compte rendu Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? peur.colè

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PE
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compte rendu Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? peur.colè

Message par PE »

[center]Compte rendu de la réunion du groupe Partage et Ecoute du  8 Septembre  2006 – Allauch  Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? Pourquoi ai-je si peur? La colère  [/center]

Peur de retomber dans le Passé que l’on traîne derrière soi

MA 1.   Tout vient du passé. Lorsque j’ai perdu mon père, j’étais une enfant et j’ai culpabilisé de n’être pas morte à sa place. Ensuite ma mère s’est remariée avec le frère de mon père et ils étaient tellement bien ensemble que je me sentais de trop dans leur couple. J’ai gardé ce sentiment toute ma vie d’adulte. Pour moi, pour être aimée il faut que je sois rentable, efficace. Ma vie a été conditionnée par ces pensées.
PA.    Dans tous les cas les blessures ou les manques viennent du passé c’est exact, mais ne pensez-vous pas que cela n’est pas toujours justifié ? Car telle personne va ressentir les situations plus fort qu’une autre personne.
SY.    Non je ne pense pas que ces blessures soient amplifiées par nos enfants mais que c’est plutôt nous les parents qui les pensons exagérées. Elles sont en vérité très fortes pour nos filles. En fait, on ne voit pas (nous parents) toutes les petites choses qu’elles vivent et auxquelles elles donnent de l’importance. Ces petites choses font que la douleur devient insupportable.
MC.    Il y a aussi des choses que l’on a vues mais que l’on a pas ressenties de la même façon.
MA 2.    Oui la façon de percevoir une douleur est très personnelle. Et on ne peut surtout pas comparer.
SY.    Certaines personnes semblent être plus « costaud » moralement, avoir plus de recul, prendre les choses plus froidement, mais il faut se méfier car ça n’est souvent qu’une apparence. Moi mon passé m’a marquée aussi, car voir mes parents partir jeunes, m’a fait réfléchir tout au long de ma vie sur le fait que je pouvais mourir moi aussi à tout moment et cela a eu un impact sur mes relations avec mes enfants.
CA.    Quand la maman fait une dépression, c’est vécu par l’enfant comme un abandon. La mienne était toujours malade. Elle était forte psychiquement mais son corps ne suivait pas. Elle était incomprise par les médecins d’où sa dépression au moment de ma naissance. Je me suis donc toujours sentie concernée et investie d’une mission envers elle.
MA 2.     J’ai aussi dû protéger ma mère car elle se disait toujours malade. et le fait que la gravité  de ses maladies puisse être vraie me faisait très peur. Je lui en veux car en fait je l’ai tellement protégée qu’elle est morte sans savoir que mon fils lui aussi était mort.
RO.     De toute façon on ne peut pas expliquer aux parents ce qu’ils nous ont fait. Donc il vaut mieux vivre avec.
MAR.    Le passé reste ancré à l’âge adulte.
CH.     En fait le point commun avec le passé  c’est que chacun interprète un événement donné avec sa propre sensibilité. Mais c’est une réalité relative. Il faut prendre les choses avec plus de recul, et moins d’affectif.


La Colère peut–elle nous aider à aller de l’avant ?

MA 1.    Je n’ai de colère qu’après moi. Je n’ai jamais réussi à combler le manque affectif mais je n’ai jamais pu l’expliquer à ma mère. En famille on me prend pour le bout en train, alors que je crève de manque d’amour.
MA 2.     Moi non plus je n’ai jamais pu me mettre en colère. Je voulais juste être choyée, protégée par ma mère mais je n’ai jamais pu le lui dire. Maintenant c’est trop tard car elle n’est plus là. Ma sœur a voulu avoir ce rôle de protection mais en fait elle n’a que celui de l’autorité envers moi. Et ça non plus je n’arrive pas à le lui dire et je n’arrive pas à me mettre en colère contre elle.
MC.    Mais vous semblez ne pas savoir que vos mères ne le faisaient pas exprès. Pourquoi leur en vouloir, elles n’ont certainement rien fait pour vous faire du mal intentionnellement. Est-ce que pardonner ne serait pas plus profitable ?
RO.    En effet car lorsqu’on a de gros problèmes on n’entend pas ceux des autres à côté. C’était peut-être le cas de vos mères. Il faut sûrement en finir avec cette spirale.
CA.    Moi par contre, j’ai vécu pendant un an avec la peur de la colère des autres et j’ai découvert que j’avais de la colère en moi qui se traduisait par de l’auto-agressivité ( tentative de suicide, dépression…). J’ai appris depuis que le manque de la mère pour un enfant se traduit par de la colère envers elle.  La fonction de cette colère est de repousser tout çà.  Lorsqu’on le comprend on peut aller de l’avant.  J’arrive maintenant à ressentir de la colère et non plus à tomber dans la dépression.
MA 1.   Ressentir de la colère ça s’apprend et c’est salutaire car on souffre plus si on refoule ce sentiment.
MC.     Après la colère, peut venir le pardon. C’est indispensable pour être mieux. Lorsque j’ai pardonné à mon père du mal qu’il avait pu me faire, j’ai eu l’impression de crever un abcès et j’ai pu enfin grandir.
MA 2.     Mais ma mère était parfaite (puisque c’est moi qui interprétait la situation), alors comment lui pardonner quelque chose qu’elle n’avait pas conscience d’avoir commis ?
MC.     En fait, je n’ai pas été la maman que ma fille rêvait d’avoir et je voudrais qu’elle me pardonne pour cela, même si je n’en suis pas responsable.

