faut il connaitre la cause pour s'en sortir ?

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PE
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faut il connaitre la cause pour s'en sortir ?

Message par PE »

« Quand quelqu'un désire la santé, il faut d'abord lui demander s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l'aider." Hippocrate - Le déni – l’identité

Comme le groupe de Niort est en avance et s'est réuni le 9.03 nous vous proposons leur compte rendu et sollicitons vos réactions. Merci.

- Qu’est ce que l’identité a à  voir avec ce thème ?
- Quand sort-on du déni ? hospitalisation de force ? prendre contact avec le psy de son enfant ?
- On n’est pas anorexique/boulimique dans n’importe quelle famille
- L’errance thérapeutique – la crainte des parents dont les enfants ont dépassé 30 ans
- La souffrance des frères et sœurs
- Les problèmes financiers engendrés par les TCA

Qu’est ce que l’identité a à  voir avec ce thème ?
Le débat fut long et âpre. Finalement il semble qu’il faille entendre que le trop plein d’émotions soit à l’origine de la quête éperdue d’une identité. Mais n’est ce pas la recherche d’identité, de racines de vie, qui provoque le trop plein d’émotions ? !!! la mal-à-dire donne une identité aussi…

Quand sort-on du déni ? hospitalisation de force ? prendre contact avec le psy de son enfant ?
On sort du déni quand on commence à habiter son corps ? (le corps seulement ?)

Quelquefois on ne peut pas faire autrement que de faire hospitaliser de force. Un parent n’est pas « formaté » pour laisser son enfant partir vers l’enfer et plus. D’autant plus qu’il ne lui est pas facile de comprendre ce qui « ce qui se passe ». Comme toujours c’est affaire de rencontre humaine. Si le lieu d’hospitalisation est de qualité et sait cultiver des rapports de confiance, c’est souvent gagné. Malheureusement c’est rarement le cas.
Les parents conviennent qu’ils doivent connaître (ou accepter ?) leurs propres limites personnelles face au TCA.. Quand les limites (de ce que le parent peut accepter à ce moment là dans cette situation là) sont atteintes (comme 34 kgs pour une jeune ado par ex.) et bien, à contre cœur, le parent fait hospitaliser.
Je suis pliée d’angoisse dit l’une et j’ai appelé le psy de ma fille. Je ne le lui ai dit qu’après. A l’unanimité nous convenons que c’est l’erreur à ne pas commettre.  Non. On peut appeler le psy parce que l’on est un parent angoissé mais cela nécessite une rencontre entre les parents, l’enfant ET LE PSY.  L’enfant doit savoir que les parents sont angoissés.

On n’est pas anorexique/boulimique dans n’importe quelle famille
C’est vrai. Ce n’est pas pour autant que la famille soit à culpabiliser et à pointer douloureusement.
Les causes sont multiples. Fabienne nous explique que l’on parle de facteurs bio-psycho-socio.
Biologique car il semble qu’il y ait quelque chose de génétique là, derrière,
Psycho car le personne touchée par les TCA intervient dans le processus qu’elle vit,
Sociologique ce qui est loin de vouloir dire famille et seulement famille. Il s’agit de l’environnement de la personne (familial, professionnel…)

L’errance thérapeutique – la crainte des parents dont les enfants ont dépassé 30 ans
Déni, peur de guérir, recherche d’identité… tous ce points participent à l’errance thérapeutique. Il semble que tous vivent cette errance.
Est-ce le médecin qui est mauvais/dangereux ou l’enfant qui ne veut pas travailler, avancer ? D’où recherche d’infos des parents qui vivent mal leur impuissance. Et on en arrive aux attitudes intrusives citées au dessus.
Démonstration du fait qu’il faille prendre les parents pour co-thérapeutes.MP exprime son angoisse  de voir sa fille de 34 ans qui vit « en TCA » depuis 20 ans et qui vit « à l’économie» malgré de brillantes études. Mesurons l’angoisse de sentir que soi même on vieillit.  Qui assurera le bien être de sa fille ?

