Mangeuse d'émotions

[Cinnamon]

Rendez-vous dentiste: pas de caries mais des dents qui se déchaussent.
La faute à qui? Un des revers de l'anorexie qui me revient dans la figure.
Ca doit être sympa d'avoir un dentier à 30 ans, non?

Sinon, ça va: le boulot que je fais en stage est sympa même si c'est le début, j'ai retrouvé une stabilité avec mes amies et (une partie de) ma famille, et j'entrevois même la possibilité d'essayer de plaire à un garçon...reste à savoir lequel et si en face il y aura une réponse.
il est vraiment nécessaire ce guide...dommage que je ne puisse pas l'écrire!

Des conseils avisés d'autres enfiniens peut-être?  :-D

[Cinnamon]

J'oubliais un pan important de ma vie: rien de changé avec la nourriture; trop peur de changer les choses...et pourtant, j'aurais tant à y gagner. Je ne comprends même pas mon attitude parfois...je me désole!

[pikilette]

Je ne saurais te donner de conseils en matière de relations sentimentales... J'avoue que de mon côté, j'ai toujours laissé venir les choses jusqu'à provoquer la rupture car je ne supporte pas encore cette "proximité", je la vis comme une intrusion... Pourtant ce qui est paradoxal c'est que je rêve de rencontrer l'homme de ma vie, d'avoir qqn à qui me confier et tout et tout... ms voilà c'est plus fort que moi et puis je crois que je suis trop exigeante envers les garçons... au début je leur trouve plein de qualités puis au bout de qques tps ça se transforme vite en défauts... est-ce moi qui gâche tout volontairement par peur que ça aille plus loin, je crois que oui....

Message inutile et qui ne t'aidera sûrement pas à trouver l'âme soeur!

Bisous et bon courage pour le reste!

Julie

[Cinnamon]

Merci Julie!

Message sûrement pas inutile !!! Moi non plus je ne supporte pas cette « intrusion » comme tu le dis très justement.
Le problème c’est que quand un mec se rapproche d’un pas, je fais 1 kilomètre en arrière ! Ca fait…arffff…trop longtemps que rien ne s’est passé. Je crois que j’ai même peur qu’on me prenne la main ou qu’on m’embrasse. Si c’est pas être tordue, ça. Mais c’est logique : si tu ne t’aimes pas, comment comprendre que quelqu’un puisse t’apprécier ? D’un autre côté, si on me le prouve, je le croirais peut-être !
Possible qu’on sabote volontairement les possibilités d’amour et de bonheur, pour vivre comme des victimes, pour se faire du mal...
I need LOVE !!!!!

[Gwen]

coucou!

un grand merci pour ta carte qui m'a fait enormément plaisir!!

et oui, on a tous besoin d'amour!!
et je me reconnais ds ce que tu dis, un pas en avt et 1 km....en arrière....
mais maintenant, après tout le travail que j'ai fait ds le centre ou je suis et bien, deja, je m'aime comme je suis , je m'accepte et c'est genial!!
et du coup, ds ma tête, (car concrètement, je ne sais pas encore ), je me sens bcp plus prête et j'ai envie de rencontrer quelqu'un!!
Alors qu'il y a encore qq mois, j'en avais vachement peur rien qu'à y penser....


je suis certaine que le fait de s'accepter peut nous aider mais je pense aussi que rencontrer une bonne personne qui nous montre de l'affection et nous aime telle que l'on est peut aussi bcp nous apporter!

alors, courage et je suis certaine que chacune d'entre nous rencontrera l'âme soeur qd elle sera vraiment prête!! Enfin, j'espère bientot!!

bisous
et bonne semaine

[Cinnamon]

J’ai trouvé en feuilletant un livre la réflexion suivante : les personnes atteintes de boulimie n’ont pas accepté la femme qui était dans leur mère, et c’est pour cette raison qu’elles n’acceptent pas la part de féminité qui est en elles.

Pour ma part, ma mère n’était que mère ; elle a peu à peu délaissé son rôle de femme (surtout lorsqu’elle est tombée malade), au point de ne pas vouloir partir en vacances seule avec mon père parce qu’elle ne voulait pas nous laisser !
En y repensant, je n’ai jamais vraiment vu une femme dans ma mère, juste une maman dévouée qui pensait beaucoup au bien-être de ses enfants et trop peu à son couple.
Puis comment accepter de devenir femme quand on a vu sa seule « référence » souffrir et finalement partir ?
Je n’arrive cependant pas à comprendre pourquoi, même si cela  a un rapport avec la féminité, je n’ose pas plaire aux hommes ? Au contraire, je pourrais prendre ça pour un jeu!
Je me sens plus ouverte aux autres depuis un moment, si j’arrivais à être moins agressive dès qu’un être du sexe masculin s’approche, je ferais un autre pas (mais j’y travaille !)  :-D

Je suis en période « fièvre acheteuse », comprendre que j’arrive à me faire plaisir et m’acheter quelques trucs, chose qui ne m’arrive que très ponctuellement ! Ce qui paradoxalement ne réduit pas les crises : on pourrait penser que compenser d’un côté réduit les compulsions de l’autre côté. Il n’en est rien puisque ensuite je culpabiliser d’avoir dépensé de l’argent et que je mange encore plus !  

