comment faire le deuil d'une mère idéale-place du père

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PE
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comment faire le deuil d'une mère idéale-place du père

Message par PE »

Pas facile de lancer ce thème, pas facile du tout.
Le mieux est de vous donner la parole.
Je vous rappelle la formulation choisie : "comment faire le deuil d'une mère idéale - la place du père"

Jacqueline
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so
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Message par so »

faire le deuil de la  mère idéale... je ne peux pas. J'ai une génitrice alcoolique et qui m'a défigurée à l'âge de deux ans. J'ai eu ma dernière opération il y a 3 mois. L'alcool je peux pas, la violence je peux pas. Je veux de l'amour maternel et j'ai fait des transferts sur beaucoup de femmes, mères potentiellement idéales. Rien à faire, personne ne peut porter mon fardeau d'inceste et de violence, encore moins d'anorexie.
Alors la mère idéale, je pourrais en faire le deuil mais non je ne veux pas même à presque trente ans. J'ai tellement besoin d'amour que je ne veux pas me résigner. Il y a bien quelqu'un dans ce monde qui pourrait m'aimer et m'aider? :cry:
Pas de place pour le père, il est mort sans avoir eu le temps de culpabiliser et de payer pour ce qu'il m'a fait.
Merci la famille.

Bizz Jacqueline
so
pak26
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Message par pak26 »

Félicitation pour ces débats constructifs sur les tcas enfin abordés sous cet angle de vue !!

Et oui, maman est imparfaite. La maman parfaite et idéale que je fantasme n'existe pas (tout ado passe par là non ?), commencer par lui pardonner d'avoir fait et de faire, comme tout le monde, des conneries, puis réapprendre à l'aimer quand même, voire mieux : enfin pour ce qu'elle est.

Pour aimer maman, il faut savoir donner, et avant de savoir donner, il faut apprendre à recevoir. Si on n'a pas eut l'habitude, j'ai l'intuition qu'il n'est jamais trop tard. On peut apprendre de ses amis, de ses petits copains, éventuellement d'une autre branche de la famille à recevoir gratuitement. Le jour où j'ai accepté de me laisser dorloter par la mère de mon copain, où j'ai été intégrée à leur famille malgré mes réticences, j'ai beaucoup grandi (et j'ai mangé les sandwiches préparés avec de l'amour et avec du beurre !). Alors j'ai écris à Mamie qui en était ravie. Alors je suis allée chez la coiffeuse me faire poupouiller, au hammam avec ma meilleure amis... Après tout, de l'amour maternel, j'avais appris à le recevoir au moins de 0 à 3 ans ! Il n'y a pas que notre maman pour nous donner de l'amour maternel : ça pousse partout.

Autre révélation : je suis partie de France pendant un an. Adieu les coups de fils en pleurs de "pooooooovre maman plain moi aide moi et culpabilise d'être heureuse". Adieu cette culpabilité (hum, flussh...), ce poids (hum hum hum...)... Et oh surprise : Maman s'en est finalement très bien sortie toute seule !!  Un peu déçue de ne plus être Dieu tout puissant, mais pas mécontente du résultat.

Voilà : une fois maman complètement quittée (merci l'illusion d'indépendance de l'anorexie), une fois que je sais recevoir gratuitement, se reconstruire est beaucoup plus facile.

Et ensuite (et seulement ensuite) : retourner voir maman, lui pardonner, l'aimer pour ce qu'elle est, parce qu'on n'a plus besoin de reconnaissance, d'affection, de sécurité... juste de lui raconter combien on a eu de la chance d'avoir eu une maman à la maison, de grandir avec de la musique et plein de frères et soeurs, un père noël qui sait coudre des habits de poupée...

Ce n'est peut être pas la méthode brevetée, mais elle fonctionne assez bien pour moi. Je suis toujours la maman de ma maman, mais j'aime son coté enfantin, qui s'émerveille pour un rien. Et vous savez quoi ? Je lui ressemble un peu...

Fiou... désolée pour ce post complètement nombriliste  :) ...  je ne connais personne d'autre !!
MllxManonn
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Message par MllxManonn »

Moi Pour être frenche je n'est pratiquement rien a reprocher a ma mère , Elle est toujours là et esseye de me soutenir, Mais C'est dur pour elle aussi && je le comprend , la personne a qui j'aurais plus de chose a reprochey c'est mon père je pence . . .
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