synthèse sur le sentiment d'impuissance et le lâcher prise

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PE
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synthèse sur le sentiment d'impuissance et le lâcher prise

Message par PE »

bonjour,
A la suite.....indépendant de notre volonté.....!.... le compte rendu sur le lâcher prise est en retard
Il sera là bientôt.
Merci d'accepter nos excuses.
Modifié en dernier par PE le 21 oct. 2006, 18:20, modifié 2 fois.
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Antoine
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Message par Antoine »

Paris et Amiens n’ont pu produire de compte rendu. C’est pourquoi, cette fois nous proposons une synthèse des 3 groupes. Nous rajouterons en entier le compte rendu de Marseille, si édifiant.

S. nous dit en introduction : lâcher prise c’est faire comme le poisson : se laisser porter par le courant, tout en visant des objectifs un peu lointains.
Et Thomas a Kempis précise « celui qui est parfaitement en paix avec lui-même ne pense de mal de personne ; mais celui qui est inquiet et mécontent est agité de divers soupçons ; il n’a jamais de repos et ne permet pas aux autres d’en avoir »
Bk surenchérit : le lâcher prise c’est peut être accepter l’impermanence des choses, des êtres et de soi.

-----Du point de vue des malades--------

Lâcher prise et le contrôle
Gw : « on a mis beaucoup de temps à mettre en place tout un système pour nous protéger et ainsi contrôler tout notre corps et notre vie ; mais du coup, le contrôle se retourne contre nous et on se retrouve prisonnier
L. ne plus contrôler me terrifie

Lâcher prise et le corps
N. nous dit qu’elle commencera à lâcher prise quand elle acceptera de prendre un bain. Elle n’a pris ni bain ni douche depuis qu’elle est dans la maladie (7ans). Elle se lave dans le noir, à la lumière de la bougie, bout par bout : d’abord le haut en se cachant sous un tee shirt bien large puis le bas, toujours cachée sous le tee shirt.

les peurs (guérir, vide, mort…) qui freinent le lâcher prise
L. « tellement envie mais aussi tellement peur….ça me renvoie d’un coup à une explosion d’émotions..me mettre à nu
Nk Lâcher prise c’est avoir confiance en la vie et….
Bk peur de vivre avec des symptômes, peur de ne trouver que le vide
Bk :….ce vide abyssal que je ressens  et que je comble par de la souffrance, des comportements destructeurs….
N. ….peur de guérir…

Lâcher prise et la honte
Sy la boulimie c’est dévalorisant, on se sent minable, on se dégoûte….c’est s’avilir et avoir conscience de ça

Lâcher prise et la prise de conscience de son appartenance à l’univers
D. tout changement extérieur est source d’angoisse
B. nous lit : « ma sérénité ne dépend pas du fait de gagner chaque round dans ma lutte contre les difficultés de la vie. Ma sérénité dépend de ma capacité d’accepter les autres tels qu’ils sont »
J. trop d’égo ?

Lâcher prise affaire de volonté ?
BK le dit tellement bien : lâcher prise sur le désir de lâcher prise car il vient tout seul et n’est pas affaire de volonté
S. je sais que, seule, je suis impuissante à résoudre mon problème. Plus je lutte plus il devient compliqué
N. C’est incroyablement lourd de vivre le quotidien et pourtant on n’en sort pas

--------Du point de vue des parents------

Eux aussi ont du mal à lâcher prise ; écoutez ce qui suit :

La difficulté des parents à ne pas se mélanger
MC comment accepter l’inacceptable ?.... voir son enfant se détruire et le constat de sa propre impuissance est inacceptable.
MC.   Nous, parents, on est angoissé, malheureux, maladroit. Il faut se protéger…
MC.   Comment être bien quand on est en prison dans notre tête ?
PA.   Elles n’ont pas le monopole de la souffrance…

