Cet espace est destiné à partager votre expérience personnelle dans le but de se rétablir des TCA ! Ainsi, vous pouvez apporter votre contribution au thème de discussion sur les Troubles du Comportement Alimentaire.
Y a-t-il parmi vous des anorexiques V. guéris ou qui estiment ne plus être loin de la guérison ?
En ce qui me concerne, j'ai l'impression que lorsque j'aurai réussi à prendre suffisamment de distance, voire faire le deuil de mes parents et frères et soeurs, j'arriverai à surmonter cette maladie, mais je n'en vois pas le bout. C'est tout au moins, ce que me confirme la psy et mon généraliste.
Donnez moi un peu d'espoir parce que ça fait plusieurs fois que je pense y arriver et à chaque fois, un autre point de ma vie apparaît, et là j'ai mis à jour tous les évènements qui ont pu me perturber.
Bonjour,
comme beaucoup le savent, j'ai été anorexique (restrictive) pendant 2 ans et aujourd'hui, je suis en bonne santé.
Je ne suis pas sure qu'il soit nécessaire de faire le deuil de sa famille. En revanche, il est vital de faire le deuil de la famille idéale. Jusqu'il y a peu, je pensais que je devais faire le deuil de mon père mais j'ai un père - quelque soit son état - et même s'il n'a pas le rôle de père tel qu'on l'entend dans nos sociétés, il se trouve que j'en ai un.
Comprendre ça m'a beaucoup fait avancer ces derniers temps même si j'avais règlé mes problèmes d'anorexie antérieurement.
Je ne sais pas si ces quelques lignes pourront t'aider mais je reste à ta disposition si tu as des questions.
Bien à toi,
Elosss qui cultive du maïs à Rohan, duché de Bretagne ;-)
Je pense pouvoir dire que je m'en suis sortie. Du fait de mon cpt alimentaire même si je ne mangerai jamais sans y réfléchir, mais pas grave, mais surtout car je le sens.
Par rapport à ma famille, en particulier ma mère, pour avancer voire guérir, j'ai cessé tout contact avec elle, je l'aime. Mais elle ne peut accepter de changer son comportement envers moi et moi, pour m'en sortir il m'a fallu me détacher d'elle.
Je ne pense pas que nos relations puissent évoluer, cette rupture était indispensable pour ne pas que j'y laisse la vie.
J'ai connu la peur de m'en sortir je l'ai apprivoisée petit à petit à mon rythme de fourmi.
Ce furent des efforts, des années de souffrance, bcp de temps à l'hôpital, pas de déclic, mais une lente reconstruction à grands coups d'acharnement et 1 psychothérapie me correspondant .
Par contre, je précise que mes 17 ans TCA ont laissé des séquelles
Regarde mon post sur "Etre acceptée telle que je suis""
En fait, au fond de moi je me culpabilise de devoir passer par cette rupture si je veux guérir, je sais que c'est la seule solution. J'ai l'impression que c'est le pire des actes que j'allais faire, d'autant plus qu'ils me le reprochent sans cesse.
Je leur ai demandé il y a quelques mois de ne plus me contacter pour me permettre de guérir et ça a été la pire des réactions, (dont je me doutais) mais au lieu d'aller mieux mon état de santé s'est empiré. Par contre, la thérapie m'a permis d'évoluer face à cela, je sens que je change de plus en plus. Il me reste à accepter cette rupture.
La reconstruction est lente mais elle va dans le bons sens même si les aléas de la vie la freine parfois, mais qui, d'un autre coté, permet de prendre confiance en soi pour l'avenir.
Je ne sais pas quelles séquelles il me restera de cette période, mais, j'essaie d'optimiser en rêvant du bien être que cette liberté m'apportera.