Ah, la peur de manquer, encore une autre caractéristique boulimiesque ! Que l’on oppose à la peur du rejet de l’anorexie. Mais quelle est la (subtile) différence entre les deux ?
Les deux contiennent la peur de ne pas être aimé selon moi. Pour le reste, j’ai besoin de vos lumières !

[Ellaile]

... mes lumières étant un peu faibles, je me contente du brin du muguet.

[Cinnamon]

Merci pour ce brin de muguet, dommage que l'odeur ne soit pas venue avec!

C’est étrange d’aller bien en allant mal…Je m’explique !
Ma vie est de plus en plus équilibrée, je me sens relativement bien, à part ce corps que je ne supporte pas mais dont j’essaie de ne pas faire cas, et les crises.

J’aimerais comprendre pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Qu’est ce qui coince encore ? Pourquoi je n’ai pas le droit d’arriver à manger de façon équilibrée pour m’intégrer dans un schéma social, manger avec les autres midi et soir.
Peur être la peur de se lancer, la peur du vide et de n’avoir aucun filet de sécurité si je m’aventure à manger le midi et à ne pas me gaver le soir…

L’incertitude, chose que je déteste par dessus tout !

[Gwen]

salut!

c'est clair qu'en mangeant le midi, je suis certaine deja que tu trouveras un equilibre ds ton alimentation!!

et concernant la peur de se jeter ds le vide, oui, je connais ca aussi et c'est angoissant de ne pas savoir qui va te rattraper...
mais en même temps, je pense qu'il faut un jour se lancer petit pas par petit pas car sinon, on avance pas alors, courage et essayes de te lancer ds un repas du midi qui permettra à ton corps d'etre moins ds la demande le soir!

[Cinnamon]

C’est fou comme la maladie contrôle mon comportement…je ne peux même pas ingurgiter un radis à midi. C’est quoi un radis ? Rien ! Et le soir, des heures durant, devant les assiettes et les plats, je mange encore et encore.
Est ce que je suis obsédée par ce manque d’affection que je crois être la cause principale de la persistance de mes troubles ? A trop me focaliser dessus, je loupe sans doute d’autres choses.

Lau, j’ai lu ton message avec attention…superficielle et superficelle…c’est très bon comme jeu de mots !

Gwen, je crois que j’ai encore peur de me lancer dans un repas le midi, même si j’ai compris que c’était ce comportement qui faisait tout capoter et non pas celui de trop manger le soir.

Mon moral était bon depuis quelques temps et voilà qu’il redescend. Une fois l’euphorie du retour chez soi passé, voilà la routine qui revient et le troublant constat que, même si on veut le changement, les choses ne se passent pas comme l’on veut. 6 ans que je bataille avec ces tca, que je ne vois pas le bout du tunnel. Je me disais que le bonheur était à portée de main, peut –être un peu d’amour…et non, rien de rien. Toujours la même désillusion pour ceux que la vie n’épargnent pas.
La vie est injuste…

Est ce que c'est égoiste et égocentrique de tant écrire sur soi et sa vie???

[Cinnamon]

Pluie, pluie, pluie…et une humeur à la hauteur du temps qu’il fait dehors !

J’ai peur de ce moral qui était bon et qui, petit à petit, redescend. Petite déception…pas vraiment amoureuse, mais disons que j’aurais bien aimé que quelque chose se passe…
Impression tenace que « c’est toujours pour les autres »

Comme dans ce post, je me sens seule !

[Cinnamon]

Pas l’impression d’être nulle dans ce que je fais, mais plutôt sentiment que mon futur métier ne sert pas à grand chose. Je me dis que si j’avais fait médecine ou un truc dans ce style, j’aurais exercé un métier au service des autres…

Mais qu’est ce que je fais là dans ce bureau ? Je remplis des tableaux excels concernant des projets qui n’auront sans doute jamais lieu !

J’ai bien peur de m’être plantée de voie professionnelle…
J’ai bien peur de rester célibataire et handicapée émotionnelle pour le restant de mes jours, et me battre encore et encore avec des troubles alimentaires.
Je me suis dit hier que je n’arriverais jamais à perdre ces kilos qui me hantent (sans parler d’être maigre, mais au moins de rentrer dans les pantalons que je portais avant la maladie !)

Et tout ça me met un grand coup au moral…en mai fais ce qu’il te plaît…moi je déprime, et vous !!!  

[Cinnamon]

J'me sens grosse, j'me sens seule...
J'en ai marre de manger sans plaisir pour combler un vide auquel je ne peux pas donner de nom.

Chuis pas bien!

[Ellaile]

mêmes doutes sur une orientation, même comportement comme exutoire, même regard sur soi et euh bref peu d'aide à proposer sinon que ça va changer, ben oui ça va... ne fermons pas les yeux face à nos évolutions, ne nous enterrons pas à nous répéter laide et bête, allez allez c'est aussi un peu d'automotivation mais bon, faut qu'on change ça... bises.

[Cinnamon]

Je mange sans savoir pourquoi…j’en ai assez que cette boulimie vienne gâcher les moments de bonne humeur que j’arrive à m’accorder. Je ne comprends pas ces crises qui arrivent SYSTEMATIQUEMENT, sans que je puisse m’en empêcher…ras le bol !!!

