compte rendu sur le sens donné par chacun aux tca

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PE
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compte rendu sur le sens donné par chacun aux tca

Message par PE »

Nous étions nombreux à Niort. Plus de parents que d’enfants et toujours plein d’amour.

Le thème que nous avons abordé était : Quel sens donnez-vous à vos TCA ou à ceux de votre enfant ?
On s’est cherché, fuyants un peu le sens de la question. Puis, au fur et à mesure sont apparus 3 pistes :

- une recherche d’enfance, une peur de vivre
Nous avons abordé ce sujet plusieurs fois sur ce site et vous trouverez  des comptes rendus et débats ainsi que sur www.partage-et-ecoute.com.
Ici, en plus a été abordé, je dirais plus effleuré, la peur sociétale, celle qui semble imprégner tout l’air du monde.

- quelle est ma place dans la fratrie ?
Nous avons eu l’exemple d’un frère disparu et des interrogations en suspens
Nous avons eu l’exemple d’une famille recomposée (7 enfants) après le décès d’une maman et d’un papa et le poussin du milieu vit des TCA
Nous avons eu l’exemple d’une sœur qui souffre de TCA et dont le grand frère, surdoué, a pris toute l’énergie parentale pour se mettre en place.

- l’enfant se donne lui-même un rôle, une fonction de soignant, de paratonnerre de la fratrie
A la question « est ce que tu t’aimes ? » les parents ont baissé le nez, souvent.
Une jeune fille fait remarquer que sa maman a elle aussi été dans les TCA étant jeune.
S’échapper de la maison pour ne pas créer de souci supplémentaire

Nous avons tous bien compris que les TCA étaient le symptôme d’un mal-être, une mal-à-dire. Et que les scarifications étaient là parce que la douleur physique est moins lourde à porter que la douleur psychique. Se scarifier apaise.

Nous avons aussi intégré que les origines étaient multiples et souvent intergénérationnelles et que donc il fallait vite supprimer ce poison qu’est la culpabilité.

Les parents s’interrogent : faut-il tout céder, nous avons tellement peur de lui faire du mal, elle souffre déjà tellement ?
La réponse a fusé, non, il ne faut pas faire carpette. Il faut simplement poser les règles avec son cœur, pas en vertu de normes sociales, familiales….. Agir seulement selon ce qui nous parle juste, vrai.

Nous avons aussi parlé de l’isolement, Celui de l’enfant mais comme il y en avait peu, et nous avons exploré celui des parents. Fabienne nous a expliqué qu’elle avait vu dans un hôpital parisien une équipe qui soignait une jeune fille depuis un certain temps amener petit à petit les parents à partir passer « à la verte » le week end où la jeune fille devait sortir. Bien sûr tous les gardes fous étaient en place. Les parents ont fini par accepter et partir. Tout s’est bien passé.

N’est ce pas cela qu’on appelle lâcher prise dans l’amour…de soi et de l’autre ?
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