Le refoulement

[Antoine]

En attendant la synthèse du groupe de parole sur "la souffrance", Enfine et Partage et Ecoute vous invite dès aujourd'hui à réfléchir sur le thème du "refoulement".

Cet axe de réflexion sera abordé lors du groupe de parole organisé par l'association Partage et Ecoute et qui aura lieu à 20h30 le mercredi 30 mars 2005 à la maison des associations de Courbevoie (92)."

Que l'inspiration soit avec vous !!

[Anorchidea]

...le déni de la maladie....

[perseverance]

"pleure pas, t'es plus un bébé !"

[ikaonsen]

le refoulement, quand on en est l'acteur, c'est un moyen d'ignorer le problème, de dissimuler l'émotion...

le refoulement, quand on en est la victime, c'est un sentiment d'incompréhension et d'injustice à son égard.

dans les deux cas de figure, c'est terrible car cela n'apporte aucune solution.

[Anianka]

Le refoulement, c'est tout ces souvenirs que je ne parviens pas a atteindre mais qui sont la et qui a chaque seconde me menacent de revenir...

Ce sont toutes ces choses effacees qui torturent mes nuits.

Toutes ces choses qui influencent mes actions sans meme que je m'en appercoive...

Et qui m'obligent a revivre des moments douloureux sans comprendre pourquoi

[sacha]

Le refoulement c'est cette boule énorme qui vous "bouffe" la vie,
c'est rejeter la personne qui est en soi par peur du regard d'autrui,
c'est enfouir en soi ces choses qui vous ont détruit....

[milly]

le refoulement, c'est ignorer notre être composé de sentiments, d'envies, de passion. Il s'agit pour moi d'ignorer notre vie... refoulement de soi-meê et des autres car notre être nous dérange

[tigresse]

Refouler, c'est taire sa maladie. Refouler, c'est fuire sa souffrance, c'est notre carapace lorsqu'on ne se sent ni écouté ni compris...Pendant des années, j'ai refoulé le souvenir des attouchements sexuels subis enfant, j'ai refoulé ma maladie par honte et culpabilité. Refouler, c'est taire nos peurs, nos hantises, nos souffrances, nos désirs, nos passions...Vivre dans le silence constamment...alors que notre corps crie.

[perseverance]

Normalement, la souffrance doit s'exprimer aussitôt qu'elle est ressentie.

Si elle ne peut pas s'exprimer (parce que l'environnement vous interdit de la laisser sortir) elle reste au fond de soi.

Si ça arrive lorsqu'on est jeune, en pleine croissance affective, ben on se construit de travers autour de cette souffrance non-dite qui n'a rien à faire là.

Ensuite, on fonctionne de travers et personne ne comprend pourquoi.

Le refoulement, c'est ça.

Ce qui serait intéressant, c'est de chercher les moyens pour guérir de ce refoulement.

Il y a la psychanalyse, de "-lyse" qui signifie "détruire, décomposer".

Le problème de la psychanalyse, c'est qu'une fois que vous êtes tout décomposé, personne ne se charge de vous reconstruire. ET en principe, vos parents n'ont plus envie de le faire (surtout quand vous avez passé 40 ans).

J'ai remarqué (et on m'avait un peu aiguillée) que quand on vit quelque chose de sympa, les refoulements anciens se guérissent pour ainsi dire spontannément.

Je ne sais pas si ça suffit, j'y travaille dur. Quand j'aurai trouvé, je vous le dirai. Mais n'attendez pas que je fasse tout le boulot, cherchez vous aussi de votre côté. Lisez, allez sur internet, instruisez-vous...

[vera]

Le refoulement, c'est quand j'arrive chez ma psy et que je lui dis que je n'ai rien à dire alors que j'ai envie soit de mourir, soit de faire une crise, soit de prendre des somnifères et m'enfermer chez moi alors que toute la journée j'ai été souriante avec tout le monde et que je prétends que tout va bien.
Le refoulement c'est quand je n'ai même plusbesoin d'inquiéter, de dire que je vais mal car je veux rester seule avec cette souffrance