la frustration vue par les parents de Niort

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PE
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la frustration vue par les parents de Niort

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LA FRUSTRATION

Nous n’étions que des parents à cette réunion de Niort.
Ceci dit on a bossé, vous allez voir. En plus on il y avait des papas ; alors papa-maman se sont expliqué.

-la frustration qu’on vit et celle qu’on impose à l’autre
     la valeur éducative de la frustration
     la souffrance des parents de frustrer leur enfant

La frustration est la conséquence de l’attente d’une satisfaction, d’un plaisir qui nous a été refusé).
La frustration conduit à chercher des solutions ; l’échec de ces solutions est un constat d’impuissance. On retrouve là encore le besoin, revendiqué mais non respecté par les soignants, du parent à  être co-thérapeute
J’ai conscience de renvoyer de la frustration quand je dis à mon, enfant « tu devrais être comme ci, comme ça.. »
« quand je dis non à ma fille je souffre de la frustration que je lui impose. Elle aussi est frustrée. Pourtant mon rôle de parent est de rester dans les limites, de poser des cadres que je pense être constructifs pour elle »
« quand je ne peux plus accepter l’attitude de ma fille je la frustre mais d’un autre côté elle me frustre de mon sentiment de bonne mère »

- la frustration génère le contrôle
La frustration génère le contrôle
« la frustration non gérée entraîne une colère permanente qu’on ne laisse pas éclater » dit quelqu’un. Je suis en colère lorsque je suis frustrée quand je ne comprends pas le sens de cette frustration

- la frustration et la re-connaissance des limites : la frustration positive et la frustration culpabilisante
Il y a une relation entre la frustration et la connaissance de ses limites : les siennes comme celles des autres.
« frustrée de ne pas avoir une fille normale »
Se priver de nourriture est une frustration j
La frustration est nécessaire pour avancer. Simplement il ne faut pas que ce soit une frustration culpabilisante. C’est important de dire sa difficulté à un moment donné mais sans que les mots accusent l’autre. Si c’est une accusation, c’est dangereux. Si tu parles avec ton cœur, c’est bon. Si tu n’arrives pas à parler écris en prenant bien ton temps.
Ne pas utiliser ce mot si frustrant : tu devrais…..
« C’est à cause de moi que tu es malheureuse maman ? » Tout de suite vient la culpabilité, première nourriture de cette mal-à-dire.

- le temps – « déni » des papas -  le rapport à la mort
Face à des situations difficiles,  chaque personne a son temps, son rythme.  C’est important de comprendre que l’un puisse vouloir s’isoler, prendre du recul alors que l’autre aimerait que les choses évoluent plus vite. Dans ces situations difficiles, délicates, c’est fondamental de comprendre et respecter que l’autre n’est pas dans les mêmes délais. Sinon viennent la frustration et la rancœur. C’est souvent le défaut des mamans par rapport aux papas.

Un papa nous parle : C’est très masculin de se dire ça va mieux, ça y est c’est fini, on passe à autre chose. Ca nous demande un effort plus grand qu’aux femmes de revenir à la réalité car ça nous renvoie à une pression trop forte qu’on n’a pas pu évacuer et tout s’entre- choque à l’intérieur.
Les papas sont frustrés de ne pas porter l’enfant dit l’un en rajoutant moi j'ai vécu les mêmes sensations que ma femme quand elle était enceinte.
De ce fait l’homme et la femme n’ont pas le même rapport à la mort.
En mettant au monde la femme apprivoise la mort : ouf il est vivant - on compte les doigts les mains les pieds – ouf il est normal.
On comprend alors que l’homme ait beaucoup plus peur de la mort que la femme.

- refuser une déviance est ce refuser cet enfant là ?
On peut se sentir frustré de ne pas se retrouver dans cette partie de la mal-à-dire de cet  enfant là
« j’ai eu à certains moments une remise en cause de ma maternité »
Il faut prendre du recul pour retrouver le moi profond de son enfant dans les TCA.

C’est pourquoi il faut vivre, ne pas s’isoler pour ne pas se focaliser sur le «  petit moi » de son enfant. Le « grand moi » apparaît alors
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