Bonjour à tous,
Je suis toute nouvelle sur le forum et je viens ici pour vous faire partager mon parcours et dans l'espoir d'avoir un ou plusieurs témoignages de personnes ayant pu s'en sortir.
J'ai 27 ans et hyperphage depuis presque 10 ans. De toute petite j'ai toujours été "ronde" et j'ai toujours grignoté. Arrivée à l'âge de 18 ans, je pars la semaine pour mes études universitaires, rentre le weekend mais l'éloignement et un gros clash familial ont déclenché ce cycle infernal.
J'ai tout tenté pour m'en sortir: une thérapie de presque 2 ans avec une psychologue, de la kinésiologie, de la sophrologie, de la médecine chinoise, et pour finir de l'hypnose.
Tout ça m'a plus ou moins aidé sur moyen terme mais tôt ou tard, les crises sont revenues. Cela m'a permis de comprendre que ce n'est pas un manque de volonté, ce n'est pas être faible, c'est juste une façon d'exprimer les émotions que l'on ne peut exprimer par les mots ou les gestes. Ce comportement est juste une façon de s'exprimer, enfin juste...
J'ai fais subir à mon corps en 10 ans plusieurs changements: j'ai pris et perdu 2 fois entre [... Et ...]kgs passant ainsi du surpoids à la limite de la maigreur. J'ai malheureusement les gencives qui commencent à être plus qu'abîmées et menacent de provoquer un déchaussement de mes dents, j'ai des problèmes intestinaux...
Aujourd'hui les crises sont moins violentes mais quand je pense les avoir vaincues, elles reviennent de plus belle...
Y a-t-il quelqu'un qui vit cela? J'ai 10 ans d'expérience en la matière, si vous voulez échanger là dessus, n'hésitez pas...
Quelqu'un s'en est-il déjà sorti? Si oui j'aimerai pouvoir échanger avec ces personnes, sur leur parcours, leur guérison.
Hyperphagie
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Salut Mandyne5, (bienvenue)
je partage ton mal.. 2ans d'anorexie, 5ans de boulimie et j'ai 22ans. J'ai commencé une TCC car j'ai entendu dire que ça donnait de bons résultats. Ce n'est que le début.
Je fais des études de psychologie et forcément étant donné ma situation je me suis penchée sur les TCA, manière de s'exprimer peut être mais il y a de multiples facteurs! Facteurs génétiques, sociaux, peur de la solitude, ennui etc.. . Je trouve que ce n'est pas assez reconnu, les gens se rendent pas compte à quel point ça détermine une vie; toute mon existence se résume à mes repas et mes crises.
Pour les changements de poids je te comprends tellement! Personnellement je n'arrive pas à l'accepter, "avant" j'étais mince, je l'ai toujours autant et je mangeais normalement, je me préoccupais pas de mon poids et j'avais pas un grand appétit; puis je suis tombée dans l'anorexie, je me satisfaisais de mon corps (en fait non maintenant je me rends compte à quel point je devais faire petite fille toute chétive), puis j'ai pris [...]kg, perdu [...]kg, repris [...]kg et ainsi de suite... à l'heure actuelle je suis en surpoids, je veux pas retourner à mon poids d'anorexique loin de là!! Mais faut que je perde 15kg et ça... ça... pfff je peux pas vivre avec ce corps en guerre que je traîne. Bref.. excuse je m'évapore ^^
Pour tes gencives c'est à cause des vomissements?
Je vais redire ce que je dis tout le temps mais gardons espoir... étant de tendance mélancolique je me laisse aller parfois et je perds totalement pied; en ce moment je suis déprimée mais j'accepte ma situation..
Courage..
je partage ton mal.. 2ans d'anorexie, 5ans de boulimie et j'ai 22ans. J'ai commencé une TCC car j'ai entendu dire que ça donnait de bons résultats. Ce n'est que le début.
Je fais des études de psychologie et forcément étant donné ma situation je me suis penchée sur les TCA, manière de s'exprimer peut être mais il y a de multiples facteurs! Facteurs génétiques, sociaux, peur de la solitude, ennui etc.. . Je trouve que ce n'est pas assez reconnu, les gens se rendent pas compte à quel point ça détermine une vie; toute mon existence se résume à mes repas et mes crises.
Pour les changements de poids je te comprends tellement! Personnellement je n'arrive pas à l'accepter, "avant" j'étais mince, je l'ai toujours autant et je mangeais normalement, je me préoccupais pas de mon poids et j'avais pas un grand appétit; puis je suis tombée dans l'anorexie, je me satisfaisais de mon corps (en fait non maintenant je me rends compte à quel point je devais faire petite fille toute chétive), puis j'ai pris [...]kg, perdu [...]kg, repris [...]kg et ainsi de suite... à l'heure actuelle je suis en surpoids, je veux pas retourner à mon poids d'anorexique loin de là!! Mais faut que je perde 15kg et ça... ça... pfff je peux pas vivre avec ce corps en guerre que je traîne. Bref.. excuse je m'évapore ^^
Pour tes gencives c'est à cause des vomissements?