Je recommence à ne voir que de la graisse sur ce corps,  ces pantalons qui serrent ou que je ne ferme même plus…je ne me reconnais pas…ce n’est pas moi, ça n’est pas possible !
Moments de doute, je ne sais plus où tout ça va me mener…

[ninou]

tout plein de courage pour ces moments dur a géré
ces émotion qui nous envahisse, ces doute et surtout ce mal être permanent ce moment ou on ce sens si mal
bon ces assez répétitif mais je comprend ton ressenti j'ai pas mal grossi je suis entre deux taille je me hais tous m'agace mes sein sont énormes j'en peut plus il déborde de mes soutif mais je ne veut pas prendre la taille au-dessus ça me déprime déjà rien que dis pensé
les pantalon qui sert tant que l'on commence a voir au travers la honte bref

toutes mes penses courage courage tendrement ninou

[Elodie]

Pensées...

Elo.

[Cinnamon]

Petite pensée donnée par une thérapeute : « Il faut qu’il y ait quelqu’un qui mange ». Se dire que l’on est en train de manger, se visualiser et prendre conscience que l’on se nourrit.

Ca va, ça vient. Moral en (petites) dents de scies. C’est agaçant. Rien de neuf à part manque d’affection et compulsions récurrentes.
Dingue de se dire qu’à 23 ans, on arrive pas à avoir une vie plus passionnante ;
Désolée de ressasser toujours les mêmes paroles ; un jour viendra, je le sais, tout ça sera plus constructif et je m’en sortirai. La question qui subsiste : pourquoi moi ?

[Cinnamon]

Je ne pense même plus à mon corps…je ne le regarde plus de toutes façons. Je fais avec, je lui suis hostile, mais il héberge mes névroses, et ces compulsions que je ne réfrène pas, parfois même que je provoque, pour être remplie.
Je fais des rêves où j’ai un homme à côté de moi, où je ris, où je n’ai pas besoin de la nourriture comme d’un exutoire.
Ce corps qui enfle, reflet physique de ma souffrance intérieure, d’autant plus dure qu’elle cohabite avec une envie de vivre. L’anorexie vit avec une envie de mort, c’est plus facile de se laisser aller, tout part dans le même sens, le jeûne et les idées morbides.
Là le moral en dents de scie affronte les compulsions, quoi de pire pour remonter la pente ?

Des fois je voudrais disparaître alors que je grossis et prend de plus en plus d’importance, physiquement parlant !

[Ellaile]

je lis à chaque fois mais sans trop trouver quoi ajouter, je crois comprendre tout à fait... quelques messages précédents étaient davantage teintés de positivisme, ça ne couvrait malheureusement pas le reste mais permettait de s'en échapper un moment, objectivement...

[Cinnamon]

Je suis consciente de ce que tu dis, Lau. Mais c’est plus fort que moi. Je ne saurais même pas définir mon état ; je vais bien mais je vais mal. Un quotidien banal teinté de rose et de gris.
Gros dissensus avec mon père pour ne pas dire grosse engueulade, j’ai très mal pris ses reproches et le ton qu’il a pris. Je ne m’étendrai pas, mais il va me falloir du temps pour lui pardonner, ce que lui semble avoir du mal à assimiler. Il ne comprend pas où est le problème entre nous : le problème viendrait de moi, à moins que ce soit moi le problème.
En gros, tout est toujours aussi compliqué entre nous, et rien ne s'arrange.

Je voudrais mincir (ce à quoi j’arriverais si je mangeais équilibré mes 3 repas par jour) donc arrêter mes compulsions, mais tout cela est plus fort que moi. Même si j’arrive à ne pas faire de crises, je me relève une ou deux fois par nuit pour « finir » ma crise… je me sens seule avec ce trouble et j’en souffre. Comment arrêter ces crises ?
Et encore cette envie d’avoir un copain, je n’arrête pas d’y penser. Je suis un tant soit peu obsessionnelle, mais ça, je le savais…et c’est trop chiant !
Je ne sais plus lutter, je ne sais plus me battre, comme si peu à peu je jetais l'éponge après tant d'années de lutte contre les TCA, alors que j'ai l'impression d'être si près du but!

J’ai croisé une copine rencontrée à l’hôpital…elle est encore anorexique sévère et ses joues sont encore plus creusées qu’en septembre dernier. Je n’ai pas pu m’empêcher de fixer ce corps…j’étais simultanément envieuse et effrayée de la voir si maigre…
Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, je sais où habite sa sœur. Même si je ne la connais pas vraiment, vous pensez que je pourrais aller la voir pour lui en parler ?
Parce que je n’ose pas lui parler de l’anorexie directement. A l’hôpital on en parlait facilement, mais je n’arrive pas à aborder le sujet des TCA avec elle.

Merci de me lire encore malgré mes plaintes perpétuelles!

[Gwen]

coucou cinnamon!

Je sais pas si c'est une bonne chose que tu ailles voir cette soeur dont tu parles car tu restes encore centré sur l'anorexie alors que tu essayes de sortir de l'enfer des tcas.....surtout qeu tu l'as connais pas vraiment, cela va te faire encore plus mal......enfin ce n'ets que mon avis!!

