Je m'adresse à ceux qui sont "un peu" sortis des tca. J'sais pas si on en sort complètement même quand l'alimentation ne nous tourmente plus. La preuve, je viens encore vous lire parce que ça m'a bcp marqué cette période. Je veux dire, on en guérit, de la maladie, mais ne reste-t-on pas sensible à tout ça.
Peut on avoir une vie normale après les tca ? Peut-on aimer ? L'amour est-il possible ?
Avez vous réussi à aimer / être aimé sans que votre manque de confiance en vous, votre fragilité restante, votre difficulté à faire face à la vie vienne tout gâcher ? N'y a-til pas un moment où cette période du passé vous rattrappe ? Ne vous a-t-on jamais dit, même bien après vos pbs d'alimentation, qu'il fallait "vous aimer si vous vouliez être aimé"?
Avez vous essayé de construire un couple qui n'a pas marché parce que vous n'étiez pas assez fort(e) ?
J'aimerais des vrais avis, des réponses. Je voulais poster dans tribune pour avoir de vraies réponses mais je ne sais pas si j'avais le droit. Je ne pense pas. Donc je poste dans le forum normal.
je vous embrasse. Bonjour à Elo, Marie, So, Cath, Binette, Antoine, Lau, et ceux que j'ai connus.
Sabrina
Peut on vivre une hist d'amour qui dure qd on a eu des tca?
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Kikie
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- Enregistré le : 13 juil. 2008, 00:00
- Localisation : Région parisienne
Bonjour Sab,
je suis d'une même avis que toi je ne pense pas qu'on sorte complètement d'une tca car cela reste en nous, pour exemple, je ne me considère plus vraiment comme étant boulimique car j'arrive à prendre mes repas normalement mais de temps en temps je me sens mal et c'est reparti pour une crise mais cela n'est plus régulier.
Néanmois, j'ai connu mon Grand Amour, avec un grand A bien sûr alors que je souffrais non plus d'anorexie mentale mais déjà de boulimie et cela fera bientôt 2 ans que nous sommes ensemble. C'est sûr, en souffrant de tca ce n'est pas facile autant pour lui que moi mais il me comprend, il m'a beaucoup aidé, il sait être dur quand il le faut mais ne m'a frustrée quand ça n'allait pas et que l'envie de vomir était là.
Chaque jour j'ai un peu plus confiance en moi grâce à lui car il m'aime comme je suis alors j'arrive peu à peu à accepter mon physique.
Je pense que pour certaines personnes l'amour peut aider à surmonter la maladie, pour mon cas ça l'a été et j'en suis très heureuse. D'ailleurs même quand je ne "m'aime pas" lui est toujours là pour me répéter à quel point il m'aime tel que je suis.
je suis d'une même avis que toi je ne pense pas qu'on sorte complètement d'une tca car cela reste en nous, pour exemple, je ne me considère plus vraiment comme étant boulimique car j'arrive à prendre mes repas normalement mais de temps en temps je me sens mal et c'est reparti pour une crise mais cela n'est plus régulier.
Néanmois, j'ai connu mon Grand Amour, avec un grand A bien sûr alors que je souffrais non plus d'anorexie mentale mais déjà de boulimie et cela fera bientôt 2 ans que nous sommes ensemble. C'est sûr, en souffrant de tca ce n'est pas facile autant pour lui que moi mais il me comprend, il m'a beaucoup aidé, il sait être dur quand il le faut mais ne m'a frustrée quand ça n'allait pas et que l'envie de vomir était là.
Chaque jour j'ai un peu plus confiance en moi grâce à lui car il m'aime comme je suis alors j'arrive peu à peu à accepter mon physique.
Je pense que pour certaines personnes l'amour peut aider à surmonter la maladie, pour mon cas ça l'a été et j'en suis très heureuse. D'ailleurs même quand je ne "m'aime pas" lui est toujours là pour me répéter à quel point il m'aime tel que je suis.
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Cinnamon
- Enfinien éprouvé
- Messages : 401
- Enregistré le : 12 oct. 2005, 00:00
- Localisation : dans mes pensées
Bon, je ne suis pas guérie, je n'ai pas une alimentation équilibrée, mais j'ai beaucoup avancé ces derniers temps, j'ai réussi à m'ouvrir suffisamment pour plaire à quelqu'un. Relation que j'ai vite fait arrêté sous prétexte que je n'étais pas physiquement attirée. Je n'ai pas mis longtemps avant de me rendre compte que j'avais peur et que c'était une excuse bidon.
Il est parti loin pour ces études, je l'ai revu il y a peu, et j'ai compris que j'avais fait une erreur de le laisser. C'est cette maladie qui m'enferme, je n'ose pas m'ouvrir, être moi.