Je vais redire ce que je dis tout le temps mais gardons espoir... étant de tendance mélancolique je me laisse aller parfois et je perds totalement pied; en ce moment je suis déprimée mais j'accepte ma situation..
Courage..
Re: Hyperphagie
Bonjour Canicio et merci pour ta réponse!
Comme tu le dis, il y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu dans notre comportement, et je pense que ceux ci sont quasi plus ou moins les mêmes pour tous ceux souffrant de TCA. Malheureusement, c'est encore quelque chose de mal connu, on ne sait pas vers qui se tourner, à qui en parler sans être prise pour une folle, même les articles ou témoignages sont rares... Je te rejoints lorsque tu dis que toute ta vie est fonction des repas, la mienne l'est également et l'humeur est très liée au poids affiché sur la balance le matin...Si la balance a bougé, ce sera une bonne journée, si elle n'as pas ou peu bougé c'est une mauvaise journée et qui peut déboucher sur une crise. Je refuse des invitations pour respecter "mon plan", mais au final des fois quand je vois les crises que je fais, accepter une invitation à côté aurait été moins néfaste...
Pour les variations de poids, j'ai pris [...]kgs à l'âge de 18 ans puis perdu [...] kgs vers l'âge de 21 ans pour reprendre [...] kgs vers mes 25 ans et ces derniers mois perdu [...] kgs. Je suis petite de taille, mon poids me convient maintenant mais malheureusement avec les crises j'ai repris [...]kgs et j'ai du mal à me stabiliser. L'hypnose m'a beaucoup aidé, avec 3 séances, plus de crises pendant quasi 4 mois, mais une fois mon régime fini, là où je pouvais me dire "ça y est maintenant tu es normale tu va pouvoir vivre comme tout le monde" les crises sont revenues, à croire que mon cerveau ne veut pas me laisser en paix et veut que la torture des questions reprenne...
Pour mes gencives, ce n'est pas à cause des vomissements, je suis boulimique hyperphage, ou boulimique non vomitive si tu préfère, je n'ai jamais réussi à me faire vomir, je garde tout à chaque crise, autant te dire que c'est très douloureux pour l'organisme. Mes problèmes de gencives sont liés à mon alimentation:grosses prises et pertes de poids, alimentation trop riche par moment, trop carencée dans d'autres, le corps sonne l'alerte mais il est trop tard, les dégâts ont commencé...
Je ne perds pas espoir, en 10 ans j'ai tenté beaucoup de choses pour m'en sortir. Je sais que je suis malade, mais je ne baisse pas les bras, j'ai espoir qu'un jour je me sorte de ce cercle. L'humeur est plutôt bonne en général même si en moments de crises, cela est très difficile psychologiquement d'accepter la défaite...
Courage à toi :)
Comme tu le dis, il y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu dans notre comportement, et je pense que ceux ci sont quasi plus ou moins les mêmes pour tous ceux souffrant de TCA. Malheureusement, c'est encore quelque chose de mal connu, on ne sait pas vers qui se tourner, à qui en parler sans être prise pour une folle, même les articles ou témoignages sont rares... Je te rejoints lorsque tu dis que toute ta vie est fonction des repas, la mienne l'est également et l'humeur est très liée au poids affiché sur la balance le matin...Si la balance a bougé, ce sera une bonne journée, si elle n'as pas ou peu bougé c'est une mauvaise journée et qui peut déboucher sur une crise. Je refuse des invitations pour respecter "mon plan", mais au final des fois quand je vois les crises que je fais, accepter une invitation à côté aurait été moins néfaste...
Pour les variations de poids, j'ai pris [...]kgs à l'âge de 18 ans puis perdu [...] kgs vers l'âge de 21 ans pour reprendre [...] kgs vers mes 25 ans et ces derniers mois perdu [...] kgs. Je suis petite de taille, mon poids me convient maintenant mais malheureusement avec les crises j'ai repris [...]kgs et j'ai du mal à me stabiliser. L'hypnose m'a beaucoup aidé, avec 3 séances, plus de crises pendant quasi 4 mois, mais une fois mon régime fini, là où je pouvais me dire "ça y est maintenant tu es normale tu va pouvoir vivre comme tout le monde" les crises sont revenues, à croire que mon cerveau ne veut pas me laisser en paix et veut que la torture des questions reprenne...