En conclusion : Peut- on laisser tomber le passé ?

CE.   Tout ce qu’on ne peut pas dire, on l’exprime avec de la nourriture.
MA 1.    Le point de départ  de la boulimie est le manque d’amour qui me poursuit depuis mon enfance.
RO.     C’est parce que l’on veut crier « aimez moi ».
MA 2.    Il est vrai que lorsque je maigrissais au moins les autres me voyaient (« oh tu as perdu des kilos »). C’est un besoin de reconnaissance et d’amour de la part des autres.
CA.     En fait c’est « aimez-moi pour que je puisse m’aimer ». Cette course à l’amour peut s’arrêter enfin lorsque s’aime soi-même.
CH.    Le fait de se sentir exister en tant qu’individu indépendant est très important. Certains ont besoin qu’on le leur fasse sentir (par l’amour) alors ils se mettent en position de dominés. Alors que chacun a le droit d’exister et d’être son propre individu.
SY.    Lorsqu’on reste focalisé sur le passé, on peut trouver des signes et similitudes partout. Les malheurs à répétition  sont fonction de l’interprétation qu’on leur donne. La Psychogénéalogie aide à changer les choses et à voir différemment le passé qui se répéte. Et puis surtout elle nous apprend qu’il faut rendre à chacun ce qui appartient à chacun (ni protéger ni en vouloir à untel).
CE.     En définitive, il faut essayer de comprendre le passé, ok, mais à moment donné, on doit laisser tomber « le paquet » et …avancer.  Pour se construire soi-même avec sa propre image.
Modifié en dernier par PE le 19 sept. 2006, 08:50, modifié 2 fois.
PE
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groupe de Courbevoie sur les effets de son passé

Message par PE »

[center]Compte rendu de la réunion de Courbevoie sur le thème quel effet mon passé a-t-il sur moi ? La peur et la colère[/center]

