alexithymie - cycles de vie -enfant paratonnerre

[PE]

Voilà ce que nous avons partagé lors de la réunion sur le thème : les enfants paratonnerre

On nait avec un sac à dos déjà rempli
- Les mamans nous disent
Ils ont des capteurs pour sentir nos malaises dit une maman
Ma mère m’utilise ; elle décharge sur moi son tombereau de jérémiades ; ma fille a sans doute reçu ça en héritage
L’enfant fait tampon, éponge, buvard, il absorbe ce qu’il y a autour de lui par peur que quelque chose change
On porte le poids de ce qu’il faudrait qu’on soit pour les parents, le mari, les enfants
Les enfants compensent les échecs et envies non réalisées des parents
Il y a souvent un enfant qui paie un lourd tribu à la tribu ; Il en faut un à chaque génération ?

- Les souffrants nous disent
Si je n’avais pas été là mes parents auraient peut être divorcé
J’étais pour mes parents la revanche de leurs frustrations
Ça fout le bordel mais on est peut être là pour ça. On démonte les incohérences. Ça casse et comme personne ne sait rétablir la communication authentique on a honte et on enrichit le cercle infernal honte, culpabilité, addiction…..
On devient le mat qui tient la famille

La banalisation du divorce et la peur de la rupture parentale
Quand les parents divorcent l’enfant croit qu’il est fautif
Souvent les enfants du divorce n’ont pas d’estime d’eux même – devenus parents ils se raccrochent à leurs enfants pour vivre
Elle porte sur elle la faute supposée de ses parents
Avant on sauvait les apparences était ce mieux ? Si c’était mieux car les enfants n’avaient pas l’idée de la rupture et la peur ; c’était des problèmes d’adultes
En fait, l’enfant qui prend la fonction paratonnerre détourne les parents de leurs difficultés en leur demandant de prendre soin de lui renforce la fonction parentale, la fonction de soin qui devrait être celui (exclusif ?) des parents.

Pourquoi c’est juste celui là qui souffre de TCA alors que j’ai élevé 4 enfants ? les cycles de vie
Tout au long de la vie, les parents traversent des cycles. Dans toute vie (animale, végétale…) il y a des cycles. Les enfants peuvent naître lors de cycles différents et absorbent les problématiques du moment
L’absence d’espoir au sein de la famille développe les névroses.
Notre dernière l’a bien compris et à 12 ans nous a balancé « je vous préviens, je ne suis pas là pour racheter les erreurs de mes frères et sœurs » dit une maman

Les parents doivent travailler sur eux pour se libérer des filets et liens qu’ils ont participé à nouer
Le travail des parents fait avancer la sortie de l’addiction de nos enfants
Nous, les parents, nous nous sommes protégés par des filets invisibles ; on est empêtré dedans et nos enfants encore plus.
Nous devons sortir des sentiers battus, entendre nos enfants « souffrants/aidants » qui ne cherchent qu’à nous emmener là où on ne veut pas aller
Comment on fait ? On travaille sur soi à l’aide des techniques comportementales ; on agit sur le cycle stimulus/action.
Si personne ne bouge les choses se figent, c’est la mort pour tout le monde.

La perte des émotions et le mot savant d’alexithymie
Quand ma fille est dans l’addiction elle devient « psychopathe » et n’a pas d’empathie. Elle perd le sens des émotions.
On comprend alors que ça fait partie de la « mal-à-dire » et même que ça s’appelle l‘alexithymie
On comprend aussi que nos enfants nous demandent de l’adaptabilité et de la rigidité à l’inverse des ados qui demandent de l’adaptabilité et de la flexibilité .