Pour mes gencives, ce n'est pas à cause des vomissements, je suis boulimique hyperphage, ou boulimique non vomitive si tu préfère, je n'ai jamais réussi à me faire vomir, je garde tout à chaque crise, autant te dire que c'est très douloureux pour l'organisme. Mes problèmes de gencives sont liés à mon alimentation:grosses prises et pertes de poids, alimentation trop riche par moment, trop carencée dans d'autres, le corps sonne l'alerte mais il est trop tard, les dégâts ont commencé...
Je ne perds pas espoir, en 10 ans j'ai tenté beaucoup de choses pour m'en sortir. Je sais que je suis malade, mais je ne baisse pas les bras, j'ai espoir qu'un jour je me sorte de ce cercle. L'humeur est plutôt bonne en général même si en moments de crises, cela est très difficile psychologiquement d'accepter la défaite...
Courage à toi :)
Modifié en dernier par Dragid'amour le 01 mars 2014, 01:13, modifié 2 fois.
Raison : Poids
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Re: Hyperphagie
Hello!
Mon psychiatre m'a montrée un schéma propre aux boulimiques oui, après c'est le pourquoi on est en est arrivés là qui diffère..
Pour les repas c'est EXACTEMENT pareil, je me goinfre tellement qu'au final boire un coup avec des potes= mais genre 100fois moins pire.. c'est ça le plus frustrant, on se rend compte de notre comportement illogique mais on le fait quand même!!
J'avais entendu parler de l'hypnose mais du coup si ça a duré 4mois c'est que pour cette maladie faut traiter le fond quoi.. au moins le positif c'est que tu peux maintenant être plus ou moins stable niveau poids! J'ai 12kg à perdre... youpi... en dehors des crises tu manges comment?
Pour les vomissements: c'est largement mieux que tu gardes tout! Les dégâts causés avec sont vraiment déplorables, après je dis pas sans aussi mais si on peut réduire les dommages autant le faire..
Tu es allée chez le dentiste?
Pourquoi ne pas ré entamer un suivi?
Parfois je me dis que faut plus que du courage.. on gâche tellement notre vie...
Biz, bonn ejournée
Mon psychiatre m'a montrée un schéma propre aux boulimiques oui, après c'est le pourquoi on est en est arrivés là qui diffère..
Pour les repas c'est EXACTEMENT pareil, je me goinfre tellement qu'au final boire un coup avec des potes= mais genre 100fois moins pire.. c'est ça le plus frustrant, on se rend compte de notre comportement illogique mais on le fait quand même!!
J'avais entendu parler de l'hypnose mais du coup si ça a duré 4mois c'est que pour cette maladie faut traiter le fond quoi.. au moins le positif c'est que tu peux maintenant être plus ou moins stable niveau poids! J'ai 12kg à perdre... youpi... en dehors des crises tu manges comment?
Pour les vomissements: c'est largement mieux que tu gardes tout! Les dégâts causés avec sont vraiment déplorables, après je dis pas sans aussi mais si on peut réduire les dommages autant le faire..
Tu es allée chez le dentiste?
Pourquoi ne pas ré entamer un suivi?
Parfois je me dis que faut plus que du courage.. on gâche tellement notre vie...
Biz, bonn ejournée
Re: Hyperphagie
Salut!
Je finis à l'instant une crise...Crise journalière depuis 1 semaine, + [...] kgs en 5 jours, les boules.
Fatiguée, énervée, déçue, inquiète, mais y a rien à faire, il me faut mon "shoot", ma dose...Enfin bref, demain est un autre jour, espérons qu'il soit meilleur...
Pour revenir à ton précédent message, l'hypnose m'a bien aidé, vraiment pendant 4 mois aucune envie, pas la moindre tentation. Et puis je me suis vu un jour dans le miroir, squelettique, l'image que me renvoyait ce miroir était celle d'une fille malade, moche et à la limite du cadavre...Ça m'a tellement choqué, que dès le lendemain, les crises sont revenues...La femme qui ma fait les séances d'hypnose m'a dit que l'hypnose permet de recadrer les émotions, mais dès qu'il y a un choc psychologique ou un truc du genre, le cadre tombe...Ce qui c'est passé. J'ai refait 2 séances depuis mais sans succès...Du coup repris [...] kgs en un peu moins de 2 mois...
En dehors des crises, j'ai un régime assez équilibré (donné par une diététicienne) mais il est très cadré. Je pèse mon pain et mes protéines, je mange des yaourts 0%, je privilégie les viandes et poissons blancs, les légumes verts. Ca me fait rire d'écrire ça vu la crise que je viens de me faire, c'est pathétique...
