Synthèse "Le plaisir"

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Antoine
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Synthèse "Le plaisir"

Message par Antoine »

Voici le 1er compte-rendu sur le thème du "Plaisir". Il s'agit de celui de la réunion  Partage et Ecoute du 26 octobre 2005 qui s'est déroulé à Courbevoie.
Pour ceux qui sont dans le coin, je vous rappelle que vendredi prochain, ce sera au groupe de Marseille de se réunir afin de réfléchir sur ce sujet.
Antoine



A cette réunion nous avons reçu Marie Noëlle qui est venue témoigner de son alcoolisme, de sa sortie de cette dépendance qui l’a entraînée au plus bas et de son sens du plaisir aujourd’hui. C’était poignant. Merci Marie Noëlle.

[center]Groupe de Parole « Partage & Ecoute » du 26 octobre 2005[/center]
[center]Thème : « Le Plaisir »[/center]  

Le plaisir se définit souvent comme un plaisir de faire. On en oublie souvent le plaisir d’être.
Il est certain qu’un mode de vie sain englobe le plaisir.
La volupté est le summum du plaisir, un bonheur débordant, une extrême limite avec laquelle on ne peut vivre quotidiennement.

La peur du plaisir et la difficulté de le ressentir
K. « quand on connaît le plaisir on ne peut plus s’en passer, donc je me suis interdit de le ressentir
K quand la maladie s’en va, c’est dur de gérer ses émotions
A. peur que ça devienne une addiction
S. le plaisir c’est égoïste
D. Je crois que je ne l’ai jamais ressenti
F. Le plaisir pour moi c’est un mot qui n’existe pas. Je ne l’ai pas encore découvert

La culpabilité d’envisager le plaisir et la difficulté de l’accepter
K le plaisir de manger, de sortir…entraîne de la culpabilité. Une petite musique me dit d’être dans l’action. Je n’arrive à ressentir une certaine quiétude que quand je suis seule ou amoureuse.
A. J’ai toujours eu des pulsions de plaisir mais je ressens de la culpabilité comme si c’était interdit.
Certains d’entre nous recherchent le plaisir sous toutes ses formes et ça déborde

L’absence de plaisir empêche toute légèreté et adaptabilité
A. refouler mon envie de plaisir a engendré chez moi des réactions compulsives
B. faire plaisir aux autres, ça ça marche. Se faire plaisir à soi c’est une autre chanson
K. j’ai cherché à être la fille parfaite pour plaire. Mais je ne comprenais pas le monde dans lequel je devais vivre. Du coup tout changement est une panique.
F. le jour où je le ressentirai c’est que j’aurais enfin trouvé une petite place dans ce monde

Le plaisir pour combler le vide. Contrôler son plaisir bloque la connaissance de soi, nous empêche d’atteindre notre unicité.
A. ce n’est que quand je m’abandonne au plaisir que je fonctionne bien. Mon choix est d’accepter le plaisir pour me sortir de la maladie.
B. La privation du plaisir amène des réactions restrictives dans tous les domaines (alimentaire, argent…)
V. a recherché des plaisirs sous toutes ses formes (alcool, sexe…) mais ça ne comblait pas le vide qu’elle ressent et qu’elle demande à l’autre de combler.

Conclusion : le plaisir vu par une ancienne alcoolique et sa conclusion : « le plaisir s’apparente plutôt à la sérénité ». Le plaisir est nécessaire à la vie.

Marie Noëlle est restée longtemps dans l’alcool dont 3 années bien à fond.
Elle se définit depuis son plus jeune âge comme excessive, obsessionnelle et orgueilleuse.
Elle ne trouvait pas du plaisir à boire mais du plaisir dans les effets que provoque l’alcool.
Elle était consciente du mal qu’elle faisait autour d’elle mais c’était ingérable de vivre en faisant semblant. Elle en ressentait de la culpabilité et ne pouvait ressentir aucun plaisir.
J’aimais tout le monde sauf moi dit elle
Au plus fort de l’alcool elle ne savait pas si elle avait envie de vivre ou de mourir.
Puis, quand elle n’a pas dessoulé de plusieurs semaines, bien au fonds du trou, elle a eu peur de mourir. Pas envie de vivre mais peur de mourir. Ca a été le déclic
M’aimer a été très difficile.
Aujourd’hui encore et pour toute ma vie, je dois me protéger pour ne pas me laisser dépasser par mes émotions. Mais j’en ai fait une force : je me connais donc je le gère. Je me suis construite des repères.
Si je veux que les autres aient du plaisir, c’est moi d’abord
Pour moi conclue telle je ne parle pas de plaisir mais de sérénité car le plaisir ne peut être un état permanent.
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Antoine
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Message par Antoine »

Voici le second compte-rendu sur le thème du "Plaisir" émanant la réunion  Partage et Ecoute du 4 novembre 2005 qui s'est déroulée du côté de Marseille.


[center]Groupe de Parole « Partage & Ecoute » du 4 novembre 2005[/center]
[center]Thème : « Le plaisir »[/center]  

José Carlos Samouza dit « la vie peut se rassasier de plaisir mais elle est toujours affamée de douleur »

Donnons la parole au groupe de Marseille pour avoir leur point de vue :


Définition du plaisir

Jo : le plaisir c’est quelque chose de très concret : lire un bouquin, peindre, C’est être dans le moment. Ca rejoint le bonheur. Ce sont de petites sensations où l’on est bien
J. : le plaisir n’est pas spontané. Il faut apprendre à donner un sens à sa vie, avoir le sens du don
C. : En italien le plaisir c’est « il pacere ». Le verbe pacere veut dire plaire. Plaisir ou plaire ; un seul mot.


plaisir et TCA

C. pouvoir me dire je suis plus forte que tout le monde, je supporte la faim, c’est grisant
J. : la nourriture est la seule chose qui me satisfait jusqu’au bout, qui ne me déçoit pas
R. : on pourrait peut être retrouver le plaisir d’avoir faim
M. : plaisir jusqu’à tomber dans la boulimie. Enervant, tu continues, tu as mal, il faut vomir, puis c’est l’apaisement. C’est plus fort que soi, comme un état de dépendance.
C. : ne sait pas pourquoi elle est entrée dans la maladie. Apprendre à dire non ?
C. :  prendre plaisir c’est oublier ses peurs


plaisir, amour, désir et recherche de l’extrême

Plusieurs recherchent l’extrême, toujours à fond ; jusqu’à remplacer la nourriture par la culture
C. au début de ma dépression j’ai commencé par annihiler mes sens.  Aller trop loin dans la recherche du plaisir conduit à la frustration.
C on part à la recherche du plaisir puis quand on l’à ce n’est plus ça
Je n’ai pas de désir propre : c’est ma mère qui a toujours choisi pour moi
R. il faut accepter de recevoir pour éprouver du plaisir
M. : je ne connais pas mes désirs…je ne peux aller vers un homme.


Et des conclusions qui aident :

C. : mon plaisir passe par l’alimentaire mai j’ai réussi à le déplacer sur autre chose : lire…peindre, donner un sens à ma vie
C. : pour avoir du plaisir il faut être spontané, un peu égoïste, prendre le plaisir quand il se présente.
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