J'avais juste envie de te rebooster et de te remotiver à aller de l'avant!
je sais que c'est pas facile et malgré les moments ou tu te sens mieux, ce n'est qu'ephemère car tu n'as pas encore resolu ton mal-être!
Je pense en effet que qd tu auras rencontré l'âme-soeur, tu auras comblé un vide en toi car tout ce que tu livres ici montre que tu combles ce vide interieur d'affection par la nourriture..... ce qui n'est pas nouveau pour nous..
mais comment pourrais tu combler ce vide autrement??
fais tu de nouvelles rencontres?
as tu assez d'amies?
c'est vrai que ton travail ne t'apporte peut etre assez de motivation pour te remplir mais fais tu des activités en dehors qui t'apportes plus?

Il faut absolument que tu te remplisses de pleins de bonnes choses pour toi autre que la nourriture.....je sais, facile à dire ......mais a faire.....  :?

ce que j'ai appris en etant hospitalisée, enfin, on m'a fait bcp la reflexion que si je continuais à raisonner ac les termes nourriture et crise de boulimie, je resterai ds ce registre-là......dès qu'il y aurai un soucis....
et finalement, ils m'ont fait aller chercher d'autres choses à mettre en place en ca d'angoisse.
comme par exemple, ecrire, taper ds un sac de frappe, chanter, me promener, dessiner n'importe quoi, dechirer des feuilles de papier jsuqu'à defoulement, ecrire une histoire à partir de la colère que je ressens..........bref, je me suis rendue compte que je pouvais devier mes envies de manger dès que j'allais mal en allant plutot sur autre chose et ca marchait!!
C'est pas evident qd on a un fonctionnement depuis lgpts installé mais il faut se battre pour deconditionner ce cerveau qui ne s'embête plus : angoisse ou deprime = nourriture.....  :-P  :-P

allez, courage, reprends toi en main et je suis certaine que tu peux aller chercher au fond de toi la force de continuer a te battre!
Je sais que c'est dur et que parfois on baisse les bras mais c'est etonnant comment on peut encore trouver de la force au fond de soi-même!!

je sais si tt ce que je viens d'ecrire te parle mais j'avais envie de t'apporter mon aide.

gros bisous
et le soleil va bientot briller  :soleil:  :soleil:

 :boxeur:  :boxeur:  :boxeur:

 :inlove2:

[Cinnamon]

Merci beaucoup pour ton soutien, Gwen.

Tu as raison pour la fille, elle m’a dit qu’on se verrait, mais j’ai pas envie d’être en face d’une anorexique et de me dire : elle se contrôle et moi je grossis en bouffant. Et pour sa sœur, c’est sa maladie, son problème, c’est pas à moi de m’en mêler. Encore un moyen de me détourner de MA maladie.  :-?

Je crois que cette solitude que je recherchais et dont je n’ai plus envie finit par me détruire. Je mange pour ne pas me trouver seule avec mes émotions, je mange pour combler ce vide affectif dont je parle. Je sais qu’avoir un copain ne règlera pas le problème, mais ça m’aidera au quotidien à voir que la vie peut être sympa. Je sais qu’elle peut l’être mais je ne le vois pas actuellement. La relation avec mon père est sûrement une des clefs du problème, mais c’est trop dur pour moi de parler avec lui, d’autant plus que je me retrouve face à un mur…

Pour dévier les crises, je veux depuis longtemps écrire, sur la maladie, mes émotions. Je crois que je ne le fais pas parce que j’ai peur de me trouver nulle ! Sinon j’ai ramené mes puzzles, et je vais essayer d’écrire dans mon journal plus souvent.

Oui, ça me parle ce que tu dis, mais encore faut-il le mettre en œuvre, trouver la force, car j’ai le sentiment de ne plus en avoir.

Tu as l’air vraiment bien, Gwen, ça fait plaisir !

[Ellaile]

Je suis "sans opinion" quant au fait de parler ou non avec la soeur de cette personne.

Je comprends ces pensées contradictoires mais bien simultanées d'effroi et d'envie... que je peux avoir avec quelques rares et pourtant "discrètes" anciennes photos.
Comme le dit Gwen, sachant que certaines pensées sont encore présentes malgré les actes opposés, discuter de l'anorexie avec cette personne est peut-être non bénéfique pour toi... quoique... en fait je ne sais pas, je me pose la question (tiens... j'avais mis être sans avis plus haut, rohh elle peut même pô s'en empêcher!lol).

Je comprends (ouhla je ne comprends pas tout du tout, mais ça fait beaucoup de ces expressions "jesaistout" oups mais je ne trouve pas autre formulation bref) ce "finir" que tu mets entre guillemets évoquant une crise... je ressens exactement la même chose. Ca correspondant pas au moment d'écoeurement ou de mal au ventre mais j'ai ce pseudo-besoin de "finir", ce dernier aliment qui clôt l'"orgie", ne correspondant pas à l'écoeurement ou au mal de ventre et qui m'amène, lorsque je m'arrête (lorsque je réussis à m'arrêter) plus tôt (et tant mieux...) que ma tête ne le voudrait, à y retourner plus tard. Juste pour "finir". Juste pour ne plus y penser.