C'est dur, tu sais que c'est ton talon d'Achille. On apprend de ses erreurs, à chaque fois tu grandis. Il faut que l'autre comprenne tes errances, tes doutes...et qu'il arrive à les supporter.
Je ne saurais pas t'en dire plus : la preuve, je n'ai pas d'expérience en la matière, le sexe me fait trop peur !!!
Il est parti loin pour ces études, je l'ai revu il y a peu, et j'ai compris que j'avais fait une erreur de le laisser. C'est cette maladie qui m'enferme, je n'ose pas m'ouvrir, être moi.
C'est dur, tu sais que c'est ton talon d'Achille. On apprend de ses erreurs, à chaque fois tu grandis. Il faut que l'autre comprenne tes errances, tes doutes...et qu'il arrive à les supporter.
Je ne saurais pas t'en dire plus : la preuve, je n'ai pas d'expérience en la matière, le sexe me fait trop peur !!!
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Hirondelle
- Enfinien confirmé
- Messages : 76
- Enregistré le : 04 mai 2008, 00:00
Vous êtes célibataireS et vous n'osez vous engager
Je suis mariée mais la marche arrière depuis les TCA
fait que je me retrouve au même point que vous,
la fermeture tirée sur soi,
mis à part que le mari est là, les enfants aussi.
Qu'il """""Accepte"""" (je ne pense pas que le verbe soit bien approprié)
toutes ces restrictions que je lui impose,
car la "distance physique" existe également,
et des raisons similaires aux vôtres.
Pas facile non plus à gérer dans la mesure où l'on est conscient de
ce que l'on s'impose comme restriction, mais surtout
que l'on impose à l'autre.
Je suis mariée mais la marche arrière depuis les TCA
fait que je me retrouve au même point que vous,
la fermeture tirée sur soi,
mis à part que le mari est là, les enfants aussi.
Qu'il """""Accepte"""" (je ne pense pas que le verbe soit bien approprié)
toutes ces restrictions que je lui impose,
car la "distance physique" existe également,
et des raisons similaires aux vôtres.
Pas facile non plus à gérer dans la mesure où l'on est conscient de
ce que l'on s'impose comme restriction, mais surtout
que l'on impose à l'autre.
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Ellaile
- la 'tite Toulousaine Matinette
- Messages : 6313
- Enregistré le : 31 mars 2004, 00:00
- Localisation : la ville, rose ?
Je crois -non, je suis persuadée- que c'est possible !
Après, sans aucun doute on vit avec son passé, sa fragilité lié au "vécu tca(s)" donc il est très probablement forcé que cela refasse surface de manière plus ou moins directe, maintenant je pense que tout être humain a ses points faibles, sa part plus ou moins noire de vécu et que la construction avec autrui, mais pas n'importe quel "autrui" -et ça pour toute personne-, est bien possible. Avec une personne qui nous correspond, qu'elle nous ressemble, nous complète ou même nous oppose pourvu qu'il ait communication sans "bouffer" l'autre, et bien évidemment l'amour avant tout. De nombreuses histoires "capotent" pour des raisons très diverses, après si c'est un trait d'attitude ou de personnalité qui est reproché, c'est que peut-être des concessions sont à faire de part de d'autre, on ne peut pas ronger l'autre par son propre mal-être mais il se doit peut-être, s'il vous aime et a besoin de vous, d'être à l'écoute... J'écris ce que je pense sur le moment, sans aucune certitude ni expérience mais bon c'est un avis plus ou moins bien formulé parmi d'autre...
Je suis avec mon ami depuis un an, on s'aime et on vit ensemble depuis onze mois, on a eu des moments très très durs... mais les tcas n'ont rien à voir, il m'est arrivé quelques fois isolées de vider les placards lors de coups de blues mais il s'est montré dédramatisant et compréhensif... je manque certainement de confiance en moi ce qui m'amène à accepter certaines choses, pas mal de concessions mais ça va de mieux en mieux. Bref.
Gros bisous Sab
(et compatis -même si hors domaine- à ton coup de gueule professionnel).
Après, sans aucun doute on vit avec son passé, sa fragilité lié au "vécu tca(s)" donc il est très probablement forcé que cela refasse surface de manière plus ou moins directe, maintenant je pense que tout être humain a ses points faibles, sa part plus ou moins noire de vécu et que la construction avec autrui, mais pas n'importe quel "autrui" -et ça pour toute personne-, est bien possible. Avec une personne qui nous correspond, qu'elle nous ressemble, nous complète ou même nous oppose pourvu qu'il ait communication sans "bouffer" l'autre, et bien évidemment l'amour avant tout. De nombreuses histoires "capotent" pour des raisons très diverses, après si c'est un trait d'attitude ou de personnalité qui est reproché, c'est que peut-être des concessions sont à faire de part de d'autre, on ne peut pas ronger l'autre par son propre mal-être mais il se doit peut-être, s'il vous aime et a besoin de vous, d'être à l'écoute... J'écris ce que je pense sur le moment, sans aucune certitude ni expérience mais bon c'est un avis plus ou moins bien formulé parmi d'autre...
