synthèses "pourquoi cette haine en moi?

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PE
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synthèses "pourquoi cette haine en moi?

Message par PE »

Haine, amour, rancœur, autodestruction, punition,  aggravation des conflits, révolte, perte de contrôle voilà les mots principaux  qui ressortent de ce compte rendu marseillais dont le thème est « pourquoi cette haine en moi ? » . Avec une porte de sortie et le mot magique : pardon.

[center]compte rendu de la réunion du groupe Partage et Ecoute du 19 mai  2006. Marseille[/center]
                                     

La Haine est destructrice qu'elle soit contre soi ou contre autrui

MA.  La Haine est l’envers de l’Amour. C’est aussi passionnel et ce sont les mêmes pulsions qui nous habitent.
RO.  Oui car plus fort  a été l’Amour (pour quelqu’un), et plus forte sera la haine.
MA.  La haine, pour moi est un terme trop fort, qui ne me convient pas. Car la vraie haine engendre une certaine violence des mots ou des actes.
ML.  La violence néanmoins peut être un moyen de défense.PA. Bien sûr, alors que la haine c’est toujours vouloir du mal à autrui ou à soi. Pour moi la haine,  c’est une étape finale, irréversible.
SO. La haine est synonyme de rancœur. On ne maîtrise pas sa haine. On ne peut plus l’évacuer lorsqu’elle s’installe. Sauf  par le pardon…
MA.  Je n’ai jamais haï personne à part moi-même. Lorsque je fais les choses trop à fond, je me rends compte que je me punis et donc que je me hais.
JO.  La haine fait souffrir intérieurement car on peut haïr quelqu’un sans qu’il le sache et ainsi s’autodétruire pour rien.
MA.  La haine dirigée contre soi débouche aussi sur l’autodestruction. A cause d’elle on tombe dans ces troubles comme l’anorexie, la boulimie, l’alcoolisme etc.…

La haine de la maladie peut elle être constructive ?

RO. La haine fait souffrir, alors je dis à ma fille « dirige ta haine sur ta maladie » je pense ainsi rendre ce sentiment positif.  Je pense que cela peut l’aider à combattre la maladie.
MC.   Je déteste la maladie de ma fille et pourtant j’ai l’impression de ne pas l’aider.
CE.    Tu fais des choses positives, ta haine te pousse à agir. Par exemple en ayant débuté ce groupe de parole.
MO.  Nous aussi, c’est la haine contre cette maladie qui nous a poussés à venir aux réunions.
JA.  Au départ j’étais juste en colère par rapport à cette situation avec ma fille, maintenant j’ai la haine. En fait j’ai cette haine en moi car je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé pour que ma fille soit malade. Mais ce sentiment apporte un conflit de plus entre notre fille et nous. En fait, je sais qu’elle aussi éprouve de la haine envers sa maladie car elle essaie de se défouler en tapant sur son armoire ou en faisant du jogging à outrance, …mais c’est toujours là.

De l'origine de la haine
MA.   Les conflits, c’est parce que vous, parents, vous ne comprenez pas cette maladie. Plus on me dit de manger, et plus je réduis mes portions. On dirait que je provoque les situations. Peut-être pour savoir si je suis aimée.
PA.    C’est un besoin de reconnaissance. Pour moi, tout ça c’est plus de la révolte que de la  haine.
CH.   En fait la haine est le résultat d’une perte de contrôle. C’est un mécanisme commun à chaque situation. Il faut apprendre à canaliser cette haine pour qu’elle devienne positive.
MC.  Et je pense que pour arriver à la canaliser vraiment, il faut y travailler avec l’aide d’un spécialiste (psy.).
CH.  Freud a dit «  l’esprit tue facilement ». C’est l’émotion qui nous pousse à agir. Après libre à nous de choisir de faire le mal ou bien de canaliser cette haine.

Nous terminons notre réunion en prenant des nouvelles des absentes.
Puis nous souhaitons bonne chance à notre petite MA… qui rentre en clinique (selon son désir). Elle va nous manquer mais nous sommes sûrs d’avoir bientôt de bonnes nouvelles.




PE
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pourquoi cette haine en moi ? groupe de Courbevoie

Message par PE »

[center]Compte rendu de la réunion Partage et Ecoute à Courbevoie [/center]
   [center]Le Mercredi 17.05.2006 [/center]

Bonjour,
C’est Muriel qui a lancé le débat à Courbevoie sur le thème : « Pourquoi cette haine en moi ? » Merci à elle car elle a dû ravaler ses sanglots plusieurs fois.


Pourquoi tant de haine ne moi ? Qui suis-je ? Narcisse, Don Juan, Bonaparte, Marylin ou Cosette ? Où en suis-je de mon histoire d’amour avec moi-même ? Ai-je une estime de moi sur ou sous-dimensionnée ? Comment m’accepter, comment m’accueillir et me respecter, Comment construire un line d’amour équilibré avec moi-même qui seul me permettra d’en rétablir avec l’autre ?

Des débats il ressort les points suivants :

comment la haine se transforme en TCA ?

