CR études, vie profession, mise en échec, réussir pourquoi ?

Cette tribune permet à l'association Partage et Ecoute, partenaire d'Enfine, de donner des informations sur ses activités et ses thèmes de réflexion.

Modérateurs : Modérateurs, Membres actifs

Répondre
PE
Enfinien avancé
Enfinien avancé
Messages : 238
Enregistré le : 16 mai 2006, 00:00
Contact :

CR études, vie profession, mise en échec, réussir pourquoi ?

Message par PE »

[center]Groupe de Parole « Partage & Ecoute » de Courbevoie du 21 mars 2007[/center]
[center] Thème : « Les études et la vie professionnelle – La mise en échec – Qu’est-ce que la réussite ? – Qu’est-ce que l’intégration sociale ?»[ /center]
Les études :

L’isolement dans les études :
- Quand on se plonge trop dans ses études, on s’enferme, on s’isole, on perd tous ses amis, on peut même aller jusqu’à tirer un trait sur son passé. B. s’est plongé dans l’histoire de l’astronomie pour ne pas avoir affaire aux autres, aux sentiments.
- On a l’impression que les autres ne nous comprennent pas, on devient très narcissique, on a un sentiment de supériorité, on ne se sent pas reconnu à notre juste valeur. On a l’impression d’avoir une vie tellement unique qu’on pense que personne ne nous comprend.
- On choisit souvent d’étudier des sciences exactes, qui ont un côté rationnel, carré, car on a un besoin de contrôle et de maîtrise. On est plus à l’aise dans le scolaire, on éprouve des difficultés quand ça devient personnel, créatif.  
- On a tendance à tout remettre sur le scolaire car on a l’impression que c’est notre seule compétence, qu’on est bon que dans ce domaine.

L’angoisse :
- On a du mal à gérer notre angoisse lors des examens, on est terrorisé. La boulimie peut être liée à cette angoisse. On a tendance à calmer cette angoisse par la nourriture.
- On a souvent peur d’être jugé avant d’avoir écrit quoi que ce soit. Il faut alors savoir prendre des risques, lâcher prise car les conséquences ne sont pas si énormes.
- Il arrive souvent qu’on soit préoccupé par son avenir, qu’on ne soit pas certain de son orientation, qu’on change plusieurs fois d’orientations avant de trouver sa voie.

L’exigence :
On se met une pression démesurée, on est très stressé, on a envie que tout soit nickel. On veut toujours être au top, dans la performance, la perfection. On devient très exigeant vis-à-vis de soi-même. Ca peut passer par la réussite scolaire mais aussi par la pratique du sport, jusqu’à épuisement. On veut aller au bout de soi, quel que soit le risque.

Le refus de se faire aider :
On éprouve des difficultés à se faire aider. C’est un enjeu d’accepter qu’un autre nous aide et donc d’accepter de s’aider soi-même. On préfère rester avec des problèmes irrésolus, abandonner les personnes qui nous aident.

La reconnaissance :
- On peut avoir un comportement de réussite scolaire dans un but de reconnaissance. B. a un besoin de reconnaissance paternelle, il veut satisfaire et faire plaisir à son père symbolique : son patron, le responsable de l’éducation nationale, bref, celui qu’il identifie comme son père.
- Parfois, on sent qu’on doit faire ses preuves, qu’on peut être rejeté si on échoue.

La mise en échec :

- Il existe une certaine résistance par rapport à l’accès au bonheur. On pense qu’on n’y a pas droit, qu’on ne le mérite pas, que ce n’est pas fait pour nous.
- On éprouve une certaine culpabilité, on pense que si on ne nous aime pas, c’est de notre faute, qu’on ne mérite pas d’être aimé.

La réussite :

- Il existe une pression sociale évidente, il faut remplir son rôle. Il faut être actif, dans la norme, avoir fait des études, avoir une situation professionnelle, avoir fondé une famille à tel moment.
- La réussite, c’est être en harmonie avec soi-même, ce n’est pas être calqué sur le package proposé par la société.

L’intégration sociale :

- B. est convaincu qu’on ne pourra jamais l’aimer. Il n’a pas l’amour de sa mère, donc personne ne l’aimera jamais. Il s’arrange toujours pour que ses relations, aussi bien amicales qu’amoureuses, ne durent pas.
- Il faut savoir accepter les gens comme ils sont avec leurs défauts et leurs imperfections.


Quelques phrases pour la route :

Le but est d’être bien dans sa peau, heureux.
Il faut essayer de se faire plaisir à soi, et non pas à son père ou à sa mère.
Répondre