Le sentiment d’impuissance des parents
MC.   On se sent totalement perdu, impuissant devant un enfant qui refuse de manger. Que faire ? Essayer de savoir pourquoi il est si mal
MA3.   Plutôt qu’accepter je dirais épauler, être là. Ou bien, tirer le rideau et dire « je suis impuissant ».
SY.   On est mal, mais mon enfant est plus mal, ce qu’elle a vécu, ce n’est pas moi qui l’ai subi… Même si des fois j’ai l’impression d’être manipulée. Mais, avant tout, ce sont elles qu’elles manipulent…
RO En fait, c’est un problème relationnel avec les parents. L’enfant veut en même temps la fusion et la séparation.

La colère des parents
Ce dialogue entre des parents et une malade est édifiant :
JU.   Je ne reproche rien à mes parents… Je pense que pour pouvoir aider la personne malade, il faut que celui qui est là se donne totalement…
MC.   C’est égoïste…
MA3.   La personne doit tout donner, mais et l’autre en face ? Je trouve que c’est la facilité, sans porter de jugement… Tu donnes, tu reçois…
JU.   Non, l’autre rendra après, quand il le pourra…

Les problèmes matériels et financiers liés au TCA et supportés par les parents
PA.   Oui, parce que sinon, où va-t-on, nous parents ? On finit sur la paille ?

La famille
Les parents ont aussi la charge d’expliquer à la famille, de faire stopper les attitudes de jugement
SY. Tout le monde souffre autour, dans la famille… Mais celle qui en a bavé le plus c’est quand même elle…
JU. Oui, un problème de communication. Je n’ai pas réussi à communiquer avec ma mère. Maintenant, je la comprends… Mais la maladie est là…

------Alors qu’est ce qu’on fait ? Comment on s’y prend ?-------

Se lâcher au sens littéral du mot :
Se comporter en aveugle : D. « fermer les yeux dans sa tête. En faisant cela on lâche prise à nos pensées négatives émanant de notre juge intérieur si sévère »
Bk…récupérer la spontanéité qu’on a perdu..
D…ne pas vouloir un but mais expérimenter tout au long de sa vie d’abord des toutes petites choses puis des grandes ?

Lâcher prise et l’ego
Bk quand il y a souffrance c’est qu’il y a un comportement à réajuster
L'ego est le " moi je ", ce sentiment d'exister comme un individu indépendant (Lama Denys).
Ne plus avoir d’ego=accepter le vide comme une force

Donner et savoir recevoir de l’amour, rassurer
JU. Je ne  sais pas si c’est utile de chercher l’origine des problèmes. Il faut donner de l’amour…et du temps
L’échange suivant entre un parent et une malade est signifiant :
PA.   En fait, on doit tout miser sur le fait de rassurer.
JU.   Oui, mais sans minimiser, dire c’est très grave, mais on est là, malgré tout
PA.   Oui, d’accord, et une fois qu’on a compris l’origine de ce problème d’incompréhension ? Si on voit que l’amour est là, chacun doit faire l’effort d’aller vers l’autre…

Comment sortir de cette dépendance affective ? comment se détacher ?
SY.   Parents et enfants sont liés. A un moment donné, il faut que chacun ait sa place. Sinon, c’est le sac de nœuds avec toujours de la culpabilité. L’enfant doit faire face à son problème, voir ce qu’il peut faire avec.

Vers qui se tourner ? un psy à tout prix ?
RO.   Un psychologue peut ne pas suffire, il faut plusieurs aides à la fois…
SY.   Ce n’est pas qu’un problème de relation Il y a le problème de l’image de soi. Et tout seul, c’est dur de changer de comportement. Donc, on va se faire « thérapeuter »
N. explique comment la danse thérapie que nous expérimentons à Amiens lui a fait du bien. Pour la première fois elle a senti qu’elle pouvait apprendre à lâcher prise : elle a senti ses résistances craquer.
M. nous décrit les bienfaits des groupes de parole.