S nous témoigne: "Le passé est notre histoire. Pour chacun de nous, le passé évoque des images, des odeurs, des sensations, des souvenirs agréables et difficiles. Réfléchir sur son passé revient à s'interroger sur le sens de sa vie. Notre passé est lié à nos histoires familiales. De générations en générations ,  les problèmes non résolus se transmettent de façon inconsciente.. Cela nous amène à penser à la  psychogénéalogie.  permettant de déceler les non dits familiaux.. Cependant, on ne peut changer son passé, ni prévoir son futur, mais vivre le moment présent, ici et maintenant.. Toute la difficulté de notre souffrance est sans doute d'arriver à vivre pleinement son présent. Une citation d'un sage soufi exorte à "être le fils de l'instant".
Il faut également avoir à l'esprit l'existence d'une mémoire émotionnelle.  dont le réceptacle est le corps. Cette mémoire du corps exerce une influence sur notre présent, notre vie d'adulte.
Pour les TCA, souvent, le passé, témoigne du  manque d'estime de soi., de la profonde peur liée à la vie.  et de la  colère.  qui l'accompagne. Enfant, nous ne sommes pas en mesure de comprendre la fragilité de nos parents. Cela crée des sentiments d'insécurité, d'impuissance, de colère.  que l'on retourne contre soi-même.
Aujourd'hui, cette maladie du non-sens.  témoigne du vide qui nous habite. On prend également conscience des blessures et des manques. Un profond sentiment d'avoir été mal aimé et de ne pas avoir été vu pour ce qu'on est vraiment confirme cette absence de reconnaissance.Cela crée des contradictions intérieures. Une guerre intime est déclarée pour savoir qui on est. Notre juge intérieur est impitoyable.  et on se condamne pour une durée indéterminée.  Cela provoque un épuisement mental et physique. Toute l'énergie vitale est prise par ce conflit. On devient donc indisponible.  à la construction de notre vie et indisponible aux autres. Les TCA laissent transparaître, dans la plupart des cas, nos émotions passés, inexprimées, et surtout non reconnues. On demeure silencieux en apparence, il est difficile d'exprimer nos maux par les mots. Les parents ont fait ce qu'ils ont pu avec leur propre passé.. Adultes, nous devenons responsables de la direction de notre vie. "Ce qui est important ce n'est pas ce qu'on a fait de nous mais ce qu'on fait de ce qu'on a fait de nous" c'est pourquoi il est important de  laisser ce qui ne nous appartient pas.  et de garder ce qui nous correspond vraiment. « Mon Dieu, donne-nous la sérénité d’accepter Les choses que nous ne pouvons pas changer, Le courage de changer les choses que nous pouvons, Et la sagesse d’en connaître la différence.». De fait, le travail thérapeutique et les activités artistiques aident à reprendre contact avec notre être profond."

Ce soir, chacune allons témoigner des effets de notre passé:

Ce soir, 3 nouvelles personnes...
J:"mon passé me pèse, je n'ai pas regardé dessus... J'ai des accès de colère ou d'angoisse sourde à cause d'un passé mal analysé. Il faut s'ancrer dans le présent., dans le "maintenant". On se "trimbale" aussi le passé de sa famille, un rôle joué dans sa famille. Pour ma fille, ça a été une "maladie de la communication".  dans la famille, d'une histoire familiale...Rôle important de la  psychogénéalogie." .
L:  Nouvelle dans le groupe, nous raconte: "J'ai été longuement psychanalysée, mais c'est une psychologue, récemment, qui a mis le doigt sur un point de mon passé touchant à mes grands parents. L'histoire s'est répercutée sur mon père puis sur moi sans que nous n'en sachions rien. Aujourd'hui, je suis plus sereine, car je sais d'où ça vient.." .  
A:  Nouvelle aussi, nous raconte à son tour qu'elle a travaillé son passé avec l'aide d'un psychothérapeute mais pas du tout sur les TCA malgré l'évidence d'une période anorexique à 14-15 ans. Une rupture amoureuse l'a fait replongée inconsciemment dans les TCA. S'est rendue compte que de mauvais conseils alimentaires lui avait été transmis. L'aide d'un nutritioniste lui a permis de refaire toute cette rééducation alimentaire., cela a été très bénéfique. A abandonné la balance depuis belle lurette!  Père qu'elle a vu en souffrance lors de ses dernières rencontres. Est très inquiète pour la santé de ses 2 parents. Sait que son prénom est celui de la meilleure amie de sa mère.. Elle ne ressent pas la sécurité maternelle, "ma mère, c'est une grande amie", dit-elle. "Elle me prend pour modèle".. A pris conscience de l'impact de son passé lorsqu'elle allait reproduire la violence qu'elle avait subie sur son enfant.. .  
I: Etudiante infirmière en maternité, est venue au groupe pour en connaître un peu plus sur les TCA. Espérons qu'elle s'intéresse encore à nous assez longtemps pour prendre le temps de comprendre, afin d'éduquer les comportements de ses collègues. Apprendre la bienveillance, le non-jugement et l'écoute, seuls traitements vraiment efficaces.
S: "Le passé, c'est assez abstrait pour moi. Dans ma famille, il y a plein de non-dits., ma mère ne parle pas, mon père était violent et colérique comme pris par une pulsion qu'il n'arrivait pas à réfreiner.  J'étais très colérique jusqu'à 16-17 ans. Colère que j'ai reproduit sur mes frères. Ma religion, ma culture ont été une entrave à l'expression de mes sentiments amoureux vis à vis de mon plus grand amour..... Aujourd'hui, ces vagues d'émotions par lesquelles je me laisse traverser me rendent plus légère. J'apprends à être plus tolérante avec moi-même, à connaître qui je suis...
A: "Je suis quelqu'un qui mord..."
S: J'ai de grands idéaux, je suis une grande romantique. Douceur et indulgence.  sont les mots qui m'aident à accepter les dégâts qui ont été faits. J'ai envie d'amour de moi-même. .
J à L: Qu'est-ce qui t'aide à guérir?
L:"S'accepter, le temps, la lassitude de la vie. Je veux vivre."
A: S'est sentie belle comme jamais à la naissance de son enfant malgré la prise de ses 11 kilos. Crises ont repris depuis quelques temps..
J à A: "Pourquoi on ne parle pas aux parents ?
A: "J'ai parlé par courrier, 12 pages manuscrites, muries plusieurs mois". Ne se sent pas fâchée contre ses parents contrairement à ce qu'elle a pu observé chez d'autres. A, a eu une éducation rigide, "au martinet". "Je pensais que c'était normal" nous dit-telle jusqu'à ce qu'on lui parle d'enfant battue. Elle  minimisait la violence reçue.. "Mes 2 parents tirent leur chariot, mon père souffre de plus en plus, est réfractaire à toute psychothérapie. Je vois mes parents se détruire et je ne peux rien faire", conclue t-elle.
MA: On ne peut plus modifier son passé, par contre on peut l'observer, observer ses actes, ses pensées, ses émotions de tous les jours pour modifier son présent. Les actes manqués, les troubles du comportement, les émotions qu'on a du mal à contenir, etc...sont les repères d'une souffrance qui n'a pas pu se dire autrement.. Observons la déjà si nous ne pouvons pas encore l'écouter... Comme si nous étions les spectateurs d'une scène déjà vue quelque part...


