recherche parents connaissant ce probleme

[domi]

bonjour
aimerai prendre contact avec parents vivant ce calvaire pour information sur comportement de l'enfant
ma fille rejette toute la famille et est tres agressive envers nous, tyranique voir mechante
est-ce 1 comportement normal dans l'anorexie et que devons nous faire
si qulqu'un pouvais nous aider
nous sommes au bord d'un gouffre ds lequel elle entraine tt la famille
merci

[Michel37]

Bonjour

Suite a votre annonce et a ce que vous décrivez,et en lisant des mails de ce sites vous pourrez comprendre que ce que vous vivez n'a rien d'exceptionnel mais est la triste réalité de cette maladie.

Ce que vous vivez je l'ai vécu au travers de mon amie,elle avait des comportement envers sa famille comme votre fille vous fait subir,et elle ne s'en rend pas compte.

Je vous conseille de parler sur ce site de vous raconter cela vous fera du bien,sachez que sur ce site il y a que des gens qui souffrent ou on souffert et vous pourrez vous servir de chaque internaute pour puisez la solution a vos tracas.
Votre fille a besoin de vous,vous devez fréquentez et choisir de bons psy pour l'aider elle mais aussi pour supporter les agressions que vous fait vivre votre fille.
Je connais l'anorexie aussi bien que des professionnels mais malheureusement la solution pour en sortir est pas une recette identique pour tous,on se bat pour le sida et il y a si peu de moyen pour vaincre l'anorexie qui détruit la personne et son entourage et que pour en sortir cela demande de la patience et de la confiance.
N'hésitez pas a m'écrire et a écrire a pleins de gens de ce site car ce que vous vivez est trés dur et nous connaissons tous ces souccis et y remedier passe par la confidence pour ce soulager.
Proposer a votre fille de disloguer sur ce site elle s'évader et ce sentira mieux et moins agressive envers vous,ce qui la rend agressive c'est votre grande solicitude pour elle mais cela l'étouffe aussi,sachez qu'elle souffre bien plus que vous de ses soucis de santé.

courage

Michel

[Sukjung]

N'oubliez pas que vous devez combattre la maladie, et non votre fille....

Petite nuance qu'on a tendance à oublier devant le désarroi que cause cette maladie...

[alizee]

bonjour Domi,
Je sais ce que vous vivez et ressentez. Nous le savons d'ailleurs tous à Partage et Ecoute et sommes prêts à vous aider.
Votre enfant est encore plus malheureux que vous et elle ne le fait pas exprès. Elle vous aime quelquefois plus qu'elle ne s'aime elle-même.
Vous pouvez nous contacter à partageecoute@enfine.com
Bon courage
Jacqueline

[froggy]

Nous vivons aussi avec des rapports de grande tension et d'agressivité incroyable dès que nous osons emettre un avis sur son état de santé ... nous faisons front contre les comportements délirants de notre "évadée" de l'hôpital, majeure, qui a repris le Fitness, les clopes, les litres de boissons chaudes du haut de ses 38 kg... Alors comme elle crie pour ne pas nous entendre, nous lui écrivons, pour que passent malgré tout les mots qu'elle ne veut pas entendre. Se serrer les coudes dans la famille, faire front commun, essayer de lui montrer qu'on l'aime.. Mais que cette situation est dure et usante.. Les parents ont vraiment besoin d'aide eux aussi pour supporter et ne pas couler avec l'enfant anorexique.. Groupe de parole quand ils existent voire thérapeute pour pouvoir se décharger un peu de son angoisse. Courage.. il en faut...

[nouchka]

En effet, le langage. Qui nous dévoile.
Où aurait-on aimé en rester? Quelles certitudes s'effondrent ?Toujours "gratter" là où on se sent mal à l'aise, vaguement coupable, car c'est là , dans les omissions, les dénis, que la vérité se cache (vérité de nous-mêmes s'entend, l'autre est au fond du puit et c'est tant mieux) . Quelle vie avons-nous rêvée? Quel enfant avons-nous voulu faire? Quelle culpabilité trainons-nous? Divorces, démissions, abandons? Où nous sentons-nous attaqués? Qu'est-ce qui s'effondre? Pourquoi y attache-t'on tant de prix? Où avons-nous manqué? Qu'avons-nous voulu croire?
Le Réel est dans les "erreurs" de langage, et c'est pour cela quu'il faut parler. Trouver les noeuds, les croisements, les carrefours.
Epreuve, oui, et non des moindres. Nos bébés, ce qu'on rêvait, ce qu'on rêvait, pour nous!