Te trouver nulle parce que tu écrirais... au contraire... à l'abris dans ton journal, ça ne regarde que toi, quel que soit son contenu, c'est toi, et ça n'a rien de nul, c'est vrai, ne te juges pas trop durement... trouver un truc au moins par jour qui relèverai l'estime que l'on a de soi-même... elle en a besoin ;)  

Je comprends aussi (et tant pis ce "je comprends" de trop) l'envie de partager sa vie avec quelqu'un... (de protecteurs bras masculins... pfff je rougis derrière mon écran... pathétique... oh puis ça me fait sourire)

[Cinnamon]

MERCI LAU!!

...je suis jalouse. Je voudrais que les gens que j’apprécie ne s’intéresse qu’à moi, ne plaisante qu’avec moi. J’ai ce besoin pressant et incessant de voir de les autres me reconnaissent et m’apprécient. Je dois le savoir, être couverte d’attention pour croire un peu que je ne suis pas si indigne d’attention. Comme les gamins, j’ai besoin d’être rassurée. Comme si j’avais peur du noir…

Seule, je peux arriver à me dire que je ne suis pas si bête. Mais en présence des autres, tout s’écroule : je les trouve mieux, plus aptes, plus intelligents, plus réfléchis…

Je trouve la vie toute à la fois belle et laide, inutile et douloureuse…moments furtifs de bonheur qui font oublier les années de lutte…j’ai rien demandé, moi !

Oui, l'estime de soi...elle n'est pas au rendez-vous aujourd'hui!!!

Bonne fête de la musique!

[Ellaile]

Pensées mélodiques ;-)

[Cinnamon]

J’ai passé un super samedi soir, j’ai bu ce qu’il fallait pour bien rigoler sans être malade. Ça faisait longtemps que je m’étais pas amusée comme ça, sans penser à rentrer pour manger. J’aurais pu ne pas faire de crise, mais un élément perturbateur est arrivé dans la soirée. Le garçon…qui fait comme si de rien n’était. Aïe !
Ca fait mal au cœur, et malgré ça, il espère quand même…il est idiot, ce cœur…La tête a dit que le cœur ne devait pas être malheureux, alors la tête a fait manger le cœur…le ventre n’en pouvait plus mais la tête a continué…

Des forces s’opposent en moi, des forces que je n’arrive pas encore à maîtriser, après tant d’années pourtant !
Il faudrait que j’entende la réalité pour arriver à ne plus y penser…

le moral suit l'humeur du moment...en dents de scie!

[Cinnamon]

C’est marrant, je me sens bien aujourd’hui…Disons que le moral n’est pas super haut, mais qu’il n’est pas plombé. Normal, je n’ai pas dormi chez moi, donc je n’ai pas fait de crise. Preuve que c’est possible, même si j’ai ¾ d’heure où je me sens sous tension à la fin du repas. Toute seule, je ne les affronte pas, mais quand les autres sont là, c’est bon.

Je me pose des questions sur mon futur sentimental. Le seul mec que j’avais en vue me fuit comme la peste, et j’ai peur de me trouver face à quelqu’un que je ne connaîtrais pas, et qui ne connaîtras rien de ma vie passée. Ça me bloque.
Autant ça ne me gêne pas de faire des rencontres amicales, autant j’ai peur pour ça. Mais à force de connaître les gens, les sentiments peuvent se transformer…

Je ne sais pas, je reste un peu perdue dans ce monde des sentiments amoureux. Tout ce que je sais, c’est que mon attitude est beaucoup moins passéiste qu’avant.
On avance doucement…et la bouffe dans tout ça, quand est ce qu’elle avance ?  :?

Une envie d’écrire tout ça qui s’est pointée. Ouf, ça libère !

Lau, c’est les soldes, alors fais toi plaisir à moindre frais !!!  :-D

[Cinnamon]

Je me rends compte que d'un message sur l'autre, mes pensées et émotions sont contradictoires, le moral change....

Ma psy m'avait déjà dit de surveiller ça...ça tourne au borderline!!!

[Ellaile]

Bon le moral est haut ces jours-ci  :D
... il y a les jours qui commencent par une contrariété, un truc qui cloche et on enchaîne tout pour nous rendre la journée épouvantable,
il y a ceux, où des petits "rien" qui sont nos petits "tout", qui semble illuminant (euh illuminée la Lau là  :)  c'est pas bien formulé) ,
ça ne dénote rien, à mon sens (qui n'en a pas forcément), de pathologique.


J'ai trouvé... comment dire... "agréable à lire" (bof mais tu comprends) ton passage avec le coeur, la tête et le ventre... et très juste.


Demain ;) le renouvellement, enfin un truc au mois ;) ça urge

[Cinnamon]

Même quand ça pourrait aller, les crises viennent tout gâcher, je ne peux pas les empêcher...
Un peu perdue...et pourtant je me sens si près de quelque chose de bien.
Des années de lutte, ça doit bien servir à renforcer et voir le bonheur partout où il peut se cacher, non?