Jo nous livre cette conclusion : Comment sortir de cette dépendance (affective), comment se défaire de cette addiction (alimentaire) ? En apprenant à s’aimer soi-même, à faire les choses pour soi. A grandir…Et surtout apprenons à ne plus nous sentir coupable ! Parents comme enfants, tout le monde a droit au bonheur !!!

Et puis une autre pour la route : « la révolte n’engendre que frustration sur frustration, jusqu’à ce que nous apprenions à nous en sortir, à lâcher prise » : se laisser faire par la vie mais conserver son quand-à-soi, ce qui n’est surtout pas la négation de l’action
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vivalavie
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Message par vivalavie »

La chute d'eau de Lâcher prise

Il était une fois un brave garçon du nom de José, qui avait choisi comme défi de vie d'expérimenter le lâcher prise. Il voulait relever ce défi coûte que coûte, même s'il devait y travailler durant toute son existence, ce qu'il fit d'ailleurs avec un acharnement exemplaire. Il avait presque tout lu et tout entendu sur ce vaste sujet de l'abandon à Dieu et sur la confiance totale à accorder à ses guides et à toutes les formes d'aides venues d'en haut. Il avait également suivi une multitude de cours traitant de ce thème afin de parvenir à son but ultime : se laisser couler dans le grand fleuve de la vie.
Mais, malgré tous ses efforts, le résultat tardait à venir, car toutes les connaissances que José avait acquises s'accrochaient désespérément à son mental. En effet, durant toutes ces années d'études intenses, José s'était rempli à satiété de théories magnifiques; mais il lui manquait encore un élément, un seul, pour que toute cette richesse accumulée grâce à son travail acharné se mette enfin à bouillonner en lui et qu'elle imprègne chacune de ces cellules.
L'élément feu était en lui depuis longtemps et il l'attisait par sa constante ferveur à se connaître un peu plus chaque jour. Quand à l’élément terre, c'était également pour lui une richesse déjà acquise, car il s'y gardait désormais profondément enraciné. Comme il arrive à plusieurs chercheurs de vérité en état temporaire de stagnation, il lui manquait un élément indispensable à l'action : l'eau; qui permet à la sagesse de circuler librement à travers les gestes du quotidien.
Les efforts qu'il mettait à vouloir s'abandonner à la vie en toute situation l'avaient fatigué. Aussi José lança-t-il un dernier cri de désespoir avant d'abandonner définitivement le combat. Sans le savoir, en agissant ainsi, il avait vraiment lâché prise pour une des rares fois de sa vie. Dieu entendit ce vibrant appel venant du coeur de l'un de ses enfants et, de son souffle magique, il transporta José au pied d'une chute dont Lui seul connaissait l'existence édénique. Cette merveille de la nature avait comme particularité de faire connaître à quiconque réussissait à s'en approcher un élément déclencheur ayant pour effet de changer sa vie.
José se retrouva donc au cœur de cet endroit paradisiaque. Connaissant la force de Dieu, il maîtrisa assez bien sa surprise. Ne cherchant surtout pas à comprendre ce qui se passait, il se contenta d'écouter la voix magique qui émanait de la cascade dans laquelle baignaient ses pieds.
"N'as-tu pas l'impression d'être souvent en équilibre au-dessus d'une telle chute, glissa en lui la voix de l'eau, et de craindre de tomber dans le vide? Depuis des années, tu te déclares prêt à l'action. Tu te demandes inlassablement d'être précipité dans le courant de la vie pour accomplir ta mission, mais tu résistes quand vient le temps de l'accomplissement, car au fond, tu as peur! Tu es comme cette branche là-haut, accrochée au gros rocher sur ta droite, tu vois?"
José vit effectivement un petit bout de bois suspendu tout en haut de la chute, qui semblait se retenir désespérément aux rochers pour ne pas être entraîné dans le vide.
