TCA et entourage toxique

[Vuvuvi]

Bonjour.

Je m'excuse d'avance pour le message que je m'apprête à écrire qui va être assez long. Mais j'ai vraiment besoin d'aide et je ne sais vers qui / quoi me tourner. Je souffre de TCA depuis que j'ai 11 ans. Et j'en ai 19, bientôt 20 maintenant.
Tout a commencé lorsque j'ai échappé à une agression sexuelle lorsque j'avais 11 ans. Mon oncle a tenté de me violer, et, je ne sais toujours pas comment, j'ai crié assez fort pour qu'il arrête.
Cela est resté assez léger pendant quelques années. Jusqu'à mes 14 ans. J'ai décidé de perdre les derniers kilos et d'en finir avec les régimes. J'y suis arrivée, en mangeant plutôt sain et en faisan du sport.
On me complimentais, je me sentais bien, belle. Le problème est que j'étais jeune. J'avais 14 ans et j'attirais déjà les regards d'homme bien plus âgés que moi. J'attirais également la jalousie de ma soeur,qui avait 16 et qui voulait me faire grossir. Elle a donc prétexté vouloir que l'on mange la même chose chaque jour. Je ne sais pas pourquoi je me suis laissé faire. Sûrement parce que j'étais une personne assez solitaire depuis longtemps, que je ne savais pas dire non à l'époque et que le fait que ma soeur se rapproche de moi me faisait du bien. Toujours est-il que j'ai remarqué très vite qu'elle me mentait. Elle décidait pour moi. Ce que je devais manger, en quelle quantité, quand. Elle me mentait car elle me disait qu'elle aussi mangeait la même chose que moi. Elle me faisait manger au moins pour deux personnes par jour, et je n'abuse pas. J'ai donc commencé à lui mentir. A ne manger que le dîner, et quelques fruit. Jamais en dehors de la maison, pour ne pas grossir. Je jetais la nourriture en cachette, je salissais la vaisselle pour faire croire. J'étais devenue très maigre.

Vers la fin du lycée, mon corps a décidé de se venger. Je faisais des crises de boulimies incontrôlables, incalculables, incommensurables. J'ai pris beaucoup de poids. LA première année d'études supérieures, je suis donc rentrée dans une dépression profonde. Je ne sortais pas de chez moi, et je mangeais toute la journée. Je n'allais plus en cours et j'avais des attaques de paniques rien qu'à l'idée de sortir de chez moi. J'avais pour les gens une haine qui me retenait chez moi, devant la télé. Mes parents ne m'ont jamais aidé et ont préféré me blâmer, me mettre la pression et me répéter chaque jour que je ne deviendrai rien. C'était très dur à supporter car je pense que le fait que je grossisse ainsi, que je déprime ainsi aurait dû les alarmer.
J'ai commencé à boire; à fumer. Toujours est-il que j'ai perdu un peu de poids et je suis tombée à un rapport poids/taille normal. Mais je me trouve toujours énorme. L'année dernière, je me suis fait violer. Au lieu d'être détruite, j'ai vécu ça comme une libération et j'ai enchaîné les coups d'un soir, les fêtes où les drogues tournent.
JE me suis réinscrite à la Fac, déterminée à faire quelque chose de la pauvre loque que j'étais. Comme pour la première année, la dépression est revenue. Moins forte, moins longue, mais toujours est-il que je ne vais plus en cours depuis bientôt 6 mois, et mes parents n'arrangent pas la chose. Je comprends leur inquiétude, mais le fait qu'ils ne saisissent pas que j'ai besoin d'aide m’oppresse. Ils n'ont jamais été des parents modèles et mes épisodes boulimiques sont souvent les conséquences des remarques sarcastiques de mon père et des remarques blessantes de ma mère qui aurait aimé que je vive ses rêves pour elle.
J'aimerais donc partir de chez moi, mais je ne sais pas si cela est une bonne idée. JE n'en ai pas les moyens et j'aimerais vraiment m'en sortir, reprendre mes études et revivre hors de cet entourage toxique. Je ne sais pas vraiment s'il y a quelque chose à répondre à ça, mais j'aimerais vraiment savoir si vous pensez que j'ai un espoir de m'en sortir. J'ai pas mal d'idée noires et j'ai tendance à penser que je partirai de chez mes parents dans peu de temps, que ça soit pour trouver un appart ou pour trouver le repos éternel...