comment choisir un psy ?

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PE
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comment choisir un psy ?

Message par PE »

[center]Comment choisir son « psy » ?[/center]

[center]Comment s’y retrouver au milieu de la jungle des « psy » ??[/center][center]Comment bien choisir son psy ?[/center]

D’abord clarifions les différents termes.
Il existe : des psychiatres, psychologues, psychothérapeutes et psychanalystes. Une personne peut avoir  une de ces fonctions, les deux, les trois, voir les quatre (même si c’est beaucoup plus rare)

Le psychiatre

Sa formation ? C’est un médecin, il a donc fait des études de médecine et une spécialité en psychiatrie
Que fait-il ? Il diagnostique et prescrit des médicaments.
Peut-il mener une thérapie ? Il n’est absolument pas formé à conduire une thérapie. Un psychiatre peut cependant comme tout « psy » se former ailleurs, en dehors de l’université pour apprendre à conduire une thérapie
Où travaille t-il ? Il travaille en libéral, en hôpital ou en institution.
Est-il remboursé ? Un psychiatre est remboursé par la sécurité sociale et la mutuelle.

Le psychologue

Sa formation ? Il n’est pas médecin mais a fait 5 ans d’étude à ’université.
Que fait-il ? Le psychologue propose des entretiens, des bilans et/ou des thérapies.
Peut-il mener une thérapie ?La formation universitaire n’est pas axée sur la thérapie. Certains psychologues complètent donc leur cursus par des formations afin d’être apte à mener une thérapie (mais pas tous malheureusement).
Où travaille t-il ? Il travaille en libéral, en hôpital ou en institution.
Est-il remboursé ? Il est remboursé par la sécurité sociale et la mutuelle uniquement en hôpital ou institution (CMP, CMPP, BAPU). Les consultations en libéral ne sont pas remboursées.


Le psychothérapeute

Sa formation ? Le titre n’est pas protégé. N’importe qui aujourd’hui peut se dire psychothérapeute. Il ne s’est pas formé à l’université mais dans une école privée, un organisme, une association ou … nulle part. En matière de formation de psychothérapeute, il existe le pire comme le meilleur. Il y a donc chez les psychothérapeutes des personnes excellentes, très bien formées, et des gens qui n’ont fait aucune formation
Que fait-il ? Le psychothérapeute est par définition quelqu’un qui mène une thérapie.
Où travaille t-il ? Le psychothérapeute exerce uniquement en libéral
Est-il remboursé ? Il n’est pas remboursé sauf s’il est aussi psychiatre ou psychologue.

Le psychanalyste

Sa formation ? Il a fait une psychanalyse. C’est, le seul psy dont on est sûr qu’il a fait un travail sur lui-même ; c’est même la première des conditions pour devenir psychanalyste. Un psychanalyste s’est formé auprès d’une association de psychanalystes et est reconnu par ses pairs (les autres psychanalystes).
Que fait-il ? Il propose des thérapies basées sur la méthode psychanalytique.
Où travaille t-il ? Il travaille en libéral. (en institution dans de très rares cas)
Est-il remboursé ? Il n’est pas remboursé, sauf s’il est en même temps psychologue ou psychiatre.


Mais quelle est donc vraiment la différence ??

Un psychiatre prescrit des médicaments. Pour faire une psychothérapie (thérapie par la parole qui vise la disparition des symptômes), il faudra aller voir au choix : psychologue, psychothérapeute ou psychanalyste ; sachant que certains praticiens ont plusieurs casquettes.  

Qui est le bon thérapeute ? Comment savoir que j’ai choisi le bon ?

Un critère capital, de loin le plus important :
Qu’il ait fait un travail sur lui, c'est-à-dire qu’il ait fait une psychothérapie ou une psychanalyse. Comment quelqu’un peut-il vous guider sur un chemin qu’il n’a encore jamais parcouru lui-même !!!
Il n’est pas déplacé de demander lors du premier entretien à votre thérapeute s’il a fait un travail sur lui. Sa réaction est d’ailleurs un bon moyen de sélection.

Ensuite l’important est de se sentir libre de parler, de ne pas se sentir jugé.
Dans une thérapie on doit pouvoir tout dire, c’est difficile bien sûr, mais ça l’est d’autant plus si on sent en face que la personne n’est pas prête à tout recevoir.

Puis vient le critère complètement subjectif : est-ce que ça passe avec cette personne ? Est-ce que quelque chose accroche qui me donne envie de revenir ?
Ce quelque chose est parfois flou ou clair, négatif ou positif : « il m’énerve mais je veux continuer », « je l’adore », « ça fait mal, mais je veux y aller », « il sait, il ne dit rien ! je veux savoir », « elle me fait penser à une maman »

Puis l’avancée : on ne passe pas 10 ans en thérapie sans que rien n’avance !!
Les choses sont parfois longues, mais si au bout de 6 mois,  vous n’avez rien appris de vous, si vous n’avez pas senti un seul changement en vous, et bien changez de psy !
Mais pour une disparition complète des symptômes tel que l’obsession du poids il faut souvent plus de temps.