"Cette branche que tu vois là-haut, reprit la voix intérieure, c'est toi qui t'agrippes continuellement à tes préjugés. Tu laisses ainsi le champs libre à ta peur de l'inconnu, et celle-ci te mène alors allègrement par le bout du nez. Lorsque ton cœur t'incite à faire un pas en avant en t'abandonnant totalement à la vie, ne luttes-tu pas avec toute la force de ton mental pour retarder le moment où tu devras passer à l'action?"
José se reconnut parfaitement dans cette description et sourit malgré lui.
"Au nom de la prudence, continua la voix de l'eau, tu rames à contre-courant en feignant d'ignorer le réalité. Tu t'épuises à lutter contre l'inévitable jusqu'à ce que tu te retrouves complètement exténué et au bord du désespoir...ce que tu étais avant d'être transporté ici. C'est à ce moment que tu cesses d'exercer ton emprise sur ta vie et que tu es entraîné dans le courant de la chute. "Ton combat t'as tellement épuisé que tu n'as même plus la force de résister. Si tu avais pu lâcher prise plutôt, tu aurais tout de même suivi le même itinéraire mais, comme tu aurais été reposé, tu aurais manifesté plus de calme et de sérénité. Tu serais alors arrivé, frais et dispos, au bas de cette même chute, prêt à entreprendre une autre aventure ou à relever un autre défi." La voix se tut, et au même moment, la petite branche qui avait attiré l'attention de José était projeté dans le gouffre.
"Regarde maintenant à tes pieds", reprit l'inspiration magique. José baissa les yeux pour remarquer le morceau de bois qui tournoyait calmement dans une eau qui avait été purifiée par sa descente, avant d'être éventuellement entraînée plus loin, de cascade en cascade, vers un autre ruisseau en aval.
"Apres chaque épreuve, cher José, as-tu remarqué que la vie te réservait toujours un temps de repos? Durant cette période d'accalmie, tu as tout le loisir de refaire tes forces et tu peux en profiter pour tirer des leçons de l'expérience que tu viens de vivre.
"A l'image de la branchette qui, après sa dégringolade, s'est laissée bercer par les remous purificateurs, tu dois prendre le temps de te reposer, comme tu le fais maintenant. Ensuite, tu pourras laisser le courant de ta vie te propulser un peu plus loin, jusqu'à la prochaine chute que tu rencontres, tu pourras franchir les suivantes avec de plus en plus de facilité.
"Et un jour, sans que tu t'en aperçoives, tu iras de cascade en ruisseau et de ruisseau en fleuve, et tu arriveras à la mer, frais et dispos. Comme tu seras en pleine possession de tes moyens, tu pourras profiter pleinement des années d'abondance qui s'ouvriront à toi et qui compenseront pour les efforts que tu auras fournis. Ton corps sera peut-être usé par certaines descentes plus abruptes que d'autres, mais ton cœur aura encore envie de s'émerveiller devant toutes ces petites choses qui rendent la vie magique quand on y mord à belles dents. Lutter, c'est mettre en pénitence l'enfant qui est en soi et qui ne demande qu'à s'amuser. Il peut faire des choses sérieuses, certes, mais sans jamais se prendre au sérieux..."
La voix se tut, laissant le bruissement de l'eau completer l'enseignement très simple donné par une toute petite branche lancée par Dieu dans un ruisseau enchanteur. "Quand le disciple est prêt, le maître apparaît ", dit le proverbe. Et dire que le maître peut être une ridicule branchette sans histoire, au cœur d'une chute aux mille merveilles....! Auriez-vous envie de vous y rendre à votre tour? Oui? Fermez les yeux et laissez la musique des cascades atteindre vos sens. Visualisez maintenant cette chute et laissez-là vous parler......C'est magique, vous verrez...
PE
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compte rendu original de Marseille

Message par PE »

[center]Compte rendu de la réunion du groupe Partage et Ecoute du  6  Octobre  2006 Allauch[/center]
                                        [center]Le sentiment d’impuissance – Lâcher prise[/center]

