si je change mon environnement changera t il aussi ?

[PE]

Compte rendu réunion Courbevoie : si je change mon environnement changera-t-il aussi ? Pourquoi ne puis-je transformer mon environnement ?

La réunion s’est articulée ainsi :
- quand on est dans la « mal-à-dire »
- le déclic
- l’environnement quand on commence à aller mieux
- quelques phrases à méditer

La réunion commence par la question : pourquoi l’environnement compte t il trop pour moi ?

- quand on est dans la « mal-à-dire »
Même si on veut changer notre image, les autres nous remettent dedans
Peur de l’environnement ; du coup l’anorexie est une anesthésie et la boulimie un bouclier par son aspect rituel
Etre gros ou maigre c’est dire ne me touchez pas, je suis hypersensible, je vais me casser
L’environnement est mon miroir. Il me renvoie ce que je veux qu’il me renvoie
C’est l’attente de l’apaisement qui est anxiogène. Aussi on passe à l’acte plutôt que de souffrir de l’angoisse qui monte
Abandonner plutôt que d’être abandonné
Quand on est dans le TCA on sait tout ce que les gens pensent avant même qu’ils ne l’expriment
Avoir le sentiment d’être incompris et être certain que la solution viendrait de l’extérieur

- le déclic
Le déclic ne vient pas de l’environnement proche. C’est l’éclairage cru d’un tiers ou d’un évènement qui provoque le déclic.
Voici des phrases entendues :
Il est venu quand j’ai cherché ma part de responsabilité dans le TCA
Un jour quelqu’un m’a montré que j’étais fragile. Ma petite entreprise, mon château de cartes s’est effondré. Ca a été le début de mon projet de vie.
Un grain de sable détruit notre construction et nous met face à notre contradiction
Pour S. c’est le décès de son compagnon car elle a pris la dimension de ce qu’était l’amour inconditionnel. Il y a eu moins de tout blanc et de tout noir dans sa vie.
Le travail se fait avant le déclic, sans qu’on s’en rende compte et on est prêt pour le déclic

- l’environnement quand on commence à aller mieux
C’est dans la solitude que se vit la rédemption
Y. arrive à agir sur son environnement depuis qu’elle n’est plus dans les TCA
Voir que je pouvais m’en sortir sans que ma mère soit à mes côtés : ouf !
Mon environnement n’a pas changé ; c’est moi qui ai changé
Regard neuf sur l’environnement
Maintenant je laisse les gens agir, dire et je m’enrichis

- des petites phrases pour la route
Ne pas être de mauvaise foi avec soi même
Si je ressens quelque chose de négatif, c’est parce que mon passé me rattrape
Chercher comment on fonctionne, trouver ses schémas
Le changement vient de soi même c’est pourquoi il faut poser un regard doux sur soi
Ce n’est pas d’arriver à la fin de la quête c’est le voyage qui est intéressant
Je suis bien content d’être désarmé car je retournais l’arme contre moi
La maladie est une ouverture sur soi même
C’est humain de ne pas aller bien
Le TCA n’est qu’un symptôme

[angel]

je voudrais juste revenir sur ce mot "déclic"

ds le lien "c ds l'air" qu'avait mis tallulah, une psy disait que la guérison ne venait pas avec un déclic. la guérison prend du tps et se fait sur plusieurs années...
il y a eu le témoignage de plusieurs psy et je vs conseille de le regarder, c'est long mais ça vaut le coup...

[PE]

[center]Voici comment le partage du groupe d'Amiens s'est organisé sur le thème : pouquoi ne puis je changer mon environnement ? Si je change mon environneemnt changera-t-il aussi ?[/center]

- l’environnement nous renvoie l’image sur laquelle on décide de communiquer. Donc  il ne faut pas changer l’environnement mais changer soi nous dit B. en introduction
Renoncer à conduire sa vie permet de se sortir de l’addiction
Changer de l’intérieur
Crier oui à la vie
Eprouver des émotions sans en avoir peur
Remplacer les oui mais par des pourquoi pas ?
Exister même si on doit me prendre pour une folle
Tout ce qui n’est pas exprimé se transforme en auto destruction

- les parents - leur comportement – des attentes – des ruptures nécessaires
Une façon de voir quand on est dans l’addiction :
J’ai beaucoup travaillé sur moi mais mes parents ne changent pas : je suis obligée d’organiser une rupture mais c’est douloureux
Mes parents ne pensent qu’à se défendre. C’est pourtant leur rôle de nous soutenir, de nous comprendre.
Chantage affectif des parents
Des parents qui se plaignent tout le temps
Des parents-enfants
Faire ce que les parents voulaient qu’on soit pour être aimé. Du coup on arrive à l’âge adulte sans savoir qui on est et pourquoi on existe.
Protéger ses parents : on se dit que leur souffrance est pire que la nôtre, quand ce ne sont pas eux et l’environnement qui nous le clament.
Une autre façon de voir quand on en est sorti :
Mais B., sortie de la mal-à-dire, nous explique comment elle a accepté ses parents tels qu’ils  étaient et n’a rien à leur reprocher, finalement.

- une maman omniprésente – un père absent
La mère prend le rôle de chef de famille et du coup on est un clan, sans le père.
La mère efface le rôle du père
On remarque aussi, dans ce cas, que c’est souvent l’aîné qui souffre de TCA

- les familles monoparentales
Quand la famille se brise et que nous ne communiquons  plus avec notre père biologique, c’est comme si nous les enfants on ne servaient à rien depuis le divorce.
Une maman et ses poussins c’est chaleureux. On veut conserver ça et on n’a pas envie de grandir tout en voulant de l’autonomie.
Il semblerait que dans ce cas ce soit la petite dernière qui souffre de TCA.

Une question : pourquoi la nourriture ? Parce que c’est la plus dure des addictions ? Parce que la nourriture c’est la vie ? Parce que, petits, on nous apaise non pas en nous berçant mais en nous donnant un biberon ????....

Comment ont fait ceux qui vont mieux ? : ouvrir sa bulle pour y laisser entrer les autres et les laisser nous aider – se découvrir – on y découvre uniquement des jolies choses nous disent B. et N.