Pour les dégâts sur le corps, c'est clair que les vomissements les accentuent, notamment sur les dents et l’œsophage, mais le "non vomissement" peut provoquer des ulcères, distension de l'estomac, des troubles intestinaux graves obligeant la prise de laxatifs, diabète, et j'en passe. J'ai rdv chez mon dentiste, j'ai un traitement pour limiter au maximum l'effet "j'ai les gencives qui se barrent!!" mais bon je ne me fais pas d'illusion et sais très bien que d'ici quelques années, ça sera bien pire...
Pour ce qui est de rentamer un suivi, à vrai dire je n'en ai pas envie, pour m'entendre dire toujours les mêmes choses: "quand tu sens la crise monter, sors de chez toi, ou mange une pomme, lis un bouquin, appelle une amie..." ça se voit que les gens qui tiennent ce discours ne vivent pas ce que l'on vit, car les pommes jpeux en bouffer 3 que j'aurai toujours envie de gâteaux ensuite...Et puis je sais que chez moi les crises se déclenchent avec la fatigue et la non expression des émotions, mon problème est que je n'arrive pas à dire ce que je ressens, je ne sais pas mettre un mot sur l'émotion ressentie, je ne connais pas les différentes émotions qui peuvent exister, et je m'exprime comme ça...Et puis vers qui me tourner? Après 10 ans de tentatives diverses et variées, je pense qu'il va falloir tout simplement que j'apprenne à vivre avec ... Je songe à me lancer dans du théâtre cela m'aiderait peut être dans l'expression.
Quoiqu'il en soit, c'est plus que de la volonté et du courage qu'il nous faut, c'est un réel combat. Il ne faut pas perdre espoir...
Je finis à l'instant une crise...Crise journalière depuis 1 semaine, + [...] kgs en 5 jours, les boules.
Fatiguée, énervée, déçue, inquiète, mais y a rien à faire, il me faut mon "shoot", ma dose...Enfin bref, demain est un autre jour, espérons qu'il soit meilleur...
Pour revenir à ton précédent message, l'hypnose m'a bien aidé, vraiment pendant 4 mois aucune envie, pas la moindre tentation. Et puis je me suis vu un jour dans le miroir, squelettique, l'image que me renvoyait ce miroir était celle d'une fille malade, moche et à la limite du cadavre...Ça m'a tellement choqué, que dès le lendemain, les crises sont revenues...La femme qui ma fait les séances d'hypnose m'a dit que l'hypnose permet de recadrer les émotions, mais dès qu'il y a un choc psychologique ou un truc du genre, le cadre tombe...Ce qui c'est passé. J'ai refait 2 séances depuis mais sans succès...Du coup repris [...] kgs en un peu moins de 2 mois...
En dehors des crises, j'ai un régime assez équilibré (donné par une diététicienne) mais il est très cadré. Je pèse mon pain et mes protéines, je mange des yaourts 0%, je privilégie les viandes et poissons blancs, les légumes verts. Ca me fait rire d'écrire ça vu la crise que je viens de me faire, c'est pathétique...
Pour les dégâts sur le corps, c'est clair que les vomissements les accentuent, notamment sur les dents et l’œsophage, mais le "non vomissement" peut provoquer des ulcères, distension de l'estomac, des troubles intestinaux graves obligeant la prise de laxatifs, diabète, et j'en passe. J'ai rdv chez mon dentiste, j'ai un traitement pour limiter au maximum l'effet "j'ai les gencives qui se barrent!!" mais bon je ne me fais pas d'illusion et sais très bien que d'ici quelques années, ça sera bien pire...
Pour ce qui est de rentamer un suivi, à vrai dire je n'en ai pas envie, pour m'entendre dire toujours les mêmes choses: "quand tu sens la crise monter, sors de chez toi, ou mange une pomme, lis un bouquin, appelle une amie..." ça se voit que les gens qui tiennent ce discours ne vivent pas ce que l'on vit, car les pommes jpeux en bouffer 3 que j'aurai toujours envie de gâteaux ensuite...Et puis je sais que chez moi les crises se déclenchent avec la fatigue et la non expression des émotions, mon problème est que je n'arrive pas à dire ce que je ressens, je ne sais pas mettre un mot sur l'émotion ressentie, je ne connais pas les différentes émotions qui peuvent exister, et je m'exprime comme ça...Et puis vers qui me tourner? Après 10 ans de tentatives diverses et variées, je pense qu'il va falloir tout simplement que j'apprenne à vivre avec ... Je songe à me lancer dans du théâtre cela m'aiderait peut être dans l'expression.
Quoiqu'il en soit, c'est plus que de la volonté et du courage qu'il nous faut, c'est un réel combat. Il ne faut pas perdre espoir...
Modifié en dernier par Dragid'amour le 20 févr. 2014, 20:21, modifié 1 fois.
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Re: Hyperphagie
Coucou, je suis dégoûtée j'avais écris un long message et il s'est effacé..