. une violence venue de nos profondeurs et qu’on s’inflige pour ne pas faire souffrir les autres, surtout les parents.
. la destruction pour aller mieux
. on se déteste car c’est le regard que les autres posent sur nous qu’on déteste. « la haine de soi n’est que le retournement de cette hostilité, réelle ou supposée, des proches »
. colère contre sa mère retournée contre soi quand on ne se sent jamais assez bien dans le regard de ses parents
. culpabilité de ne pas rendre ses parents heureux
. excuser l’autre quoi qu’il arrive et prendre toute la violence sur soi
. sans réaction face à l’autre, coupée de son énergie vitale
. la seule façon pour moins souffrir : ne pas manger ou vomir comme si mon estomac était déjà occupé à broyer le mal, à le digérer.
. ne pas savoir se protéger
. avaler les conflits et laisser le volcan faire son œuvre à l’intérieur
. le défoulement de leur propre angoisse par les parents sur leurs enfants et ça se transmet de génération en génération
. la culpabilité : « comme ça si on rate, on s’en voudra encore plus.
. le perfectionnisme : « c’est du sabotage »

les accélérateurs de cette haine et donc des TCA

. on n’aide pas quelqu’un à ouvrir ses portes en lui disant : « tu devrais t’aimer toi-même ». On est dépassé par cette question et on culpabilise à ne pas y arriver
. les thérapeutes quand ils disent « profitez des bonnes choses de la vie ».
. Les thérapeutes quand ils disent « que je dois devenir adulte, ne pas me considérer comme une victime, que mon enfance est terminée depuis longtemps…..que je dois vivre dans le présent…ou je ne sais quoi encore »
. surprotection : A. n’a jamais su se défendre car ce sont ses parents qui interviennent pour elle. D’où angoisse, paralysie et crises
. »les gens s’agacent, ont l’impression que c’est pour qu’on nous flatte » qu’on quémande de la reconnaissance

La haine et le corps

Le groupe a très peu parlé du corps, incroyablement peu. Parceque ce n'est qu'une conséquence ?
. la souffrance du corps n’est rien comparée à l’autre souffrance
. haine du corps
. gêne corporelle suite à l'excès de poids

Des pistes de solution pour aller mieux
. porter attention à l’enfant qui est en nous
. se réconcilier avec son enfance
. arrêter de prendre ses parents en pitié, de les comprendre et de se culpabiliser
. prendre de la distance avec la famille pour ne pas rester dans le milieu du mal-dit et de la mal-à-dire (maladie)
. généalogie : elle voit la souffrance non travaillée de ses parents. Ca l’émeut et l’inquiète mais elle fait maintenant la part des choses
. arrêter les jouxtes permanentes pour avoir toujours raison tant du côté du malade que de celui des parents
.M. (50 ans) a osé demander une augmentation pour la première fois de sa vie : elle va mieux
. trouver des thérapeutes qui écoutent et parlent peu ; avec qui on est à l’aise mais qui font réfléchir vraiment,
PE
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compte rendu du goupe de parole d'Amiens

Message par PE »

[center]Partage et Ecoute[/center]
[center]Groupe d’Amiens[/center]
[center]Réunion du jeudi17 mai 2006[/center]

[center]Pourquoi cette haine en moi ? [/center]

Introduction d’A. Sur l’image qu’elle a d’elle-même, celle que lui renvoie le miroir.

J: La haine est un sabotage, elle me coupe de mon énergie vitale.

B : C’est une automutilation. Je mangeais pour cacher ma féminité. En ce moment, je suis sur une voie telle que j’ai réussi à transformer une énergie destructrice en amour de soi.

Plusieurs personnes ont été touchées par des lectures, et la discussion s’engage sur des auteurs et des livres en particulier.
Une personne présente dans le but de connaître davantage les TCA parle d’elle, de sa dépression, elle aussi a beaucoup lu de recueils sur l’estime de soi. Elle pense qu’il faut accepter qu’on ne s’aime pas, ne pas avoir honte de soi, et parler, parler, parler…

A : Par des prises de contact avec des amis, je me suis rendue compte que j’avais des choses à dire qui pouvaient être intéressantes. J’ai dû prouver que j’étais capable de faire des choses par rapport à ma sœur.

Une jeune femme boulimique parle de la haine qu’elle a pour elle-même et du travail sur elle qu’elle continue, elle dit avoir du mal à vivre avec elle. Elle s’apprécie quand elle voit que son poids descend. Elle dit avoir fait des efforts pour apprendre à vivre avec les critiques et le regard des autres.

La maman d’un jeune homme anorexique parle de la haine qui la perturbe, de celle qu’elle éprouve envers des membres de son entourage. Elle aussi a été anorexique et s’interroge sur la reproduction de son histoire familiale.

N : Pour moi, la haine rejoint la colère, celle que j’ai envers des personnes de mon entourage qui m’ont  dévalorisée, détruite. Je me fais du mal à moi pour ne pas en faire aux autres. N. ne veut surtout pas faire de mal à son enfant. Quelqu’un lui répond qu’elle peut aimer son enfant sans se faire mal à elle.

P : En étant anorexique, j’avais un contrôle sur mon corps et sur les autres problèmes.

La haine envers les personnels hospitaliers est évoquée, de la part de parents qui en voulaient aux médecins de ne pas aider leur enfant malade, et de la part de leur enfant de ne pas la laisser s’enfoncer davantage.

La haine est encore vue comme un sentiment difficile quand on ne le connaît pas, une maman dit qu’elle n’avait pas cette haine, mais qu’elle est arrivée en elle.

Enfin, la spiritualité est évoquée, en précisant bien que cette notion peut prendre des formes ou des appellations très diverses.

Quelqu’un évoque une petite flamme qui est devant nous, il suffit de souffler dessus pour la faire briller davantage.

Le pardon est le seul médicament ; pardonner, c’est guérir de sa haine…
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