Amicalement.

[nouchka]

"Alors comme elle crie pour ne pas nous entendre"


Ca me rappelle quelqu'un, je ne vous dirai pas qui ;

Je dirais plutôt :
"Alors comme elle crie pour se faire entendre"

Alors, écoutez-là, si elle crie, c'est qu'on ne l'entens pas!

[nouchka]

et bien, je ne sais pas si cela vous aidera, toutes et tous, mais cela fait quelque temps que je viens sur ce forum, et, je suis émue par vous, votre jeunesse, votre fougue, vos rêves intacts que vous avez si peur d'âbimer; votre fragilité me touche jusqu'aux larmes, votre force, qui s'épuise dans vos maux, vous êtes tellement vivantes, vous avez tellement envie de vous en sortir, vous avez tellement de courage et tellement de peine à surmonter, alors oui, je le dis, je vous aime.

[Ellaile]

[Petite_etoile]

et bien, je ne sais pas si cela vous aidera, toutes et tous, mais cela fait quelque temps que je viens sur ce forum, et, je suis émue par vous, votre jeunesse, votre fougue, vos rêves intacts que vous avez si peur d'âbimer; votre fragilité me touche jusqu'aux larmes, votre force, qui s'épuise dans vos maux, vous êtes tellement vivantes, vous avez tellement envie de vous en sortir, vous avez tellement de courage et tellement de peine à surmonter, alors oui, je le dis, je vous aime.

Votre texte me touche nouchka merci beaucoup, je sens que vous essayiez de comprendre et cela me fait du bien, comme vos paroles doivent enfaire à toutes et tous.

L'anorexie est une faim immense de vivre! Quoique que les apparences démontrent le contraire. Des jeunes filles pleines de talents et de projets qu essaient de se concrétiser par le contrôle, qui ont peur, qui essaient d'exister tout en disparaissant, quel paradoxe.

[nouchka]

Ma fille est malade, PetiteEtoile, sinon je ne serais pas là; la vie nous conduit dans de drôles de ruelles! Je l'aime immensément, comme, je pense, chaque mère aime son enfant. Elle n'est pas là depuis un mois et, je suis désolée de l'avouer, j'en suis soulagée; je devenais complètement folle, je ne sais pas comment dire, tout était bouleversé, tantôt mon enfance revenait, tantôt mon adolescence avec tous les problèmes-et oui, moi aussi, j'en ai eu, et des sacrés, il n'y a pas de hasard-, j'étais cul par dessus tête et je n'avais plus de vie, mon imagination perlait au-travers de mes doigts, oh je sais trop bien que cela a commencé bien avant, que je n'ai rien voulu voir : j'aurais dû voir, pourtant, qu'il ne s'agissait pas de moi, que si je ne peignais plus, si je ne cousais plus, si je n'écrivais plus, si je ne sortais plus, c'est que ce n'était pas moi! j'ai confondu, merde, merde.
A présent, elle est loin; elle appelle de moins en moins, et, tu ne peux pas savoir quel espoir immense ça me donne, c'est paradoxal, non ?
J'aimerais tellent qu'elle s'en sorte, elle est si belle, si pleine de talents et de charme, personne ne lui résiste ; mais elle a tellement manqué de présence véritable, ohh, je suis tellent révoltée, contre l'indifférence, contre l'injustice; j'aimerais tellement que vous veniez avec confiance au monde, toute cette force perdue, bouhh.

sayonara.

[nouchka]

Et voilà, encore une fois j'ai pleuré sur moi-même, zut.
Je vous embrasse. Je pars bientôt en vacances, vers d'autres problèmes certes, que je ne narrerai pas ici, mais au moins, ce sera la campagne, les petites fleurs, et les petits oiseaux : imagine, le matin, le soleil on court dans l'herbe, le p'tit déj DEHORS! avec le merle, si. Le merle moqueur..
DEHORS! SORTEZ! OUSTE, tout le monde dehors!
Avec le merle noir au bec orange, fidèle, taquin, le merle moqueur.
Et l'aventure, comme quand on était petits.