[Ellaile]

si... même si je comprends... bises

[Cinnamon]

Comment leur faire comprendre, à ceux qui me soutiennent, que des fois je n’ai pas envie de lutter, juste de me laisser aller dans ces crises et laisser la vie couler comme ça.
Même le combat incessant entraîne la lassitude.
J’aimerais profiter mais je dois manger…triste sort !
J’essaie de me faire plaisir en m’achetant des trucs, mais le plaisir est gâché parce que les pantalons serrent ou les hauts moulent trop.
Ah….oui, Lau, besoin d’amour, autre que celui de la famille…et qui ne vient pas.
Je me sens dans une impasse et à la croisée des chemins en même temps. L’impasse des TCA et le début de ma vie professionnelle qui m’ouvre des horizons différents si j’arrive à trouver un emploi.
Advienne que pourra…

[Ellaile]

Ca ne mène pas à grand chose de le dire mais j'éprouve les mêmes choses... lol j'ai acheté un pantalon qui serre moins même si la taille ne me plaît pas... allez bisou,
et faire comprendre que la lassitude existe et la nourriture un refuge autant qu'un cercle infernal à des personnes qui pensent que seule la motivation peut nous mener à autre chose n'est pas facile, maintenant ils n'ont pas complètement tort, on doit être un peu exaspérantes...

[Gwen]

j'ai vecu cela aussi et je pense vous comprendre........se laisser aller....manger sans penser........
pour moi, cela etait finalement la lutte de ne pas sombrer ds la depression, en fait, qd on est comme ça on est ds la depression mais on s'y accomode et on a un seul remède pour tenir, c'est la nourriture et c'est pourquoi on en a tellement besoin!!!

mais en même temps, elle nous fait souffrir.....c'est agacant....

je pense qu'il faut s'attaquer à "pourquoi on se sent seule, pas assez entouré, triste, deprimée...?"
et quoi mettre en place pour recolorer la vie,
en s'attaquant a cela, je pense que petit a petit, la nourriture se fera moins presente, mais à vous lire Lau et Cinnamon, je pense que vous vous y mettez à l'oeuvre, non?
peut etre faut il juste accepter que c'est long mais cela va venir?.....

courage
bisous
 :soleil:

[Cinnamon]

Lau, Gwen, et les autres, merci de rester à mon écoute malgré les dites et les re-dites sur ce post. Oui, ça doit être lassant; c'est lassant!

Pourquoi je me sens seule...? parce que ma famille proche n'est pas présente comme elle le devrait, et que je me sens seule avec mes crises. Parce que je veux qu'on m'aime pour ce que je suis, et pas parce que je suis la fille, la nièce ou la soeur de....
Envie d'amour en gros!

Ventre explosé encore ce matin. J'avais passé un bon week-end, je m'étais sociabilisée...! Et grosse crise à n'en plus finir hier soi. Envie d'indépendance, d'un appart à moi.

Et si le plus dur c'était de sortir de la cuisine? Si j'y arrivais, ce serait peut être plus facile de lutter..???

[Gwen]

oui le plus dur est tjs le 1er pas a faire.......

c'est comme arreter au 3eme ou 4eme biscuit plutot que de finir la boite....c'est le plur dur mais ca nous aide, ca c'est sur!!
mais il faut vraiment nous mettre des coups de pieds aux fesses parfois pour arriver à faire ce 1er pas!!

allez courage!!
 :voeux:

bisous

[Cinnamon]

Je découvre ce qu’est une vie sociale, sans forcément l’envie de rentrer pour manger, parce que j’ose manger pendant la soirée sans me restreindre et me dire que je mangerais seule. Et ça fait du bien de partager avec les autres. Je me sens un peu plus "comme eux", moins décalée.

Et puis, j’ai appris qu’un garçon s’intéressait à moi…et bizarrement l’envie de manger est beaucoup moins présente, même si la façon de manger reste la même. J’ai des petits papillons qui me chatouillent le ventre. C’est agréable et stressant en même temps… !!!

Par contre, je n’ai jamais imaginé qu’il pouvait s’intéresser à moi, donc je n’arrive pas à me figurer ce que je ressens vraiment. J’ai beau y penser ça ne fait que m’embrouiller l’esprit. Ce qui est positif, c’est que je ne me suis pas bloqué, je n’ai pas dit non directement comme je l’aurais fait il n’y a pas si longtemps. J’évolue !
Mais j’aime autant vous dire que je suis terrorisée par la suite des évènements !

Donc pour l’instant, ça va…reste à savoir combien de temps le moral va rester haut !

[Cinnamon]

Je ne comprend plus rien à ce qui se passe. Je ne maîtrise plus rien…

Cela fait un mois que j’ai une vraie vie sociale, que je m’amuse, que je profite, que j’ai des envies. Hier je me sentais bizarre…et j’ai craqué : je sens du changement en moi. La santé me fait peur. Je deviens moi et j’ai peur de ça. Mais c’est extra de pouvoir rester jusqu’à la fin de la soirée sans se dire "je dois rentrer pour manger" ou "j’en ai marre de tout ce monde".

Ça peut paraître incompréhensible, la peur de vivre et d’être heureux…mais comme ça fait 5 ans que je vivote, ce serait normal…et au lieu de profiter à fond, je redoute le moment où toute cette bonne humeur va retomber !

D’ici quelques mois, il risque d’y avoir du changement dans ma vie, si je trouve mon premier emploi. L’indépendance, et l’envie de construire quelque chose avec un garçon qui devient plus forte de jour en jour, bien que je ne l’ai pas encore trouvé...mais je me donne la peine cette fois!