Comment accepter de voir son enfant se détruire ?
MC.   On se sent totalement perdu, impuissant devant un enfant qui refuse de manger. Que faire ? Essayer de savoir pourquoi il est si mal
JU.    Je ne sais pas s’il est vraiment utile de chercher l’origine des problèmes. Comment ? Pourquoi ? Il faut plutôt donner de l’amour. Il faut énormément de temps.
MC.   Et si ce qu’on donne ne correspond pas à l’attente de l’autre ? Si ce n’est pas assez ?
PA.   J’ai lu quelque part que la boulimie aurait moins d’impact sur la santé que l’anorexie, mais plus de conséquences psychologiques.
PA2.   Non, pour la boulimie ça se voit moins mais les risques physiologiques existent dans les deux cas.
SY.    Oui, pour la boulimie, les vomissements entraînent des pertes de potassium. Mais nous, en tant que parents, peut-on tout accepter ? Selon l’âge de l’enfant, on ne peut pas tout cautionner.
MC.   Oui, comment accepter l’inacceptable ? Parce qu’à la limite, peu importe de savoir ce qui est le plus dangereux de l’anorexie ou de la boulimie… voir son enfant se détruire et le constat de sa propre impuissance est inacceptable.
MA3.   Plutôt qu’accepter je dirais épauler, être là. Ou bien, tirer le rideau et dire « je suis impuissant ».
MC.   Nous, parents, on est angoissé, malheureux, maladroit. Il faut se protéger…
JU.    Il faut accepter…
MA3.   On ne peut pas accepter le risque de mort de son enfant. Mais on fait avec, parce-que l’on n’a pas le choix.
PA.   En fait, on doit tout miser sur le fait de rassurer.
JU.   Oui, mais sans minimiser, dire c’est très grave, mais on est là, malgré tout.
PA.    C’est ça accepter ?
MC.   Sauf qu’à un moment donné, il faut dire stop…
MA2.   Oui, parce que c’est sans fin avec la boulimie, il y a une dégringolade…
SY.   Avec l’anorexie, il y a une maîtrise, un contrôle, on s’affirme comme étant puissante, on se sent forte, alors que la boulimie c’est dévalorisant, on se sent minable, on se dégoûte à cause des vomissements répétés…
CA.   Et on ne maîtrise plus rien…
SY.   La boulimie, c’est s’avilir et avoir conscience de ça.
MA2.   Il y a de la culpabilité dans la boulimie.
MC.   Comment suivre dans cette escalade ? A un moment donné, on se sent anéanti, on ne sait plus quoi faire… On dit STOP.
PA.   Oui, parce que sinon, où va-t-on, nous parents ? On finit sur la paille ?
JU.   Je ne reproche rien à mes parents… Je pense que pour pouvoir aider la personne malade, il faut que celui qui est là se donne totalement…
MC.   C’est égoïste…
MA3.   La personne doit tout donner, mais et l’autre en face ? Je trouve que c’est la facilité, sans porter de jugement… Tu donnes, tu reçois…
JU.   Non, l’autre rendra après, quand il le pourra…

Comment réagir en face ? Lâcher prise ou accepter ?
SY.   On est mal, mais mon enfant est plus mal, ce qu’elle a vécu, ce n’est pas moi qui l’ai subi… Même si des fois j’ai l’impression d’être manipulée. Mais, avant tout, ce sont elles qu’elles manipulent… Si je veux l’aider, je peux pas rester à pleurer dans mon coin. Il faut que je sois bien, le visage réchauffé par un rayon de soleil
MC.   Comment être bien quand on est en prison dans notre tête ?
SY.   Voir son enfant qui se détruit à petit feu, ça fait mal. Parce que nous on a décidé de donner la vie, on a tout fait pour que nos enfants soient heureux, peut-être trop fait.
PA.   Elles n’ont pas le monopole de la souffrance…
SY.   Tout le monde souffre autour, dans la famille… Mais celle qui en a bavé le plus c’est quand même elle…
MA3.   Pour être bien, je fais beaucoup de sport, pour me vider, me ressourcer, recharger mes accus… C’est important d’avoir un moment à soi.
SY.   C’est dans l’intérêt de celui qu’on veut aider.
MC.   De toute façon, on peut pas entendre, et puis c’est incompréhensible… Je vous avais parlé du lâcher prise. J’ai cru que j’avais compris…
•        JU.   C’est quoi le lâcher prise ?
PA.   C’est ce que tu appelles acceptation .
JU.   Oui, accepter, c’est vivre avec…
MC.   Alors c’est cautionner. Et c’est intolérable.