Je te rejoins sur beaucoup de choses dans ton précédent texte, notamment l'histoire des pommes (j'ai beaucoup souri en lisant) car effectivement combien de fois on me la sort, encore une fois il y a quelques jours un médecin auquel j'ai répondu "mais vous comprenez pas c'est pas une histoire de faim, j'ai pas faim, je veux pas manger et même avec 15 pommes je penserais toujours au gras et au sucre que je DEVRAIS prendre"; car oui c'est une dose, une drogue, quand je crise je me sens tellement mieux et pourtant j'en ai besoin!! Je sais pas pour toi mais y 'a un moment au début où je commence à manger ou j'ai une sorte d'adrénaline genre je me sens bien et j'accepte puis rapidement je tombe dans les "ténèbres"..
Quoiqu'il en soit mon psychiatre m'a jamais sortie l'histoire des pommes, il connaît ce mal, seul les ignorants te diront cela, tu ne devrais pas négliger l'approche d'un autre suivi, tu n'y arriveras pas seule et je refuse que tu te résignes, on peut pas se résigner à une m****e pareille, ça gâche la vie, waaaaaaouuh mais pense à tout ce qu'on pourrait faire sans TCA!!!! Mais j'aimerais juste VIVRE quoi!!!
Donc l'hypnose c'est pas une bonne solution tout court quoi parce qu'au final on sera toujours confronté à des situations émotionnelles fortes dans toute une vie..
Oui enfin nous on parle de "régime équilibré" mais au final c'est restrictif... pffff comme toi parfois (souvent) je me trouve ridicule, je suis consciente de mon comportement irrationnel mais POURQUOI je continue???
Oui de toute façon avec ou sans vomissements ça dérègle tout, entre les variations de poids, excès, privations... du haut de mes 22ans je me demande parfois comment je fais pour survivre comme ça..
Pour extérioriser tes sentiments oui il y a pleins de voies, théâtres, sport de combat pour se défouler ou autres, le chant si tu aimes, l'écriture.. y 'a les groupes de paroles aussi, j'en parle souvent mais c'est vrai que j'ose pas franchir le pas..
Pour moi je suis en état de guerre, mon corps porte les séquelles de tous mes combats d'ailleurs..
Bonne soirée (la mienne est gâchée par Madame Boulimie qui s'impose encore et toujours..)
Je te rejoins sur beaucoup de choses dans ton précédent texte, notamment l'histoire des pommes (j'ai beaucoup souri en lisant) car effectivement combien de fois on me la sort, encore une fois il y a quelques jours un médecin auquel j'ai répondu "mais vous comprenez pas c'est pas une histoire de faim, j'ai pas faim, je veux pas manger et même avec 15 pommes je penserais toujours au gras et au sucre que je DEVRAIS prendre"; car oui c'est une dose, une drogue, quand je crise je me sens tellement mieux et pourtant j'en ai besoin!! Je sais pas pour toi mais y 'a un moment au début où je commence à manger ou j'ai une sorte d'adrénaline genre je me sens bien et j'accepte puis rapidement je tombe dans les "ténèbres"..
Quoiqu'il en soit mon psychiatre m'a jamais sortie l'histoire des pommes, il connaît ce mal, seul les ignorants te diront cela, tu ne devrais pas négliger l'approche d'un autre suivi, tu n'y arriveras pas seule et je refuse que tu te résignes, on peut pas se résigner à une m****e pareille, ça gâche la vie, waaaaaaouuh mais pense à tout ce qu'on pourrait faire sans TCA!!!! Mais j'aimerais juste VIVRE quoi!!!
Donc l'hypnose c'est pas une bonne solution tout court quoi parce qu'au final on sera toujours confronté à des situations émotionnelles fortes dans toute une vie..
Oui enfin nous on parle de "régime équilibré" mais au final c'est restrictif... pffff comme toi parfois (souvent) je me trouve ridicule, je suis consciente de mon comportement irrationnel mais POURQUOI je continue???
Oui de toute façon avec ou sans vomissements ça dérègle tout, entre les variations de poids, excès, privations... du haut de mes 22ans je me demande parfois comment je fais pour survivre comme ça..
Pour extérioriser tes sentiments oui il y a pleins de voies, théâtres, sport de combat pour se défouler ou autres, le chant si tu aimes, l'écriture.. y 'a les groupes de paroles aussi, j'en parle souvent mais c'est vrai que j'ose pas franchir le pas..
Pour moi je suis en état de guerre, mon corps porte les séquelles de tous mes combats d'ailleurs..
Bonne soirée (la mienne est gâchée par Madame Boulimie qui s'impose encore et toujours..)
Re: Hyperphagie
Salut!
