compte rendu sur le thème du paradoxe

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PE
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compte rendu sur le thème du paradoxe

Message par PE »

[center]Compte rendu de la réunion du 4.04.2007 dont le thème était le paradoxe[/center]

Vaste sujet mais qui en a laissé plus d’un pantois. Mais bon, on s’est dit que puisque le vin était tiré, il fallait le boire. Et voilà ce que ça donne et vous allez voir…c’est paradoxal

Un paradoxe est une proposition qui contient ou semble contenir une contradiction ou un raisonnement qui aboutit à une absurdité ou encore une situation qui contredit l’intuition commune. Le paradoxe révèle ainsi nos faiblesses nous lit B. qui a cherché dans le dictionnaire.

Le paradoxe de l’addiction
Fréquemment les anoboul ne prennent aucune drogue ; pourtant le TCA est une sorte de drogue

Le paradoxe de l’isolement
Celui qui souffre de TCA est seul, très seul
Il doit s’ouvrir (et on l’enferme).
Il doit se tourner vers les autres et arrêter de se regarder le nombril (et on le contraint à ne penser qu’à lui et à sa mal-à-dire)
Il doit partager et on le laisse seul

Le paradoxe de la psychiatrie
A une époque où tous les services psychiatriques se sont ouverts (sortie en permission de malades psychotiques ou dépressifs) n’est-il pas paradoxal que les seuls malades qu’on enferme soient les anorexiques et les boulimiques ?

Le paradoxe du contrat de poids
Le Dr X dit à une anorexique « les poids n’est pas important ; arrêtez d’être fixé dessus. Ce n’est pas ce qui compte dans la vie ». Et il ajoute : nous allons vous isoler et vous n’aurez droit à une permission qu’à 43.6kg !

Le paradoxe de la connaissance
Les personnes souffrant de TCA pensent souvent qu’elles vont s’en sortir par elles mêmes. Or, plus elles apprennent, plus elles s’enfoncent,

Le paradoxe de l’affection
Les gens qui nous aiment nous donnent des conseils. Pour que tu t’en sortes il faut que tu fasses ça et ça. Mais nous, on attend de la vraie, de l’authentique affection, celle inconditionnelle qu’on donne à l’enfant. On ne la reçoit pas ; ces conseils bien intentionnés nous enfoncent dans la maladie.

Le paradoxe du mauvais niveau de la prise en charge
On sait que les TCA sont révélateurs d’un dysfonctionnement familial (même si il y a probablement des prédispositions génétiques, la famille peut ou non enkyster la maladie). Pourquoi se contente-t-on de ne soigner que celui qui exprime un symptôme ? Les hospitalisations sont fréquemment inutiles voire nuisibles : à la sortie la famille n’a pas changé et le manège recommence à tourner.

La confusion de la bonne santé et du bien être
On est dans l’affect et on nous donne de la bonne santé
Quand on souffre de TCA on est scotché à 0/6 mois d’âge. On attend de l’affect pas de la nourriture

La relation parents enfants
C. recherche un certain amour de ses parents. En retour elle reçoit chantage affectif, amour payant…..En retour l’amour offert la détruit.
Du coup toute sa vie on accumule son passé « manque d’amour ». D’où rejet des autres (car trop d’attentes). D’où état de manque d’où…d’où… et voilà le cercle vicieux qui s’installe

A chacun de relever ses paradoxes et de les décoder.
L’étude des paradoxes a fait avancer la science (paradoxe français avec le vin par exemple).
Les situations paradoxales sont là pour nous montrer comment ça part de travers.

Il faut réussir à repérer les situations provocantes d’angoisse (en écrivant dans détail tout ce qui s’est produit, par exemple). Avec le temps on arrive à se mettre en schéma et à comprendre comment on fonctionne
On a un « cheval de Troie « à l’intérieur de nous qui essaie de nous détruire. A nous de trouver les anti virus adaptés
On est programmé avec un bug dit B. On ne peut pas reformater le disque dur. Faut se construire avec.
PE
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compte rendu AMIENS sur le paradoxe

Message par PE »

[center]Voici le compte rendu d’Amiens sur le paradoxe[/center]

