être tt c'est possible? Idéal et absolu

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PE
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être tt c'est possible? Idéal et absolu

Message par PE »

être tout c'est possible ? Idéal et absolu
Voilà ce qu'en a dit le Lundi 8 février 2010 le groupe de Niort

La question est abordée sous différents angles selon l’expérience, le vécu de chacun.

J. se lance. J’ai essayé « d’être Dieu » mais ça ne marche pas ! Avant j’étais dans le contrôle mais j’étais pas bien. La maladie de ma fille, le groupe des alcooliques anonymes m’ont fait chercher à être moi. Plus je prends conscience d’être un tout, plus je communique avec les autres, sans idéal ni absolu. C’est la seule façon de rester debout…. Il faut rester dans l’instant présent pour être en communication avec les autres.

P. évoque son besoin d’être avec les autres dans la communication. Mais sans but précis. Je n’ai pas eu d’absolu mais rien n’a été facile pour moi, j’ai fait plus d’efforts que vous car j’ai coupé mes racines. Pour moi tout était nouveau … Elle se sent plus apaisée maintenant même si elle est encore impatiente avec sa fille, elle « se décolle un peu mieux ».

F. il y a l’empathie et la sympathie. L’empathie c’est être en résonnance avec l’autre, c’est arriver à trouver en soi le sentiment de l’autre mais en restant soi même, sans fusion. La sympathie c’est souffrir avec, c’est un processus d’identification.

MP., se sentait dispersée.  J’étais dans la défensive par rapport à la mal à dire, par rapport au travail. Quand on est dans la protection vis-à-vis de tout le monde, on est blindée. Jeune, je ne voulais que faire plaisir autour de moi. Je n’ai pas réussi à m’opposer à mes parents. J’étais l’ainée et je devais être parfaite. La riposte à été de m’agresser moi-même pour ne pas les agresser. C’est arrivé progressivement par mon boulot : les gens ne cherchaient pas à être symbiotiques. J’étais toujours dans la protection de moi-même. Dans ma profession, j’étais aidante mais mon mari me dit que je suis dure. J’ai vécu l’anorexie comme une agression vis-à-vis de moi-même.

J. estime que être tout, c’est être entier, c’est un bloc. C’est peut-être un défaut… Je me voyais comme ça au départ. Je suis déçu par l’enseignement. J’ai eu l’exemple de mes propres profs. C’est plus pareil. Si ça ne se passe pas comme ça devrait, je le prends très mal.
I. je suis en vrac, c’est un chantier, il y a des creux, des bosses. La boulimie, c’est une agression, un besoin. Les crises, c’est un besoin qui permet de décharger. Je bataille tous les jours. C’est dur… je me demande ce que je dois faire…

J. Les associations cherchent des bénévoles…
I. Il faut savoir être avec les autres mais savoir être avec soi-même. J’ai besoin des deux. Je ne peux pas être toujours avec les gens et je ne peux pas être toujours avec moi-même. Mon anorexie, c’est la période où je me suis retrouvée. Ça a commencé avec l’anorexie. J’avais l’impression qu’en devenant moi, je refusais la nourriture, je me vidais. J’avais l’impression d’être décapitée : il n’y avait que ma tête. J’aimerais être une tête… La boulimie / l’anorexie, ça se rejoint. Si je devais choisir entre les 2, je prendrai l’anorexie car j’avais l’impression que mon corps n’était pas un imposteur. Il reflétait ce que j’étais à l’intérieur : une sorte de ruine. J’aimais montrer ma maigreur aux gens pour les gêner, les agresser.  Je ne vomis pas mais j’aimerais vomir pour me vider de la lourdeur…. Je n’imagine pas comment je pourrai vivre sans la mal à dire…  Je me demande s’il n’y a pas une haine contre le système. La société, je la vomirais…. J’ai l’impression que pour être dans la société, il faut se prostituer. Je suis entière. Cette haine contre mon corps, vient de très loin.

J. On est tous égoïste.
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