Et oui les pommes et les yaourts!!! Mdr!!! Effectivement, on ne mange pas parce qu'on a faim, mais parce qu'on a une envie de sucre, de gras, on a une sorte de pulsion qui nous pousse à faire ce qui va nous faire du mal, mais tant qu'on le fait pas, c'est mort, on peut rien faire d'autre. On peut pas regarder un film, lire un bouquin, on peut pas appeler une amie, ni même manger une pomme puisque c'est des biscuits, du chocolat, du pain, du beurre, du miel et j'en passe qu'il nous faut. Et pas des pommes...
Je sais qu'en général les personnes qui disent ça ne sont pas les bonnes personnes pour soigner cette maladie, mais malheureusement, je ne sais pas qui aller voir, nutritionniste? psychologue? Jusqu'à présent j'ai pas mal utilisé les médecines "douces" plus que le bla bla chez un psy, car pour moi le problème initial qui m'a fait naître ces crises est réglé. Je n'ai pas eu de problèmes dans mon enfance, pas de maltraitance et parler de mon passé avec un psy ne m'aide pas. Pourquoi je continue à faire mes crises aujourd'hui? Parce que je n'arrive pas à m'accepter, à accepter les compliments, à savoir qui je suis, ce que je veux, pourquoi je le veux et surtout pourquoi je ne veux pas...Je ne sais pas dire ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien ou me fait du mal, je ne me connais pas tout simplement.
Pour revenir à cette sensation quand on cède à la tentation, comment dire...C'est juste TROP BON. Ça fait du bien, les aliments sont bon, c'est apaisant, ça calme, ça adoucit, ça rassure, ça fait l'effet d'un shoot. On a enfin notre dose, notre soupape de sécurité enclenchée, on a enfin quelque qui nous rassure, nous réconforte. C'est juste la meilleure chose que je connaisse. J'ai honte de le dire, mais oui en fait c'est autant bon que quand tu te fais masser, on dirait que tout à coup, on a un poids en moins sur les épaules, on est juste bien, apaisée...Par contre, passée les premières bouchées, c'est juste une autre histoire...Le cœur qui bat de plus en plus vite, l'estomac qui s’alourdit, qui tire vers le bas, qui appuie sur le diaphragme, la somnolence qui vient, et puis le dégoût, la honte, la colère, les pleurs, la douleur physique enfin on connait tout ça...
Les efforts que l'on demande à notre corps sont justes énormes et on l'use à petit feu. On le sait, on en a conscience, mais quoi faire d'autre? Qui à la solution? Qui s'en est sorti?
L'alimentation que l'on s'impose, c'est juste une façon de plus de contrôler, contrôler le nombre de calories, la qualité de ce qu'on mange...Je me rassure en me disant qu'au moins je suis quelque chose d'assez équilibré (ça pourrait être tous les repas du grand n'importe quoi) donc les carences pourraient être pires...Mais bon les crises détruisent tout le "bon travail"...
Perso j'arrive à un âge où je me dis que bientôt la question d'un bébé va se poser, mais je n'ose même pas y penser car ça veut dire grossir, avoir des gâteaux dans le placard (quand il sera plus grand bien sûr, mais dès l'âge d'un an ça commence) et je ne peux imposer ça, ce rythme à un enfant, c'est juste être plus qu’égoïste dans ce cas...Et du coup je me dis que peut être je vais passer à côté de ma vie, repousser ce moment de la maternité pour une histoire de kilos...Bon j'en ai pas encre envie, mais peut être que l'envie ne vient pas à cause de ça aussi...
Enfin c'est vraiment une grosse m*** cette maladie, et j'aimerai qu'une chose, laisser tout ça derrière moi, vivre normalement...
Et oui les pommes et les yaourts!!! Mdr!!! Effectivement, on ne mange pas parce qu'on a faim, mais parce qu'on a une envie de sucre, de gras, on a une sorte de pulsion qui nous pousse à faire ce qui va nous faire du mal, mais tant qu'on le fait pas, c'est mort, on peut rien faire d'autre. On peut pas regarder un film, lire un bouquin, on peut pas appeler une amie, ni même manger une pomme puisque c'est des biscuits, du chocolat, du pain, du beurre, du miel et j'en passe qu'il nous faut. Et pas des pommes...
Je sais qu'en général les personnes qui disent ça ne sont pas les bonnes personnes pour soigner cette maladie, mais malheureusement, je ne sais pas qui aller voir, nutritionniste? psychologue? Jusqu'à présent j'ai pas mal utilisé les médecines "douces" plus que le bla bla chez un psy, car pour moi le problème initial qui m'a fait naître ces crises est réglé. Je n'ai pas eu de problèmes dans mon enfance, pas de maltraitance et parler de mon passé avec un psy ne m'aide pas. Pourquoi je continue à faire mes crises aujourd'hui? Parce que je n'arrive pas à m'accepter, à accepter les compliments, à savoir qui je suis, ce que je veux, pourquoi je le veux et surtout pourquoi je ne veux pas...Je ne sais pas dire ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien ou me fait du mal, je ne me connais pas tout simplement.