La bouffe est toujours un problème, mais tout ça devrait m’aider à m’en sortir si ça continue…

Juste pour vous dire que ça roule en ce moment…même si on s’en rend pas compte, on fait des progrès petit à petit ! Et même si on a pas toujours le courage, il faut garder espoir !!!
Pourvu que ça dure… !!!!!

[Gwen]

je suis ravie pour toi de voir que tu avances et que tu arrives de plus en plus a profiter des petits moments de la vie!!  

et en effet, je ressens la même chose qd tu dis que c'est super de profiter des soirée sans se dire :" j'en ai marre d'etre là, il faut que je rentre, et pusi la nourriture se fait trop sentir........"

ca fait du bien d'etre libéré de ces sensations!!

et oui, tu fais des petits pas mais ce sont des pas vers la liberté!!


C'est super si tu ressens l'envie aussi de rencontrer qq'un et de vouloir construire qqchose, je vis la même envie et c'est merveilleux de ressentir cela , juste L'ENVIE!!!!

continues comme cela!!
je te suis!!!!!! ou on se suit!! ;)

bisous

[Cinnamon]

Non, il me semble que c’est moi qui te suis ! Tu as une longueur d’avance, tu as réglé ton problème d’alimentation, moi non. D’ailleurs, je ressens un peu moins l’envie de manger mais les gestes sont toujours là et je me laisse aller à les exécuter.
Oui, l’envie, le laisser-aller…c’est dur, mais cette sensation de vide te prend au cœur, un peu comme dans les montagnes russes…
L’envie et le besoin de rencontrer quelqu’un, l’envie d’une histoire …et la peur de l’autre quand même, mais je pense que toute femme ressent ça, non ?
J’ai moins d’appréhension à être une femme, à le dire, même si je n’accepte pas ces formes parce que j’ai l’impression que ce n’est pas moi. Je me dis que retrouver une alimentation normale fera certainement descendre mon poids de quelques kilos : c’est bête mais ça me motive.
Parce que rien n’est finalement réglé même si c’est en marche…patience, patience et courage !

[Gwen]

:) oui je crois qu'en effet, tu me suis, c'est qd j'ai ecrit ça, je me suis dit le même chose alors j'ai ecrit on se suit......
mais c'est bien si tu me suis car je crois que je suis sur le bon chemin!!! ;-)  \:D/ alors accroches-toi derrière moi.....  :angel2:

C'est vrai qu'au niveau alimentation, j'ai un pas d'avance mais sinon, coté ressenti et emotion au niveau social, je suis un peu au même niveau que toi car moi aussi, je me surprend à dire plus svt le mot femme et j'ai envie maintenant de vivre ac qq'un même si j'ai encore des apprehensions mais l'envie est plus forte que la peur!!

par contre, maintenant, j'arrive aussi à m'accepter ac mon corps de femme ce qui m'aide bcp a trouver mon equilibre!!

en effet, le fait de savoir que tu perdras du poids en mangeant equilibrée te permet de rester motivée à continuer sur ce chemin-là car c'est la verité!!

carpe diem...

[Cinnamon]

Merci Gwen pour tes encouragements, et encore bravo pour ton super parcours. Si j’avais le courage de rester aussi longtemps que toi, je me ferais hospitaliser.

Hier, soir de crise, elles repartent de plus belle…restons calme, ça va bien se passer. Mais tu vois, même en sachant qu’une alimentation équilibrée me fera perdre un peu, je n’y arrive pas car la maladie est tout de même plus forte.

Je n’accepte pas encore ce corps, même si je la cache moins, ce qui a impliqué d’acheter des pantalons plus grands, pas toujours évidents…et ce ventre en permanence gonflé, pas facile à dissimuler non plus. J’essaie de ne pas y penser, mais c’est dur car ce physique est continuellement sous mon nez…

Je crois que je reste dans l’attente de quelque chose, j’ai l’impression de continuellement attendre que quelque chose se passe pour me dire « agis ».
Parce qu’il est compliqué de se battre contre les tca dans le monde actuel…alors il est sans doute plus simple de se laisser aller. J’ai compris que les petits bonheurs de la vie, si on sait se les accorder, en valent le coup, alors reste à trouver le déclic !

[Cinnamon]

Ce corps, ce corps, ce corps…je ne le supporte pas, je ne peux pas me regarder sans que me vienne un sentiment de dégoût et de rejet. Je ne comprends pas qu’un garçon s’intéresse à moi, je me trouve si lourde, dans tous les sens du terme !

Alors est ce que je me lance ou pas, je ne sais pas vraiment ce qu’il pense, ce que je pense…on fonce vers l’inconnu, et c’est pas très TCAien tout ça ! C’est horrible de ne plus maîtriser ses sentiments !
Besoin d’écrire, faut que ça sorte !

La bouffe, idem, souvent un besoin de manger jusqu’au ventre plein, et quand il n’est pas là, l’habitude de le faire m’oblige tout de même. Mon comportement me dégoûte aussi…
Restons zen…

Je sais que ça reste terre à terre et que ce n'est pas franchement constructif, mais j'ai un besoin de m'exprimer que je redécouvre alors c'est un peu l'effervescence!