La souffrance des frères et sœurs
Cette mal-à-dire fait souffrir tout le monde.
Ce n’est pas sans conséquence sur les frères et sœurs qui ont la double peine : ils se sentent abandonnés, relégués et pourtant doivent "se tenir" pour éviter de faire souffrir encore plus les parents.

Les problèmes financiers engendrés par les TCA
Là aussi on constate que les TCA mettent en péril l’équilibre financier de la famille.
Des parents ont monté un pool médical pour leur fille (un thérapeute familial, un nutritionniste, un endocrinologue, un psychiatre…). Mais tout le monde ne peut se le permettre et, même eux, savent qu’ils ne pourront pas tenir longtemps à ce régime là.
Un couple puise dans ses économies jusqu’à les assécher et, cerise sur le gâteau, subit la perte d’emploi.

Un parent nous informe de changements prévisibles des prises en charge, déjà peu nombreuses. On parle de tentatives de marginalisation des lieux qui offrent des possibilités de soins multiples et de qualité. A chacun de chercher seul et aux mutuelles de financer ?
Nous n’avons pas de réponse mais convenons que nous, les associations, devons être soudées et prêtes à résister et à construire quelque chose de cohérent pour toute la famille
Modifié en dernier par PE le 30 mars 2009, 09:03, modifié 1 fois.
PE
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faut il chercher la cause? point de vue de Courbevoie

Message par PE »

« Quand quelqu'un désire la santé, il faut d'abord lui demander s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l'aider." Hippocrate
Le déni
   Point de vue du groupe de  Courbevoie
[center]
"La cause étant tellement enfouie, comme en plus on a construit dessus, autant abandonner la recherche de la cause comme moyen de sortie des tca et mettre d’autres stratégies de sortie en place" M.A.[/center]
Accepter
On ne peut supprimer la cause alors plutôt chercher des solutions pour aller mieux ; plutôt accepter et dépasser – arrêter de mystifier – accepter – approprier – transformer - expérimenter - écouter
« sans mon rôle de victime je ne suis plus rien – j’ai gonflé mes problèmes à l’envie – c’est mon identité »

Sortir du déni
C’est rarement l’entourage familial qui aide à sortir du déni. C’est un tiers qui dit sans jugement et clairement. Les parents on les connaît, on sait comment ils réagissent dit MA.
« Ne plus être dans le déni c’est violent ; on sait que ça va être difficile »
Quand il y a déni ça va bien pour la personne en TCA

S’ouvrir …
…..à toutes les solutions
Comme on ne sait pas pourquoi on en est là, il faut s’ouvrir dit MA
Ne pas chercher les causes car quand on met la main dessus  ça brule tellement qu’on ne peut avancer. La connaissance viendra en son temps.
Se forcer à se donner du bien, explorer tous les chemins du mieux être
Savoir qu’on a été violée, bon, mais à quoi ça sert nous dit J.

Dire :
Ca vient quand on est prêt – quand le corps sent que c’est bon – quand ça sort tous les symptômes partent.
Quand on a mis le doigt sur la cause, on arrête la reproduction des évènements l’une avait des pbs avec tous ses patrons jusqu’au moment où elle a compris qu’elle avait des pbs non réglés avec  son père.

Ecrire :
C’est plus simple mais plus efficace de le dire à un « corps humain »

Et la famille, la fratrie ....doit vivre, vivre....
Il ne faut pas que la famille s’isole ; ne pas se couper du monde.
Dans ces conditions la personne installée dans les TCA va se dire à un moment donné « c’est moi qui m’isole, ce n’est pas la famille qui me rejette »
La solitude renforce l’identité de malade du malade.
Et la famille doit laisser de l’espace, être là mais de loin, laisser cheminer.

« Les enfants se mettent à la place de ce qu’ils sentent manquer chez leurs parents. Donc pour casser ces résonnances il faut que les parents cherchent à vivre pleinement »
Il faut donner un cadre, des limites claires sinon chacun devient co-dépendant de l’autre et on crée une spirale destructrice
F. mes parents sont démissionnaires. Du coup je les harcèle.

E.  « ne pas faire souffrir mes parents est toujours sous jacent «  et elle rebondit immédiatement sur ses TOC de nettoyage, son hyperactivité.
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