A bientôt

[Ellaile]

Comme quand on était petits

Non ce n'est pas paradoxal Nouchka, si elle appelle moins, c'est qu'elle en a besoin, qu'elle prend peut-être son envol vers sa vie, infépendante... mais toujours très attachée à vous. Profitez vous aussi de l'arrivée du soleil

[nouchka]

"les pages ont tourné mais moi mon livre il n'a pas de sens de lecture...pour ça que les gens têtus, obstinés par leur destinée et la structuration du temps et de l'espace ne peuvent pas voir ces ana-morphoses et ils fuient, ils crient au loup, à la folie et délaissent...ah ! Si seulement on m'avait entendue plutôt..."

J'ai l'impression d'avoir grandi dans un monde différent du vôtre; Vous avez grandi dans la cassure, la transmission n'a pas pu se faire : cela me terrorise; ce qui me nourrit maintenant est , grâce au ciel, venu de bien avant moi et la corde n'a pas lâché; sinon, que serais-je devenue?

Revenir à l'enfance; j'ai grandi dans les années 50, années magnifiques, tout était devant, il y avait du travail, on était pauvres, mais il y avait le jardin, les vergers, les fermes, les femmes ressemblaient toutes à Marylin Monroe, des seins, des fesses, des boucles, des robes moulantes, des jupes à fronces qui s'arrêtaient aux genoux, des jambes sculpturales.. Il y avait des bals et des repas avec des tartes maison, les fruits du verger, les oeufs des poules.. Nous nous roulions dans les grains les jours de batteuse, nous nous embrassions sous le soleil, dans l'herbe haute et caressante des mois de juin : il y avait une sensualité innocente, que les années qui ont suivi ont tuée.

Et puis nous avons grandi, dans ces années 70 sombres et délectables, premières bombes, premières alarmes, et d'un seul coup il y a eu les portes fermées à digicode, les cartes de crédit, et puis encore les bombes, et puis la pub à la télé couleur, et puis ça n'a plus arrêété : sécheresse et famine, lumière artificielle, images ricoré, et, comme disait Jacques Brel,
"et vous voilà, ce soir.."

Refaire les liens. Refaire les liens. Refaire les liens, regarder d'où on vient.

Merci pour ces mots si beaux, j'espère qu'un jour tu sentiras de nouveau l'odeur folle de la terre, sans peur , je te souhaite les rencontres qui nous font à la fois tout oublier, et nous souvenir de tout. La vie.

[flocon]

Merci Nouchka pour vos mots.
Comme des trésors précieux que je ne vois pas encore. Je ressents la lumière mais je ne l'a voit pas encore. Juste une chaleur qui me caresse parfois.

Parce que j'ai peur de vivre.
Parce que je ne suis pas très courageuse. Parce que je me crois courageuse.
Mais j'y crois. Il me faut un peu plus de temps.

N'oubliez pas d'être vous, telle que vous êtes. Et pas telle que vous auriez aimé être.
Prenez soin de vous et soyez heureuse. Transpirez de bonheur que ça me délave dessus. Que ça me donne envie.
J'ai enfin pris conscience que je suis seule, que je dois apprendre à m'adapter au monde des adultes pour vivre et ressentir les choses pleinement. Sans peur et pour être émerveillée.

Je crois que rien ne me résiste.
Mais tout me résiste.

Je crois que c'est ma mère, je crois que c'est mon père.
A chercher des coupables, je me leurre.
En terre obèse je serais anorexique. En terre anorexique je serais obèse. Sur quelle terre je veux être. Quels liens je ne veux pas couper ? Je ne sens même pas l'odeur folle de la terre et j'en crêve d'envie, mais j'ai si peur.
Je crois que c'est moi. Je ne peux pas voir que c'est moi. Je veux encore qu'on prenne soin de moi. Je me ments.

Je vous embrasse. Merci et bonnes vacances.

[kilou]

N'oubliez pas que vous devez combattre la maladie, et non votre fille....

Petite nuance qu'on a tendance à oublier devant le désarroi que cause cette maladie...

je crois que ça résume tout!
j'aime bien cette phrase mais il est vrai qu'il est si difficile de faire la différence parfois entre la maladie et la personne....

avec un temps de retard

[nouchka]

Entièrement d'accord.

[nouchka]

flocon, on a toujours envie qu'on prenne soin de nous !
On en a besoin! Bon, quand on est adulte, on apprend à s'en passer : mais on ne vit pas vraiment sans câlins, sans écoute, sans amour, non non.

C'est plus les parents qui peuvent nous donner ça, et heureusement !

C'est surtout ce qu'ils nous ont laissé vivre, pas forcément ce qu'ils nous ont donné, qui nous permet d'aller vers les autres.

Amicalement.