Bonjour à tous,
Après cette longue période d'absence, de distance, nous vous proposons de débattre sur le thème, en attendant de vous revoir aux groupes de parole (Amiens, Paris, Marseille) :
[center]Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? Pourquoi ai-je si peur? La colère[/center]
et nous proposons cette phrase d'Harry Bernard pour amorcer le débat :
[center]"Le passé appartient au passé. Il ne doit pas jeter son ombre douloureuse sur le présent." [/center]
Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? Pourquoi ai-je si peur
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Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? Pourquoi ai-je si peur
Modifié en dernier par PE le 22 sept. 2006, 09:24, modifié 2 fois.
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diesirae
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un exemple d'effet du passé!
Le passé n’est plus, le futur n’est pas encore, seul compte le présent, heureusement que les stoïciens sont là pour nous aider à surmonter l’angoisse quotidienne de la vie.
Cette formule je me l’applique pour les petits événements qui peuvent générer un peu de stress comme un examen, un séminaire…mais le problème des TCA me paraît tout autre.
Les TCA c’est 24h/24h, 7j/7 365j/365, pas de jours fériés, pas de vacances, rien. Les TCA c’est sur plusieurs années et non quelques mois. Les TCA c’est souvent pendant la jeunesse, à l’approche ou pendant l’adolescence, c’est à dire pendant la période ou l’individu se construit, devient ce qu’il doit être, fait ses premières expériences. C’est la période ou on a le temps de prendre le temps, après c’est évidemment plus difficile car il y a le travail, le loyer…la vie d’adulte qui commence avec son lot d’obligations. Pour certain aussi, les TCA c’est des séquelles physiques longtemps après le rétablissement (ostéoporose, problème de dents…).
Donc pour toutes ces raisons, même si ils sont terminés, je crois que les TCAs sont encrés dans l’individu à jamais et il me paraît ambitieux voir prétentieux d’affirmer pouvoir retrouver un jours un comportement alimentaire et une vision de la nourriture « normal ».
Ne demandez pas à un fumeur atteint d’un cancer du poumon de voir la cigarette comme tout le monde, pareil pour un diabétique avec le sucre.
Je vais maintenant parler de mon expérience et de comment je la considère. Les TCAs m’ont volé mon adolescence, il y a tant de choses que j’aurais voulu faire ou connaître et que jamais je ne ferai ni ne connaîtrai car il est beaucoup est trop tard (et il n’y a pas de « il est jamais trop tard qui tienne »). Il y a temps de traumatismes et d’humiliation dus au TCA que je n’oublierai jamais. Ces TCAs me suivront jusqu'à la fin de mes jours et je le sais, même si je fais parti de ceux qui peuvent se considérer guéris. Et à cause des TCA je n’aurais pas de regret à quitter cette vie lorsque je serai sur mon lit de mort. Ce moment sera pour moi un soulagement. Et cela ne signifie pas à mes yeux que je suis suicidaire.
Parce que les TCA, j’ai appris à profiter de cette vie que je suis condamné malgré moi a mener. De la colère il y a eu mais plus maintenant, car il me plait de vivre cette vie malgré ce passé pour pouvoir me retourner un jour vers lui, et lui dire droit dans les yeux : « regarde ou je suis et ce que j’ai connu malgré toi ». De la peur il n’y a pas, je ressens plus de la curiosité face à l’avenir.
Voilà pour l’effet que mon passé à sur moi !
Il ne faut pas oublier que rien n’est figé, la guérison est possible et l’atteindre est comme une seconde naissance. On revit tout simplement tout en sachant que ce n’est pas toujours rose, et que ca ne le sera jamais.
« Mieux vaut gâcher sa jeunesse que de ne rien en faire »
bon courage à tous ceux qui en ont besoin
T2
Cette formule je me l’applique pour les petits événements qui peuvent générer un peu de stress comme un examen, un séminaire…mais le problème des TCA me paraît tout autre.
Les TCA c’est 24h/24h, 7j/7 365j/365, pas de jours fériés, pas de vacances, rien. Les TCA c’est sur plusieurs années et non quelques mois. Les TCA c’est souvent pendant la jeunesse, à l’approche ou pendant l’adolescence, c’est à dire pendant la période ou l’individu se construit, devient ce qu’il doit être, fait ses premières expériences. C’est la période ou on a le temps de prendre le temps, après c’est évidemment plus difficile car il y a le travail, le loyer…la vie d’adulte qui commence avec son lot d’obligations. Pour certain aussi, les TCA c’est des séquelles physiques longtemps après le rétablissement (ostéoporose, problème de dents…).
Donc pour toutes ces raisons, même si ils sont terminés, je crois que les TCAs sont encrés dans l’individu à jamais et il me paraît ambitieux voir prétentieux d’affirmer pouvoir retrouver un jours un comportement alimentaire et une vision de la nourriture « normal ».
Ne demandez pas à un fumeur atteint d’un cancer du poumon de voir la cigarette comme tout le monde, pareil pour un diabétique avec le sucre.
Je vais maintenant parler de mon expérience et de comment je la considère. Les TCAs m’ont volé mon adolescence, il y a tant de choses que j’aurais voulu faire ou connaître et que jamais je ne ferai ni ne connaîtrai car il est beaucoup est trop tard (et il n’y a pas de « il est jamais trop tard qui tienne »). Il y a temps de traumatismes et d’humiliation dus au TCA que je n’oublierai jamais. Ces TCAs me suivront jusqu'à la fin de mes jours et je le sais, même si je fais parti de ceux qui peuvent se considérer guéris. Et à cause des TCA je n’aurais pas de regret à quitter cette vie lorsque je serai sur mon lit de mort. Ce moment sera pour moi un soulagement. Et cela ne signifie pas à mes yeux que je suis suicidaire.
Parce que les TCA, j’ai appris à profiter de cette vie que je suis condamné malgré moi a mener. De la colère il y a eu mais plus maintenant, car il me plait de vivre cette vie malgré ce passé pour pouvoir me retourner un jour vers lui, et lui dire droit dans les yeux : « regarde ou je suis et ce que j’ai connu malgré toi ». De la peur il n’y a pas, je ressens plus de la curiosité face à l’avenir.
Voilà pour l’effet que mon passé à sur moi !
Il ne faut pas oublier que rien n’est figé, la guérison est possible et l’atteindre est comme une seconde naissance. On revit tout simplement tout en sachant que ce n’est pas toujours rose, et que ca ne le sera jamais.
« Mieux vaut gâcher sa jeunesse que de ne rien en faire »
bon courage à tous ceux qui en ont besoin
T2
Diesirae,
Ton message est plein de lucidité...cependant, pour moi, il n'existe pas de "normalité", seulement un état dans lequel on se sent en paix avec soi-même.
J'ai juste envie de rappeler cette prière des alcooliques anonymes: "« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence ».
Les épreuves, les difficultés, ne doivent pas nous empêcher d'avancer mais être une chance de changement. Le tout est d'y croire.
Ton message est plein de lucidité...cependant, pour moi, il n'existe pas de "normalité", seulement un état dans lequel on se sent en paix avec soi-même.
J'ai juste envie de rappeler cette prière des alcooliques anonymes: "« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence ».
Les épreuves, les difficultés, ne doivent pas nous empêcher d'avancer mais être une chance de changement. Le tout est d'y croire.