Comment sortir de cette dépendance affective ? Comment se détacher ?
SY.   Parents et enfants sont liés. A un moment donné, il faut que chacun ait sa place. Sinon, c’est le sac de nœuds avec toujours de la culpabilité. L’enfant doit faire face à son problème, voir ce qu’il peut faire avec.
JU.   D’un autre côté, cela fait plaisir qu’on s’inquiète pour soi…
SY.   Je fais tout ce que je peux pour l’aider mais la seule qui a la solution, qui doit faire le chemin, c’est elle. Les parents sont de toute façon mal placés pour aider. On aime, peut-être pas comme il faut…
MC.   Notre fille a poussé les limites. On a tout accepté, même l’inacceptable. Tout ça pour lui donner l’amour qu’elle voulait…
RO.   En fait, c’est un problème relationnel avec les parents. L’enfant veut en même temps la fusion et la séparation.
JU.   Oui, un problème de communication. Je n’ai pas réussi à communiquer avec ma mère. Maintenant, je la comprends… Mais la maladie est là…

Doit-on chercher à comprendre ? Si oui, vers qui se tourner ? Un psy à tout prix ??
SY.   Ce n’est pas qu’un problème de relation Il y a le problème de l’image de soi. Et tout seul, c’est dur de changer de comportement. Donc, on va se faire « thérapeuter » !
MA3.   Même si on va voir un thérapeute, le travail, c’est dans sa tête qu’on le fait. La solution est en soi.
RO.   Un psychologue peut ne pas suffire, il faut plusieurs aides à la fois…
JO.   C’est parfois plus facile de faire une crise plutôt que d’aller voir un psy…
SY.   Il faut faire attention aussi que cette démarche ne soit pas une façon de revendiquer son problème, et qu’il devienne alors une identité.
PA.   Aller voir un psy, c’est chercher à comprendre le pourquoi. Mais pour moi, c’est clair…
SY.   On pense comprendre et il y a des fois des choses que l’on ne voit pas.
PA.   Oui, d’accord, et une fois qu’on a compris l’origine de ce problème d’incompréhension ? Si on voit que l’amour est là, chacun doit faire l’effort d’aller vers l’autre…

En conclusion
- Alors, contre cette angoisse, cette pulsion, à l’origine des T.C.A., quelle attitude adopter ? Essayer de prendre du recul, arriver à relativiser. Comprendre la nature de cette peur ancrée en soi.
- Comment sortir de cette dépendance (affective), comment se défaire de cette addiction (alimentaire) ? En apprenant à s’aimer soi-même, à faire les choses pour soi. A grandir…

Et surtout apprenons à ne plus nous sentir coupable ! Parents comme enfants, tout le monde a droit au bonheur !!!
dragonfly
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Message par dragonfly »

vivalavie, je peux te demander si ce texte est de toi? En tout cas, c'est un très bon exemplde...Merci
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vivalavie
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Message par vivalavie »

 Non il n'est pas de moi !!!!!!!!! Ce serait trop beau si j'étais capable d'écrire ainsi.

En respect pour tout auteur, je ne manque jamais de faire figurer son nom.

Mais pour ce texte aucun auteur n'était mentionné. Il faisait partie d'une série de ""Contes Zen""
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