et aux yeux des autres (d’où des ruptures amoureuses liées pour elles à ce qu’elles dégagent). Pourtant, malgré le fait qu’elle ait beaucoup de choses qu’elle n’aime pas chez elle, elle essaye d’avoir cette sagesse du « je ne peux pas tout changer »….mais elle est passée par ce désir de changer les autres (à ne pas confondre avec « changer le regard qu’on les autres de nous »)…

II) Peut-on changer les autres ?[/b]

1/ Ce désir de dessiner les autres à son image

M. et O. aimeraient que leur fille arrête de se faire souffrir. Leur but est qu’elle change : qu’elle trouve une activité professionnelle, le bonheur et qu’elle guérisse de ses TCA.
V. attend souvent des autres ce qu’elle désire : « en étant exigeante envers moi, je le suis devenue avec les autres ».
L. parle de ses attentes vis à vis des autres « on attend toujours des choses de nos proches qu’ils ne peuvent nous apporter ».
C. quand à elle a longtemps souhaité que ses parents soient plus compréhensifs envers elle, que son frère comprenne sa douleur et que ses amis ne voient en elle que le reflet positif d’un masque qu’elle a porté pendant longtemps.

Mais, A. s’est rendue compte que l’on ne peut changer sa famille, ses amis ouson boss.

2/ Le lâcher prise

Elle a donc décidé de changer d’amis. Comme K. M.A et bien d’autres : « si mon boss m’ennuie, je change de boss donc je vais chercher un travail ailleurs ». On ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis ! !

Nos familles ne seront jamais parfaites car personne n’est parfait. A nous de les accepter tel qu’ils sont avec leurs qualités et leurs défauts.

Quand à soi, B. nous dit qu’avant de changer les choses il faut connaître ses limites, savoir ce que l’on veut. Mais ce travail ne peut être fait seul. Pour certains, un médecin pourra être une solution, pour d’autres, un ami, un voisin leur permettront de s’accepter tels qu’ils sont.

Mais, ne nous emballons pas, nous ne prêchons pas la perfection ! ! Personne ne peut tout changer. F. le dit très bien : « si j’avais pu tout changer, je ne serai pas là ». Il ne pensait pas pouvoir évoluer autant et être assez fort pour supporter la maladie de sa fille, le décès d’un être très cher. Mais, il l’a fait.

Arrêtons de courir après les changements radicaux. Avoir des projets est une bonne chose même s’ils n’aboutissent pas. O. a peur que sa fille ne trouve pas sa voie car elle a beaucoup d’idées qu’elle ne mène pas à bout. F., quant à lui, ouvre de nouvelles portes très souvent : « aller de projet en projet peut être une avancée dans la vie ».

Nous conclurons par deux idées importantes :
- Que ce soit en passant par de la chirurgie esthétiquement comme le préconise S. ou en travaillant son univers intérieur. « Il faut s’accepter soi- même avant d’être accepter par les autres ».
- « Il faut accepter que l’on ne peut pas tout changer »



Et une dernière pour la route…
« Les gens changent quand ils se rendent compte que l’on change ». Avis aux amateurs qui souffrent du malheur de leur proche. Pensez à vous, pensez qu’en allant mieux, le reste suivra ! ! . S. propose la thérapie par le rire, ne serait ce que cinq minutes, vous verrez votre journée prendra des couleurs de gaîté.

Je vous laisse sur ces mots et vous souhaite de bonnes vacances…et à la rentrée ! !
Mais l’écoute et le soutien vous suivront pendant ces deux mois d’été…
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