Pour revenir à cette sensation quand on cède à la tentation, comment dire...C'est juste TROP BON. Ça fait du bien, les aliments sont bon, c'est apaisant, ça calme, ça adoucit, ça rassure, ça fait l'effet d'un shoot. On a enfin notre dose, notre soupape de sécurité enclenchée, on a enfin quelque qui nous rassure, nous réconforte. C'est juste la meilleure chose que je connaisse. J'ai honte de le dire, mais oui en fait c'est autant bon que quand tu te fais masser, on dirait que tout à coup, on a un poids en moins sur les épaules, on est juste bien, apaisée...Par contre, passée les premières bouchées, c'est juste une autre histoire...Le cœur qui bat de plus en plus vite, l'estomac qui s’alourdit, qui tire vers le bas, qui appuie sur le diaphragme, la somnolence qui vient, et puis le dégoût, la honte, la colère, les pleurs, la douleur physique enfin on connait tout ça...
Les efforts que l'on demande à notre corps sont justes énormes et on l'use à petit feu. On le sait, on en a conscience, mais quoi faire d'autre? Qui à la solution? Qui s'en est sorti?
L'alimentation que l'on s'impose, c'est juste une façon de plus de contrôler, contrôler le nombre de calories, la qualité de ce qu'on mange...Je me rassure en me disant qu'au moins je suis quelque chose d'assez équilibré (ça pourrait être tous les repas du grand n'importe quoi) donc les carences pourraient être pires...Mais bon les crises détruisent tout le "bon travail"...
Perso j'arrive à un âge où je me dis que bientôt la question d'un bébé va se poser, mais je n'ose même pas y penser car ça veut dire grossir, avoir des gâteaux dans le placard (quand il sera plus grand bien sûr, mais dès l'âge d'un an ça commence) et je ne peux imposer ça, ce rythme à un enfant, c'est juste être plus qu’égoïste dans ce cas...Et du coup je me dis que peut être je vais passer à côté de ma vie, repousser ce moment de la maternité pour une histoire de kilos...Bon j'en ai pas encre envie, mais peut être que l'envie ne vient pas à cause de ça aussi...
Enfin c'est vraiment une grosse m*** cette maladie, et j'aimerai qu'une chose, laisser tout ça derrière moi, vivre normalement...
Re: Hyperphagie
Hello,
oui comme si c'était facile une fois que l'IDEE de manger est là de s'en débarrasser, parfois j'ai comme un regard extérieur sur moi, je me vois dans le supermarché et je te jure je suis une prédatrice qui guette ses proies, je tourne dans les rayons en mettant d'ailleurs des POMMES dans mon caddie (ahah) mais irréversiblement je passe chez les gâteaux, le gruyère, les pâtes, les pizzas et je me vois tel un robot tendre la main, mettre dans mon panier et recommencer jusqu'à me sentir rassurée de tout ce que je pourrais avaler... On dirait une angoisse permanente.
Nutritionniste et psychologue ou psychiatre, le psy c'est pas que du blabla :) il y a différentes branches de psychologie; pour ma part j'aurais aimé entamé une psychanalyse car j'ai eu une enfance faite de souffrances, de cris et de pleurs.. mais inaccessible financièrement, alors pour l'instant je suis une TCC avec un psychiatre (remboursée par la sécu) et en fait on est centré sur la boulimie, comment différer et atténuer les vomissements, puis ensuite les crises.. donc si tu veux tester..
Peu importe la maltraitance ou autres, on a des origines diverses d'entrée dans les tca.. le tout c'est de trouver le chemin pour s'en sortir mais après c'est pas moi qui suit bien placée pour revigorer notre moral, ça fait 6mois que j'ai dépassé mon poids de surpoids alors niveau espoir c'est pas tip top.. un jour je retrouve une once de lumière mais le lendemain elle a totalement disparu.
Je me demande pourquoi on se rassure là dedans, sur le coup on se sent en sécurité, protégé de tout mais pourtant on pourrait très bien se poser calmement chez nous devant un film, un sketch, un livre ou je ne sais quoi encore.. mais non.. on se détruit.
Je sais pas pour toi mais moi je commence à me lasser de plus en plus de mon régime équilibré en dehors des crises, je mange tout le temps la même chose, j'en arrive au point où je sais même plus pourquoi je mange, je veux juste me remplir mais ça pourrait être n'importe quoi; toujours les mêmes goûts, les mêmes sensations.. une cuillère à soupe d'huile d'olive pas plus, eau chaude citron "tu vas te nettoyer c'est bien".. pfff c'est USANT.