PE
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compte rendu le passé et moi

Message par PE »

[center]Compte rendu du débat Quel effet mon passé a-t-il sur moi ? Pourquoi ai-je si peur? La colère Groupe d’AMIENS[/center]

Merci à Alex qui a grandement participé à la rédaction de ce compte rendu.
Toutes nos excuses pour le retard.


Le passé familial est d’autant plus lourd qu’il est caché ou non géré.
Des exemples
C. connaît un secret dans la famille de son mari mais ne sait pas le faire éclater. Se demande si ça n’a pas à voir avec la maladie de sa fille
J porte la colère et les peurs de sa mère. Il dit on porte quand la génération antérieure n’a pas géré le problème
Au. le passé et la maladie  de ma sœur me freinent dans ma vie future.

Subir inconsciemment le passé génère de  la colère, retournée contre soi ou contre les autres, et qui se transmet  d’une génération à l’autre
J porte la colère de sa mère. S’en est rendu compte en voyant la colère de sa nièce Sa colère ne sortait que dans ses rêves et en présence de sa mère. Maintenant, il veille à ce qu’il transmet
J. On vit tous avec un passé ; Il faut le canaliser  pour ne pas être dans la colère. Sinon c’est le passé qui gère notre vie.
Al. en plus ça crée de la culpabilité

Subir inconsciemment le passé génère une peur sourdre et qui se transmet  d’une génération à l’autre
B. avait peur, en se cherchant, de ce qu’elle allait trouver derrière. Elle n’a trouvé que des belles choses….
F …  conduit à  des compulsions l
N peur d’être une fille indigne, bien qu’elle ressente que ses parents l’enfoncent encore plus.

Travail personnel ne veut pas dire ressasser le passé et tourner en rond. Du rôle néfaste de certains psys
N. a enfoui son passé car douloureux. Les psys m’ont fait trop fouiller, trop ressasser. Du coup son passé fait blocage – l’empêche de faire plein de choses

Pour ne pas reproduire, on fait le contraire
N a une peur panique de ressembler à sa mère
C on ne veut pas reproduire le passé. Alors on fait le contraire et c’est pas mieux

Se  libérer de son carcan « protecteur » et accepter de s’aimer
B. Sa vie a changé quand quelqu’un lui a demandé est ce que tu t’aimes ?
F apprendre à parler pour soi et de soi au lieu de parler pour les autres

En conclusion : "quand on est jeune on nous apprend à apprendre mais on ne nous apprend pas à se connaître."
Finalement, tout le monde porte sa croix. C’est juste notre façon de la porter qui change.
On ressent. Le problème c’est ce qu’on tisse avec ce ressenti
J nous donne sa technique : analyse – ne laisse pas le poids de la famille et des traditions gérer sa vie.
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