La méthode ensuite …
Je ne m’aventurerai pas sur ce champ car je crains de ne pas être très objective. Ma pratique de patiente puis de psychothérapeute m’a fait pencher vers la technique analytique, parce que, disons-le clairement, elle m’a sauvé la vie, et qu’elle me permet aujourd’hui d’accompagner des gens vers la guérison avec succès. Il existe cependant d’autres méthodes (TCC, relaxation, etc.)
L’important n’est pas tant la méthode que la personne. Evitez cependant les méthodes inconnues au bataillon, toutes récentes ou qui ont montré très peu de réussite comme l’hypnose.

Le prix !
Beaucoup de personnes se dirigent vers un psychiatre parce que c’est remboursé et y perdent pas mal d’années de leur vie ! Quel dommage !
Il y a des lieux où l’on peut consulter gratuitement : CMP, centres de consultations publiques psychanalytiques, hôpitaux …
Il y a aussi tous les psychologues, psychanalystes et psychothérapeutes qui adaptent leurs tarifs en fonction des possibilités du patient. Dire au psy qui vous reçoit : « et bien ce prix là je ne peux pas le payer, comment puis-je faire ? » n’est pas anormal.

« Mon psy : Homme ou femme ?? »
Ce n’est pas vraiment important, dans le sens où, il n’y a pas de règle. Un homme ne comprend pas mieux un homme. Une femme ne comprend pas mieux les « problèmes des femmes » qu’un homme.
Allez vers celui ou celle avec lequel vous vous sentez à l’aise. Si vous voulez aller voir un homme parce que ça vous parait plus simple, et bien allez y. Vous comprendrez plus tard, au cours de la psychothérapie, pourquoi ce choix s’est imposé à vous et qu’est ce qui l’a motivé.

Si tout est subjectif … il y a quand même quelques règles :
Il y a des règles fondamentales de déontologie qu’un psy est tenu de respecter. Un psy est tenu au secret professionnel et ne doit pas passer à l’acte :  Un psy ne prend pas le café avec son ou sa patiente, n’embrasse pas, n’a pas de rapport sexuel avec vous ! Sauf dans de rares exception, il vouvoie ses patients. La cadre (les limites) est ce qui protège le patient et le thérapeute. Si vous devenez ami avec votre psy comment lui dire les choses qui vous rendent honteuses, sans avoir peur qu’il ait une image négative de vous?

Enfin un psy est disponible. Un psy qui assume sa position, vous dira que vous pouvez le joindre en cas d’urgence. Il ne prendra pas 6 mois de vacances en laissant ses patients dans la nature.

Un dernier conseil, très important à mon avis : il y a peu, très peu de bon psy ! C’est décourageant je le sais. Mais voilà autre chose : si vous trouvez un bon psy, ça vaut tout l’or du monde ! N’hésitez donc pas à changer, jusqu’à trouver celui avec qui vous voulez avancer, dix fois s’il le faut !


Où trouver cette personne compétente ?


Le bouche à oreille est la meilleur des choses : un(e) ami(e) vous le conseille, votre médecin vous y adresse, une association, un professeur …

Un psy qui écrit un livre par an et passe à la télé n’est pas forcément plus compétent qu’un autre !! Les excellents psy ne se font pas trop de pub car ils ont déjà beaucoup de patients (grâce au bouche à oreille). Ils ont parfois des listes d’attente et ne prennent pas de nouveaux patients.
N’oublions pas le hasard, qui quelques fois fait bien les choses … un bottin, un nom qui nous plait parce qu’il a une sonorité familière ou, au contraire, très étrangère, un psy qui habite tout près et dont on croise la plaque chaque jour depuis plusieurs années.

Rien n’est écrit !
Donc prudence et confiance !
Modifié en dernier par PE le 20 mai 2009, 16:01, modifié 1 fois.
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Sab
Sab'liées et Tite Grande Sab... ;-)
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Message par Sab »

Bonjour,

j'ai lu que pour réussir sa thérapie analytique il était nécessaire que le patient fasse un "transfert" sur son thérapeute. C'est quoi un transfert exactement , en quoi est-ce souhaitable et n'est-ce pas dangereux ?

J'ai une autre question j'ai une amie à qui sa psychothérapeute faisait passer sa colère sur des objets, tordre des peluches etc. Comment cela s"appelle cette thérapie ?
Pourquoipas
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Message par Pourquoipas »

Bonsoir
j'espere que vous saurez me repondre. Je ne sais plus quoi faire. En therapie comportementale, je n'arrive plus a accepter de payer pour me soigner? Je ne trouve pas ca normal 75 euros la seances 1 FOIS PAR SEMAINE. Je me sens obliger de progresser, je triche et donc j'arrete. En parler avec le thérapeute, ses tarifs sont les siens et je n'ai rien a redire par rapport a ses soins. Aidez moi a accepter de payer ma therapie. Merci de vos conseils. Mon adresse email crachie@live.fr
Pourquoi pas
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