Pour la pensée d'un bébé je pense exactement la même chose que toi.. pour l'instant c'est loin d'être d'actualité mais oui étant animatrice je me dis "ah quand j'aurais les miens etc" puis vient vite la pensée de "mais j'aurais jamais les miens, puis si j'arrive à perdre du poids je voudrais pas en reprendre, mon dieu encore un yoyo à faire? Puis je devrais m'occuper de lui tout le temps, mais je pourrais plus souffrir et me goinfrer ça veut dire.." bref ça paraît irréel..
Hier soir j'ai encore annulé une sortie (chaque semaine je dis oui, chaque week end je trouve une excuse pour voir personne), la semaine pro je vais retrouver mon père et ma soeur du coup le stress commence déjà à monter "est ce que je pourrais manger ce que je veux? mais ma soeur va vouloir qu'on sorte mais je peux pas, je peux pas boire, je peux pas m'habiller" stress omniprésent.
J'aspire à une vie simple à la campagne, seule avec mes chats et chiens et peu importe que je sois boulimique ou non car je serais isolée de tout.
Super pensée d'une fille de 22ans, étudiante dans une ville où tout le monde sort là où elle reste cloîtrée dans son mur de bouffe.
oui comme si c'était facile une fois que l'IDEE de manger est là de s'en débarrasser, parfois j'ai comme un regard extérieur sur moi, je me vois dans le supermarché et je te jure je suis une prédatrice qui guette ses proies, je tourne dans les rayons en mettant d'ailleurs des POMMES dans mon caddie (ahah) mais irréversiblement je passe chez les gâteaux, le gruyère, les pâtes, les pizzas et je me vois tel un robot tendre la main, mettre dans mon panier et recommencer jusqu'à me sentir rassurée de tout ce que je pourrais avaler... On dirait une angoisse permanente.
Nutritionniste et psychologue ou psychiatre, le psy c'est pas que du blabla :) il y a différentes branches de psychologie; pour ma part j'aurais aimé entamé une psychanalyse car j'ai eu une enfance faite de souffrances, de cris et de pleurs.. mais inaccessible financièrement, alors pour l'instant je suis une TCC avec un psychiatre (remboursée par la sécu) et en fait on est centré sur la boulimie, comment différer et atténuer les vomissements, puis ensuite les crises.. donc si tu veux tester..
Peu importe la maltraitance ou autres, on a des origines diverses d'entrée dans les tca.. le tout c'est de trouver le chemin pour s'en sortir mais après c'est pas moi qui suit bien placée pour revigorer notre moral, ça fait 6mois que j'ai dépassé mon poids de surpoids alors niveau espoir c'est pas tip top.. un jour je retrouve une once de lumière mais le lendemain elle a totalement disparu.
Je me demande pourquoi on se rassure là dedans, sur le coup on se sent en sécurité, protégé de tout mais pourtant on pourrait très bien se poser calmement chez nous devant un film, un sketch, un livre ou je ne sais quoi encore.. mais non.. on se détruit.
Je sais pas pour toi mais moi je commence à me lasser de plus en plus de mon régime équilibré en dehors des crises, je mange tout le temps la même chose, j'en arrive au point où je sais même plus pourquoi je mange, je veux juste me remplir mais ça pourrait être n'importe quoi; toujours les mêmes goûts, les mêmes sensations.. une cuillère à soupe d'huile d'olive pas plus, eau chaude citron "tu vas te nettoyer c'est bien".. pfff c'est USANT.
Pour la pensée d'un bébé je pense exactement la même chose que toi.. pour l'instant c'est loin d'être d'actualité mais oui étant animatrice je me dis "ah quand j'aurais les miens etc" puis vient vite la pensée de "mais j'aurais jamais les miens, puis si j'arrive à perdre du poids je voudrais pas en reprendre, mon dieu encore un yoyo à faire? Puis je devrais m'occuper de lui tout le temps, mais je pourrais plus souffrir et me goinfrer ça veut dire.." bref ça paraît irréel..
Hier soir j'ai encore annulé une sortie (chaque semaine je dis oui, chaque week end je trouve une excuse pour voir personne), la semaine pro je vais retrouver mon père et ma soeur du coup le stress commence déjà à monter "est ce que je pourrais manger ce que je veux? mais ma soeur va vouloir qu'on sorte mais je peux pas, je peux pas boire, je peux pas m'habiller" stress omniprésent.
J'aspire à une vie simple à la campagne, seule avec mes chats et chiens et peu importe que je sois boulimique ou non car je serais isolée de tout.
Super pensée d'une fille de 22ans, étudiante dans une ville où tout le monde sort là où elle reste cloîtrée dans son mur de bouffe.