elle m'énerve,
m'a longtemps "aidé" ai-je cru ou alors entretenu dans la maladie, aussi bancale que moi, renforçant parfois mes propres doutes par des questions sur sa vie, son avenir. Je la pensais une épaule assez solide pour m'écouter, j'étais persuadée que c'était une aide supplémentaire mais je n'ai eu que ce visage de malade, d'être à soigner, fragile et en mauvaise voie;
Le jour où j'ai choisi de passer le concours elle a émis quelques doutes quant à mes possibilités physiques, le jour où j'ai eu mon concours j'ai compris au fond de moi que je devais m'éloigner d'elle pour exister hors de ce cercle malade, empli de doutes.
Le jour où je suis entrée à l'école j'ai voulu cesser la relation un court moment, le temps de me remettre les idées en place, voir comment ça évoluait.
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Elle n'a pas compris, m'a appelé plusieurs soirs, a laissé des messages sur le net (manque de bol je n'y avais plus accès), a tenté de savoir mon adresse que volontairement je ne lui avais pas donné.
Et puis il y a eu ce jour de janvier, la rentrée où elle est venue à l'école d'infirmière, là j'ai su que elle avait été trop loin, trop dans mon intimité, pas que ce jour là mais tellement d'autres fois où je l'avais vu apparaitre en allant bosser, en sortant de chez moi....
Là j'ai compris combien cette relation m'avait affectée, réduite à un état d'être en souffrance, de ne pas évoluer parce que je donnais comme un rôle à quelqu'un...
Ce jour là je n'ai rien dit, je suis partie, sans un mot, fuyant ses mots, ses interrogations, fuyant cet étouffement permanent et destructeur.
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Depuis le calme jusqu'à mon anniversaire, un sms, puis un message internet, rapidement je pense à la bloquer ds mes contacts mais régulièrement je la voir en ligne...
et là c'est de l'agacement, elle a de l'expérience, est censée être plus mûre que moi, plus de vécu, accepter, savoir respecter mon espace mais apparemment ça n'a rien à voir avec l'âge.
Elle sait où habite ma mère, y était venue par surp^rise plusieurs fois, sait où je suis en cours et je redoute aujourd'hui de l'apercevoir à chaque voiture arrêtée.
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Et cette relation qui je pensais m'aiderait à avancer n'a fait que m'empêtrer (attention, par ma faute aussi, je n'étais pas prête à entendre autre chose, à vouloir d'autres moments), je veux m'en défaire mais elle ne comprend pas...
alors je me tais, parce que je n'ai plus à m'expliquer, plus envie d'entendre ces phrases idéalistes, cette vision utopique, ces insinuations religieuses. Je n'ai pas à convaincre ni à être convaincue, je veux juste être tranquille, en paix, j'en ai déjà assez avec l'ano bv...
Alors je le sens, elle m'énerve, à épier ma présence, mais je serais absente, encore et encore...
Parfois on ne peut plus être présent... ni en virtuel ni.... en réel.