Je suis avec mon ami depuis un an, on s'aime et on vit ensemble depuis onze mois, on a eu des moments très très durs... mais les tcas n'ont rien à voir, il m'est arrivé quelques fois isolées de vider les placards lors de coups de blues mais il s'est montré dédramatisant et compréhensif... je manque certainement de confiance en moi ce qui m'amène à accepter certaines choses, pas mal de concessions mais ça va de mieux en mieux. Bref.
Gros bisous Sab
(et compatis -même si hors domaine- à ton coup de gueule professionnel).
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Elodie
- Modératrice trash
- Messages : 2605
- Enregistré le : 28 mars 2003, 01:00
- Localisation : Au boulot !
Est-il besoin de mots pour qu'on sache ce que je vais écrire... Du moins pour ceux et celles qui me connaissent !
Ca a fait 4 ans le mois dernier. De multiples projets. Des hauts, des bas...
Les épreuves traversées par l'un et par l'autre modèlent et redéfinissent les personnalités. Bien sur qu'on peut aimer meme si parfois on a du mal à s'aimer soi même. Il faut de la patience, beaucoup de patience, et de l'écoute.
Des pensées.
Elo.
Ca a fait 4 ans le mois dernier. De multiples projets. Des hauts, des bas...
Les épreuves traversées par l'un et par l'autre modèlent et redéfinissent les personnalités. Bien sur qu'on peut aimer meme si parfois on a du mal à s'aimer soi même. Il faut de la patience, beaucoup de patience, et de l'écoute.
Des pensées.
Elo.
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kilou
- Douce brebis têtue de 1ère classe
- Messages : 2079
- Enregistré le : 08 mai 2003, 00:00
- Localisation : Près du Mont Blanc et si loin...
- Contact :
Sab,
tes questions je me les suis posées comme tant d'autres encore.
Avoir une vie normale après les TCA oui ça existe, tout autant qu'après un cancer ou un accident de la route. Alors ça prend plus ou moins de temps, en fonction des personnes, des choix faits, des décisions de vie, de l'ancrage de la pathologie.
La nourriture, aujourd'hui ne me pose plus problème. De nature très gourmande je m'autorise tout sans avoir cette impression justement de "m'autoriser" mais juste de manger, comme quiconque. J'ai retrouvé l'appétit qui me correspondait, que j'avais plus jeune. Je suis vite rassasiée mais en quantité suffisante. Dans quelques jours j'ai un mariage et j'en suis enchantée sans avoir en arrière pensée le problème du repas.
Question amour, oui c'est tout aussi possible. Après rentre en jeu la manière dont toi aussi tu te perçois (une femme ou encore une "petite fille"), dont tu perçois "l'amour" en général... Avec ses hautes et ses bas (voire très bas) l'amour existe pour moi, depuis un an et demi, peut être un emménagement dans quelques mois, c'est en réflexion. Mais j'y crois autant après les tca que sans tca. Pour moi, aujourd'hui les tca appartiennent à mon passé, la vie elle continue comme pour quiconque!
Tendrement
tes questions je me les suis posées comme tant d'autres encore.
Avoir une vie normale après les TCA oui ça existe, tout autant qu'après un cancer ou un accident de la route. Alors ça prend plus ou moins de temps, en fonction des personnes, des choix faits, des décisions de vie, de l'ancrage de la pathologie.
La nourriture, aujourd'hui ne me pose plus problème. De nature très gourmande je m'autorise tout sans avoir cette impression justement de "m'autoriser" mais juste de manger, comme quiconque. J'ai retrouvé l'appétit qui me correspondait, que j'avais plus jeune. Je suis vite rassasiée mais en quantité suffisante. Dans quelques jours j'ai un mariage et j'en suis enchantée sans avoir en arrière pensée le problème du repas.
Question amour, oui c'est tout aussi possible. Après rentre en jeu la manière dont toi aussi tu te perçois (une femme ou encore une "petite fille"), dont tu perçois "l'amour" en général... Avec ses hautes et ses bas (voire très bas) l'amour existe pour moi, depuis un an et demi, peut être un emménagement dans quelques mois, c'est en réflexion. Mais j'y crois autant après les tca que sans tca. Pour moi, aujourd'hui les tca appartiennent à mon passé, la vie elle continue comme pour quiconque!
Tendrement