B amorce la pompe en nous disant :
« Dans la vie, tout semble en contradiction avec ce qu’on nous a appris à croire. Par exemple, on nous a appris qu’il est mal et dangereux de nous aimer nous même et que personne ne nous aimera si nous nous aimons. C’est pourtant paradoxal : plus nous nous aimons, plus nous pouvons faire irradier notre amour vers les autres et recevoir leur amour en retour. De même mieux nous satisfaisons nos besoins et nos désirs, plus nous attirons à nos côtés des gens qui nous proposent leur aide.
Entre parenthèse, plus vous assistez les autres – comme on nous l’a appris c.a.d. à votre détriment – plus vous provoquez de rancœur en vous-même et chez les personnes que vous assistez.
Autre paradoxe : plus vous vous sentez intérieurement  sûr de vous, plus vous pouvez vous montrer ouvert et vulnérable devant les autres, et plus d’autorité ils vous accordent

La façon la plus facile et la plus rapide de comprendre un paradoxe c’est l'humour. Riez des autres, ruiez de vous.
Nous tirons le meilleur de nous même quand nous baissons notre garde : profitions de la vie et jouons le jeu de façon spontanée.
C’est tout le paradoxe de la vie : apprenons à le goûter.»


Puis on a attaqué bille en tête sur les parents tellement aimés mais qui font tant de mal sans le vouloir :

Les parents qui nous prennent pour des enfants  
A. J’en ai marre de mes parents et pourtant je fais tout pour rester à la maison
J’ai envie de me détacher mais mes parents sont trop protecteurs, contrôleurs et ça m’empêche de couper le cordon sans ressentir de culpabilité.
Peur de contrarier mes parents si je prends ma propre identité
Peur de leur faire de la peine, donc encore plus de TCA
J. Est-ce que le TCA n’est pas là pour que tu trouves la réponse ?

Et les parents dépendants ça existe ?
Alors là c’était le torrent !
J. se rend compte que sa mère de 80 ans est dépendante de ses enfants, bien que valide. Il essaie de lui en faire prendre conscience pour que leur relation devienne plus adulte. Le lien devient moins faux et sa maman va dans des groupes d’anciens…vit pour elle un peu plus
N. besoin des parents de conserver la relation enfant-parent. Incapacité à passer à la relation adulte-adulte.
Elle ressent le vide affectif de sa mère, qui se rapproche d’elle quand elle (la mère) est dépressive, comme si elle se donnait le droit de traiter sa fille comme une poubelle. Pourquoi la fille accepte ?
J. s’est rendu compte que s’il quémandait l’amour de ses enfants, ça foirait

Les parents qui ne nous voient pas ?
F. a coupé les ponts avec ses parents pendant 3 mois. Quand elle leur a téléphoné, ils n’ont parlé que d’eux – aucun espace pour elle.
Paradoxe : je suis libérée de ne plus avoir leur jugement mais j’en ai besoin !
sentiment d'être un jouet dans la relation avec ses parents
J. : et si les parents ne savaient pas se comporter ? S’ils avaient peur de dire quoi que ce soit ?
C. martyrisée par sa sœur et ses parents n’ont rien fait. A 30 ans passés elle cherche encore la sécurité auprès de ses parents. Paradoxalement, ça la conduit à surprotéger sa mère déjà bien dépressive
A. : culpabiliser d’être bien sans ses parents.

Les parents et le couple
Comme si le couple était la 3e personne :
F. apprendre et réussir à communiquer avec un parent mais être obligée de couper parce que l’autre parent ne veut pas comprendre

Quelles raisons de descendre de ce manège et comment ?

J. : reconnaître qu’on est la victime

Reconnaître et accepter que c’est soi qui souffre et qu’on a le choix de ne plus souffrir

Eclaircir le problème pour les générations suivantes

C. Ne pas forcer les parents à reconnaître de force. Ca casse encore plus. Attendre qu’ils fassent amende honorable

F. pardonner à ses parents oui. Mais reste à accepter !
Oser lui dire « maman ne m’appelle plus. Tu ne parles que de toi. Tu me fais du mal. Ne m’appelle plus que pour prendre de mes nouvelle, ça m’aiderait »

B S’entraîner à visualiser les situations, les mimer aide à réussir les ruptures

N. Faire une rupture pour ensuite les retrouver. Ce n’est pas une fuite : c’est une sauvegarde.
Quand on aura trouvé un épanouissement personnel, la communication avec les parents s’établira sans aucune difficulté
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