[Cinnamon]

Trop de (bonnes) choses nouvelles en même temps, du bonheur en pleine figure…
Deux personnes en moi, la malade et la vivante, qui se battent pour décider comment je vais agir.
Je réfléchis trop, je n’arrive pas à me laisser aller. Il faudrait que je maîtrise mais je ne peux pas parce qu’on ne maîtrise pas la vie…je suis terrorisée.
Impression tenace de ne pas me reconnaître…ça viendra surêment…crise existentielle en vue !

[Ellaile]

a m'a fait bizarre de lire "du bonheur en pleine figure", on dirait que tu te prends une violente gifle de bonheur... au lieu de caresses.
C'est pas forcément facile à intégrer, à accepter sans que ça bouille de l'intérieur... mais tu y as droit, sans aucun doute.
Oser ...

Bisou ;)

[Ellaile]

a m'a fait bizarre de lire "du bonheur en pleine figure", on dirait que tu te prends une violente gifle de bonheur... au lieu de caresses.
C'est pas forcément facile à intégrer, à accepter sans que ça bouille de l'intérieur... mais tu y as droit, sans aucun doute.
Oser ...

Bisou ;)

[Cinnamon]

C'est à peu près ça finalement...toutes ces bonnes choses qui m'arrivent, c'est vraiment violent même si c'est bien. Ca fait peut être "trop" d'un coup.
Oui, oser, promis, je vais essayer!

[Cinnamon]

Impression qu’une page de ma vie se tourne, l’entrée prochaine dans la vie active et une nouvelle relation qui me fait encore peur et me fait me poser des questions.
C’est extrêmement dur de se laisser aller, d’accepter de ne pas tout maîtriser et de laisser aller certaines choses. Et quand c’est trop compliqué, il y a tout de même la nourriture qui est là et me rappelle que je ne suis pas guérie.
C’est un état étrange, entre résilience et persistance du trouble, comme un état second, je ne me sens pas dans ma vraie vie, comme un état second.
Un peu comme si un nouveau moi (que je n’apprécie pas forcément cela étant) commençait à vivre dans un univers que je ne connais pas…
Le moral va et vient, lui aussi ne sait pas trop ce qui se passe !

Je ne sais plus grand chose, peut être la bouffe me rappelle ma condition de « malade » pour que je ne me perde pas dans cette nouvelle vie. Accepter l’incertain et l’imprévisible semble faire partie de la guérison…

[Cinnamon]

Ca va, ca vient, mais la nourriture est toujours présente, l'envie de manger aussi. Ce corps que je deteste et dont je me rends compte qu'il va m'accompagner parce que je n'arrive pas à avoir une silhouette que j'aimerais plus...

Le chemin est long vers un mieux-etre, semé d'embûches...j'espère y arriver!

[Elodie]

Tu VAS y arriver, parce que la vie est bien plus passionnante ensuite...

[Cinnamon]

Merci Elo!
J'ai un aperçu de ce que peut être la vie...et c'est plutôt sympa. Mais c'est également terrible de se rendre compte qu'on est passé à côté de tas de trucs.
Reste les efforts à faire sur le niveau alimentaire pour mettre fin à ces crises et comprendre en thérapie le pourquoi du comment!

Ca va, ça vient mais c'est globalement mieux!!!

Juste pour dire qu'à force, si on est dans le bon état d'esprit, les choses avançent...doucement, mais elles avançent!

[Gwen]

coucou!!

oui tu avances Cinnamon et c'est sur que parfois qd on regarde derrière soi, on s'apercoit que l'on a "raté des choses" mais tout n'est pas perdu, on a la vie devant nous et il faut en profiter!!

je suis certaine que tu n'es plus très loin de vaincre ces crises de boulimie, c'est la vie qui prend le dessus et c'est ça le plus magnifique!!

tu sais, moi aussi je me rends compte que ces 10 dernières années, j'etais ds l'ombre......j'ai pas profiter de la vie puisque j'etais ds une prison.....mais voilà, je me dis que maintenant, j'ai reussi à en sortir alors je n'ai plus de temps (sauf qq minutes ds temps en temps ) pour faire un bilan....ca fait mal et pusi ca sert à rien.....

alors, je fonce....vers la vie...

courage, je suis de tt coeur ac toi

 :voeux:

[Cinnamon]

Merci Gwen...

La journée j'y crois, et quand le soir arrive, me voilà faible face à la solitude, l'obscurité et la nourriture...

J'ai l'impression que je vais exploser, que mes vêtements vont se déchirer à cause de mes bourrelets...

C'est pas terrible terrible en ce moment...en espérant des jours meilleurs!

[Cinnamon]

Je me regarde, je me dégoûte…Am I going to explode ?

C’est trop dur de lutter contre l’envie de manger… Manger à midi…cela fait son chemin dans ma tête, même si je n’arrive pas à passer aux actes…mais le soir, comment arrêter de manger, de s’empiffrer, de sentir le point de non retour et de le dépasser pourtant. Je ne mange pas par faim mais par solitude, désespoir, colère, stress, lassitude.

Faire de sa vie autre chose qu’une routine, faire de sa vie une aventure, un beau voyage…